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rôle dans la diminution de la sécrétion d’insuline en réponse au glucose des îlots-J vs N., mais les mécanismes en jeu restent à déterminer. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P163 Rôle de la somatostatine dans le contrôle de la sécrétion de glucagon par le glucose et des inhibiteurs des canaux KATP P. Gilon*, A. Gomez-Ruiz, N. Antoine, B. Khanh Lai, H.-Y. Chae Université catholique de Louvain, Bruxelles, Belgique.
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Objectif Nous avons étudié le rôle de la somatostatine (SST) dans le contrôle de la sécrétion de glucagon par le glucose (G) et des inhibiteurs des canaux KATP (tolbutamide et gliclazide). Matériels et méthodes Des îlots contrôles ou dépourvus d’influence paracrine de la SST (îlots prétraités à la toxine pertussis [PTX] ou de souris somatostatine KO) ont été utilisés. Résultats Dans des îlots contrôles, le glucose inhibe de façon dose-dépendante la sécrétion de glucagon. L’inhibition est maximale à 7 mM de G (G7) et est similaire à des concentrations supérieures de sucre (10-30 mM). Dans des îlots prétraités à la PTX, l’inhibition est aussi maximale à G7 mais elle s’affaiblit aux concentrations supérieures de G. Des expériences de périfusion confirment ces résultats. Une élévation de la [G] de 7 à 20 ou 30 mM n’affecte pas la sécrétion de glucagon d’îlots contrôles alors qu’elle augmente celle d’îlots dépourvus d’influence paracrine de la SST (îlots prétraités à la PTX ou de souris SSTKO). Ces résultats suggèrent que la SST est impliquée dans l’effet glucagonostatique de concentrations élevées de G. La SST semble aussi impliquée dans le contrôle de la sécrétion de glucagon par des inhibiteurs des canaux KATP. En effet, le tolbutamide n’inhibe pas la sécrétion de glucagon d’îlots contrôle alors qu’il stimule fortement celle d’îlots de souris SSTKO. Cet effet glucagonotrope n’est pas dû à l’activation d’Epac2 car le gliclazide qui est dépourvu d’effet sur Epac2 reproduit l’effet glucagonotrope du tolbutamide. Conclusion L’inhibition de la sécrétion de glucagon par le glucose est indépendante de la SST pour des basses [G] mais implique la SST à des [G] > 7 mM. La fermeture des canaux KATP contrôle la sécrétion de glucagon par 2 mécanismes : une stimulation directe des cellules α (indépendante d’Epac2 et observée en l’absence de SST) et une inhibition indirecte via la SST libéré par les cellules δ. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P164 Les îlots humains issus de sujets obèses présentent une résistance accrue à la glucotoxicité J. Leroy*,1, K. Mezghenna1, C. Broca2, A. Wojtusciszyn2, J. Azay-Milhau1, S. Péraldi-Roux3, R. Gross3, A.-D. Lajoix1 1
Université de Montpellier, Montpellier, France, CHRU de Montpellier, Montpellier, France, 3 CNRS, Montpellier, France. 2
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Introduction La greffe d’îlots pancréatiques est un traitement reconnu du diabète de type 1 instable. Les indications de prélèvement de pancréas ont récemment été étendues aux donneurs d’organe obèses. Ainsi, notre objectif est d’évaluer la réponse sécrétoire des îlots issus de donneurs obèses et leur sensibilité à une exposition chronique à un haut glucose. Nous étudierons également la NO synthase inductible (iNOS), connue ses effets délétères sur la cellule β pancréatique. Matériels et méthodes Les îlots humains ont été cultivés pendant 72 heures en présence de 5,6 ou 28 mM de glucose. La sécrétion d’insuline en réponse au glucose a été évaluée sur 10 îlots pendant 90 minutes et mesurée par HTRF (CisBio). Résultats Les îlots issus de sujets maigres répondent au glucose de façon dosedépendante, avec une augmentation de sécrétion d’insuline de 60 et 97 % en présence de 8,3 mM et 16,7 mM de glucose (vs 2,8 mM). Pour les îlots issus de donneurs obèses, la réponse insulinique est stimulée de 45 % à 8,3 mM mais n’augmente pas plus en présence de 16,7 mM de glucose (vs 2,8 mM), suggérant que la sensibilité au glucose est altérée dans l’obésité. Quand les îlots sont cultivés en présence de 28 mM de glucose, la sécrétion d’insuline induite par 16,7 mM de glucose est réduite de 61,5 % pour les îlots issus de sujets maigres (vs culture avec 5,6 mM), mais seulement de 13,2 % pour les îlots issus de donneurs obèses. De plus, l’exposition au haut glucose entraîne une forte induction de la iNOS dans les îlots issus de sujets maigres, tandis que dans les îlots issus de donneurs obèses, la iNOS est plus modérément induite.
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Conclusion Nos résultats suggèrent que les îlots issus de donneurs obèses sont plus résistants à la glucotoxicité, probablement due à une induction moindre de la iNOS, à effets cytotoxiques sur la cellule β pancréatique. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P165 Influence du virus de l’herpès humain 8 sur la sécrétion et la sensibilité à l’insuline dans le Ketosis Prone Diabetes (diabète de type 1B) J.-L. Nguewa*,1, F. Agbalika2, Baz Baz1, S. Chon3, P. Boudou2, M. Ait Djoudi1, J.-P. Riveline1, S. Choukem4, E. Sobngwi5, J.-F. Gautier1 1
Hôpital Lariboisière, Paris, France, Hôpital Saint-Louis, Paris, France, Kyung hee university hospital, Séoul, Corée, 4 Université de Buéa, Buéa, Cameroun, 5 Hôpital central de Yaoundé, Cameroun. 2 3
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Introduction L’implication du virus de l’herpès humain (HHV-8) dans l’apparition des troubles métaboliques a été suggéré au moment du diagnostic du Ketosis Prone diabetes (KPD, diabète de type 1B). Le KPD présente les caractéristiques d’un DT2 mais se déclare dans un contexte de cétose, nécessitant l’insuline comme dans le DT1. Cinquante à 75 % des KPD pourront arrêter l’insuline dans le suivi tout en maintenant un excellent contrôle métabolique sous antidiabétiques oraux (rémission). Notre objectif a été d’évaluer si, à différents stades d’évolution de leur diabète, la présence du virus interfère sur la sécrétion ou la sensibilité à l’insuline chez les KPD. Patients et méthodes Les KPD positif (KPD +) et négatif (KPD-) à HHV-8 sont repartis dans 3 groupes. Dans le 1er groupe (Rémission-KPD, 11 KPD+, 7 KPD– ; rémission > 3 mois, HbA1c < 7 %), nous avons réalisé une HGPO, un clamp euglycémique et une perfusion de glucose par palier combinée au test à l’arginine. Dans le 2e groupe de KPD hospitalisés pour cétose (Cet-KPD, 17 KPD+, 11 KPD–), nous avons mesuré la sécrétion de C-peptide en réponse au glucagon en IV (delta C-peptide) et la sensibilité par le test de tolérance à l’insuline, 1 semaine après disparition de la cétose. Un test au glucagon a été effectué dans le 3e groupe hospitalisé pour déséquilibre glycémique en absence de cétose, deux fois (V1, V2) en espace de 5 ans (Hsp-KPD, 40 KPD + et 59 KPD-, HbA1c > 8,5 %). V1 a été faite 3,1 ans après le diagnostic du diabète et V2 3,6 ans après V1. Résultats Les KPD + et KPD- étaient comparables dans chaque groupe pour l’âge, la durée du diabète, la durée de rémission, IMC et HbA1c. La sensibilité à l’insuline était identique pour KPD + et KPD- quel que soit le groupe. Chez les Rémission-KPD, la sécrétion précoce d’insuline au cours de l’HGPO et le débit sécrétoire d’insuline au cours de la perfusion de glucose par palier étaient plus importants chez les KPD + (p = 0,04). Dans le Cet-KPD, le delta C-peptide étaient jusqu’à 3 fois plus élevé chez les KPD + (p = 0,004). Dans le Hsp-KPD, le delta C-peptide était plus élevé (p = 0,001) chez les KPD + à V1 et à V2. Conclusion Dans les trois groupes d’évaluation, la sécrétion d’insuline est meilleure chez les KPD positifs à HHV-8. La présence du virus semble ne pas influencer la sensibilité à l’insuline. Le mécanisme par lequel HHV-8 favoriserait la fonction β pourrait être sa capacité à moduler le système immunitaire. Selon les conditions de vie présentes au sein des cellules immunitaires, HHV-8 peut alterner entre une phase latente tolérée par le système immunitaire et une phase de réplication activant la réponse immunitaire. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P166 La protéine PIN module la migration des vésicules sécrétoires d’insuline dans la lignée INS-1 J. Leroy*,1, K. Mezghenna1, S. Barg 2, J. Azay-Milhau1, S. Péraldi-Roux3, R. Gross3, A.-D. Lajoix1 1 2 3
Université de Montpellier, Montpellier, France, Université d’Uppsala, Uppsala, Suède, CNRS, Montpellier, France.
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Introduction PIN (Protein Inhibitor of Neuronal NO synthase) est une protéine « plateforme » capable d’interagir avec de nombreux partenaires comme la NO synthase neuronale (nNOS) et les protéines du cytosquelette, myosine V et tubuline. Nous avons précédemment démontré que PIN est un modulateur positif de la sécrétion d’insuline induite par le glucose. Afin de mieux comprendre le rôle de PIN, nous avons mis au point un peptide inhibiteur, capable de bloquer l’interaction de PIN avec ses partenaires protéiques et rendu cellpermeant grâce à un couplage avec la séquence Tat.