P165 Effet du choix des repas sur la prise alimentaire et la satisfaction des patients hospitalisés en service de médecine interne

P165 Effet du choix des repas sur la prise alimentaire et la satisfaction des patients hospitalisés en service de médecine interne

Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175 L’étude statistique a été réalisée gr...

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Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175

L’étude statistique a été réalisée grâce au logiciel SPSS (méthode des corrélations [r : coefficient de corrélation] et des régressions [β : coefficient de régression]). Résultats. – 55 patients hospitalisés en UdJ entre le 28/01/13 et le 07/02/13 ont été inclus. La fiche était présente dans l’intégralité des dossiers. Il s’agissait de 31 hommes et 24 femmes âgés de 41 à 88 ans répartis dans 4 spécialités : 7 en gastro-entérologie, 26 en hématologie, 12 en pneumologie et 10 patients classés dans « autres ». Les % de diminution de l’IMC les plus importants s’observent dans les spécialités de gastro-entérologie et de pneumologie. Plus le % de diminution de l’IMC est important, plus la fiche contient de commentaires des soignants ou de la diététicienne (r = – 0,356**). Plus la fiche contient de commentaires, plus le % d’augmentation de l’IMC est important (r = 0,430***). Le sexe, l’âge et le type de cancer ne sont pas prédicteurs du nombre de visites de la diététicienne retrouvées sur la fiche. En revanche, le % de diminution de l’IMC (β = – 0,311**) est un prédicteur du nombre de visites de la diététicienne. Le sexe (β = 0,338**), l’âge (β = – 0,311**) et le nombre de visites de la diététicienne (β = 0,356**) sont prédicteurs du % d’augmentation de l’IMC. Conclusion. – Les patients cancéreux suivis en gastro-entérologie subissent une dénutrition importante mais elle peut être corrigée par une prise en charge nutritionnelle adaptée. Les patients cancéreux suivis en pneumologie subissent une dénutrition importante et la prise en charge nutritionnelle ne permet pas de pallier cette dénutrition. Les facteurs favorisant la reprise de poids sont : être une femme, être jeune et avoir eu un nombre élevé de visites de la diététicienne. L’utilisation de cette fiche a démontré un intérêt certain dans le suivi de la dénutrition chez le sujet cancéreux en UdJ en permettant une prise en charge précoce qui s’avère efficace dans plusieurs spécialités.

P164 Évaluation de l’état nutritionnel et de la prise en charge nutritionnelle des patients hémodialysés du centre hospitalier de Douai P. Camard1,*, N. Danel Buhl2, G. Cardon3, J.-P. Hammelin3, S. Caron3, S. Dennetière1 1Nutrition, centre hospitalier de Douai, Douai, 2Nutrition, CHRU de Lille, Lille, 3Néphrologie, centre hospitalier de Douai, Douai, France Introduction et but de l’étude. – Le nombre de malades hémodialysés augmente en France chaque année. La dénutrition protéinoénergétique touche 20 à 70 % d’entre eux. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’état nutritionnel et la prise en charge nutritionnelle des patients hémodialysés au centre hospitalier de Douai sur l’année 2012. Matériel et méthodes. – Tous les patients ayant débuté une prise en charge en hémodialyse en 2012 au centre hospitalier de Douai ont été inclus rétrospectivement. Le recueil des données cliniques (poids, IMC, variation de poids) et biologiques (albuminémie) ainsi que la prise en charge nutritionnelle effectuée (compléments nutritionnels oraux (CNO), nutrition parentérale per-dialytique (NPPD) et nutrition entérale (NE)) ont été recueillis au début (M0), à 3 mois (M3) et à 6 mois (M6) de dialyse.

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Résultats. – Les données de ces 31 patients ont été analysées. Sur le plan clinique, le poids ainsi que l’IMC diminuaient entre M0 et M3 (86,1 vs 83,5 kg ; p = 0,01) (30,3 vs 28,3 kg/m2 ; p = 0,006) mais semblaient réaugmenter entre M3 et M6 (83,5 vs 84,5 kg ; p = NS) (28,3 vs 29,4 kg/m2 ; p = NS). Sur le plan biologique, l’albuminémie à M3 et M6 était supérieure à celle de M0 (36,4 vs 28,2 g/l ; p = 0,002) (39 vs 28,2 g/l ; p = 0,002). La prescription de CNO ne cessait d’augmenter passant de 20 % à 28,5 % puis 32 % des patients respectivement à M0, M3 et M6. La NPPD et la NE restaient peu utilisées, ne concernant pas plus de 8 % des patients chacune quelque soit la période. Chez les patients sous CNO, la perte de poids entre M0 et M6 était plus importante (– 4 vs – 0,5 kg ; p = 0,03). Par contre, l’albuminémie avait tendance à augmenter de façon plus importante chez les patients sous CNO sur la même période (+12,6 vs +7,6 g/l ; p = NS). Conclusion. – Le poids et l’IMC des patients diminuent au cours des 3 premiers mois de dialyse, probablement à la fois par perte hydrosodée et perte de la masse musculaire. Toutefois, ces paramètres ont tendance à augmenter entre 3 et 6 mois. Le taux d’albumine s’améliore tout au long du suivi et de manière plus importante chez les patients sous CNO. Cela montre l’importance d’un suivi diététique régulier dans le cadre de la prise en charge nutritionnelle des patients et notamment pour la prescription des CNO.

P165 Effet du choix des repas sur la prise alimentaire et la satisfaction des patients hospitalisés en service de médecine interne I. Jarrin1, F. Poiroux2, D. Muhlen1, N. Debellis3, P. Alric2, E. Augizeau2, L. Sauban2, M. Andrianmanantenasoa2, S. Drymon2, L. Berreby2, M. Farout2, L. Climberte2, J.-F. Bergmann1, C. LloretLinares1,* 1 Médecine interne, Pr Bergmann, Hôpital Lariboisière, Paris, Unité de Recherche Therapeutique, 2 École de diététique, Lycée des Métiers de la Santé et du Social Rabelais, 3 Service de diététique, Hopital Lariboisière, Paris, France Introduction et but de l’étude. – Un état de dénutrition augmente de façon significative la morbidité et la mortalité, en particulier parce qu’il majore le risque infectieux, accroît la charge en soins, la durée de séjour, la dépendance des malades et les prescriptions médicamenteuses, réduit leur qualité de vie. Au cours de cette étude, nous avons voulu savoir si la démarche de choix de menus auprès du patient améliore la prise alimentaire et la satisfaction des patients hospitalisés dans un service de médecine interne. Matériel et méthodes. – Il s’agissait d’une étude monocentrique comparative randomisée en cross over comparant l’effet d’une intervention (choix des menus pour les déjeuners et dîners) versus une non intervention (absence de choix des menus mais respect du choix par aversion), réalisée dans le département de médecine interne de l’hôpital Lariboisière. Tous les nouveaux patients capables d’effectuer un choix de façon autonome adressés en médecine interne sur deux périodes de 5 semaines ont été inclus. L’évaluation des ingesta quotidien était réalisée par un membre de l’équipe de diététique, à l’issue de chaque repas afin de déterminer l’apport énergétique du repas. Le questionnaire de satisfaction com-

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prenant 10 items, dont portant sur les menus et la faim, et portant sur les aliments proposés, était relevé en fin d’hospitalisation. Nous avions demandé aux patients de cocher la case qui leur correspondait. Résultats. – Les sujets (50 hommes et 46 femmes) étaient âgés en moyenne de 57 (19,6) ans dans le groupe choix des menus et 65,2 (19,7) ans dans le groupe absence de choix. L’IMC, la durée d’hospitalisation, le sexe ratio dans les deux groupes étaient comparables, de même que la fréquence de prescription des compléments nutritionnels. Les deux groupes étaient comparables concernant l’albumine (34,2 g/L) et la CRPus (49,9ug/L). La durée d’hospitalisation était faiblement mais inversement liée à la valeur d’albumine (r2 = 0,1, p = 0,03). Le choix des menus n’avait pas d’influence sur le nombre de kilocalories consommées durant le séjour en hospitalisation, ni sur le nombre moyen de kilocalories ingérées de façon quotidienne, ni sur le nombre moyen de kilocalories ingérées par repas. La satisfaction ressentie par les patients était comparable dans les deux groupes. L’âge et l’albumine étaient faiblement mais inversement liés à la prise moyenne de kilocalories par repas (p < 0,005), mais pas les autres variables. Le nombre moyen de kilocalories par repas chez les sujets présentant une dénutrition sévère (34,4 % des patients) était significativement réduit. Conclusion. – Au total, nous observons que la prise alimentaire en hospitalisation n’est pas augmentée par le fait de choisir le menu. En revanche les sujets les plus fragiles sont ceux qui consomment le moins, et une attention particulière à ces patients facilement identifiables est essentielle.

P166 Évaluation de la prise en charge diététique des patients hospitalisés dénutris A. Auzeric1,*, D. Herrero1, M. Dragon1, B. Boniteau2, D. Combret3, C. Chambrier4 1 Service de Rééducation Nutritionnelle, Groupement Hospitalier Nord, Hospices Civils de Lyon, 2 Service de Rééducation Nutritionnelle, Hospices Civils de Lyon, Lyon, 3 Direction Centrale des Soins, Hospices Civils de Lyon, Lyon, 4 Unité de Nutrition clinique intensive, Groupement Hospitalier Nord, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France Introduction et but de l’étude. – L’évaluation de la prise en charge diététique de la dénutrition au cours de l’hospitalisation est peu réalisée. Nous avons analysé la prise en charge diététique des patients dénutris par le suivi de paramètres. Matériel et méthodes. – Inclusion prospective de patients adultes dénutris (critères HAS), hospitalisés 8 jours minimum, avec prise en charge diététique et sans pathologie hépatique ou cardiaque. À la prise en charge (J1), sont recueillis poids, IMC, perte de poids ; besoins protéino-énergétiques calculés (30 à 40 kcal/kg/jour dont 1,2 à 1,5 g de protéines/kg/jour ou DER X1,2 pour patients ayant eu calorimétrie ; pour les patients obèses : 20 kcal/kg/jour dont 20 % de AET en protéines. À J1, J8 et J15 : évaluation par EVA (0 à 10) de l’appétit, fatigue, douleur, mesure de la force musculaire par dynamomètre (JAMAR), albuminémie, transthyrétine, CRP ;

recueil existence de troubles digestifs, alimentaires, traitements et ingestas ; calcul des apports alimentaires (Bilnut 4,0). Résultats exprimés en moyenne ± EC et analyse statistique pour évolution : poids, apports protéino-énergétiques, appétit, force, fatigue, albuminémie, transthyrétine par rapport à J1 (test Kruskal-Wallis et Wilcoxon). Résultats. – 27 patients inclus (62,8 ± 14,0 ans, 12 F), 19 dénutris et 8 sévèrement. À J1 : apports 30,0 ± 19,9 kcal/kg/j et 1,1 ± 0,8 g prot/ kg/j (ingestas seuls à 20,3 ± 12,4 kcal/kg/j et 0,7 ± 0,4 g prot/kg/j), IMC : 20,4 ± 5,3, albuminémie : 27,3 ± 7,5 g/l, transthyrétinémie : 0,15 ± 0,06 g/l et CRP : 40 ± 40,7 mg/l. Tous les patients ont au moins 1 des critères suivants : troubles digestifs, alimentaires, douleur, antibiothérapie ou chimiothérapie. À J8 et J15, les apports énergétiques et protéiques totaux augmentent significativement : 37,8 ± 17,4 et 40 ± 15,5 kcal/kg/j, (p = 0,03) et 1,5 ± 0,7 et 1,6 ± 0,6 g prot/kg/j (p = 0,01). Les besoins sont couverts pour 12/27 patients à J1, 17/27 à J8 et 12/13 à J15. 3/8 à J1, 4/8 à J8, 2/5 à J15 des patients sévèrement dénutris et 2/12 à J1, 7/12 à J8 et 3/6 à J15 des patients dénutris avec apports oraux < 2/3 besoins avec une nutrition artificielle couvrent leurs besoins. Un peu plus de 50 % des patients prennent des CNO, 2/3 en consomment 1/ jour. L’appétit tend à augmenter de J1 à J15 : 3,7 ±2,8 vs 4,6 ± 2,1 (p = 0,38). 17 /27 patients ont stabilisé ou pris du poids, 10 en ont perdu : perte de – 0,07 ± 1,98 kg 88,8 % des patients stabilisent ou augmentent leur force ; pas de lien entre force et poids. La fatigue tend à diminuer de J1 à J15 : 6,7 ±1,9 vs 5,4 ± 1,8 (p = 0,20). Variations non significatives de l’albuminémie (27,3 ± 6,7 à J8, 25,2 ± 5,2 g/L à J15 ; p = 0,64) et de la transthyrétine (0,20 ± 0,09 à J8 et 0,18 ± 0,10 g/l à J15 ; p = 0,088) mais augmentation significative de la transthyrétine chez les patients avec CRP < 15 mg/l à J8 (p = 0,04) et J15 (p = 0,017). Conclusion. – Une prise en charge nutritionnelle adaptée et réajustée au cours de l’hospitalisation permet de couvrir les besoins protéinoénergétiques des patients dénutris. Si les apports énergétiques sont couverts, les apports protéiques le sont. L’utilisation d’EVA pour l’appétit et la fatigue peuvent compléter le bilan diététique.

P167 Impact du dépistage et de la prise en charge précoce du risque de dénutrition sur la durée d’hospitalisation en pédiatrie A. Bodet1,*, J. Brouard1, M. A. Piquet2, C. Dupont-Lucas1 1 Pédiatrie, 2 UTNC, CHU Caen, Caen, France Introduction et but de l’étude. – Peu d’études ont évalué le risque de survenue d’une dénutrition en cours d’hospitalisation chez un enfant non dénutri à son entrée. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’impact du dépistage du risque de dénutrition hospitalière par le Score de Risque Nutritionnel Pédiatrique (SRNP) développé par Sermet-Gaudelus et al, suivi d’une prise en charge précoce et adaptée à ce risque, sur la durée moyenne du séjour hospitalier (DMS). Matériel et méthodes. – Il s’agissait d’une étude de soins courants, comparant une série prospective interventionnelle menée de novembre 2012 à janvier 2013 à une série rétrospective observationnelle de novembre 2011 à janvier 2012 dans un service de pédiatrie médicale en CHU. Les critères d’inclusion étaient : âge entre 2 et 18 ans, et hospitalisation de 3 jours ou plus. Les critères d’exclusion étaient : dénutrition sévère, définie par un rapport poids sur poids attendu pour la