Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175
Dépendantes (EHPAD) auprès de 111 résidents sous régimes normaux. Chaque repas était répété deux fois. Résultats. – L’amélioration de la qualité organoleptique du repas et l’introduction de variété ont chacun entraîné une augmentation significative des quantités consommées (conditions LI, LE et LIxLE) et de l’appréciation du repas (LI et LIxLE). Conclusion. – Ces résultats indiquent que l’amélioration de recettes peut augmenter le plaisir et la prise alimentaire et qu’une modification simple et peu coûteuse par la mise à disposition de condiments peut améliorer la satisfaction des résidents. Cette étude permet d’apporter une nouvelle voie de recherche dans la lutte contre la dénutrition et plus largement au bien-être des résidents. Référencesþ: HAS – Haute Autorité de Santé (2007) Stratégies de prise en charge en cas de dénutrition protéino-énergétique chez les personnes âgées. Recommandations d’Avril 2007.
P196 Influence de la consommation de yaourts et fromages blancs à volonté sur le transit et la consommation de médicaments à visée digestive en EHPAD et en structure de soins de jour pour personnes âgées J. C. Desport1,*, A. Massoulard2, C. Villemonteix2, M. Albrecht3 1 Unité de Nutrition, CHU, Limoges, 2 réseau LINUT, Isle, 3 Danone France, Paris, France Introduction et but de l’étude. – Les troubles de déglutition sont fréquents en institutions pour personnes âgées (PA), et font courir un risque de déshydratation et de dénutrition en l’absence d’aliments à textures adaptées. Cependant, l’eau gélifiée n’apporte ni énergie, ni minéraux et est d’acceptabilité médiocre. Les yaourts ou fromages blancs pourraient être mieux acceptés, plus efficaces et modifier la flore digestive. L’étude avait pour buts de tester la consommation de ces produits et leurs effets digestifs lorsqu’ils sont mis à disposition à volonté dans deux établissements médicosociaux. Matériel et méthodes. – 34 résidents d’une maison de retraite (EHPAD) et 16 résidents d’une structure de soins de jour pour PA étaient étudiés en deux séquences successives de 3 semaines (T1 et T2), après accord éclairé. À T1, les habitudes alimentaires étaient inchangées. À T2, il y avait mise à disposition à volonté et sur toute la journée de yaourts et fromages blancs de diverses saveurs. Pour T1 et T2 étaient relevés : les nombres hebdomadaires d’unités de yaourts, fromages blancs et eau gélifiée utilisés, les nombres de selles, ainsi que de traitements contre la constipation et la diarrhée par relevés informatisés. Les tests de Mann Whitney, de Student et de Wilcoxon étaient utilisés. Résultats. – Entre T1 et T2, la consommation de yaourts et fromages blancs augmentait de 1,8 +/– 0,4 à 10,6 +/– 4,3 unités/sem/ résident (p < 0,0001). La progression la plus forte portait sur le petit déjeuner et le déjeuner (p < 0,0001). L’effet était majoré durant les deux dernières semaines de l’étude. Entre T1 et T2, la consommation d’eau gélifiée baissait de 4,9 +/– 8,6 à 2,5 +/– 5,6 unités/sem/ résident, p < 0,0005. Il n’y avait pas de modification du nombre ou du volume des selles, on notait une baisse du nombre de traitements anti-constipation de 6,4 +/– 5,8 à 2,6 +/– 2,9 /sem/résident (p < 0,0001), mais pas de modification pour les antidiarrhéiques.
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Aucun problème de déglutition n’était signalé en rapport avec la prise des yaourts ou fromages blancs. Conclusion. – La possibilité de consommation à volonté de yaourts et fromages blancs a entraîné dans les établissements étudiés une augmentation majeure de leur consommation, en particulier au petit déjeuner. Il n’y a pas eu d’épuisement de consommation durant la période T2, suggérant une bonne acceptation des produits. La baisse de l’hydratation par l’eau gélifiée a été largement compensée par la hausse des prises de yaourts et fromages blancs, qui a de plus entraîné une augmentation des apports caloriques et en minéraux. La baisse des traitements contre la constipation a probablement permis une baisse du risque médicamenteux et une économie financière.
P197 Évaluation de l’adhésion de personnes âgées institutionnalisées en EHPAD à la consommation régulière d’une compote pommes-biscuit enrichie en protéines de pois et de blé F. Allaert1,2,*, L. Guerin-Deremeaux3, M.-H. Saniez3,4 1CHAIRE EMMAS ESC DIJON, 2 CEN Nutriment, Dijon, 3 Roquette Frères, Lestrem, 4 Mastère Restauration Bien-être et Santé Lasalle Beauvais, BEAUVAIS, France Introduction et but de l’étude. – Garantir la ration en protéines des personnes âgées est un enjeu important dans la prévention de la sarcopénie mais la prise d’une supplémentation protéique se heurte fréquemment au manque d’adhésion des personnes âgées. Dans ce contexte, les protéines végétales pouvant constituer une source de qualité, l’objectif principal était d’évaluer la perception des qualités hédoniques d’une compote enrichie en protéines de pois (5,1 %), protéines de blé hydrolysées (1 %) et fibres solubles de blé (6,3 %) par des personnes âgées vivant en EPHAD et son évolution au cours de consommations répétées. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer la quantité de compote consommée par les seniors, leur satisfaction à l’égard de cette consommation, l’évolution de leur confort digestif, de leur fatigue et la tolérance de la prise sur 3 semaines de la compote. Matériel et méthodes. – Étude observationnelle conduite en EPHAD sur des seniors, âgés de 70 à 90 ans, Le critère principal était l’échelle hédonique Hernandez et Lawless. Les critères secondaires étaient le confort digestif mesurés par le Gastrointestinal Quality of Life Index, la fatigue par l’échelle de Pichot, la consommation de compote et la tolérance digestive. La compote était proposée tous les 2 jours au dessert du déjeuner au cours d’une période de 3 semaines consécutives. Tous les critères étaient évalués à J1, J7, J15 et J21 à l’exception de la quantité consommée qui était pesée après chaque consommation. Résultats. – 24 seniors âgés en moyenne de 83,7 ± 6,2 ans et du sexe féminin pour 62,5 % d’entre eux ont été inclus. Lors de la prise initiale, la compote est jugée « plutôt agréable » à « très agréable » par 91,7 % et cette appréciation se maintenait à 79,2 % (p = 0,1797) après une semaine, à 83,3 % (p = 0,3173) après 2 semaines et à 79,2 % (p = 0,2568) après 3 semaines. En terme d’appréciation moyenne, les opinions restent également stables de 4,6 ± 0,9 à l’inclusion à 4,1 ± 1,2 à J21 (p : 0,3190) soit une diminution en