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secondaire inhabituel de ce traitement chez deux patients diabétiques de type 1 chez qui une obstruction de cathéter était suspectée en raison d’une dégradation rapide de l’état métabolique. Patients et méthodes : Il s’agit de 2 femmes traitées par pompe IP, l’une de 35þans pour hypoglycémies répétées et l’autre de 30 ans, pour insulinorésistance sous-cutanée. Une obstruction de cathéter était suspectée devant une altération de l’état métabolique avec augmentation des besoins en insuline persistant malgré des procédures de rinçages à la soude et flushage des cathéters. Un scanner abdominal est pratiqué dans chaque cas, dans le but de visualiser un éventuel bouchon fibrineux à l’extrémité du cathéter. Résultats : Le scanner abdominal montre chez les deux patientes l’extrémité du KT fixée au contact de la capsule de Glisson par des adhérences péritonéales et une hypodensité dans la région du lobe gauche du foie compatible avec une stéatose focale en regard de l’extrémité du cathéter. La cœlioscopie, pratiquée chez la deuxième patiente, a confirmé que l’extrémité du cathéter n’avait pas pénétré la capsule. La biopsie hépatique guidée a confirmé la présence d’une stéatose macrovésiculaire. Les enzymes hépatiques ASAT et ALAT étaient normales dans les 2 cas. Une nette amélioration métabolique a été obtenue par arrêt de l’insulinothérapie IP chez la première patiente et mobilisation du cathéter en cœlioscopie chez la 2e. Les scanners abdominaux pratiqués 2 mois après ont montré la disparition de l’image chez la première patiente, une nette régression de celle-ci chez la 2e. Conclusion : Ces deux cas cliniques de stéatose focale suggèrent qu’une forte concentration locale d’insuline peut induire une stéatose hépatique focale réversible sans rupture de la capsule de Glisson.
P216 Bilan des évaluations annuelles des patients sous pompe à insuline L Rocher, S Sejil, B Delenne Endocrinologie Diabétologie, Centre Hospitalier du Pays d’Aix, Aix-en-Provence.
Introduction : Suite au remboursement LPPR des pompes à insuline, il est demandé dans le journal officiel qu’une justification annuelle du traitement soit apportée. Chaque centre initiateur a mis en place une évaluation de ses patients selon différentes procédures. Le but de notre travail est de suivre l’évolution des patients au fur et à mesure de leurs évaluations annuelles. Patients et méthodes : Dans notre centre, lors de la mise sous pompe à insuline, les patients sont éduqués aux situations d’urgence. Tant que les conduites à tenir (CAT) en cas d’urgence (hypoglycémie, hyperglycémieþ±þacétone) ne sont pas acquises, la sortie est différée. Des documents écrits sont remis. Les règles sont rappelées à un et trois mois après la sortie. Une évaluation annuelle médicale, diététique et technique (infirmière d’éducation) est réalisée. Résultats : Trente et un patients ont bénéficié d’au moins trois évaluations annuelles consécutives. Ils sont sous pompe depuis 5,2 ans (3-7). La moyenne d’âge est de 37,4 ans (25-72), l’ancienneté du diabète est de 16,2 années (5-29). Si tous les patients ou presque se ressucrent correctement, la CAT en cas d’acétone est insuffisamment maîtrisée (pas de rajout ou insuffisant, rarement fait au stylo) par 14 patients à chaque évaluation malgré le rappel annuel. Douze patients connaissent les CAT après 3 années. Elles sont acquises parfaitement à toutes les évaluations par deux patients. Les numéros d’urgence en particulier médicaux sont souvent méconnus. Au cours des quatre années, il y a eu un coma hypoglycémique et aucune acidocétoseþ; il y a moins d’une cétose par an et par patient. Conclusion : Ces résultats confirment que le traitement par pompe à insuline portable est un traitement sûr. Cependant, devant les connaissances insuffisantes de nos patients quant aux CAT d’urgence, un renforcement de l’éducation lors de l’initiation et surtout lors des consultations de suivi est indispensable.
P217 Efficacité et tolérance des inhibiteurs des α-glucosidases sur le contrôle glycémique post-prandial chez le diabétique de type 2 O Berriche, H. Jammoussi, C Amrouche, I Ben Ahmed, A Kacem, S Blouza-Chabchoub Diabétologie "A", Institut National de Nutrition, Tunis, Tunisie.
Objectif : Évaluer à la fois l’efficacité des inhibiteurs des α-glucosidases sur le contrôle glycémique post-prandial des diabétiques de type 2 ainsi que leur tolérance. Patients et méthodes : Étude prospective, réalisée entre 2006-2007, intéressant 60 diabétiques de type 2 (DT2þ: 76,7þ%, DINþ: 23,3þ%) recrutés à la consultation externe de diabétologie de l’institut national de nutrition. Ces patients ont bénéficié d’un bilan métabolique trimestriel (glycémie à jeun, glycémie post-prandiale, HbA1c, créatinine) et d’un bilan de retentissement vasculaire. Résultats : L’âge moyen des patients est de 62,3þ±þ9,8 ans, le sex-ratio est 0,6 (Mþ:þ61,7, Fþ: 38,3þ%), l’ancienneté du diabète est de 13þ±þ8,5 années. Le délai moyen de l’association des inhibiteurs des α-glucosidases après le début du diabète est de 10,5þ±þ8,2 ansþ; ils sont associés aux sulfamides (75þ% des cas), à la metformine (18,3þ% des cas) et à l’insuline (23,3þ% des cas). La majorité des diabétiques (83,3þ%) étaient sous trois prises quotidiennes et la dose moyenne varie entre 50 et 300 mg/j (145,8þ±þ37,1 mg/j). L’évolution a été marquée à la fois
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par une réduction significative de la glycémie post-prandiale dès le troisième mois (2,43þ±þ0,6 vs 3,2þ±þ0,7 g/l, pþ=þ10-6) et de la delta glycémie (différence entre glycémie à jeun et glycémie post-prandialeþ; 0,49þ±þ0,05 g/l vs 0,94þ±þ0,52 g/l, pþ=þ10-5). On note également une amélioration significative de l’HbA1c qui passe de 8,3þ±þ1,16þ% à 7,6þ±þ1,34 (pþ=þ8.10-4). Des effets indésirables ont été rapportés par 18þ% des patients et ayant nécessité l’arrêt du traitement que dans 3,3þ% des cas. Conclusion : Ces résultats soulignent l’efficacité et la bonne tolérance des inhibiteurs des α-glucosidases sur le contrôle glycémique post-prandial et même sur l’équilibre glycémique global.
P218 Qualité de vie des personnes diabétiques (Enquête réalisée à l’hôpital du jour du service d’endocrinologie CHU Ibn Rochd Casablanca) A Daoudi Service d’Endocrinologie, Hôpital Ibn Rochd Casablanca, Casablanca, Maroc.
Introduction : Le diabète est une affection chronique dont la prise en charge implique pour le patient le respect des règles de comportement et de traitement. La confrontation des deux règles est parfois difficile. Objectif de l’étude : Afin de mieux comprendre l’impact du diabète sur la qualité de vie, celle-ci a été analysée à l’aide d’un questionnaire auprès des patients diabétiques admis à l’Hôpital du jour du service d’endocrinologie du CHU Ibn Rochd Casablanca. Patients et méthodes : Étude prospective ayant concerné 86 patients diabétiques. Quelques dimensions ont étés identifiésþ: l’obstacle que représente le diabète face aux activités quotidiennes et l’impact psychologique. Résultats : Parmi cette population, l’âge moyen est de 54 ans), selon le sexeþ: prépondérance féminine. Ancienneté du diabète est en moyenne de 5 ans, HbA1C est en moyenne de 9þ%, Parmi les groupes socio-économiquesþ: les femmes au foyer représentent 58þ% des cas, prépondérance du diabète type 2 (87þ% des cas). En ce qui concerne l’évaluation de la qualité de vie, il s’est avéré queþ: – une meilleure qualité de vie était déclarée par les personnes qui avaient un niveau d’études élevé (études supérieures), ou qui était cadres, et également chez les patients mutualistesþ; – l’existence d’une complication du diabète (cardiopathie ischémique, ou mal perforant plantaire) était fortement liée à une dégradation de la qualité de vieþ; – un traitement par insuline était fortement lié à une moins bonne qualité de vieþ; – le niveau socio-économique influence fortement la qualité de vie. Conclusion : Cette étude démontre l’impact des complications du diabète et du niveau socio-économique sur la qualité de vie des personnes diabétiques. Des instruments de mesure validés devraient être mis à la disposition des professionnels de santé.
P219 Effets de l’affiliation à une association de patients diabétiques sur le degré de contrôle métabolique chez des adultes diabétiques de type 1 PL Selvais1, KD Amoussou-Guénou2, MP Hermans3 1 2 3
Endocrinologie, Hôpital Erasme, Bruxelles, Belgiqueþ; Endocrinologie et Maladies Métaboliques, Hkm Cotonou, Cotonou, Béninþ; Endocrinologie & Nutrition, Cliniques Universitaires St Luc, Bruxelles, Belgique.
Introduction : L’investissement individuel des patients est une dimension reconnue de la prise en charge du diabète. L’influence de l’affiliation à une association de patients sur le degré de contrôle métabolique chez des diabétiques de type 1 (T1) adultes n’est pas documentée. Patients et méthodes : 328 patients diabétiques de T1 ont été analysés par rapport à leur affiliation (M+) ou non (M-) à une association de patients diabétiques. Résultats : Les M+ (nþ=þ140) étaient plus âgés (50 (18) vs. 46 (16) ans (moyenne (1DS)), et avaient une durée de diabète plus longue (25 (13) vs. 22 (12) ans) que les M- (nþ=þ188). Les deux groupes ne différaient pas pour les items suivantsþ: proportion M/F, âge au diagnostic de T1, pression artérielle, fonction rénale, lipides, indice de masse corporelle, niveau et durée des activités physiques de loisir, tabagisme, niveau socio-éducatif et complications micro-angiopathiques. L’HbA1c était significativement plus basse chez les M+ à 8,1 (1,2) vs. 8,4 (1,4)þ% chez les M-. La fréquence des automesures glycémiques (AMGþ; fournies sans frais aux patients T1 en Belgique) était supérieure chez les M+þ: 3,3 (1.6) vs. 2,7 (1.6) AMG/24 h chez les M- (pþ<þ0,05). Conclusion : Dans le diabète de type 1, l’appartenance une association de patients est associée à une meilleure HbA 1c et à une fréquence accrue d’AMG quotidiennes. Ces améliorations ne sont pas liées à l’âge, au diagnostic de diabète, au sexe, à l’anthropométrie, aux paramètres rénaux, ou au niveau socio-éducatif. Elles pourraient refléter un degré supérieur d’implication et d’emprise individuelle et/ou d’observance au traitement et à l’autogestion.