Congrès de la SFE – Strasbourg 2005
Ann. Endocrinol.
Conclusions : La maladie cœliaque est plus fréquente chez les patients atteints de la maladie de Basedow que dans la population générale, ce qui implique la nécessité d’un dépistage systématique chez tout patient atteint de cette pathologie auto-immune de la thyroïde.
P234 GOÎTRE BASEDOWIFIÉ ET INFILTRATION SARCOÏDOSIQUE DE LA THYROÏDE : À PROPOS D’UN CAS P. Périménis, M.-C. Vantyghem, B. Carnaille, E. Leteurtre, J.-L. Wémeau CHRU Lille, 59037 Lille.
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L’association d’une infiltration sarcoïdosique de la glande thyroïdienne et d’une maladie de Basedow (B) a rarement été rapportée. Nous rapportons l’observation d’une femme de 66 ans, sans antécédent familial, ayant présenté 10 ans plus tôt une sarcoïdose cutanée et pulmonaire, actuellement en rémission. Dans les suites, a été découvert un goitre diffus, irrégulier, nodulaire, qui s’est secondairement basedowifié avec hyperthyroïdie et ophtalmopathie bilatérale modérée. Sur le plan biologique, la TSH était inférieure à 0,05 mU/l (N : 0,4-3,0) et la fT4 à 63,2 pmol/l (N : 10,5-25,5). Le titre des TBII était à 8,7 UI/L (N < 2). L’échographie doppler de la glande thyroïde retrouvait un goitre de 23 ml avec des nodules disséminés dans les 2 lobes, isoéchogènes, inférieurs à 1 cm. La scintigraphie thyroïdienne à l’iode 123 retrouvait une fixation hétérogène de l’isotope avec rehaussement en regard des zones nodulaires. La fixation de l’isotope était de 51 % et de 58 % respectivement à la première et troisième heure. La patiente a été traitée par antithyroïdiens de synthèse pendant 2 ans mais l’hyperthyroïdie devait récidiver 1 an plus tard. Après correction de l’hypermétabolisme, une thyroïdectomie totale était décidée. L’analyse histologique de la pièce opératoire retrouvait alors des granulomes interstitiels non caséeux, typiques de sarcoïdose. La sarcoïdose est une maladie systémique avec granulomatose chronique d’étiologie inconnue. La maladie fut d’abord décrite dans la glande thyroïde en 1938. Généralement les pathologies thyroïdiennes (goitres nodulaires, nodule unique ou dystrophie thyroïdienne) associées à la sarcoïdose restent euthyroïdiennes. Les dysthyroïdies dans les cas de sarcoïdose histologiquement prouvée dans la glande thyroïde sont rarement décrits. Un mécanisme auto-immun est probablement en cause bien que l’association fortuite ne puisse être élminée.
P235 HYPERPLASIE THYMIQUE ET MALADIE DE BASEDOW Delcourt (1),
Dauphin (2),
I. C. A. P. Thieblot (1), I. Tauveron (1)
Naamee (3),
F.
Desbiez (1),
(1) Endocrinologie et Maladie métabolique, CHU Clermont Ferrand. (2) Cardiologie, CHU Clermont Ferrand. (3) Chirurgie thoracique, CHU Clermont Ferrand. Les maladies auto-immunes peuvent s’associer à des pathologies thymiques dont l’étiologie tumorale ou hyperplasique est souvent incertaine. La maladie de Basedow en est rarement responsable. Nous rapportons le cas d’un homme âgé de 39 ans qui présente une hyperthyroïdie clinique et biologique avec des anticorps antirécepteurs de la TSH positifs à 19,8 U/l confirmant le diagnostic
de maladie de Basedow. La scintigraphie thyroïdienne n’a pas été contributive, le patient ayant subi un mois auparavant une coronarographie. Le scanner thoracique non injecté réalisé à cause d’une douleur thoracique faisant suspecter une myocardite a permis de mettre en évidence une masse tissulaire hétérogène de la loge thymique de 6 cm de grand axe. Devant la crainte d’un thymome, le patient a subi une chirurgie thoracique après normalisation du bilan thyroïdien par carbimazole et LT4. Le résultat anathomopathologique de la pièce de thymectomie est celui d’une hyperplasie thymique sans signe de malignité avec respect de l’architecture tissulaire. Le thymus tout comme les orbites et les fibroblastes serait donc la cible des anticorps anti-récepteur de la TSH, d’autant plus qu’il a été retrouvé des récepteurs à la TSH sur les cellules épithéliales thymiques. Pour autant le diagnostic étiologique incertain de la masse thymique doit faire discuter la chirurgie première ou la surveillance, dans l’attente d’une régression avec le contrôle de la maladie de Basedow.
P236 HYPERTHYROÏDIE DU SUJET ÂGÉ : À PROPOS DE 10 CAS I. Hadj Ali, K. Khiari, H. Cheikhrouhou, N. Ben Abdallah, A. Kheder Endocrinologie hôpital Charles Nicolle. L’hyperthyroïdie du sujet âgé présente des aspects particuliers, souvent elle est atypique ou fruste. Le but de notre travail est de préciser les aspects cliniques, étiologiques et thérapeutiques de l’hyperthyroïdie du sujet âgé. Il s’agit d’une étude rétrospective concernant 10 patients. L’âge moyen de 10 ans. Le sexe féminin prédomine (70 %). Les/nos patients est de 75 circonstances de découverte sont un syndrome de thyrotoxicose dans 8 cas, des manifestations psychiatriques dans 1 cas et un bilan systématique dans 1 cas. Cinq patients présentaient une cardiothyréose. L’échographie thyroïdienne réalisée chez 6 patients, a montré un goitre homogène dans 7 cas, un nodule isolé dans 2 cas et un goitre multinodulaire dans 3 cas. La scintigraphie a montré une hyperfixation homogène dans 2 cas et hétérogène dans 4 cas. La maladie de Basedow est la principale étiologie (7 cas/10), le goitre multi-nodulaire toxique est retrouvé dans 3 cas. Cinq patients ont été traités par les antithyroïdiens de synthèse avec obtention de l’euthyroïdie, 5 patients ont reçu l’iode radioactif, deux ont évolué vers l’hypothyroïdie et 3 vers l’euthyroïdie. Faire le diagnostic d’une hyperthyroïdie chez le sujet âgé permet d’éviter la survenue de complications surtout cardiaques.
P237 HYPERTHYROIDIE ET CARCINOME THYROÏDIEN DIFFÉRENCIÉ A. Kadiri, A. Marrakchi, L. Msyeh, H. Boussouf, A. Chraïbi Service d’Endocrinologie, Diabètologie et Nutrition CHU Ibn Sina — Rabat-Maroc. Le carcinome thyroïdien différencié se manifeste typiquement en euthyroidie et la scintigraphie préopératoire identifie habituellement un nodule froid ; mais parfois, des carcinomes peuvent apparaître dans le contexte de l’hyperthyroïdie en rapport avec un goitre multi nodulaire toxique (GMNT) ou un adénome toxique ou avec le cancer lui même.