P245 - Le syndrome « main gauche - deux pieds », variante rituelle du syndrome « une main - deux pieds » ?

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Ann Dermatol Venereol 2005;132:9S71-9S279 JDP 2005 – Posters P245 Le syndrome « main gauche - deux pieds », variante rituelle du syndrome « une mai...

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Ann Dermatol Venereol 2005;132:9S71-9S279

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Le syndrome « main gauche - deux pieds », variante rituelle du syndrome « une main - deux pieds » ?

BOUSSELOUA NE Cabinet de dermatologie, 44, bvd Zirout Youcef, Jijel, Algérie.

Matériel et méthodes : Les atteintes respectives de chacune des deux mains ont été recensées et indexées dans la base de données Access 2000 entre le 11 janvier 2003 et le 28 juin 2005. Tous les patients inclus présentaient un examen direct positif au niveau de la main concernée et des pieds. Résultats : – Nombre de patients examinés : 17 394. – Nombre de cas de dermato-mycoses : 2 145. – Nombre de cas de syndromes « une main – deux pieds » : 284. – Nombre d’atteintes de la main gauche : 215. – Nombre d’atteintes de la main droite : 69. Discussion : Notre impression clinique est confirmée avec main gauche : 75,7 % versu, main droite : 24,3 %. La différence est signifi-

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cative (p < 0,0001). A priori, rien n’explique cette prédominance de la main gauche, puisque les deux mains ont autant de chances de se contaminer et l’on pourrait même accorder un avantage à la main droite, qui est la main dominante. Dans les données de la littérature [1, 2] : une fréquence d’atteinte équivalente est retrouvée pour chacune des deux mains,par contre la prédominance des lésions à gauche n’a jamais été décrite. Cette prédominance est peut-être fortuite, cependant nous formulons l’hypothèse que chez le musulman pratiquant : la contamination de la main gauche se ferait au moment des ablutions rituelles. En effet, lorsque la main droite verse l’eau sur les pieds,la main gauche se contamine en les nettoyant. Bien sûr, les musulmans ne sont ni tous pratiquants, ni tous droitiers. Conclusion : Toute atteinte peu évocatrice ou eczématiforme de la main gauche chez le musulman pratiquant devrait être considérée comme potentiellement dermatophytique et imposer des prélèvements mycologiques tant pour la main que pour les pieds. En l’absence de laboratoire, il serait moins dangereux d’instaurer un traitement antimycosique d’épreuve plutôt q’une corticothérapie locale qui risque d’étendre la dermatophytose et d’en masquer les signes propres (Tinea incognito) rendant le diagnostic a posteriori plus difficile. Références 1. Daniel CR 3rd, Gupta AK, Daniel MP, Daniel CM. Two feet-one hand syndrome: a retrospective multicenter survey. Int J Dermatol 1997; 36(9):658-60. 2. Wilson M, Bender S, Lynfield Y, Finelli LJ. Two feet-one hand syndrome. J Am Podiatr Med Assoc 1988;78(5):250-3. Mot-clé : Dermatophytie.

Infection cutanée à Alternaria infectoria : efficacité de la caspofungine

CAVAILHES A (1), CAUX F (1), LAFAYE S (1), LEVY A (2), BOUGES-MICHEL C (3), GARDIN C (4), LAROCHE L (1) (1) Service de Dermatologie. (2) Service d’Anatomopathologie. (3) Laboratoire de Mycologie. (4) Service d’Hématologie, Hôpital Avicenne, Bobigny, France.

Introduction : Les alternarioses sont des mycoses rares touchant préférentiellement les sujets immunodéprimés. Contrairement à l’alternariose à Alternaria (A.) alternata et A. tenuissima qui sont les plus classiques, celle à A. infectoria est exceptionnelle. Nous rapportons une nouvelle observation d’alternariose cutanée à A. infectoria chez un patient en aplasie lors d’une chimiothérapie pour leucémie aigue myéloïde (LAM). Observations : Un homme de 54 ans est hospitalisé en Hématologie pour LAM4 découverte en octobre 2004. À J14 d’une chimiothérapie par cytarabine et idarubicine, le patient est en aplasie avec septicémie à Klebsiella oxytoca pour laquelle un traitement par imipenem, vancomycine et amikacine est initié. Parallèlement des lésions rondes, papuleuses, érythémateuses, sèches en leur centre apparaissent sur le dos des mains, les genoux et les faces antérieures des cuisses. L’examen anatomo-pathologique cutané retrouve une nécrose de l’épiderme et du derme superficiel avec infiltrat inflammatoire dermique polymorphe mêlant des polynucléaires neutrophiles et des éléments mononucléés. Le derme est occupé par de nombreux filaments my-

céliens longs, fins et septés fortement colorés par le Grocott et le PAS, dont plusieurs dans les lumières vasculaires. La culture bactérienne d’une biopsie cutanée est négative alors que celle sur milieu de Sabouraud montre des filaments dont l’identification révèle A. infectoria sensible à la caspofungine (CMI à 0,5 Pg/ml). À J20, un traitement probabiliste par caspofungine (Cancidas®) i.v. est débuté. Après une semaine de ce traitement, les lésions se désinfiltrent. Les antibiotiques et la caspofungine sont arrêtés après 5 semaines de traitement, laissant place à des séquelles pigmentées. Discussion : Cette observation d’infection cutanée à A. infectoria appelle plusieurs commentaires. 1) Les champignons du genre Alternaria sont des moisissures ubiquitaires saprophytes du sol et des plantes. Deux voies d’infection cutanée ont été rapportées : inhalation des spores avec dissémination hématogène ou inoculation traumatique transcutanée, expliquant son incidence élevée en zone rurale et la localisation préférentielle des lésions cutanées sur les zones découvertes, comme c’était le cas chez notre patient. L’interrogatoire dirigé du patient

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Introduction : Le syndrome « une main – deux pieds » n’est pas rare en pratique dermatologique. Il est secondaire à une auto-inoculation directe de la main à partir d’un foyer dermatophytique interdigitoplantaire. Le patient consulte généralement pour des lésions eczématiformes, affichantes et tenaces d’une main évoluant depuis des mois, voire des années. Mais, c’est le clinicien averti qui découvre l’atteinte conjointe des pieds en faisant déchausser le malade. En l’absence d’une bordure circinée ou d’une atteinte des ongles, le médecin peut être déconcerté par un aspect érythro-keratodermique ou « farineux » d’une paume surtout chez un travailleur manuel et plus encore chez un patient qui a déjà utilisé des dermo-corticoïdes au long cours pour guérir « son eczéma ». Pourtant, une particularité topographique observée depuis plusieurs années, déjà, nous permettrait si elle venait à se confirmer de suspecter immédiatement le diagnostic de dermatophytose même en l’absence de signes évocateurs. En effet, au cours de nos consultations à Jijel (Algérie) nous avons eu l’impression que la main gauche était plus souvent atteinte que la main droite. Nous avons essayé de le vérifier.