P.375 Évaluation quantitative de la progression de la fibrose au cours des hépatopathies chroniques

P.375 Évaluation quantitative de la progression de la fibrose au cours des hépatopathies chroniques

A236 P.375 GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33 Évaluation quantitative de la progression de la fibrose au cours des hépatopathies chroniques P Cales...

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A236

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GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33

Évaluation quantitative de la progression de la fibrose au cours des hépatopathies chroniques

P Cales (1), S Michalak (1), I Valo (1), MC Rousselet (1), M Ettalbi (1), J Boursier (1), Y Gallois (1), F Oberti (1) (1) Angers.

Introduction : Jusqu’à présent la progression de la fibrose hépatique a été évaluée avec des scores pathologiques. Deux méta-analyses ont bien précisé récemment les vitesses de transition entre les stades Métavir. Cependant les scores pathologiques sont des classifications d’experts et non naturelles. Notre but était donc d’évaluer la progression naturelle de la fibrose, en particulier grâce à la mesure de l’aire de fibrose (ADF) au cours des hépatopathies chroniques. Patients et Méthodes : Les données ont été enregistrées chez 201 patients atteints d’hépatopathie alcoolique ou virale. La fibrose a été évaluée par le stade Métavir selon deux observateurs indépendants et l’ADF par l’analyse d’images. Résultats : La moyenne (médiane) du taux annuel de progression estimée était de 0,22 ± 0,29 (0,13) UM pour le Métavir F et de 1,8 ± 2,6 (1,0) % pour l’ADF chez les patients avec une biopsie hépatique vs 0,17 ± 0,27 (0,09) MU (p = 0,66) et 1,3 ± 3,4 (1,2) % (p : 0,72), respectivement, chez les patients ayant eu 2 biopsies. La progression du stade F et de l’ADF n’était pas linéaire, augmentant en fonction du stade de Métavir F et était plus rapide au cours des hépatopathies alcooliques que dans les hépatopathies virales seulement avec l’ADF. Les facteurs prédictifs indépendants de la progression du Métavir F étaient : rapport ASAT / ALAT, durée de la cause, stade Métavir F basal et taux de prothrombine (aR2 = 0,605). La progression du Métavir F pouvait être prédite de façon non invasive et précise (sans aucune variable pathologique) (aR2 = 0,488). Les prédicteurs indépendants de la progression de l’ADF étaient : ASAT / ALAT, durée de la cause, ADF basale et β-globulines (aR2 = 0,72) ; la stéatose avait une signification limite (p = 0,057), mais pas l’activité (p = 0,53), ou la cause de l’hépatopathie (p = 0,39). La progression de l’ADF pouvait être prédite de façon non invasive et précise (aR2 = 0,649). L’ADF était beaucoup plus sensible que le stade de Métavir F pour détecter des changements liés à un traitement antifibrosant. Conclusion : L’ADF est plus sensible pour évaluer la progression de la fibrose et les variations pharmacologiques de celles-ci que le stade histologique. La progression de la fibrose est prédictible de façon non-invasive et peut-être ainsi utilisée en pratique clinique.

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Peut-on obtenir le même score de fibrose en réalisant 5 ou 20 mesures avec l’élastométrie impulsionnelle (Fibroscan®) sur des hépatopathies d’étiologies différentes ?

D Mennecier (1), P Arvers (2), D Corberand (1), S Bonnefoy (1), L Sinayoko (1), F Harnois (1), O Moulin (1), C Nizou (1), C Thiolet (1) (1) Saint-Mandé ; (2) Grenoble.

Introduction : Le Fibroscan® est une technique d’évaluation non invasive de la fibrose hépatique. Classiquement, il est recommandé de réaliser au moins 10 mesures. Dans notre centre, deux séries de 10 mesures en deux points différents sont réalisés. Nous avons recherché si seulement 5 mesures permettent d’obtenir la même concordance du score de fibrose dans des hépatopathies de différentes étiologies. Patients et Méthodes : De décembre 2006 à juin 2008, 619 patients consécutifs ont bénéficié dans notre centre d’une élastométrie (Fibroscan®, Echosens, Paris) pour une hépatopathie d’étiologie alcoolique (OH) (n = 105), viral B (HVB) (n = 155), virale C (HVC) (n = 267) ou stéatosique (NASH) (n = 92). Deux séries successives de 10 mesures valides en deux points différents du foie ont été réalisées par un opérateur identique et entrainé. Seuls les patients ayant 20 mesures valides et un taux de réussite (TdR) > à 70 % ont été inclus. Les valeurs seuils de la médiane utilisée pour classer la fibrose en F0-F1, F2, F3 et F4 étaient respectivement < 7,1 Kilo Pascal (KPa), ≥ 7,1 KPa, ≥ 9,5 KPa et 12,5 KPa. La médiane des cinq premières mesures (M5) a été comparée avec la médiane des 2 séries de 10 mesures chez tous les patients (M20). La concordance des degrés de fibrose, établis à partir des seuils, a été estimée par le coefficient kappa. Résultats : La réalisation de l’examen a été impossible dans 7 cas (2 HVB, 3 HVC, 2 NASH). 99 patients n’avaient pas 70 % de TdR et 70 patients n’avaient pas 20 mesures valides. Au final, 478 patients ont été inclus, d’âge moyen 48,6 ans ± 0,6 ans. On retrouvait avec M5 un score de fibrose qui n’était pas modifié pour la NASH, l’HVB, l’HVC et l’OH respectivement dans 96,7 % (kappa = 0,9), 93,5 % (kappa = 0,8), 87,1 % (kappa = 0,8) et 83,7 % (kappa = 0,69). M5 entraînait une augmentation du score de fibrose pour l’HVB, l’HVC et l’OH respectivement dans 1,6 %, 4,8 % et 11,2 % et une diminution du score de fibrose pour la NASH, l’HVB, l’HVC et l’OH respectivement dans 3,3 %, 4,9 %, 8,1 % et 5,1 %. Il existait une différence significative entre M5 et M20 (p = 0,04) pour l’OH. Conclusion : L’utilisation de 5 mesures uniques lors de la réalisation d’un Fibroscan® semble être possible pour la NASH et l’HVB car seul 3,3 % et 6,5 % des patients ont un score de fibrose modifié. En revanche, pour l’HVC et l’OH il s’agit de 12,9 % et 16,3 % des patients qui ont un score modifié. Dans ces deux pathologies, il nous semble nécessaire de garder 2 séries successives de 10 mesures en deux points différents du foie.