1S92
CONGRÈS DE L’ADELF
P5-7 Motifs de recours aux urgences de l’Hôpital Nord de Marseille DURAND A.C. (1), GENTILE S. (1), AMADEI E. (1), HARO J. (1), TARDIEU S. (2), GIRAUD C. (3), JEAN P. (4), SAMBUC R. (1, 2) (1) Laboratoire de Santé Publique, Faculté de Médecine, 27, bd Jean-Moulin, 13385 Marseille Cedex 5 ; (2) Cellule d’Évaluation Médicale, Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille, 80, rue Brochier, 13005 Marseille ; (3) Consultation de Médecine Générale, Hôpital Nord, Chemin des Bourrely, 13015 Marseille ; (4) Service d’Accueil des Urgences, Hôpital Nord, Chemin des Bourrely, 13015 Marseille. Objectifs : La hausse depuis plus de 10 ans du recours aux urgences hospitalières constitue une préoccupation pour la politique de santé. Ceci résulte de l’augmentation des demandes de soins « non-urgentes » qui auraient pu être traitées par le secteur libéral. Méthodes : Une étude transversale réalisée aux urgences adultes pendant 15 jours (24 h/24) a ciblé les patients « non-urgents », l’objectif étant d’analyser leurs motifs de recours et leurs trajectoires de soins. L’inclusion des patients a été effectuée selon l’appréciation de l’infirmière d’accueil. Résultats : 276 patients relevant de la médecine ambulatoire sur les 1 526 recensés aux urgences ont été identifiés. Ils sont venus la journée (76,3 %) et en semaine (64,1 %). Les motifs de recours les plus cités sont la douleur (40 %) et les traumatismes (19,6 %). La décision du recours a été prise majoritairement par le patient (67,6 %), seuls 6,1 % ont été orientés par un médecin. 17 % des patients ont tenté de voir un médecin libéral, tentative ayant échoué du fait de sa non disponibilité. Les patients choisissent les urgences pour ses caractéristiques intrinsèques (disponibilité, accessibilité et technicité : 35 %) et par opportunité (21,7 %). Près de 20 % déclarent ne pas avoir choisi les urgences (envoyé par un tiers). Près de 14 % des patients affirment se soigner systématiquement à l’hôpital et 12,7 % y sont déjà venus plus de trois fois la dernière année. Conclusion : La douleur paraît être l’élément majeur du recours, expliquant le besoin d’être traité rapidement dans un service disponible. Le patient recherche les moyens existants pour mettre fin à sa douleur alors que les médecins donnent la primauté aux symptômes. Les traumatismes sont le deuxième motif. Les patients ne cherchent pas de solutions alternatives dans le secteur libéral du fait de la difficulté d’accès rapide à un plateau technique. Les urgences semblent donc être victimes de leur disponibilité et de leur technicité.
P5-8 Profil des consultants au Centre de Diagnostic du CHU Hassan II de Fès : résultats préliminaires d’une enquête transversale ELRHAZI K. (1), ELFAKIR S. (1), BERRAHO M. (1), OEDRAOGOU N. (1), NEJJARI C. (1), TESSIER J.F. (2) (1) Laboratoire d’Épidémiologie et Santé Publique, Faculté de Médecine et de Pharmacie, CHU Hassan II, Fès, Maroc ; (2) Institut de Santé Publique, d’Épidémiologie et de Développement, Bordeaux. Objectifs : Le centre de diagnostic (CD) à Fès est une structure hospitalière destinée au suivi ambulatoire des patients adressés par d’autres établissements de soins. Le passage au statut de CHU de l’hôpital général de Fès conduit à réfléchir à une restructuration de ce centre en vue de l’adapter à ce changement. Afin de mieux répondre aux besoins actuels en matière du recours aux soins de ses consultants, une description de leur profil général est nécessaire. Méthodes : Pour cela, nous avons réalisé une enquête transversale en son sein. Les données ont été recueillies, à l’aide d’un questionnaire anonyme, par les étudiants de 5e année de médecine au cours d’un entretien avec les consultants de ce centre en décembre 2003 et janvier 2004. Résultats : Une première analyse des données portant sur 303 patients permet déjà de décrire leur profil général. L’âge moyen des consultants était de 40.6 ± 16 ans (13-85) avec une prédominance masculine (72,6 %). Parmi eux, 77 % étaient d’origine urbaine. Le niveau d’étude ne dépassait pas le primaire pour 71,7 % des patients interrogés dont 37,3 % étaient analphabètes. Concernant leur activité professionnelle : 19,6 % étaient chômeurs, 9 % des étudiants, 13 % des femmes au foyer et seulement 58,4 % avaient un travail fixe ou transitoire. Le revenu mensuel du ménage ne dépassait pas 2 000 DH (200 €) pour 69 % des patients interrogés et seulement 16,4 % d’entre eux bénéficiaient d’une assurance maladie. Alors que cet établissement doit normalement recevoir des patients adressés par d’autres unités de soins, on s’est aperçu que 16 % des malades consultaient directement au CD. Conclusion : Ces résultats, bien que partiels, montrent un profil très spécifique de cette population en situation de précarité et conduit à adapter le fonctionnement du CD aux besoins de cette population en matière de santé pour améliorer la qualité et la sécurité des soins et des autres services (accueil, information…).