P.56 Traitement de la hernie hiatale par roulement par une phrénoplastie gauche par voie laparoscopique associée à la fundoplicature

P.56 Traitement de la hernie hiatale par roulement par une phrénoplastie gauche par voie laparoscopique associée à la fundoplicature

P.56 Traitement de la hernie hiatale par roulement par une phrénoplastie gauche par voie laparoscopique associée à la fundoplicature A47 P.57 Jeûn...

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P.56

Traitement de la hernie hiatale par roulement par une phrénoplastie gauche par voie laparoscopique associée à la fundoplicature

A47

P.57

Jeûne du Ramadan et perforation de l’ulcère duodénal avant et après l’ère d’Helicobacter pylori : étude rétrospective comparative de 224 cas

R Sarkis (1), R Daher (1), B Abboud (1), C Tohme (1), N Choucair (1) (1) Beyrouth, Liban.

F Bdioui (1), MH Loghmari (1), K Dhibi (1), W Melki (1), F Noomene (1), A Hamdi (1), H Saffar (1) (1) Monastir, Tunisie.

Introduction : La hernie hiatale (HH) par roulement peut se compliquer d’hémorragie ou d’étranglement. Le traitement est chirurgical : une réduction du sac herniaire, sa résection, la fermeture des piliers du diaphragme, et la mise d’une plaque prothétique pour diminuer le taux de récidive. L’objectif de ce travail était de présenter une chirurgie réparatrice sans usage de prothèse avec un faible taux de récidive.

Introduction : Le jeûne diurne au cours du mois de Ramadan s’accompagne d’une augmentation de la sécrétion gastrique acide. Il est donc attendu que cette hypersécrétion soit responsable d’une recrudescence des poussées de la maladie ulcéreuse et de ses complications, en particulier la perforation. Par ailleurs, et depuis plus d’une dizaine d’année, l’éradication d’Helicobacter pylori est devenue systématique et devrait changer l’histoire naturelle de cette complication. Le but de notre étude est de comparer la fréquence de la perforation de l’ulcère duodénal au cours du Ramadan par rapport au reste de l’année, et d’étudier indirectement l’impact de l’éradication d’Helicobacter pylori sur la survenue de cette complication.

Patients et Méthodes : Les malades (n = 11), six femmes et cinq hommes d’âge moyen 62 ans (48 à 79 ans), avaient une HH avec des signes compressifs thoraciques (n = 9), un reflux gastro œsophagien (n = 7), une anémie chronique (n = 4), étaient opérés entre 2004 et 2007 par laparoscopie, d’une fundoplicature de 270°, avec une phrénoplastie : suture du rebord phrénique antérieur du hiatus au pilier gauche du diaphragme, et une fixation de la valve au pilier droit, par un fil 2/0 tressé non résorbable, une dose per opératoire d’un anti émétique, sans sonde naso gastrique et sans drainage péritonéal. Résultats : La durée moyenne d’hospitalisation était de 36 heures. L’amélioration des signes compressifs et du reflux gastro œsophagien était notée en post-opératoire (n = 11), l’anémie était réversible à 6 mois (3/4). Les résultats étaient maintenus à 2 ans de l’intervention. La dysphagie était notée chez un malade, elle a régressé en 3 mois. L’éructation était possible à 3 mois (n = 11). Le contrôle radiologique à 2 ans n’a pas montré de récidive de la HH. Conclusion : La phrénoplastie permettait la fermeture complète de la région hiatale sans usage de plaque prothétique, l’œsophage était respecté dans sa position hiatale postérieure physiologique. La fundoplicature incomplète améliorait le reflux et protégeait de la dysphagie. Le tissu phrénique était efficace pour fermer les gros orifices de HH sans signes de récidive à 2 ans.

Patients et Méthodes : Etude rétrospective des perforations d’ulcère duodénal survenues dans 2 périodes de 5 années successives incluant le mois de Ramadan de chaque année. La première période est étalée de 1986 à 1990 et la deuxième de 2000 à 2004. Ces 2 périodes sont séparées de 10 ans pendant lesquels tout ulcère duodénal diagnostiqué a bénéficié d’une trithérapie anti-Helicobacter pylori. Pour chaque période, nous avons calculé la fréquence moyenne de la perforation au mois de Ramadan et la moyenne par mois du reste de l’année. Résultats : Il s’agissait de 224 cas de perforations répartis en 103 au cours de la période 1, et 121 au cours de la période 2. Les patients des 2 périodes étaient séparés en mois de Ramadan (R) et non mois de Ramadan (NR). Période 1 (1986-1990) (n = 103)

Période 2 (2000-2004) (n = 121)

R (n = 29)

R (n = 26)

Non R (n = 74)

Non R (n = 95)

Age moyen (ans)

37,4

38,7

38,2

43

Sexe (H/F)

27/2

71/3

24/2

94/1

Tabac (%)

31

39

73

71

ATCD F UGD (%)

11

6,8

11

16

UD en poussée (%)

24

17

42

22*

Nombre moyen de perforation/mois

5,8

1,3

5,2

1,7

H : homme, F : femme, ATCD : antécédents, F : familiaux, UGD : ulcère gastroduodénal, UD : ulcère duodénal, * p : 0,049.

Conclusion : La perforation de l’ulcère duodénal est au moins 4 fois plus fréquente au cours du mois de Ramadan qu’au cours du reste des mois de l’année. Ces rapports sont restés les mêmes avant et après l’ère d’Helicobacter pylori soutenant que le jeûne prolongé reste probablement un facteur de risque important et indépendant pour la perforation de l’ulcère duodénal.

JEUDI 19 MARS 2009

GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33