P.72 Radiofréquence œsophagienne : à propos de 7 cas

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P.72 Radiofréquence œsophagienne : à propos de 7 cas F Caillol (1), E Bories (1), C Pesenti (1), M Giovannini (1) (1) Marseille. Introduction : Dep...

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Radiofréquence œsophagienne : à propos de 7 cas

F Caillol (1), E Bories (1), C Pesenti (1), M Giovannini (1) (1) Marseille.

Introduction : Depuis quelques années la résection endoscopique est proposée comme traitement de l’endobrachyœsophage (EBO) avec dysplasie avec un succès estimé à 66 %. Plus récemment est apparue la radiofréquence œsophagienne (système Halo). Associée ou non à la résection endoscopique il a été rapporté 98 % à 70 % de succès [1, 2]. Nous rapportons notre expérience chez 7 patients comme traitement de l’EBO. Patients et Méthodes : Sept patients (4 hommes, 3 femmes, de 58 ans de moyenne d’âge) ont été référés pour radiofréquence œsophagienne, de février à septembre 2008. Cinq patients avaient subi auparavant une résection endoscopique de l’EBO : EBO avec dysplasie de haut grade (DHG) pour 3 patients, avec dysplasie de bas grade pour 1 patient, sans dysplasie dans 1 cas. Deux patients n’ont pas subis de résection endoscopique avant la radiofréquence. Tous ont reçu un consentement éclairé au cours d’une consultation précédent le traitement. Les patients ont été traités avec les sytèmes HALO90 ou HALO360. Chaque application de l’électrode permettait de délivrer une énergie de 12 kJ. Résultats : Cinq patients ont été traités avec le système HALO90. Deux patients ont été traités avec le système HALO360 avec 2 applications en moyenne. L’ensemble de l’EBO a pu être traité pour l’ensemble des patients. La durée d’hospitalisation a été en moyenne de 48 h. Des nausées, des odynophagies ont été observé chez la plupart des patients. Un patient, psychotique, a été hospitalisé pour pleurésie purulente post-traumatisme thoracique, 15 jours après thermablation. Aucune fistule œsophagienne n’a été retrouvée, permettant d’exclure une relation avec la radiofréquence. Six patients ont été suivis pendant une durée moyenne de 117 jours. Les endoscopies de contrôle effectuées à 1 mois ont montré la disparition macroscopique de l’EBO chez 2 patients, des îlots d’EBO sans confirmation histologique chez 3 patients. Chez 1 patient présentant au départ un EBO de 10 cm avec DHG, une deuxième séance de radiofréquence a été effectuée devant la persistance de 3 languettes d’EBO. Soit au total la disparition histologique de l’EBO chez 5 patients. Conclusion : Nos résultats bien que sur un faible nombre de patients sont concordants avec la littérature. La pratique de cette technique est d’apprentissage rapide sans complication majeure avec une durée d’hospitalisation courte. Bien sûr des études prospectives sur une large population doivent nous aider à valider cette technique et surtout nous faire préciser ses indications. Références 1. Sharma VK, et al. Gastrointest Endosc 2007;65:185. 2. Fleischer DE, et al. Gastrointest Endosc 2008.

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Rôle de l’autofluorescence et du NarrowBand Imaging dans la détection de la dysplasie de l’œsophage de Barrett

A Geagea (1), JF Rey (1) (1) Saint-Laurent-du-Var.

Introduction : La recherche de dysplasie reste un élément majeur dans le suivi des œsophages de Barrett (OB). Le NBI a montré son utilité dans cette indication. L’index d’Autofluorescence (AFI) basé sur l’augmentation du réseau vasculaire secondaire à l’inflammation muqueuse semble être prometteur pour la recherche de dysplasie. Le but de cette étude est de rechercher l’utilité du NBI et de l’AFI dans le dépistage de dysplasie. Matériels et Méthodes : De janvier 2007 à août 2008, 53 patients ayant un OB ont été examinés par un gastroscope type Olympus GIF-206Z doté des fonctions AFI et NBI. L’examen endoscopique comportait une série de visualisation dans l’ordre suivant : Lumière blanche, AFI puis NBI. Les biopsies ont été faites au niveau des zones suspectes. Résultats : 53 patients ont été inclus. Le groupe 1 comportait 41 patients avec un court OB (< 3 cm) et chez qui la détection des anomalies muqueuses a été réalisée par NBI. Dans ce groupe, l’utilisation de l’AFI était difficile du fait des contractions œsophagiennes secondaires aux mouvements respiratoires. Le groupe 2 comportait 12 patients avec un long OB (> 3 cm) dont l’examen par AFI a permis de mettre le point sur des zones suspectes de dysplasie. Le complément d’examen par NBI permettait de mieux cerner ces zones suspectes et de guider les biopsies. Vingt patients du groupe 1 et tous ceux du groupe 2 étaient considérés endoscopiquement suspects d’avoir un OB avec dysplasie. L’examen anatomopathologique confirmait la présence de métaplasie chez tous les patients. On retrouve une dysplasie chez 10 patients du groupe 1 (dont 9 dysplasies de bas grade [DBG] et 1 dysplasie de haut grade [DHG]) et 10 patients du groupe 2 (8 DBG et 2 DHG) ainsi que 2 adénocarcinomes invasifs dans le groupe 2. Conclusion : L’AFI associé au NBI est particulièrement important dans la détection de dysplasie chez les malades ayant un long segment d’OB. L’augmentation de l’inflammation muqueuse permet une coloration brunâtre de certaines zones qui peut être confirmée par l’application complémentaire du NBI. Des améliorations techniques seront utiles pour le suivi des segments courts d’OB.

JEUDI 19 MARS 2009

GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33