19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.253 616
Syndrome des anti-synthétases : à propos de 7 cas Z. Meddeb , T. Larbi , M. Abdallah , K. Bouslama , S. Hamzaoui , S. M’rad Service de médecine interne, CHU Mongi Slim la Marsa, Tunis, Tunisie Introduction Le syndrome des anti-synthétases (SaS) associe une pneumopathie interstitielle, un syndrome de Raynaud, une polyarthrite et une hyperkératose fissuraire avec des auto-anticorps anti-synthétases, principalement l’anti-Jo1. Notre étude avait pour but de décrire les différentes particularités de cette affection chez nos patients. Malades et méthode Nous avons colligé rétrospectivement les patients présentant un SaS hospitalisés dans notre service sur une période de 10 ans. Résultats Il s’agissait de 7 femmes. L’âge moyen diagnostique était de 57 ans. La pneumopathie interstitielle, constante, était révélatrice dans 4 cas avec un syndrome restrictif chez 5 patientes. Les atteintes articulaire et musculaire étaient présentes chez 4 malades. Le syndrome de Raynaud a été rapporté par 3 patientes. L’hyperkératose fissuraire a été notée dans 2 cas. Cinq patientes avaient des anti-Jo1, une des anti-PL7 seuls et une autre des antiPL7 et des anti-PL12. Quatre patientes avaient un syndrome de Gougerot-Sjögren, une malade présentait une sclérodermie systémique et une anémie de Biermer. Une autre avait une tumeur de l’ovaire. Toutes les patientes ont rec ¸u une corticothérapie à 1 mg/kg/j sauf une (15 mg/j). Quatre malades ont eu des immunosuppresseurs et une autre a rec ¸u des immunoglobulines intraveineuses. L’évolution de l’atteinte pulmonaire était défavorable dans 3 cas, stable dans un autre. Une patiente a été perdue de vue et le recul est insuffisant chez 2 autres. Conclusion Le pronostic au cours du SaS est conditionné par l’atteinte pulmonaire interstitielle qui est souvent sévère et qui peut résister aux immunosuppresseurs. Son traitement n’est pas encore consensuel. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.254
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Prise en charge palliative des pleurésies métastatiques récidivantes par drainage pleural tunnelisé. Bilan d’une approche multidisciplinaire E. Dansin 1 , E. Surmei-Pintilie 2 , M.L. Carien 1 , G. Lauridant 1 , S. Villet 3 , I. Rodrigues 4 , P. Coulon 1 , H. Porte 2 1 Département de cancérologie générale, CLCC, Lille, France 2 Service de chirurgie thoracique, CHRU, Lille, France 3 Unité soins palliatifs, CLCC, Lille, France 4 Département de sénologie, CLCC, Lille, France Introduction Les pleurésies métastatiques récidivantes (PMR) compliquent de nombreux cancers et altèrent la qualité de vie des
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patients. En situation palliative, la décision entre talcage par thoracoscopie, drainage, ponctions itératives ou abstention est difficile et souvent opérateur dépendant. Objectifs Bilan d’une approche multidisciplinaire des PMR et du drain pleural tunnelisé (DPT). Méthode Étude rétrospective des résultats du DPT indiqué par une équipe intégrant pneumologue, oncologue, chirurgien thoracique et médecin de soins palliatifs (staff pleurésie). Résultats Un DPT était indiqué chez 88 patients [23 hommes, 65 femmes (74 %), âge médian 62 ans]. Le DPT était unilatéral chez 82 patients [48 droits (59 %)] et bilatéral chez 6. Les cancers primitifs étaient mammaires [n = 31 (35 %)], ovariens [n = 20 (23 %)], bronchiques [n = 14 (16 %)] et autres [n = 23 (26 %)]. Pour 56 patients (64 %) l’indication de DPT reposait sur des critères cliniques péjoratifs (comorbidités, état général, espérance de vie, limitation thérapeutique). Un DPT était aussi indiqué en cas de poumon trappé (14 %), lymphangite carcinomateuse (13 %) et échec du talcage initial (7 %). Un bénéfice fonctionnel et une symphyse étaient notés chez respectivement 84 % et 24 % des patients évaluables. Une pleurésie purulente et une cellulite imposaient le retrait du DPT. La médiane de survie était de 2 mois. Le DPT était en place chez 72 % des patients décédés. Conclusion Ces résultats confirment la pertinence d’une approche multidisciplinaire des pleurésies métastatiques récidivantes et l’intérêt du drain pleural tunnelisé en contexte palliatif. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.255 618
Pleurésies infectieuses dans le service de pneumologie du CHN de Nouakchott, Mauritanie M.N. Senad 1 , M.M. Ould Abdoullah 2 Pneumologue, Nouakchott Mauritanie 2 Interniste, Nouakchott Mauritanie
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La fréquence de la pleurésie infectieuse a augmenté au cours de dernières décennies dans le monde entier particulièrement en Afrique. Buts Déterminer la particularité des pleurésies infectieuses. Méthodologie L’étude est rétrospective englobant 196 patients hospitalisés dans le service entre janvier 2009 et décembre 2013. Résultats Les cas de pleurésies infectieuses ont représenté 70,3 % de toutes les atteintes pleurales. L’âge moyen des patients a été de 33 ans, le tabagisme a été retrouvé chez 22 %, diabète 9 % et la sérologie VIH est positive chez 7 %. La toux 90 %, les douleurs thoraciques 83 %, la dyspnée 5 % et la fièvre 88 % ont été les signes fonctionnels et généraux les plus retrouvés. L’hémithorax droit a été le plus atteint 63,5 % avec une prédominance des pleurésies à liquide clair 57,3 %, de moyenne abondance 56,3 % de grande abondance 38,1 %, souvent associée à des images parenchymateuses 53,7 %. Le diagnostic de la tuberculose pleurale a été apporté par la biopsie pleurale dans 75,3 %. Conclusion Les pleurésies infectieuses ne sont pas rares et demandent une enquête étiologique pour la prise en charge adéquate. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.256