41e Congrès de SCMF, Marseille 2005 compensation fonctionnelle. Nous étudions les résultats de la réparation des PDS transfixiantes des lèvres après exérèse chirurgicale des tumeurs labiales. Matériel et méthode : Études rétrospective sur 10 ans de 48 dossiers de PDS labiales chirurgicales transfixiantes. Les PDS ont concerné 36 hommes et 12 femmes dont l’âge variait de 8 à 85 ans. Les tumeurs malignes étaient des carcinomes épidermoides (n = 39), basocellulaires (n = 4), un mélanome et 4 tumeurs étaient bénignes. Les tumeurs siégeaient à la lèvre inférieure (n = 33), supérieure (n = 10) et les commissures (n = 5). La PDS a été considérée comme étendue lorsqu’elle concernait plus de la moitié de la lèvre supérieure ou plus des 2/3 de lèvre inférieure (n = 10). Elle a été considérée comme dépassée quand elle empiétait sur une ou plusieurs unités voisines (n = 5). Dans les autres cas, elle a été considérée comme limitée. La réparation a été faite par exérèse-suture (n = 21), des lambeaux labiaux (n = 21), des lambeaux géniens (n = 3) ou des lambeaux à distance (n = 3). Résultats : Les résultats, selon la technique utilisée, le siège et l’étendue de la PDS, ont été évalués par des critères objectifs fonctionnels et esthétiques et par la satisfaction du patient. Les résultats ont été jugés bons (n = 35) : 19 exérèses suture, 16 lambeaux labiaux ; acceptables (n = 5) : 1 exérèse suture, 2 lambeaux labiaux, 2 lambeaux géniens ; mauvais (n = 8) : 1 exérèse suture, 3 lambeaux labiaux,1 lambeau nasogénien, 3 lambeaux à distance. Selon le siège, les résultats ont été jugés bons pour 70 % des PDS de la lèvre supérieure, 25 % de celles de la lèvre inférieure et 60 % des PDS commissurales. Les PDS limitées ont donné 60 % de bons résultats contre 10 % des PDS étendues et 2 % des PDS dépassées.
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Discussion : La suture directe pour les PDS transfixiantes est possible quand elles ne dépassent pas le 1/4 de la lèvre supérieure et la moitié de la lèvre inférieure. Nous avons pris le risque calculé de suturer directement des PDS atteignant les 2/3 de la lèvre inférieure avec de bons résultats. Pour les commissures, les PDS posent des problèmes particuliers en raison de leur chevauchement sur les 2 lèvres, l’exérèse suture est alors exclue. Les lambeaux hétéro-labiaux nous ont donné satisfaction à chaque fois que la PDS n’a pas dépassé la région labiale. Les lambeaux prélevés à distance n’ont pas été satisfaisants et n’ont été utilisés qu’en dernier recours. Nous préconisons à l’avenir l’association d’un lambeau hétéro-labial à un lambeau à distance.
Rev. Stomatol. Chir. Maxillofac. Matériel et méthodes : Les auteurs rapportent 4 cas de reconstruction d’une perte de substance jugo-commissuro-labiale chez 3 malades. La perte de substance était post-traumatique dans un cas et secondaire à une exérèse carcinologique dans les autres cas. Chez une patiente la reconstruction était assurée par l’association d’un lambeau fronto-temporal pédiculé et une greffe de peau totale. La même patiente était réopérée 4 ans plus tard pour récidive tumorale et la réparation a été faite par un lambeau anté-brachial libre. Chez les 2 autres patients la reconstruction était réalisée par un lambeau chinois libre dans un cas et un lambeau composite pédiculé du fascia temporalis superficialis dans l’autre cas. Résultats : Les résultats morphologiques et fonctionnels étaient acceptables dans les 4 reconstructions avec une bonne occlusion labiale et absence de microstomie. Discussion : Les auteurs mettent en exergue les difficultés de réparation de cette région anatomique. Ils rappellent les méthodes proposées dans la littérature et discutent les avantages, les inconvénients ainsi que les indications de celles qui sont le plus souvent utilisées.
O 5-8 RECONSTRUCTION HÉMIFACIALE PAR ÉPITHÈSE IMPLANTOPORTÉE J. Yachouh, P. Sabin, P. Nicolas, P. Goudot Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Hôpital Lapeyronie, 34000 Montpellier. Observation : Un patient âgé de 55 ans nous a été adressé pour une tumeur évoluée de l’orbite gauche. Il s’agissait d’un adénocarcinome de la glande lacrymale en poursuite évolutive, déjà traité par chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie. L’extension dans le plan frontal allait de la base du crâne au sinus maxillaire gauche, et dans le plan transversal de la pyramide nasale jusqu’à l’arcade zygomatique gauche. Le bilan d’extension était négatif. L’exérèse a abouti à une amputation du tiers supérieur et moyen de l’hémiface gauche. Résultat : La reconstruction par une épithèse implantoportée a permis un résultat d’une qualité supérieure à une reconstruction chirurgicale ; et la possibilité d’une surveillance du site d’exérèse. Discussion : Nous discutons l’intérêt de la réparation de vastes pertes de substances faciales par épithèse implantoportées.
O 5-7 LA RECONSTRUCTION DE LA RÉGION JUGO-COMMISSURO-LABIALE. À PROPOS DE 4 CAS M. Dhouib, Th. Kaffel, A. Mnif, A. Mallek, F. Karray, M. Abdelmoula Service Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique de la Face, CHU Habib Bourguiba Sfax. Introduction : La région jugo-commissuro-labiale est une région carrefour comportant 3 unités : la joue, les lèvres et la commissure labiale. Sa réparation est un problème difficile à résoudre, à la fois fonctionnel et morphologique. Plusieurs méthodes ont été utilisées dans la littérature. L’objectif de ce travail est de discuter et de comparer différents moyens pour reconstruire les pertes de substance de la région jugo-commissuro-labiale.
P.a(5)-4 ARC DE ROTATION DU LAMBEAU PEDICULÉ DU MUSCLE GRAND DORSAL A. Bakir(1), M. Zinelabidine(2), N. Farhat(2), M. Chelbi(1), A. Slama(1), M. Ommezine(1) (1) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique CHU Sahloul, Sousse 4054, Tunisie. (2) Service des Grands Brûlés et de Chirurgie Plastique et Réparatrice . Introduction : Le muscle grand dorsal, en raison de ses particularités anatomiques offre un vaste éventail de dessins cutanés et son prélèvement en lambeau pédiculé permet de couvrir de vastes pertes de substances de la région facio-cervico-thoraco-brachiale. Le but de ce travail est de présenter les différentes
Vol. 106, no 4 (Suppl.) applications chirurgicales de ce muscle en pédiculé dessinant ainsi son arc de rotation. Matériel et méthode : Ce travail est une étude rétrospective de 44 cas de pertes de substances cutanées, d’étiologies diverses, qui ont toutes été couvertes par un lambeau musculo-cutané pédiculé du muscle grand dorsal. Cette série a été colligée sur une période de 10 ans, au CHU Sahloul de Sousse. Le recueil des données a été fait après analyse des observations médicales et des comptes-rendus opératoires. Les pertes de substances sont réparties comme suit : la région cervico-faciale dans 7 cas, la région thoracique dans 10 cas, le creux axillaire dans 12 cas et le membre supérieur dans 15 cas. Les étiologies sont post-traumatiques dans 15 cas et post-chirurgicales dans 29 cas. Résultats : L’appréciation de la qualité du résultat postopératoire a été jugée selon 2 critères : — à court terme, sur la vitalité du lambeau les 10 premiers jours : 95 % de bons résultats, une nécrose partielle et un échec. — à long terme, en fonction de l’intégration du lambeau au site receveur : 100 % de bons résultats. Discussion : Le type vasculaire du muscle grand dorsal est classé type V de Mathes et Nahai et par conséquent confère à ce lambeau une grande sécurité vasculaire comme en témoignent les résultats de cette série. Certes, en fonction de la localisation de la perte de substance cutanée, d’autres techniques chirurgicales peuvent concurrencer ce lambeau comme : — le TRAM pour le sein, — le grand pectoral pour la face, — le parascapulaire pour le creux axillaire, — le chinois pour le coude… Cependant, et en raison de sa bonne intégration au site receveur, nous avons tendance à le privilégier pour la sphère cervicothoraco-brachiale.
P.a(5)-5 PRISE EN CHARGE CHIRURGICALE DU RETENTISSEMENT PALPÉBRAL DE LA PARALYSIE FACIALE PÉRIPHÉRIQUE : INTÉRÊT DE LA CANTHOPLASTIE EXTERNE SELON LA TECHNIQUE DE TENZEL J.-B. Charrier(1), E. Racy(2), S. Bobin(3), P. Tran Ba Huy(1), J.-P. Monteil(1) (1) Hôpital Saint Louis, 75010 Paris. (2) Hôpital Bicêtre, 94275 Le Kremlin Bicêtre. (3) Hôpital Lariboisière, 75010 Paris. Objectifs : D’un point de vue ophtalmologique, les conséquences de la paralysie faciale périphérique (PFP) sont, outre la diminution des sécrétions lacrymales et la lagophtalmie, la majoration du risque d’exposition cornéenne du fait de l’hypotonie du chef palpébral inférieur du muscle orbiculaire. En conséquence, le bord libre inférieur du tarse n’est plus en contact avec le bulbe ophtalmique. Cela entraîne une tendance à l’ectropion, voire un ectropion vrai, une stase lacrymale dans le cul-de-sac conjonctival inférieur et un larmoiement. De plus, la diminution de l’action bactériostatique des larmes favorise les complications infectieuses à type de conjonctivites et de kératites. L’ensemble de ces éléments nuit à la bonne humidification de la cornée et les patients présentant une paralysie faciale périphérique peuvent avoir des problèmes oculaires allant de l’irritation modérée à l’ulcération et la perforation oculaire.
Chirurgie reconstructrice Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective sur une série de 20 patients porteurs de PFP ayant bénéficié d’une canthoplastie externe selon la technique de Tenzel +/- associée à la mise en place d’une plaque d’or palpébrale supérieure. Les principaux critères analysés étaient des critères fonctionnels subjectifs (larmoiement, sensation de sécheresse oculaire, confort ophtalmique à l’extérieur) et des critères cliniques objectifs (fréquence et importance des complications kérato-conjonctivales, examen clinique ophtalmologique, retentissement esthétique du geste). Résultats : Notre étude nous a permis de mettre en évidence une excellente efficacité de cette intervention sur l’ensemble de nos patients. En dehors du retard de cicatrisation palpébral lié à des soins locaux insuffisants au niveau de la zone de suture, aucune complication n’a été observée. La seule complication que nous ayons à déplorer concerne la mise en place d’une plaque d’or palpébrale supérieure avec extériorisation de celle-ci, qui a conduit à sa dépose. Les indications et la technique chirurgicale de la canthoplastie externe selon la technique de Tenzel sont précisées. Discussion : La canthoplastie externe selon la technique de Tenzel est une technique simple et rapide, réalisée sous anesthésie locale. Elle permet une amélioration fonctionnelle immédiate et n’entraîne aucune séquelle esthétique. De plus, elle peut être utilisée à plusieurs reprises en cas de relâchement du montage et associée ou non à un procédé dynamique d’alourdissement de la paupière supérieure par mise en place d’une plaque d’or. Ces résultats préliminaires nous encouragent à développer cette technique.
P.a(5)-6 UTILISATION DU PRF (PLATELET RICH FIBRIN) COMME MATÉRIAU DE COMBLEMENT, DE CICATRISATION ET D’INTERPOSITION APRÈS PAROTIDECTOMIE POUR EXÉRÈSE DE TUMEUR BÉNIGNE : UNE NOUVELLE TECHNIQUE J.-B. Charrier(1), D.-M. Dohan(2), M. Steve(1), J.-P. Monteil(1) (1) Hôpital Saint Louis, 75010 Paris. (2) Hôpital Albert Cheneviers, 94000 Créteil. Objectifs : La déformation inhérente à une parotidectomie est la dépression rétromandibulaire et cervicale supérieure, d’autant plus marquée que la résection glandulaire a été importante. La meilleure connaissance du profil évolutif de l’adénome pleïomorphe et la fiabilité des examens diagnostics pré et peropératoires, conduit bon nombre de chirurgiens à réaliser une reconstruction primaire après parotidectomie superficielle ou subtotale, chez les patients présentant un adénome pleïomorphe focal latérofacial. De nombreuses techniques ont été proposées. Nous présentons une nouvelle technique avec comblement de la loge de parotidectomie par un concentré plaquettaire de seconde génération, le PRF, qui peut être considéré comme un biomatériau de cicatrisation associant fibrine et plaquettes autologues. Patients et méthodes : Les patients inclus remplissaient tous les critères de sélection : tumeur du lobe superficiel de la parotide d’apparence clinique bénigne, à distance de la limite superficielle de la glande à l’examen tomodensitométrique et dont le résultat de la cytoponction était en faveur d’un adénome pleïomorphe.
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