Pathologie
nerveuse
Les potentiels 6voquCs moteurs dans l’kvaluation pronostique des paralysies faciales pCriphCriques idiopathiques JY Salle t, JM Zola*, F Tabaraud M Munoz 1, P Dudognon t
2, JC Daviet
t, S Guinvarc’h
1,
kvoquks
moteurs
/ paralysie
faciale
/
Objectif: I’exploration de la portion intracrlnienne du nerf facial nous a amen? a Bvaluer les potentiels Cvoquts moteurs dans les paralysies faciales peripheriques idiopathiques. MatCrief et mkthode: la technique repose sur I’enregistrement des reponses musculaires au niveau de I’orbiculaire sup& rieur des ltvres aprbs stimulation magnetique transcrlnienne et tlectrique au niveau du trou stylomastdidien. Trois types de stimulation magnetique ont Cte realists : une stimulation parietale (SP) 5 cm au-dessus du lobe de I’oreille, une stimulation occipitale (SO) 3 cm au-dessus de I’inion et une stimulation cortitale au niveau du vertex. Rksultats: les resultats des 47 patients explores pour paralysie faciale idiopathique (age moyen: 482 ans) ont ete compares a 30 sujets temoins (age moyen : 33,4). La latence normale moyenne de la reponse obtenue par SP et SC) est de 5.33 f 0,71 ms (2 SD). La stimulation corticale au vertex permet de calculer le temps de conduction totale (TCT). La valeur moyenne est de 105 k 1.34 ms (2 SD). La stimulation parieto-occipitale induit une reponse peripherique Idont le site de stimulation se situe au niveau de la portion labyrinthique du nerf facial. Quarante-deux patients ont pu ke examints entre j2 et j 15 ; cinq patients entre j45 et j90. Dans le premier groupe, une rCponse parietale a Cte obtenue dans neuf cas (29 %) avec un delai moyen de recup&rat.ion de 39 jours. Vingt-cinq patients (53 %) n’ont pas de rtponse apres SP mais une rtponse apres SO et un TCT normal ; leur dtlai moyen de recuperation est de 98 jours. Enfin, huit patients (17 %) ainsi que les cinq patients vus tardivement n’ont pas de rtponse aprts SP ou SO et un TCT allon,& Ces patients ont eu une recuperation incomplete au bout de 12 mois. Conclusion : l’intCr&t des potentiels evoques moteurs dans l’evaluation pronostique des paralysies faciales ptriphtriques idiopathiques apparait complementaire des techniques d’exploration Clectrophysiologique classiques. la persistance d’une reponse parieto-occipitale dans les 15 premiers jours apparait toujours de bon pronostic. L’absence de reponse parieto-occipitale associee a un allongement des conductions totales au-dela du 3e mois nous parait de mauvais pronostic. Rooler KM, Schmid LID, Mijller AR. Magnetic stimulation of the facial nerve: strong clinical and experimental evidence places the excitation site to the labyrinthine segment of the nerve. Neurosurgery 1994;35: I 186-8 Schriefer TN, Mills KR, Murray NMF, Hess CW. Evaluation of proximal facial nerve conduction by transcranial magnetic stimulation. J Neural Neurosurg Psychiatry 1988; 5 I :60-6
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Paralysie
isolCe du muscle grand dentelk
G Le Claire,
JL Le Guiet,
Service de r&ducation cation et rkadaptation Ploemeur, France Mots
‘Service de rkducation et kadaptation fonctionnelles, hijpital J-Rebeyrol, CHRU Limoges, 87000 Limoges; 2service d’explorations fonctionnelles neurologiques, CHRU Dupuytren, 87000 Limoges, France Mots cl& : potentiels pronostic
ptriphirique
cl& : douleur
J Lion
neurologique fonctionnelles I epaule
adultes, centre de r&!dude Kerpape, BP 70, S6270
/ paralysie
grand
dentel6
Introduction: innerve par le net?’ de Charles Bell, le muscle grand dentelt, puissant et plat, a pour rBle principal d’appliquer I’omoplate sur le gril costal et participe & la translation anterieure ainsi qu’a la rotation exteme du scapulum dans l’abduction et la flexion du bras. La paralysie du muscle serratus anterior, dkite pour la premiere fois en 1837 par Velpeau, reste relativement rare. L’Mirement, plus ou moins repktitif, du nerf entre le scaltne moyen et le faisceau superieur du muscle constitue I’ttiologie la plus frequente des paralysies traumatiques pures. Le pronostic de r&uperation est relativement favorable tout en sachant que les delais de reinnervation peuvent &tre particulibrement longs. Mutt+ieZs et m&hodes: de 1979 a 1997, 18 paralysies c#nt Ctt diagnostiquees darts le service chez 1 I hommes et sept femmes d’age moyen 9 ans, quatre exercant une profession manuelle, cinq pratiquant de fagon reguliere des activites sportives. La paralysie Ctait dCveloppCe aux depens du c&C droit I?: fois, gauche cinq fois. Rtkdtats: la majorite des patients presentaient des douleurs inaugurales de l’epaule a irradiation descendante, souvent a recrudescence nocturne, assocites secondairement g une g&ne marquee dans les mouvements d’abduction et de flexion du bras, Le diagnostic clinique est en moyenne port& 4 mok plus tard en raison d’un decollement et d’une hyperadduction du bord interne de l’omoplate. Le bilan Blectromyographique systtmatiquement rkalise confirme le caractere complet de la denervation dans six cas. L’etiologie est rapportable 13 fois 1 un mtcanisme d’etirement du nerf plus ou moins brutal ou repetitif. Conclusion: dans six observations, la recuperation est complete a I2 mois, confirmant le pronostic relativement favorable. Grossiord A, Hamonet C, Lassert P, Alexandre JM. La paralysie du grand dentelt. Rev Neural 1979;121:60613 Jesel M. Paralysie aigu& du grand dentelt chez les sportifs. Ann MPd Phys 1981;24:267-72
Neuroborrkliose de Lyme r&ClCe par une paralysie du grand dentelk J Lecocq,
JE Kunnert,
P Vautravers
Service de mkdecine physique Hautepierre, 67098 Strasbourg Mots cl& : neuroborr6liose dentelk I mhingoneuropathie
et de rtadaptation, cedex, France de Lyme
I paralysie
Ch’lJ
de
du grand
Introduction : la maladie de Lyme comporte dans environ 10 % des cas des manifestations neurologiques qui peuvent &tre inaugurales saris trytheme migrant, notamment des nCvrites, dont la plus fkquente est la paralysie faciale. La localisation neurologique initiale est determinCe par la zone de piqtke de la tique, expliquant que Ies membres supkrieurs soient, pour certain:;, plus souvent atteints. En revanche, l’atteinte rCvClatrice et isolte du nerf du grand dentelt ou nerf de Charles Bell, comme dans I’ob servation suivante, n’est pas classique, retardant le diagnostic.