70e Congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne, Paris (La Villette), 10–12 décembre 2014 / La Revue de médecine interne 35S (2014) A96–A200
de dépôt amyloïde, ce qui témoigne de l’évolutivité probablement importante. Discussion Les atteintes digestives rencontrées dans l’amylose sont habituellement liées aux amyloses AL où elles sont parfaitement décrites. L’amylose à dépôts TTR sans mutation est dite « sénile » car touche préférentiellement les sujets de plus de 50 ans [1]. Dans l’amylose TTR sénile, la littérature [1] montre que les atteintes sont essentiellement cardiaques (cardiomyopathie amyloïde sénile dont le tableau évocateur est une insuffisance cardiaque droite ou globale avec épaississement du ventricule gauche et conservation de la taille cavitaire), neurologique périphérique (syndrome du canal carpien). Les localisations digestives de cette maladie sont exceptionnelles. De rares cas ont été décrits dans la littérature [2] de découverte fortuite sur biopsies digestives, chez des patients asymptomatiques. Des localisations asymptomatiques rénales ou pulmonaires ont aussi été rapportées. Conclusion Cette amylose sénile est retrouvée chez un homme de 58 ans alors que les cas rapportés dans la littérature surviennent davantage après 70 ans. La négativité des biopsies réalisées en 2011 témoigne de l’expansion rapide de l’amylose, avec un caractère profus en 2014 car elle est présente sur toutes les biopsies réalisées. Le pronostic réside dans l’atteinte cardiaque, absente chez notre patient. La durée moyenne de survie d’une cardiomyopathie amyloïde sénile est de 7,5 ans [3]. La découverte fortuite de cette pathologie chez ces patients pose la question des modalités et du rythme de surveillance sur le plan cardiaque. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] Magy-Bertrand N. Les amyloses à transthyrétine. Rev Med Interne 2007;28(5):306–13. [2] Ikeda S. Significant deposition of wild type transthyretinderived amyloid in the gastrointestinal tract of aged individuals. Amyloid 2009;16(3):174–7. [3] Falk RH. Diagnostic and management of the cardiac amyloidoses. Circulation 2005;112:2047–60. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.10.335
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Polypathologie chez les sujets âgés M. Mejri 1,∗ , I. Ben Ghorbel 2 , A. Laanani 2 , T. Ben Salem 2 , F. Saïd 1 , A. Hamzaoui 1 , M. Khanfir 2 , M. Lamloum 2 , M.H. Houman 2 1 Service de médecine interne, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie 2 Service de médecine interne, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : mej
[email protected] (M. Mejri) Introduction La polypathologie augmente significativement avec l’âge. Elle constitue un facteur de risque majeur d’hospitalisation et de mortalité. Le but de ce travail est d’établir le profil épidémiologique des pathologies chroniques chez les sujets âgés. Patients et méthodes Étude descriptive rétrospective, réalisé dans un service de médecine interne, concernant 194 patients âgés de 80 ans et plus. Nous avons analysé les données démographiques, clinicobiologiques et nous avons déterminé le profil épidémiologique des différentes pathologies chroniques. Résultats Le sex-ratio H/F était de 0,89. L’âge moyen était de 85 ans ; 22,7 % étaient tabagique ; 44 % étaient en surpoids et 11 % avaient une obésité. Cinquante pour cent des patients étaient hypertendus. Sept pour cent des patient étaient coronariens. Cinq pour cent avaient une arythmie complète par fibrillation auriculaire. Cinq pour cent avaient une insuffisance cardiaque. Quatorze pour cent des patients avaient un antécédent d’AVC ischémique. Six pour cent avaient une démence vasculaire. Quatorze pour cent avaient une insuffisance rénale avancée. Seize pour cent des patients étaient diabétiques. Cinq pour cent avaient une dyslipidémie. Dix pour cent avaient une perte de l’autonomie.
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Trente-sept pour cent avaient des antécédents de maladie veineuse thromboembolique. Vingt-huit pour cent des patients avaient une néoplasie ou une hémopathie maligne. Une maladie de Horton était trouvée chez 8 % des patients. Douze pour cent avaient une maladie auto-immune. Six pour cent avaient une hypothyroïdie. Six pour cent étaient atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive. Six pour cent avaient une hépatopathie chronique. Neuf pour cent avaient une maladie ulcéreuse gastro-duodénale. Vingt-deux pour cent avaient une anémie. Dix-huit pour cent étaient atteint d’une maladie infectieuse à l’admission. Conclusion La fréquence de survenue des pathologies chroniques et de leur association est importante chez les sujets âgés ce qui augmente le risque d’interférence médicamenteuse et le risque d’iatrogénie. La prise en charge est multidisciplinaire. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.10.336
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Pancytpénie chez le sujet âgé : étude de 22 cas O. Berriche 1,∗ , Y. Cherif 2 , W. Chebbi 1 , S. Hammami 3 , M.H. Sfar 1 Médecine interne, hôpital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie 2 Médecine interne, avenue Menzel Chaker, Sfax 3 Médecine interne, hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (O. Berriche)
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Introduction Les pancytopénies sont fréquentes en milieu gériatrique, elles peuvent être centrales, périphériques ou mixtes. Elles peuvent se limiter à une bicytopénie et imposent la même démarche diagnostique. À travers cette série nous essayons de préciser les particularités de la pancytopénie chez le sujet âgé. Patients et méthodes Étude rétrospective des sujets âgés de plus de 65 ans, suivis en médecine interne pour bicytopénie ou pancytopénie sur une période de deux ans. Résultats Il s’agissait de 22 patients (12 femmes et 10 hommes), l’âge moyen est de 74 ans (extrêmes 66 à 98 ans). Nous avons colligé 8 cas de bicytopénie (36,36 %) et 14 cas (63,63 %) de pancytopénie. Les modes de découverte étaient un syndrome anémique (81 %), une altération de l’état général (45 %), une fièvre (13,63 %) et une complication hémorragique (4,5 %). L’examen physique trouvait un syndrome pyramidal (2 cas), une fièvre (3 cas), des stigmates de saignement (3 cas), une splénomégalie (3 cas). L’enquête étiologique à trouvé une anémie mégaloblastique (9 cas : 40,9 %), un syndrome myélodysplasique (8 cas : 36,6 %), une leucémie myéloïde chronique (1 cas : 4,5 %), une aplasie médullaire (1 cas : 4,5 %), une cause infectieuse (2 cas : 9 %), l’étiologie était indéterminée (1 cas : 4,5 %). Conclusion Dans notre série on insiste sur la fréquence des causes centrales de la pancytopénie chez le sujet âgé et la nécessité d’une enquête étiologique rigoureuse. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus Berrady R, et al. Rev Rheum 2006;73:1214. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.10.337
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Une épidurite compressive et des lésions osseuses multiples révélant une mastocytose inclassable 20 ans après une tumeur germinale non séminomateuse du médiastin : une association non fortuite J. Gras 1,∗ , D. Canioni 2 , K. Briot 3 , A. Blanchais 3 , O. Lortholary 4 , O. Hermine 5 , M.O. Chandesris 5