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SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 380–411
anomalies au reste de l’hypophysogramme. Avec à l’IRM hypophysaire un kyste de la poche de Rathke de 9,3*11,6*5 mm, avec un amincissement du parenchyme de l’antéhypophyse. Le complément par un bilan de retentissement a objectivé un fond d’œil normal et un champ visuel normal. Le défi a été discuté lors d’un staff multidisciplinaire avec les neurochirurgiens pour une prise en charge des deux atteintes, avec décision de traiter l’atteinte périphérique par traitement substitutif et induction d’ovulation, avec surveillance de l’atteinte centrale vu l’absence de retentissement. Conclusion Cet observation illustre le défi de diagnostic étiologique devant l’association aléatoire de deux atteintes à différent niveau de l’axe hypothalamo hypophysaire ovarien, devant laquelle il est indispensable d’argumenter la prise en charge adéquate qui cible l’étiologie à l’origine de la symptomatologie et respectée d’autre atteinte de découverte fortuite après bien sûr éliminer tout éventuel retentissement. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.317 P074
Paradoxe clinique devant une hyperprolactinémie
A. Chafik (Dr) ∗ , G. El Mghari (Pr) , N. El Ansari (Pr) Service d’Endocrinologie, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Chafik) Introduction L’hyperprolactinémie représente une situation clinique fréquente. Elle peut avoir de nombreuses étiologies, dont la démarche diagnostique est orientée par la sémiologie clinique. Cas clinique Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 43 ans, consultant pour galactorrhée bilatérale spontanée depuis 1 an, avec spanioménorrhée, avec des céphalées rétro-orbitaires intermittentes d’intensité modérée évoluant depuis 3 ans, avec une dépilation et constipation évoluant depuis 2 ans. Avec à l’examen IMC à 37 kg/m2 , une galactorrhée bilatérale spontanée, une dépilation en queue de sourcils, un goitre modérée homogène. Avec au bilan une prolactinémie = 86 ng/ml recontrôler à 56 ng/ml, TSH élevée à 45 mUI/l, T4 libre basse à 10,77 pmol/l, cortisol = 28,3 g/dl. Avec à l’échographie cervicale un aspect de thyroïdite et des anticorps anti-TPO élevée. Avec à l’IRM hypophysaire : un microadénome hypophysaire de 3,5 mm à gauche avec léger bombement du diaphragme sellaire. Un champ visuel normal. La prise en charge a consisté à la mise sous hormone thyroïdienne, avec une évaluation clinique et hormonale prévue dans 1 mois. Conclusion Cette observation illustre le défi de diagnostic étiologique devant l’association aléatoire de deux atteintes à différent niveau, parce qu’une hypothyroïdie peut expliquer l’hyperprolactinémie, mais cette image hypophysaire, est-elle un simple incidentalome ou un microprolactinome associé. Seule l’évolution du taux de prolactine après traitement de l’hypothyroïdie nous permettra à répondre à la question. Ainsi, la prise en charge adéquate va cibler l’étiologie à l’origine de la symptomatologie avec le respect d’autre atteinte de découverte fortuite après bien sûr éliminer tout éventuel retentissement. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.318 P075
Anomalie de la tige pituitaire à l’IRM : à propos de 7 cas
M. Mnif (Pr) ∗ , L. Affes (Dr) , F. Hadjkacem (Dr) , N. Cheikhrouhou (Dr) , M. Abid (Pr) Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Mnif) Introduction Les progrès de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) de la région hypothalamo-hypophysaire ont permis d’expliquer un certain nombre de perturbations hormonales liées à une anomalie de la tige pituitaire (TP). Le
but de notre travail est de décrire les caractéristiques cliniques, radiologiques et hormonales des patients ayant une anomalie radiologique de la TP. Matériel et méthodes Étude rétrospective portant sur 7 patients ayant une anomalie radiologique de la TP colligés dans notre service entre 2008 et 2014. Résultats L’âge moyen était de 21 ans avec un sex-ratio (H/F) de 1,3. Un patient avait une présentation de siège avec une souffrance fœtale. Un syndrome malformatif était présent chez 3 patients. Un retard staturo-pondéral et pubertaire était retrouvé dans la moitié des cas chacun respectivement. Aucun patient n’avait un diabète insipide. Une insuffisance antéhypophysaire était dissociée dans 5 cas et globale dans 2 cas. Une insuffisance gonadotrope était notée chez tous les patients, une insuffisance corticotrope dans 5 cas, une insuffisance thyréotrope dans 3 cas et une insuffisance somatotrope dans 6 cas. L’IRM hypophysaire avait montré une TP interrompue, un post-hypophyse ectopique et une hypophyse atrophique dans tous les cas. Le diagnostic retenu était une interruption de la tige pituitaire dans tous les cas. L’étiologie était traumatique dans un cas et idiopathique dans 6 cas. Conclusion Les manifestations clinico-hormonales de l’atteinte de la TP sont variables. Les divers aspects radiologiques de la TP sont secondaires à plusieurs processus pathologiques qui doivent être recherchées systématiquement. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.319 P076
Caractérisation du signal T2 en IRM dans une série de prolactinomes et corrélation avec la réponse tumorale M.C. Burlacu (Dr) a,∗ , E. Delgrange (Pr) b , T. Duprez (Pr) a , D. Maiter (Pr) a Cliniques universitaires St-Luc, Bruxelles, Belgique b CHU Mont-Godinne-Dinant, Yvoir, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.C. Burlacu)
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Objectifs Caractériser par mesure des ROIs l’aspect des prolactinomes en pondération T2 à l’IRM avant traitement par agoniste dopaminergique (AD) et le corréler avec la prolactinémie au diagnostic et la réponse tumorale sous AD. Matériel et méthodes Cette étude a inclus 13 patients avec un macroprolactinome et 13 patients avec un microprolactinome dont la taille initiale était ≥ 5 mm et le taux de PRL ≥ 50 g/L. Pour tous les patients, un suivi biologique et radiologique minimal de 6 mois était disponible. Résultats Au diagnostic, 8 % des prolactinomes étaient hypointenses T2 (tous deux un macroprolactinome). À surface égale, les microprolactinomes hyperintenses T2 étaient plus sécrétants que les isointenses. Au contraire, les macroprolactinomes hyperintenses T2 étaient moins sécrétants que les autres macroprolactinomes. L’extension était le plus souvent suprasellaire qu’infrasellaire (46 % vs 38 %) alors qu’une invasion des sinus caverneux était observée dans 31 % des macroprolactinomes. Sous traitement par AD, un changement de signal T2 (devenant plus intense) ainsi qu’une réduction tumorale étaient plus souvent notés pour les microprolactinomes isointenses T2 (85 % et 57 % des cas) que pour les microadénomes hyperintenses T2 (16 % et 16 % respectivement). Au contraire, l’augmentation du signal T2 et l’extension infrasellaire s’associaient à une mauvaise évolution des macroprolactinomes. Discussion Cette étude rétrospective confirme qu’au diagnostic les prolactinomes sont rarement hypointenses et suggère pour la première fois que la réponse tumorale est associée à un changement de signal T2, augmenté en cas de microprolactinome dès la première année et diminué pour les macroprolactinomes. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.320