Particularité de la maladie des griffes du chat chez l'adulte

MEdecine interne

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Particularit(~ de la malsdie des griffes du chat chez I'adulte F Grunenberger ~, B Jaulhac 2, P Bachellier 3, L Marcellin 4, JL Schlienger ~ La maladie des griffes du chat (MGC), dont Bartonella henselae (BH) est l'agent principal, est la premiere cause d'adEnopathie (ADP) isolEe de l'enfant. Une sErie rEcente de huit patients ~gEs de 17 ~ 64 ans permet de soulever quelques particularitfs de cette maladie chez l'adulte. Une ADP, Evoluant depuis en moyenne 1 mois revile la maladie chez sept patients sur huit, de si~ge inguinal (quatre cas), axillaire (trois cas), sus- ou sous-claviculaire ou EpitrochlEen (un cas), bilatErale ou de si~ge multiple une fois. Cinq patients prEsentent une fi~vre ~ 38 °C, trois des signes gEnEraux et l'un une vascularite leucocytoclasique qui fait errer le diagnostic. Les leucocytes et la CRP sont normaux sept fois. Une griffure de chat est rapportEe six fois et une griffure de lapin deux fois. La sErologie de BH est positive chez deux des cinq patients. La biopsie de I'ADP, systEmatique, montre une culture toujours n6gative alors que l'analyse en PCR affirme le diagnostic ~. chaque fois qu'elle est rEalisEe (quatre cas sur huit) ; histologiquement, inflammation granulomateuse gigantocellulaire nEcrosante dans sept cas

et hyperplasie sans granulome une fois. Le pathologiste Evoque les diagnostics de MGC et de tuberculose trois fois chacun. L'Evoludon est favorable apr~s simple exEr~se chez cinq patients (compliquEe une fois d'une lesion du neff spinal). L' antibiothErapie n'appara3t indispensable que chez une personne. La MGC se dEfinit comme une maladie aigue, limitEe, associant ADP et signes gEnEraux aspEcifiques, avec, rarement, atteinte viscErale. Notre sErie souligne la possibilitE d ' A D P bilatErales, de lesions cutanEes rEvElatrices et d' un contage par le lapin. Elle illustre l'int6r~t de la recherche de BH par PCR sur le ganglion affirmant rapidement le diagnostic, limitant la rEalisation d'autres examens complEmentaires et rassurant le patient.

1Service de medecine interne, 3service de chirurgie gdndrale et endoctinienne, 4service d'anatomie pathologique, CHU de Strasbourg-Hautepierre, 67098 Strasbourg cedex, 2institut de bacterio/ogie, facu/te de ~ e c i n e , 67000 Strasbourg, France

Les infections de Iocalisation inhabituelle ~ L a c t o b a c i l l u s existent : ta propos de 24 infections urinaires et de six bactdri(~mies D Noel 1, F Lecomte 1, E Martin 2, S Deve 2, I Marie 1, P Czernichow 2, JF Lemeland 2, H Levesque 1, H Courtois 2 Lactobacillus est une bactErie commensale dont le pouvoir pathog~ne reconnu semble limitE aux endocardites et aux pneumopathies. En fait, il semble que ces infections seraient plus fr&tuentes, notamment chez l'immunodEprimE. Afin de determiner le pouvoir pathog~ne reel de cette bactErie et les circonstances de son Emergence, nous avons colligE rEtrospectivement tousles cas de notre Etablissement oO Lactobacillus a EtE isolE dans les urocultures en culture pure et dans les hEmocultures. Nous avons ainsi retrouv6 24 infections urinaires et six bactEriEmies, soit une incidence respective de 0,54 et de 0,06 %. L'~ge moyen des malades 6tait de 68 ans (extrEmes : 28 et 87 ans) ; 66 % des malades ayant plus de 60 ans et 46 % plus de 80 ans. La population Etait surtout feminine (84 %). Les facteurs de comorbiditE mis en Evidence chez 28 malades Etaient 14 immunodepressions non liEes au VIH, huit pathologies cardiaques EvoluEes, trois cancers, huit pathologies neuropsychiatriques. Les facteurs favorisant I'infection 6talent la corticothErapie (n = 7), le dEsEquilibre du diab~te (n = 7), la dEshydratation (n = 7), une antibiothErapie prEalable (n = 6), une chirurgie urologique ou

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obstEtricale rEcente (n = 5). La mortalitE Etait de 20 % (n = 6), directe dans un cas et liEe aux facteurs de comorbiditE dans cinq cas. Un tiers des bactEriEmies est survenu en post-partum. Aucune endocardite n'a Et6 identifiEe. La resistance aux antibiotiques Etait ElevEe pour les fluoroquinolones (73 %) et le cotrim o x a z o l e ( 9 1 % ) . La sensibilitE aux m a c r o l i d e s et aux bEtalactamines Etait constante. Les infections urinaires et systEmiques ~ Lactobacillus existent. Ce germe doit ~tre considErE comme opportuniste (Phillipon Presse MEd 1997). La mortalitE est surtout indirecte du fait de la gravitE des pathologies associEes, Lactobacillus intervenant comme un facteur de mauvais pronostic dans l'Evolution de ces maladies (Husni Clin Infect Dis 1997). Ce caract~re opportuniste semble lie ~t la resistance aux antibiotiques habituellement utilisEs dans les infections urinaires et systEmiques. La presence d' un Lactobacil/us dans ces prEl~vements ne doit plus &re considErEe systEmatiquement comme une souillure. 1Departement de medecine interne, hfpital de Bois-Guillaume, laboratoire de bacteriologie ; 2departement de sante publique, hEpital Charles-Nicolle, CHU, 76031 Rouen cedex, France