S126
9e Colloque Donne´es de sante´ en vie re´elle / Revue d’E´pide´miologie et de Sante´ Publique 65S (2017) S117–S138
De´claration de liens d’inte´reˆts T. Galperine : membre de comite´s scientifiques pour les laboratoires Astellas, AstraZeneca, MSD ; pre´sentations a` des confe´rences pour le compte d’Astellas, MSD, Pfizer ; invite´e a` des confe´rences par les laboratoires Astellas, Gilead, MSD, Pfizer. S. Boue´e : salarie´ par la socie´te´ CEMKA, qui a rec¸u un financement par Astellas pour re´aliser cette e´tude. M. Gourdon : salarie´e du laboratoire Astellas, promoteur de cette e´tude. F. Barbut : membre de comite´s scientifiques pour les laboratoires Astellas, MSD, Pfizer, Sanofi Pasteur ; pre´sentations a` des confe´rences pour le compte d’Astellas, MSD ; invite´ a` des confe´rences par les laboratoires Astellas, MSD et Sanofi Pasteur.
Conclusion Les facteurs de croissance de type G-CSF sont conside´re´s comme efficaces chez les patients atteints de cancer et l’EORTC recommande le choix de n’importe lequel d’entre eux. En pratique, on observe une certaine he´te´roge´ne´ite´ dans l’utilisation des produits selon les types de cancer et les profils de patients, ce qui impacte les couˆts associe´s aux G-CSF. De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.04.031 P20
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.04.030 P19
Patients atteints de cancer et traite´s par G-CSF en France : une analyse des caracte´ristiques des patients et des couˆts associe´s a` partir de l’e´chantillon ge´ne´raliste des be´ne´ficiaires (EGB) P. Tilleul a, W. Jacot b, C. Emery c,*, A. Lafuma c, J. Gourmelen d, N. Fabre e, H. Gaudin e a Hoˆpital de la Pitie´-Salpetrie`re, Paris, France b Institut du cancer de Montpellier, Montpellier, France c CEMKA-EVAL, Bourg-la-Reine, France d Inserm UMS 011, Villejuif, France e CHUGAI Pharma, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Emery) Objectif De´crire la population de patients atteints de tumeur solide ou he´matologique recevant un G-CSF, principalement pour la pre´vention des neutrope´nies fe´briles et de´crire les couˆts associe´s, sur la pe´riode 2013–2014 en France. Me´thode Dans la base EGB, qui est un e´chantillon repre´sentant 1/97e de la population des assure´s franc¸ais pris en charge par les trois principaux re´gimes de Se´curite´ sociale, tous les patients ayant pre´sente´ au remboursement, en 2013 ou en 2014, d’au moins une unite´ de G-CSF et pour lesquels un diagnostic de tumeur solide ou he´matologique a e´te´ retrouve´, soit au cours d’une hospitalisation, soit pour ALD, ont e´te´ inclus. Les caracte´ristiques des patients, le recours aux soins ambulatoires ou hospitaliers et les couˆts correspondant ont e´te´ de´crits en fonction de la nature du cancer pre´sente´. Une analyse descriptive a e´galement compare´ l’utilisation des diffe´rents G-CSF en fonction des caracte´ristiques des patients et des consommations de ressources par type de soins et par montants rembourse´s. Re´sultats Sur les deux anne´es e´tudie´es, 1662 patients ont pre´sente´ au remboursement au moins une unite´ de G-CSF. Sur les 1612 patients pour lesquels un diagnostic de cancer a e´te´ retrouve´ dans la base, les cancers les plus fre´quemment traite´s par G-CSF e´taient les cancers du sein (23,3 %), les tumeurs he´matologiques (22,2 %) et le cancer du poumon (12,4 %). La population traite´e e´tait plutoˆt fe´minine (55,5 %) et l’aˆge moyen e´tait de 62 ans avec la moyenne la plus basse pour le cancer du sein (57 ans). Le pegfilgrastim e´tait le produit le plus fre´quemment utilise´ (34,1 % des cas), suivi du le´nograstim (26,7 %) et du filgrastim (17,9 %) et 21,3 % des patients recevaient deux produits diffe´rents. La part des biosimilaires du filgrastim e´tait de 78 %. Les couˆts totaux annuels par patient e´taient extreˆmement variables selon les types de cancer : plus e´leve´s pour les tumeurs he´matologiques (> 34 500 s), moins e´leve´s pour les tumeurs solides (environ 25 000 s) et plus faibles pour les tumeurs du sein (17 000 s) et ces diffe´rences e´taient essentiellement dues aux couˆts hospitaliers, car les de´penses ambulatoires e´taient beaucoup plus homoge`nes : 10 558 s pour les tumeurs he´matologiques, entre 9400 et 9800 s pour les autres tumeurs solides et 7645 s pour les cancers du sein. Si l’on compare les couˆts ambulatoires selon le produit rec¸u, les patients recevant deux produits ont des couˆts ambulatoires de 10 836 s, et ceux qui ne rec¸oivent qu’un seul produit ont des couˆts moyens ambulatoires entre 8534 s (pegfilgrastim), 9344 s (le´nograstim) et 9512 s (filgrastim) pour lesquels les G-CSF repre´sentent respectivement 44 %, 17 % et 19 %.
De l’inte´reˆt/de la possibilite´ d’utiliser les donne´es de la base Sniiram pour identifier le parcours de soins des enfants de´ce´de´s de maladie en Iˆle-de-France en 2012–2013 V. Donio a,*, A. Auvrignon b, B. Pellegrino c, L. Courouve a, N. Nisenbaum c, G. Vialle c, M. Gabolde c, B. Detournay a a CEMKA-EVAL, Bourg-la-Reine, France b Hoˆpital Armand-Trousseau, 26, avenue du Docteur-Arnold-Netter, Paris, France c Re´seau RIFOP–PALIPED, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V. Donio) Contexte et objectifs La base de donne´es du Sniiram est un outil re´cemment mis a` disposition des chercheurs en France. Meˆme si elle comporte peu de donne´es me´dicales, cette base apporte des possibilite´s importantes de description des populations, des prises en charge et d’identification des parcours de soins. Elle constitue donc une opportunite´ de mieux identifier les parcours de fin de vie des enfants (parcours mal connus en France). L’e´quipe Ressources en soins palliatifs pe´diatriques d’Iˆle-de-France, PALIPED, a une mission d’inte´gration de la de´marche palliative dans la pratique de l’ensemble des professionnels de sante´ confronte´s a` la maladie grave, e´volutive ou terminale en pe´diatrie. Pour cette e´quipe, la connaissance des parcours et des prises en charge est essentielle. Mate´riels et me´thodes L’analyse statistique de cette base (pour le seul Re´gime ge´ne´ral, soit 85 % de la population) a e´te´ re´alise´e (apre`s obtention des accords IDS et Cnil). Elle a permis d’identifier les recours aux soins des enfants aˆge´s de 28 jours a` 19 ans sur les mois pre´ce´dents leur de´ce`s (a` l’hoˆpital ou a` domicile), en Iˆle-de-France, en 2012 et 2013. Diffe´rents recodages des donne´es me´dico-administratives ont e´te´ ne´cessaires. Re´sultats La population d’analyse est constitue´e de 1884 enfants. Les circonstances des de´ce`s ont e´te´ identifie´es dans 95,3 % des cas (n = 1795) ; 36,1 % des de´ce`s non traumatiques (n = 1709) relevaient de conditions chroniques complexes (CCC). Parmi ces CCC, les affections onco-immunohe´matologiques (37 %) et les atteintes neuromusculaires (21,7 %) e´taient les plus fre´quentes ; 82,7 % des enfants sont de´ce´de´s a` l’hoˆpital. Les enfants ont, en moyenne, passe´ un tiers de leur dernier trimestre de vie en hospitalisation avec des variations notables selon la pathologie sous-jacente. La dure´e moyenne du dernier se´jour hospitalier a e´te´ de 25,6 jours ; 41,5 % des enfants de´ce´de´s de CCC sont passe´s au moins une fois par les urgences au cours des trois derniers mois de vie (13,8 % plusieurs fois). Conclusions Les bases de donne´es de l’assurance maladie comportent des informations qui ont permis de de´crire la population cible´e et de documenter les trajectoires de prise en charge des enfants susceptibles de be´ne´ficier de soins palliatifs de fin de vie, a` une e´chelle populationnelle c’est-a`-dire sur l’ensemble des enfants d’un territoire re´gional. L’analyse de ces bases repre´sente une opportunite´ pour des e´quipes re´gionales de soins palliatifs pe´diatriques de mieux comprendre les prises en charge actuelles et de proposer des axes d’ame´lioration organisationnelle. Mots cle´s Donne´es Sniiram ; Enfants/pe´diatrie ; Soins palliatifs ; Parcours De´claration de liens d’inte´reˆts V. Donio, B. Detournay et L. Courouve sont employe´s par la socie´te´ CEMKA, qui a rec¸u un financement par PALIPED pour re´aliser les analyses. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.04.032