Persistance des anticorps anti-amariles post-vaccinaux chez les receveurs de greffe allogénique

Persistance des anticorps anti-amariles post-vaccinaux chez les receveurs de greffe allogénique

S132 18es Journées nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S126–S134 Résultats Des deux tours de questionnaire eff...

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S132

18es Journées nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S126–S134

Résultats Des deux tours de questionnaire effectués, il ressort que les experts dans leur majorité pensent qu’il est possible de vacciner un patient atteint de SEP avec un vaccin inerte quel qu’il soit ; la majorité pense également qu’un vaccin vivant atténué peut être administré à un patient atteint de SEP ne recevant pas de traitement immunosuppresseur ou n’en recevant plus depuis au moins 3 mois. Si le déplacement est prévu dans une zone d’endémie amarile, la plupart des experts sont d’accord pour vacciner ce voyageur contre la fièvre jaune s’il n’est pas sous traitement immunosuppresseur ; seule une minorité lui conseille de renoncer à son voyage et aucun d’entre eux ne préfère lui proposer un certificat de contre-indication au vaccin amaril. Conclusion Les experts ayant répondu aux questions posées dans cette enquête, s’accordent sur le fait que la sclérose en plaques ne constitue pas en soi une contre-indication aux vaccinations en général ; une personne atteinte de SEP doit pouvoir bénéficier des vaccins dont elle a besoin, sous réserve d’une bonne évaluation du rapport bénéfice/risque. Déclaration de liens d’intérêts

Investigateur principal.

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.318 VAC-16

Persistance des anticorps anti-amariles post-vaccinaux chez les receveurs de greffe allogénique M. Adler 1 , V. Lapierre 1 , J.H. Bourhis 1 , C. Castilla-Llorente 1 , B. Gachot 1 , B. Wyplosz 2 1 Gustave-Roussy, Villejuif, France 2 CHU de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France Introduction Les vaccins vivants atténués, comme le vaccin contre la fièvre jaune (FJ), sont contre-indiqués chez les malades profondément immunodéprimés comme les receveurs de greffe allogénique pendant au moins 2 ans après la greffe. Chez les transplantés d’organes qui ont été vaccinés avant la transplantation, les anticorps contre la FJ peuvent persister à long terme chez la majorité d’entre eux. Notre travail avait pour but de déterminer si les anticorps contre la FJ post-vaccinaux persistaient chez les receveurs de greffe allogénique vaccinés avant la greffe. Matériels et méthodes Nous avons rétrospectivement listé les malades de notre hôpital qui ont été immunisés contre la FJ avant une greffe allogénique. La concentration sériques d’anticorps anti-amariles protecteurs (> 10 U/L) a été mesurée par neutralisation en plaque, qui est la méthode de référence pour évaluer l’immunité amarile. Résultats Nous avons identifié 20 receveurs de greffe allogénique immunisés contre la FJ avant la greffe. Les sérologies ne sont disponibles à ce jour que pour 12 d’entre eux. Ils ont été greffés pour des hémopathies malignes : leucémie aiguë (n = 10), lymphome (n = 1), myélome (n = 1). L’âge médian était de 46 ans (28–67 ans). Le conditionnement était de type myélo-ablatif dans 4 cas. Les donneurs étaient apparentés dans 8 cas, haplo-identique dans 1 cas et phéno-identiques dans 3 cas. Cinq donneurs ont déclaré avoir été vacciné contre la FJ. Nous avons réalisé les sérologies FJ avec un délai médian de 7,5 mois (étendue : 1–150 mois) après la greffe. La majorité des malades (n = 11, 92 %) avaient des anticorps neutralisants contre la FJ au-dessus du seuil protecteur. La concentration médiane d’anticorps contre la FJ était de 20 U/L (étendue : 10–80 U/L). Conclusion Une concentration protectrice d’anticorps anti-amariles (médiane 20 U/L) a été mesurée chez la majorité (92 %) des receveurs de greffe allogénique vaccinés avant la greffe. Les candidats à une greffe allogénique prévoyant un voyage en zone d’endémie amarile pourraient bénéficier d’une vaccination, si elle est réalisable, avant la greffe. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.319 VAC-17

Quel schéma vaccinal pour la population migrante en France : schéma complet ou rappel ? Intérêt du tétanos quick test

A. Seve , L. Hocqueloux , C. Mille , C. Gubavu , J. Buret , M. Niang , T. Prazuck CHR d’Orléans, France Introduction En France, devant une personne d’origine étrangère sans carnet de vaccination, l’attitude varie entre un rappel ou une vaccination complète et les recommandations ne sont pas standardisées. L’utilisation du test rapide tétanos ® ou tétanos quick stick (TQS, INGEN ) pourrait avoir une place dans la stratégie de rattrapage vaccinal. L’objectif de l’étude est d’évaluer son intérêt pour orienter le rattrapage vaccinal chez les personnes sans carnet de vaccination. Matériels et méthodes Entre avril 2015 et décembre 2016, 2684 personnes de plus de 5 ans ont été vaccinées au centre de vaccination. Vingt-quatre pour cent (643) n’avaient pas de carnet de vaccination. Parmi elles, nous avons étudié les 543 personnes nées hors d’Europe pour lesquelles se posait la question d’une vaccination complète ou d’un simple rappel et retour dans le calendrier vaccinal. Un TQS fut réalisé pour chacun d’entre eux associé à un recueil des antécédents de vaccin anti-tétanique. En cas de TQS positif, un rappel vaccinal était réalisé. En cas de TQS négatif, une sérologie tétanos (Virotech EIA, Sekisui) un mois après le rappel était réalisée afin de mesurer la capacité discriminante du TQS pour la poursuite ou non du schéma complet. La vaccination complète ne fut réalisée que si le taux était < 1 UI/mL. Résultats Au cours de la période d’étude, 396 adultes et 147 enfants furent inclus dans l’étude. Parmi eux, 263 rapportaient un antécédent vaccinal contre le tétanos alors que le TQS était positif chez 286 adultes (72 %) et 82 enfants (56 %), orientant la stratégie de rattrapage vers un rappel unique. Chez les 116 adultes et 65 enfants dont le TQS était négatif, posant la question de la réalisation d’une vaccination complète ou d’un rappel, la sérologie quantitative tétanos montrait un taux supérieur à 1 UI/mL chez 61 patients adultes (73,5 %) et 43 enfants (87,8 %) témoignant d’une vaccination antérieure. L’interrogatoire à la recherche d’une vaccination antérieure n’était pas discriminant : 11/53 patients (20,8 %) attestant d’un antécédent vaccinal présentaient un taux post-dose unique < 1 UI/mL et 47/60 patients (78,3 %) attestant d’une non vaccination antérieure présentaient un taux post-dose unique > 1 UI/mL. Conclusion Parmi les personnes étrangères consultant un centre de vaccination sans carnet de vaccination, 67,7 % (368/543) ont une trace objective de vaccination antérieure avec un TQS positif permettant de réaliser un simple rappel. En revanche un TQS négatif ne permet pas de discriminer entre une absence totale de vaccination et une vaccination antérieure. Une sérologie quantitative post-dose unique est nécessaire afin de ne réaliser la vaccination complète que chez 21,7 % (28/129). Ce schéma incluant TQS et sérologie post-dose si TQS négatif pourrait orienter de fac¸on objective la conduite à tenir chez les personnes nées hors de France sans carnet de vaccination. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.320 VAC-18

Chronovac voyageur : étude de l’immunité vis-à-vis de la fièvre jaune et de la rougeole chez des enfants vaccinés avant un départ en zone d’endémie amarile C. Goujon 1 , M. Gougeon 2 , O. Bouchaud 3 , L. Pham 4 , A. Mallard 5 , D. Lévy 6 , P. Simian 7 , P. Imbert 8 , P. Consigny 1 , M. Vray 9 1 Centre médical, institut Pasteur, Paris, France 2 Institut Pasteur, Paris, France 3 Hôpital Avicenne, Bobigny, France 4 Hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France 5 Hôpital Louis-Mourier, Colombes, France 6 Hôpital Robert-Debré, Paris, France 7 Centre de vaccinations internationales Air-France, Paris, France 8 HIA Bégin, Saint-Mandé, France 9 Institut Pasteur, Paris/Dakar, France/Sénégal Introduction Lorsque une personne doit recevoir plusieurs vaccins vivants atténués, il est recommandé de les administrer soit simultanément, soit en respectant un délai minimal de 28 jours entre les deux injections, en raison d’une possible interférence négative sur la réponse immune à chacun de ces vaccins.