Peut-on réduire sans danger le CSA lors d’une acromioplastie arthroscopique lors des réparations de coiffe ? Étude de cohorte prospective

Peut-on réduire sans danger le CSA lors d’une acromioplastie arthroscopique lors des réparations de coiffe ? Étude de cohorte prospective

S268 Recueil des communications particulières / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 103S (2017) S239–S284 69 Le repérage peropératoi...

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Recueil des communications particulières / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 103S (2017) S239–S284

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Le repérage peropératoire échographique facilite-t-il la localisation et le traitement arthroscopique des calcifications de la coiffe des rotateurs ? Intraoperative ultrasonography guidance facilitates arthroscopic localisation of calcium deposits in calcifying tendinitis of the shoulder Yacine Carlier Chirurgie orthopédique, clinique du sport Bordeaux-Mérignac, Mérignac, France Adresse e-mail : [email protected] Introduction Le repérage arthroscopique des calcifications de la coiffe des rotateurs peut se révéler difficile et chronophage et engendrer des lésions tendineuses iatrogènes. Le but de cette étude est de standardiser une technique de localisation de ces calcifications en effectuant un repérage échographique peropératoire en complément du geste arthroscopique. Matériel et méthode Nous avons réalisé et analysé, chez cinq patients présentant une tendinopathie calcifiante de la coiffe des rotateurs, une technique de repérage échographique peropératoire des calcifications avec évacuation arthroscopique en unité ambulatoire. Le patient est installé en décubitus latéral, l’échographe est habillé avec une housse d’arthroscopie pour un usage stérile. On repère la calcification avec une aiguille hypodermique 21G sous contrôle échographique. L’aiguille est enfoncée au travers de la calcification de la coiffe pour ne pas migrer, puis on effectue un débridement arthroscopique sous acromial repérant l’aiguille, on ouvre alors, au bistouri lame 11, la coiffe le long de l’aiguille permettant d’évider la calcification. Nous avons noté, la facilité de repérage échographique des calcifications, sa reproductibilité, ainsi que la durée opératoire entre le repérage échographique et le débridement arthroscopique de la calcification. Résultats Le repérage échographique a été facilement réalisable dans les cinq cas. Le repérage arthroscopique de l’aiguille a été obtenu en moins de 10 minutes dans les cinq cas permettant une bonne évacuation des débris calciques sans créer de lésions iatrogènes liées à une recherche des calcifications par trituration à l’aiguille. Discussion Le repérage sous arthroscopie des calcifications de la coiffe des rotateurs est parfois difficile et chronophage. Il peut également engendrer des lésions iatrogènes de la coiffe pouvant être à l’origine de douleurs postopératoires voire de ruptures transfixiantes tendineuses. Nous avons pu standardiser une technique peropératoire échographique fiable et reproductible permettant de localiser rapidement et sans lésions iatrogènes les calcifications de la coiffe des rotateurs. Conclusion L’utilisation d’un échographe en conditions stériles peropératoire facilite la localisation des calcifications de la coiffe des rotateurs et permet une évacuation arthroscopique rapide et sans dommage pour la coiffe saine. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.360 70

Is acromioplasty planification useful? A prospective randomized trial Est-ce que l’acromioplastie est utile ? Une étude prospective randomisée Alexandre Lädermann 1,∗ , Frank Kolo 2 , Sylvain Chagué 3 , Caecilia Charbonnier 3 1 Service de chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil moteur, clinique La Colline, Genève, Switzerland 2 Radiologie, Rive-Droite radiology center, Switzerland, GE, Switzerland

3 Medical research department, Artanim Foundation, Meyrin, Switzerland ∗ Corresponding author. E-mail address: [email protected] (A. Lädermann)

The primary objective of this study was to compare radiological results including persistent subacromial impingement in a serie of patients operated from a postero-superior rotator cuff repair with or without a computer-assisted planning solution, called ArthroPlanner, for acromioplasty. As individual scapular anatomy and patient’s expectations are highly variable, we hypothezised that standard morphological bony measurements, as well as 3D simulations of the patient’s joint during everyday shoulder activities could play a role in understanding the potential zones of impingements according to movements and activities routinely performed by the patient, and in guiding the surgeon intraoperatively for more precise bone resection, if indicated. The secondary goal was to determine if a planning solution would improve clinical outcomes and allowed less bone removal. The primary outcome measure of this randomized controlled trialwas to determine the change in subacromial impingement. The secondary outcome variables of interest were, amount of bone removal on the acromion, the retear rate determine by ultrasound, active shoulder ROM, and functional scores. All functional outcome scores significantly increased or both groups revealing significant effect of the surgical intervention for the Constant score (F[1,56] = 74.75; p > 0.001), ASES (F[1,56] = 173.68; p > 0.001), SSV (F[1,56] = 88.93; p > 0.001) and SST (F[1,56] = 99.57; p > 0.001). There was however no interaction with groups for postoperative scores, range of motion or healing rate. This study detected a significant difference in dynamic subacromial impingement between the preoperative and repaired shoulders of patients who had surgical repair of a rotator cuff tear. Acromioplasty planification shows a trend toward less acromial bone resection compared to unplanned acromioplasty. It seems that an acromioplasty 3D planning solution may play a role in impingements relief and bone preservation. The study failed to detect any significant clinical and tendon healing difference between the ArthroPlanner and the control groups. Short terms clinical and radiological results were excellent in both groups. Disclosure of interest Consultant, expert: Mitek, Arthrex, Tornier. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.361 71

Peut-on réduire sans danger le CSA lors d’une acromioplastie arthroscopique lors des réparations de coiffe ? Étude de cohorte prospective Can we safely decrease CSA during arthroscopic rotator cuff repair? A prospective cohort study Achilleas Boutsiadis 1,∗ , Paul Brossard 1 , Hubert Lenoir 1 , Thibaut Fortané 1 , Renaud Barthelemy 2 , Philippe Delsol 1 , Johannes Barth 1 1 Centre ostéoarticulaire de Cèdres, Echirolles, France 2 Department of Radiology, clinique du Mail, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Boutsiadis) Contexte Une valeur élevée du Critical Shoulder Angle (CSA) augmente l’incidence de rupture de la coiffe des rotateurs ainsi que le risque de re-rupture après réparation. Objectif Déterminer si une acromioplastie latérale peut réduire le CSA sans endommager l’insertion du deltoïde. Matériel et méthodes Soixante huit patients programmés pour une réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs (RCR) étaient prospectivement inclus. Les patients étaient classés en deux groupes selon le CSA : Groupe I CSA >35◦ (25 patients) et Groupe

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II CSA >35◦ (43 patients). Le type de rupture, taille, étiologie, âge des patients, ASES, SST, SSV et score de Constant étaient recueillis en préopératoires. Pendant la RCR, une acromioplastie latérale était réalisée principalement dans le groupe II. La résection latérale de l’acromion était calculée à l’aide de la fraise arthroscopique utilisée (5,5 mm), en prêtant attention à ne pas léser l’insertion du deltoïde. Le CSA était mesuré en postopératoire avec des radiographies à j7. À 3–6 mois, le deltoïde était évalué cliniquement avec le test d’Akimbo et morphologiquement avec l’échographie. Résultats Aucun lien significatif n’était retrouvé entre un CSA élevé et l’âge, l’étiologie de la rupture, le SSV, le SST, le ASES et score de Constant. Cependant, le CSA était significativement plus élevé chez les patients atteints d’une rupture large et massive que petite ou moyenne (38 ± 5◦ vs 35 ± 4◦ , p = 0,03). Le CSA préopératoire moyen dans le groupe I était de 32 ± 2◦ et de 39 ± 3◦ dans le groupe II. En postopératoire, les valeurs respectives étaient de 31 ± 2◦ et 35 ± 2,5◦ (p > 0,001). Toutefois, dans le groupe II, lorsque le CSA était >40◦ , les valeurs postopératoires sont restées plus élevées (37 ± 2◦ , p > 0,001). Trois à six mois après la chirurgie, aucune désinsertion clinique et aucune atrophie musculaire du deltoïde n’étaient observées. Le test d’Akimbo était positif chez tous les patients et aucune désinsertion du deltoïde n’était observée lors de l’évaluation échographique. Conclusion Le CSA peut être réduit pendant la RCR sans dommages manifestes pour le deltoïde. Pour les cas >40◦ , nous n’avons pas toujours atteint la valeur seuil de 35◦ . Recherches cliniques/travaux scientifiques : centre ostéoarticulaire des Cèdres. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.362 72

L’infiltration graisseuse musculaire compromet la cicatrisation des réparations du supra-épineux dès le stade 1 Fatty infiltration of stages 1 or higher significantly compromises healing of supraspinatus repairs Arnaud Godenèche 1,∗ , Philippe Collin 2 , Gilles Walch 3 , Laurent Nové-Josserand 3 , Christian Gerber 4 , Jean-Franc¸ois Kempf 5 1 Unité de l’épaule, centre orthopédique Santy, Lyon, France 2 Chirurgie orthopédique, centre hospitalier privé, St-Grégoire, France 3 Chirurgie orthopédique, Ramsay Générale de Santé, hôpital privé Jean-Mermoz, centre orthopédique Santy, Lyon, France 4 Chirurgie orthopédique, Balgrist university hospital, Zurich, Suisse 5 Chirurgie orthopédique, centre de chirurgie orthopédique et de la main, Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Godenèche) Introduction Si les résultats à moyen terme des réparations de coiffe des rotateurs sont bien rapportés, les résultats à long terme sont moins bien connus. Plusieurs études ont significativement démontré l’effet néfaste d’une infiltration graisseuse de stade 2 ou plus sur la cicatrisation et la fonction postopératoire. Si cette infiltration graisseuse peut atteindre plusieurs muscles de la coiffe, la plupart des praticiens ne considèrent que l’infra-épineux car plus rapidement atteint, qu’il soit rompu ou intact. Objectif Les auteurs souhaitaient rapporter les résultats cliniques et radiologiques à 10 ans de recul d’une réparation isolée du supra-épineux et identifier les facteurs pré- ou peropératoires influenc¸ant la cicatrisation et la fonction, en s’attachant particulièrement à l’infiltration graisseuse des muscles infra-épineux et supra-épineux. Méthodes Les auteurs ont analysé les dossiers des patients opérés d’une réparation isolée du supra-épineux en 2004 par 14 chirur-

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giens dans 12 centres. Les dossiers incluaient 208 patients avec une IRM préopératoire qui permettait une analyse précise de la dégénérescence graisseuse. Les patients ont été revus en 2015 avec une évaluation clinique et radiologique. Cent quarante-sept patients (47 % d’hommes) âgés de 58,3 ± 6,8 ans (46–74) ont été évalués cliniquement (score de Constant) et radiologiquement (classification IRM de Sugaya) à un recul minimum de 10 ans. Résultats Le score de Constant était amélioré passant de 43,7 ± 13,0 (20–85) en préopératoire à 79,2 ± 12,1 (46–100) en postopératoire. Les tendons réparés étaient cicatrisés (Sugaya I–III) dans 121 épaules (82,3 %) et rompus itérativement (Sugaya IV–V) dans 26 épaules (17,7 %). Le score de Constant été corrélé à la cicatrisation tendineuse (p > 0,005) et principalement influencé par l’infiltration graisseuse du supra-épineux (p > 0,05). Les ruptures itératives n’étaient retrouvées que dans 7 épaules sur 70 (10 %) pour les stades 0 préopératoires, 14 sur 63 (22 %) pour les stades 1, 4 sur 13 (31 %) pour les stades 2, et dans la seule épaule (100 %) stade 3. Conclusions Dix ans après une réparation isolée du supraépineux, le principal facteur pronostique était l’infiltration graisseuse préopératoire du tendon rompu, qui augmentait significativement le taux de rupture itérative dans les épaules de stade 1 ou plus. Les auteurs recommandent une réparation rapide, notamment chez les patients jeunes, pour prévenir la survenue d’une infiltration graisseuse au cours d’une tentative de traitement médical, qui pourrait compromettre la cicatrisation à long terme. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.363 73

La réparation en double rang des ruptures massives de la coiffe des rotateurs garde-t-elle des résultats stables sur le long terme ? Résultats de 45 patients revus à 7,6 ans de recul moyen et 5 ans de recul minimum Are results of arthroscopic double row repair of massive rotator cuff tears stable with time? Results of 45 patients with a mean 7.6 years and a minimum 5 years follow-up Maxime Huys 1 , Jean Grimberg 2,∗ , Rajkumar Amaravathi 3 , Padmanaban Sekaran 4 , Jean Kany 5 1 Département d’orthopédie, hôpital Ambroise-Paré, Neuilly, Paris, France 2 IRCOS, clinique Rémusat, Paris, France 3 Orthopaedic department, Saint-John’s medical college and hospital, Bangalore, Inde 4 Statistic department, Saint John’s medical college and hospital, Bangalore, Inde 5 Departement d’orthopédie, clinique de l’Union, Saint-Jean, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Grimberg) Introduction La rupture massive de la coiffe des rotateurs est une pathologie fréquente dont la réparation arthroscopique donne de bons résultats à moyen terme. L’objectif principal de cette étude était l’analyse des résultats fonctionnels et anatomiques des réparations en double rang à long terme avec un recul minimal de cinq ans. L’objectif secondaire était de rechercher des facteurs influenc¸ant les résultats. Matériel et méthode Soixante dix sept épaules ont été opérées par un seul opérateur de septembre 2004 à décembre 2011. Le critère d’inclusion était une rupture massive de la coiffe des rotateurs intéressant au minimum deux tendons dont au moins un rétracté à la glène lors de l’exploration arthroscopique. Étaient exclus les patients déjà opérés ailleurs. La réparation a été réalisée en double rang de type équivalent trans-osseuse. Ont été recueillis en pré-