VOL. 4 (1959)
CLINICA CHIMICA ACTA
PIIENOLSTI?ROIDES II.
Afin de degager
URINAIRES
API’LICATIOSS
31. 1‘. J.4YLE, l.nbovaloive d’Hovmom2ogie
R. SCHOLLER
401
CLINIC&-ES ET F. VEYRIN--1’ORRER
de l’&x~le de Pu&riculture. Facultc’ de :VfE’decim, Paris (France)
les perspectives
qu’apporte
le dosage des phenolst6roi’des
urinai-
resl a l’exploration fonctionnelle des gonades et du placenta, nous allons presenter les premiers resultats que nous avons obtenus au cows dc son application a differcnts groupes de sujets. r. Cwles menstruels anterieures2-5, realisees avec des -la) C.ZYl ES normaux. Au tours des publications methodes de dosage des phenolstero’ides moms specifiques, nous avons montre que Ic trace d’excretion de ces metabolites au tours du cycle menstruel etait biphasique. Partant d’un niveau bas au tours des dix premiers jours, il s’P1Pve progressivement, presente un pit aigu au moment de l’ovulation; celui-ci cst suivi d’une brusque desccnte et, apres quelques
jours,
lc trace dessine un plateau
qui precede
la chute pre-
menstruelle. Dans la presente
etude nous avons dose chez 113 femmes les phenolstero‘ides par le pro&de que nous avons expose precedemment i. Le prelevement des urines a et6 realise dans tous les cas le 5Pme jour du plateau thermique premenstruel. La premiere figure donne les resultats obtenus chez 55 femmes de 20 a 40 ans, dont la regularit des cycles, le plateau thermique, la menstruation, le poids Ctaient
50
Ps
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Fig. I. Elimination des ph&xolst&oides au tours de 55 cycles normaux. 1’1; = Phases folliculaires (7e au 9e jours); PL = Phases lutkales (5e ou 6e jour du plateau thermique prknenstruel). Iiibliographic
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Fig. 2. Elimination des cows de cycles divers S = Spaniomknorrhke; rhke: 0 = Obksitk;
0
v
ph&olst&oides an (Phases lutkales). H = HypomknorV = Hirsutisme.
hi. I;.
402
JAYLE
et Cd?.
VOL.
4
(1959f
normaux, et qui ne prkentaient pas dc signcs de virilisme. Chez 27 de ces sujets un dosage a &A fait en phase folliculairc, avant le Io&me jour du cycle menstrucl. Ce groupe comprend des cas dt stdrilite et de fausses couches ?t rPpPtition. IX taux moycn dcs ~)h~nolst~ro~des en phase lntkale cst de 30 ,ag (Ij-j0 peg) 91:; des rkultats &ant compris entre 20 ct 40 93:3 des cas gtant ,(
En phase folliculaire,
pug.
la moyennt
cst de 1-j peg @3opg),
20 pg.
(b) C~Y&~ di7ws. 1.a Fig. z donne lcs rkultats cas dc spaniom&orrhGe, Ij cas d’hypomCnorrhGe,
en phase luGale obtenus dans 17 16 cas d’obkitk et IO CRS d’hirsu-
tisme. Les moyennes respectives de ces 4 groupes sont kgales SL: 31, 28, 33 et 31 ,.~g. IX nombre des sujets cst ins~l~~~sant dans chaquc groupe pour permcttre une &de statistique, mais la r+artition dcs rkultats ne par& pas p&enter de differences significativcs avec lcs sujets normaux. Aussi les avons-nous utilisks en totalitk pour construire la courbc de frdquence en phase lutkalc, au ge ou 6c jour du plateau thermicluc prGmcnstrue1. La moyenne gMralc cst de 30 ,~g ((r ~ 7.8) ; C)T‘I; des rkultats sont compris entre 30 et 40 pg ct 75 O,, entre 2 j et 40 pg. La courhe de f&lnencc, sans
avoir On
une
peut
forme
~dussiennc,
de
tirer
prknte
jour du plateau thermique
une
symbie
de ces donnees
l’ensemhle
prdmenstrucl,
satisfaisdnte.
les conclusions
1’activitC c.Wrogcnc
suivantes:
au jPme
du corps jaune, mesurci-e
30 FrPsuence
I
I
15
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2b
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25
30
35
40
I
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45 50 55 P9 de ps
Fig. 3. Courbc de Mquence de 1’6limination des ph6nolstkoides au tours de la phase lutdale de I I 3 cycles mcnstruels (5e ou Ge jour dn plateau thermique pr6menstruel).
FSi>
5; <25
Fig. 4. filimination des ph&~olst&oides au tours de 27 phases folliculaires normales (PI?) et au tours d’am&mrrhCes hypergonadotropiqnes et Ily~~othalnmiques.
par Ic taux des ~h~~lols~~ro~des urinaires par la m&hode dkritc, cst une constantc biologique correspondant B 30 : IO pg. 11 ne par& pas y avoir de diffkrences significatives de 1’activitP cestrogke du corps jaune, entrc les sujets normaux et des sujets prkentant de l’hypomknorh&e, une spaniomgnorrhke, de l’hirsutisme ou une ob&itG.
La
Fig.
4 groupc 13 amknorrhtks
avec un taus de FSH*
> 50 U.S. comprcnant
VOL. 4
(x959)
PHkNOLSTIk.XDES
UKINAIRES.
II.
w3
principalement des castrations et des menopauses et 31 amenorrhees avec un taus de FSH > 5 < 25 U.S. Les 13 amenorrhdes hypergonadotropiques ont un taux moyen de phCnoIst&-oides &gal a IO /.g (5 B 20) dont 12 ont un taux < Ij ,ug. La valeur moyenne des phenolsteroidcs du second groupe est de 13 ,~g (5-2.5); 6 cas seulement ont des taux > rj pg (Fig. 4). On peut tirer les conclusions suivantes. Les taux des phenolsteroides au cows des amenorrhees hypergonadotropiques et hypothalamiques sont scmblablcs dans la majorite des cas; ils ne different pas des valeurs constatees avant le roeme jour des cycles mcnstruels normaux; cependant, le fait de trouver au cows d’une am& temoigne, avec une honne probabilite, de norrhee un taus de phenolsteroides > 20 ,LL~ l’activite cestrogene de l’ovaire. -3. Hontmes et
enfants
Ix
taux moyen trouve chez 23 hommes est de 17 ,~g (10~30 ,ug), gj”/: des r&ntats &ant compris entre ro et 2j !g. Ces ralems sont voisines de ceIles que l’on trouve avant le roeme jour du cycle menstruel normal (Fig. 5). 11 existe une difference significative entre le taux moyen des enfants impuberes, @al B 4 ,~g (o-7), et celui des enfants puberes, qui est de 12 ,ug (Z-15 pug).
Nous avons discute ailleurs’ la pathogenic hormonale des m~llom~trorrag~es en now basant sur les determinations des phenolsteroides, du pregnandiol et des 17cktostdroides. Now ne mentionnerons ici que les dosages de phenolsteroi’des. Sur la Fig. 6 now avons groupi! les resultats obtenus chez 56 sujets prbentant des menorragies ou des metrorragies; nous les avons repartis en deux categories, selon que les sujets &udiPs presentaient ou non un cycle menstruel avec plateau thermiquc. Dans 38 cas les dosages ont ete faits au +me jour du plateau thermique et dans 18 cas sculement en phase hypothermique.
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45
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Fig. 5. l?:iimination des phCnolstCroides chez 23 hommes et rg enfants. PF = Phases folliculsires de cycles normaux; H = Hommes; Ei = Enfants impubkes; II, == Ikfants pub&es. Bibliogvnphie
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Fig. 0. Yt?limination des phCnolstCroides au tours de m~nom~trarr~gies. 1’1; = Phases folliculaires ; I’L = Phases 1utCales ; t < 37” == Sujets ne prksentant pas de plateau thermique > 37’.
M. F. JAYLE etCd.
404
VOL. 4 (1959)
Dans la premiere categoric, comptant 38 observations, nous trouvons en phase luteale 20 rCsultats normaux (de 20 a 40 pg), II insuffisants et 7 resultats augment& (2 45 ,ug) ; parmi ces derniers trois seulement sont superieurs a 50 ,~g. Dans les resultats normaux nous trouvons S fois sur 20 des taux de 20 ,~g, ce que nous considerons comme ktant insuffisant au milieu d’une phase lutealc; cela met l’accent SW la predominance de l’insuffisancc cestrogbnique du corps jaunt dans le determinisme des m&omCtrorragies. Dans la seconde categoric comprenant 17 observations chez des femmes ne presentant pas de decalage thermique cyclique, nous trouvons 4 resultats > 50 pug, cc qui Porte a II sur 55 lc nombre de patientes
.
.
presentant
un exces de ph~nolsi~ro~des
urinaires. Chez II sujets de cctte categoric, les taux de phcnolstero’ides On peut en tirer les conclusions suivantcs: l’hyperfolliculinie,
sont < 15 pg. se traduisant par
un taux de phdnolsteroi’des > 50 pug!24h, ne se rencontre que dans 200,ddes cas de menometrorragie. 30 sujets, soit 54”;, presentent des taux de phenolsteroides < zo,ug. L’insuffisance folliculinique parait done jouer un role plus importaIlt culinie dans le declenchement des menorragies et des metrorragies.
clue l’h~~perfolli-
L’ensemble de ces resultats nous am&e a reconsiderer la notion d’hyperfolliculinie en endocrinologie genitale. ilvec unc technique de dosage de la fohicuhne, moins spCcifique que celle dont nous disposons actuellement, nous avions dejja montre aVeC~ELLEKsque l’hyperfolliculinie Ctait exceptionnelle dansle syndrome congestif prCmenstruel. Sur 213 dosages de phenolsteroides pratiquds au tours de 113 cycles menstruels, normaux ou divers, et 55 cas de menorragies et de metrorragies, nous relevons seulement 12 dosages > jo ,~g (5.6%), dont 7 cas dans les groupes des menometrorrag&. Chez les femmes presentant un cycle menstruel, arec ou sans rn~norn~tro~a~ gies, tous les cas d’l~yperfolliculinie
ont Cte trot&s
au milieu de la phase luteale,
l’excretion en phase folliculaire etant toujours normale. Dans nos recherches anterieures, nous avions constate clue l’hyperfolliculinie en phase luteale dtait frequente dans la degenerescence kystique de l’ovaire R. On peut conclure de ces don&es que l’hyperfolliculinie est rare et qu’elle se rencontre principalement dans certaines formes de m~nom~trorragies et de kyste folliculinique de l’ovaire. Comme nous l’avons mention& dans une publication recente7, c’est l’insuffisance luteale, plus souvent que l’hyperfolliculinie,
qui doit etre rendue responsable
de l’hyperplasieglandulokystique
de l’endometre.
6. Pbzinolstiro~des
d’origine surrhmle
~o~aIem~nt Ia cortico-surrenale ne produit, dans les deux sexes, que de faibles quantites de phenolsteroldes. On peut en apprecier l’ordre de grandeur par le taux moyen de IO ,uug trouve chez lcs femmes castrees ou menopausees. L’administration B ces sujets de 20.000 ou de 30.000 unites de gonadotropines chorioniques n’est suivie d’aucune augmentation du taux de ces mCtabolitesa. 11 en est de m&me des hommes cast& ou eunuchoidesl@. La perfusion endoveineuse unique de 25 U.1. d’AC.TH ne modifie pas le taux d’excr&ion des ph~nolst~ro~des d’une faGon significati~?ell. Dans la maladie de Gushing, le taux des phCnolstCroMes n’est pas augment&; dans le cancer de la corticosurrenale il est normal dans la majorite des formes viriliBibliographic
p. qro
PH6NOLST6ROIDES
VOL. 4 (1959)
URINAIRBS.
II.
4%
santes de cette affection, mais nous I’Evons trouvC augmente, parfois m&me trits fortement, dans certaines formes fkminisantes qui sont beaucoup plus rares que les prkkdentes. Dans l’hyperplasie congkitale de la corticosurrenale, le taux desph&nolst&roi’des est toujours augment&. Tels sont les rkultats que nous avons con&at& dans l’ensemble de nos observations de 1950 A 195~. Les dosages des ph&olst&oi’dcs n’ayant pas @tk pratiquds chez ces patients avec notre technique rkente, nous ne mentionnerons pas icilcsr8sultats.
.~e~~~~~e en f%ase E&kale Au tours de recherches antkrieures g-12, nous avons monk& que l’administration dc IO.OOL, U.I. de gonadotropines chorioniques au 3i:me et au 5i-me jour du plateau thermique prkmenstruel, transformait le corps jaune menstruel en un corps jaune pseudo-gestatif ; l’excrktion du pregnandiol et des phi?nolstCroides est maximum cntre les &me et &me jours aprk la premikre injection. Nous avons group4 sur la Fig 7 lcs rPsultats les plus rkents que nous avons obtcnus en utilisant notre nouvelle technique de dosage des ph&olstCro’ides, chez des femmes dont la majeurc partie prkentait soit une stkrilitk primaire ou secondairc, soit des fausses couches Qrgpktition. Sous avons distinguk deux cat&ories selon que le taux des phPnolstkoi’des en phase lutgale t& moin etait normal ou notoirement insuffisant. Dans 23 cas, le taux en phase luteale t@moin Ptait compris entre 20 et 40 pg avec une moyenne de 26 keg. _4prPs L’Gpreuve, la valeur moyenne s’CEve B 65 ,ug; cinq fois le taux des phPnolstCroides demeure < 50 ,ug; dans 3 de ces cas il n’kait quc de 20 pg en phase lutkale tkmoin (Fig. 7). Chez 18 sujets, le taux des phknolstko’ides Ctait < rj rug, soit nettement insuffisant, en phase lutlale tkmoin. _4u 7+me jour de l’kpreuve pratiqutie au cycle suivant, la valeur moyenne est de 48 pug; 12 fois le taux des ph&olstQoides demeure < 50 pg. On peut tirer de ces rkultats les conclusions suivantes. Lorsqu’en phase lutkale Gmoin, le taus des phknolstkoIdes est 2 20 pug, on observe une augmentation des phCnolst&oides B un taux 2 50 ,ug par 24 h dans 78”;, des cas; lorsque le taux des phgnolstkoldes en phase lutkale temoin est insuffisant, le taux d’excretion des phenolstkoides aprPs l’kpreuve demeure dans 67’1, des cas infitrieur 2 50 pg. 11 existe done, dans la majorit& des cas, une bonne correlation entre l’activitk cestrogPne du corps jaune men&rue1 et celle du corps jaune pse~~dogestatif. Cette Gpreuve aux gonadotropines chorioniques est cependant ndcessaire pour apprkcier la valeur fonctionnelle de la thkque interne et pour faire la distinction entre l’insuffisance folliculinique du corps jaune, dont l’origirle est ovarienne, et cclle dont l’origine est probablement hypophysaire. Dans un travail ant&em- ‘, nous avons montrC la frkquence des insuffisances folliculiniques du corps jaune chez des patientes prksentant des slkilitks ou des fausses couches A SpGtition. Nous avons ggalement montrk qu’il n’existait aucunc corrt!lation entre les valeurs du pregnandiol et celles des phknolst&oi’des avant comme aprk administration de gonadotropines chorioniques.
avant
La Fig. 8 donne les rksultats obtenus chez 16 hommes normaux de 20 B 50 ans, et aprks administration de gonadotropines chorioniques en deux ou trois jours
Bibliographic
p. 410
400
hi. F. JAYLE
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et codl.
VOL. 4 (1959) .+3o.c001 II
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Fig. 7. Taus des ph6nolst6roides (I’S) urinaires axrant et aprks administration de x~.ooo 11.1. de HGC. en phase 1utCale. A gauche, taux de I’S <: 15 ,ug en phase lutkle t&nom (I’LT). A droite, taux de I’S 2 zo,ug, -Z .+~,ug en phase Iut6ale tknoin (I’LT). Cercles hachu-
l%g. 8. J%imination des ph&olst&oides chez des hommes n~rmaux (Xx), des vieillards (V) et des eunuchoides (Eu) avant et apriis administration de L~,WXI ou de 30,ooo U.I. de gonadatropines chorioniques (HGC).
consecutifs. Les urines sont rejetees au moment de la seconde ou de la troisieme injection, scion que l’on administrc zo.ooo ou 30.000 U.I. de gonadotropines chorioniques; le dosage est pratique sur les urines dcs 24 h suivantes. On constate une augmentation significative des phenolstero’ides, dont la valeur moyenne, de 14 yg (0-30) avant l’epreuvc, atteint 45 pg (zooqo) apres celle-ci. Nous estimons que ce test a une valeur qualitative et specifiquc de l’activite endocrinienne des ccllules de Leydig ; il ne parait pas avoir le caractere quantitatif clue nous avons signale au cows de la phase luteale du cycle menstrucl. Chez les hommes castrb, state aucunc augmentation
chez les eunuchoides des phenolstero’idcs
et chez les vieillards, on ne consous l’action des gonadotropines
chorioniques. 9. Excvc’tion des plze’nolstiroides au cows de la grosstwc 1-e Tableau I donne les valeurs moyennes des phenolsteroides de la +me a la 4reme semaine apres les derniercs ri:gles, au cows des grossesses ayant evolue sans presenter des troubles graves. Nous estimons clue les variations physiologiques du taux des phenolsteroi’des urinaires vont de 60”,c des valeurs moyennes normales a De 60 a 40”; des valeurs moyennes normales SC situe la zone de l’insuffisance 150’:;. folliculinique modWe. Au-dessous de 40~~6, il existe une insuffisance folliculinique severe dont nous avons indique la valeur sem&ologique dans des recherches antericurcs i3. Le Tableau II donnc une id& de la Constance du taux moyen d’excretion des phenolsteroides au tours de grossesses ayant &oluC sans troubles serieux. Aux diffirentes Cpoques de grossesscs agees de 5 B 14 semaines, nous avons etabli les moyennes sur trois populations diffPrcntcs. IA comparaison de ces nombres donne une id& de la Constance physiologique de l’activite cestroglnc du corps jaune gestatif et du placenta. 1Iihliopa~hic
p.
410
PH~NOLST~ROIDES
VOL. 4 (1959)
URINAIRES.
TABLE.lU I~IMIXATION
MOYEP~NE
II.
I
PH~NOLSTER~~OES
DES
407
.4u COURS
DE
LA
GROSSESSE (,ug’/24 heures) rs
Smnirzes 5-6 7-s 9-I” 1 I--IL 13-14 ‘5 16 17-18 19-Z” 2 I--22
Semaiiles
115 r8o LI”
13-24 1.pzh r7-LX
IO.100
35” 66”
29-3” 31-3’
11.3”” ~2.3””
33-34 35-36 37-33 39-4”
‘7.45” 2 1.4”” 22.3””
I .45” 2.3”” 3.3”” 4.5”” 6.000 I’S
DES
PH~NOLSTERO~DES
7.“00
9.35”
16.10”
= phknolstkroides
TXHLE;ZU I~LIMINATION
PS
A PARTIR
II DU
(/%/~4
DEUXI~ME
TRIMESTRE
I)E LA
GESTATION
'4
_
15-16
Senzaines
1er
1.260
1.94” 1.81 j
,,
I.275
,.8qo
I."j"
Semaines rer
25-26
group
j.100
,, ,,
5.15” 5.2””
2hne 3&me
1er
group?
Au ment
,, ,,
d&but
le diagnostic
IiovssAK-cE
‘4, portant
aprZs
les dernihes
50 pg. soit cycle
Dans
dans
3.5
la zone
menstruel
de phkolstkroides ont alors
montrC que
une
ont
29-30
5.36” 6.41”
5.5”” 5.56”
5.6””
6.275
31-32
33-34
6.800
8.600 9.51”
7.77” 8.93”
11.S.j" 13.670 I 1.9””
11.850 15.14” 12.4””
13.460 14.360
le dosage
(>
effet,
d’aprks
pratiquk rkultats
entre obtenus
8 mg),
soit
plusieurs
Ctk pratiquk
avant
significative sur lapine
dans
l’aire
la date
ktait
Otre utilisk
statistique
la .+me
supCrieurs
du corps
jaune
enceintes,
prCsumke
nggatif
avec
ou Ggaux
des
des
d’un dosages
regles
phenolstkroides,
3 ml de s&urn
g
dtait
fonctionnel
des prochaines et
avec
semainc
du pregnandiol
devenues
pregnandiol
valable-
r&ali&e
et la IO&me
le dosage
patientes
du
peut une
ktaient
hypofolliculiniques,
Chez
biologique
des ph&olst&oides En
dosages
96.5 :/A des
augmentation
le diagnostic
lithliogvnpl~ie p. qo
27-28
3.7”” 4.485 4.23”
IO.150 11.77” 9.685
0; des grossesses gestative
3.58” 3.35”
41-42
sur des
(4 A S mg).
3.600
2.66” 2.5””
39-4”
de la gestation.
rggles,
2.4””
37-38
de la grossesse,
pour
23-23
21-22
35-36
Sewmines
&me 3&m?
19-2"
,,
group
2he 3he
X7-18
sanguin.
et
40X Si nous comparons I’excretion des phenolsteroides au debut de la grossesse, avec celle des amenorrhees hypothalamiques de la Fig. 4, nous voyons la valeur diagnostique de ce test. Au milieu de la phase h&Pale des 113 cycles menstruels Studies plus haut (Fig. 3), nous n’avons trot& que 5 fois des taux de ~~h~nolst~ro~des > 50 icg, soit dans 4.5 y,;, des cas. Dans la population de grossesses a laquelle nous nous referons, il y a une proportion importante de patientes ayant present6 de nombreux accidents anterieurs, ou encore se signalant par dcs contractions douloureuses B l’epoque des analyses. Cela laisse supposer que, sur une population de grossesses normales, la valeur diagnostique de cette methode serait encore plus grande. Kous pouvons tirer de cettc etude ct de nos rccherches antQieures les conclusions suivantes: (a) Au debut de la grossesse, le diagnostic de l’etat gravidique fond6 sur le dosage des phenolsterokles a unc valeur &gale au diagnostic biologique sur lapine; (b) Un taux de phenolsteroi’des < 25 ,ug associe a un taux de pregnandiol < 2 mg permet d’afhrmer l’absence ou l’interruption de la grossesse; (c) l’~nsu~sallct? folliculini~~ue severe presente une grande valeur s~m~o~ogi~~ue aux diffPrcntes epoques de la gestation. 10. Eqbloration
foncfionnellc
des gonanes
(a) E.+oration de Ea,fonction lzd&ale. h7ous avons standardisk l’exploration fonctionnelle de l’ovaire conformGment au schema de la Fig. 9. La temperature est prise tous les matins; des frottis vaginaux sont effectues par la malade tous les 3 jours apres la fin des regles jusqu’au debut du cycle suivant. Dans certains cas, une biopsie est pratiquee entre le 82me et le roeme jour du plateau thermique premenstruel; les urines de 24 heures sont collectees le 5eme ou le 6eme jour du plateau thermique premenstruel; les dosages des phCnoist&oi’des, du pregnandiol, des 17cPtostProides et de la creatinine sont pratiques. Par les methodes que nous utilisons, les taux normaux au 5Pmc jour du plateau
T; 37” i
/
Explomtion dyoomique
x : Frotts
wginoux
HGC
UZ
Fig. y. Schema d’exploration du cycle menstruel. Ux = prBl&vement urinaire cn phase lut6alr t&win. U, = pr&vement urinaire aprb 2 x IO,OOOU.I. de HGC. DT = dkalage thermique au-dessus de 37”. Bibliographic
p. qro
VOL. 4 (r959)
PHeNOLST6ROIDES
URINAIRES.
II.
il.oq
thermique sent compris entre 20 et 40 ,ug pour les phenolstero’ides, entre 4 et 8 mg pour le pregnandiol et entre 5 et 13 mg pour les I?-cetosteroides. L’Cpreuve dynamique de la fonction h&&ale consiste a administrer entre le 3Lme et le @me jour du plateau thermique Fr~rnenstr~le~, ZO.OOO X7.1. de ~onadotropines chorioniques, en deux injections de 1o.000 unites. Les urines sont recueillies le -/emc jour suivant la premiere injection. Apt% administration de gonadotropines chorioniques, le taux du pregnandiol s’eleve normalemrnt cntre S et I j m g, ceIui des phdnolsteroides ent.rc 40 et Sopg; l’epreuw cst alors considkec comme etant normale. Dans l’insufhsance luteale globale, Its taux du ~~r~gnandiol et de la follic~lline sont d’autant plus faibles que l’inpeut &r-e dissockk et, danj ce cas, suffkance est plus s&r-e. f,‘insuffisnnc,- l&ale seul le taux du prcgnandiol ou celui de la folliculinc demeure net,tcmcnt insuffisant aprPs 1’6preuve. (h,) Exfilorafiovt de I’ovaire a~ cows dc I’nme’norvlzc’e. Les urines de 21 hcures sont pr&v&s pendant deux jours consecutifs; sur le premier preltvement, un dosage de FSH est pratique sur des souris impubircs. On rechcrche 5, 25 et 50 U.S. Lorsque la reponse ir 5 unites cst negative, on rccherche 3 unites sur un nouveau prelevemcnt d’urmcs. Sur le deuxieme prelevement urinairc, les dosages de la creatinine, dcs ph& nolstkoidcs et des I 7-cetosteroides sont pratiquk En outre, plusieurs frottis vaginaux sont cffec:u& ct la courbe de la tempQaturc matinale est etablie pendant une assez longue periode. Lorsyue le tans de FSH est supPrieur a jo U.S., il s’agit d’une mtllnopause precocc ou d’une agCn&ie ovarienne. S’il est inferieur a 25 unites et supiricur il 3 ou 5 unites, 1’amPnorrhee est probablement d’origine hypothalamique. La constatation d’un taux de phenolsteroides superieur a 20 pg cst l’indice d’une activitecestrog&ne de l’ovaire. Lorsque le taux dcs phenolsteroides est infdricur a cette valeur et lorsque le taux de FSH est negatif a 50 tJ.S;., nous administrons 30.000 1.7.1. de gonadotropines chorioniques en six injections de 5.000 unites*; les urines de 24 11 sont prelevees le ?&me jour apres la premiere injection. Les dosages de phenolstero’ides, de pregnandiol et de creatinine sont effectues. Une augmentation significativc de ces deux categories de metabolites est consideree comme l’indicc d’une activite endocrinienne de l’ovaire. Lorsque la reponse est negative, il existe une probabilite de l’origine ovarienne de l’amenorrhee, m&me lorsqur ie taux de FSH est normal. (c) ~x~l~~atiu~ de la fonction endocrinknn~ dr/ t&rule. On administre, pendant trois jours constkutifs, 10.000 U.X. de gonadotropines chorioniques. Les urines de 24 h sont prelevees avant l’epreuve; les urines sont rejetees au moment de la troisieme injection et on preleve les 24 h suivantes. Sur les deux prekvements urinaires, on pratiquc les dosages de x7-cetostkoides, de phenolsteroi’des et de creatinine. Nous estimons que la reponse testiculaire est satisfaisante lorsyue, pour des taux de creatinine sensiblement identiques, l’excretion des IT-dtosteroides s’est GlevPe de 50 & 100% au-dessus du niveau de depart et lorsque le tnux des phenolsteroi’des depasse 30 Pg.
* 11 est prBf&able de faire pr&der cette Bpreuve de deux cycles artificiels les injections de HGC le 20 i&me jour apr&s le saignement. Bibliographic 9. 410
et de commencer
Kens avons p&sent6 clans cc travail les taux des phCnolst6roides au tours des deur: phases de cycles menstruels normaux et pathologiqucs, au tours d’amkorrhks, strides de la grossesse, chez I’homme, chez l’mfant dc rn~llorn~trorr~t~i~s, A difikents pub&e et impuhBre. Sous avons 4tudiG I’cxc+tion de ces mCtabolitc:s, avant et aprias administration de X).OOO ou 30.000 [‘.I. dc gonadotropines chorioniques, au milieu de la phase lut&.lc ou :hez l’hommc. Sous avons monk6 la valcur s~m~iologiqu~ dc ccttr d6termination au tours du cycle mrnstruel, dc I’nmdnorrhGe et de la grosscsse. Nous avons propose’ des m&odes standardis&s en vue de l’exploration endocriniennc de la fonction lutt:ale, de l’arn~~~orr~~~(~ct du testicule.
PHESOLIC
STEROIDS
IK THE
UKISE
The content of phenolic steroids in the urine was determined: during the two phases of normal and pathological menstrual cycles, in cases of amenorrhoea and in men, and in children before mcnometrorrhagia, in various stages of pregnancy, aud during puberty. ‘I he excretion of these metabolites was studied bcforc and after ad~linistratiorl of zo,ooo of 30,000 1.1.‘. of cholionic gonadotropins, in women in the middle of the lureal phase or in men. The authors shot\ that their method has symptomatological value for determinations during the course of the menstrual cycle, in cases of amenorrhoea and in pregnancy. Standard methods are proposed for endocrinological investigations concerning the luteal function, amenorrhoea, and the testicle.