Les condylomes accuminés urinaires

Les condylomes accuminés urinaires

282 Lettres à la rédaction / Médecine et maladies infectieuses 42 (2012) 280–284 Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaratio...

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Lettres à la rédaction / Médecine et maladies infectieuses 42 (2012) 280–284

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.

histologiques [1]. Nous reportons l’observation d’un patient de 52 ans, immunocompétent, traité à plusieurs reprises pour lithiases vésicales géantes et récidivantes dont le diagnostic de condylomes vésicales n’a pu être porté que sur l’étude histologique de la paroi vésicale.

Références [1] Leconte P, Blanloeil Y, Germaud P, Morin O, Moreau P. Aspergillose invasive en réanimation. Ann Fr Anesth Reanim 1995;14:198–208. [2] Lanternier F, Lortholary O. Aspergillose pulmonaire invasive en hématologie. Rev Mal Respir 2001;18:595–8. [3] El Omri H, Mili-fathallah A, Amara H, Ben youssef Y, Garrouche A, Bensaid M, et al. Aspergillose invasive chez le leucémique. Rev Mal Respir 2001;18:607–14. [4] Tabone MD. Aspergillose pulmonaire invasive chez les enfants immunodéprimés : méthodes diagnostiques et classification. Arch Pediatr 2003;5:582–7. [5] Kim Y, Lee K, Jung K, Han J, Kim J, Suh J. Halo sign on high resolution CT: findings in spectrum of pulmonary diseases with pathologic correlation. J Comput Assist Tomogr 1999;23:622–6. [6] Manso E, Motillo M, De Sio G, et al. Value of antigen and antibody detection in the serological diagnosis of invasive aspergillosis in patients with haematological malignancies. Eur J Clin Infect Dis 1994;13:756–60. [7] Alfandari S, Leroy O, Botton S, Yakoub-Agha I, Durand-Joly I, LeroyCotteau A, et al. Prise en charge diagnostique et thérapeutique des infections à Aspergillus sp. chez le patient immunodéprimé. Recommandations du CHRU de Lille-version 4-novembre 2004. Med Malad Infect 2005;35:121–34.

F. Lamalmi M. Aghrouch ∗ A. Benomar H. Tligui A. Agoumi Service de parasitologie et mycologie médicale, hôpital d’Enfant de Rabat, Rabat, Maroc ∗ Auteur

correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Aghrouch) Rec¸u le 5 septembre 2009 Rec¸u sous la forme révisée le 25 janvier 2010 Accepté le 8 mars 2010 Disponible sur Internet le 4 juin 2012 doi:10.1016/j.medmal.2010.03.003

Les condylomes accuminés urinaires Condylomata acuminata of the urinary tract Mots clés : Condylomes acuminés ; Voies urinaires Keywords: Condyloma accuminat; Urinary tract

1. Introduction Localisation exceptionnelle, la localisation urinaire du condylome acuminé (CA) est très souvent méconnue radiologiquement et histologiquement du fait des similitudes

2. Cas clinique Mr B, R âgé de 52 ans a été admis pour trouble mictionnels obstructifs et hématurie totale évoluant depuis deux ans sans altération de l’état général. L’examen clinique retrouvait une petite lésion verruqueuse au niveau du méat urétral. Le bilan radiologique a objectivé un empierrement vésical important. Le patient a bénéficié d’une extraction totale de ces calculs. L’ouverture de la vessie était sans particularité. Un bilan métabolique sanguin et urinaire (acide urique, calcémie, phosphorémie, densité, cristallurie, PH-métrie) en milieu spécialisé néphrologique était sans particularité. Le patient a été admis trois mois plus tard pour récidives de ces calculs vésicaux. Une deuxième extraction chirurgicale a été réalisée (plus d’une vingtaine de calculs de la taille d’un œuf de pigeon) et l’évolution a été marquée par une fistule vésico-cutanée qui s’est difficilement tarie (plus d’un mois) par drainage vésical. L’exploration cystoscopique a objectivé un aspect de membranes brunâtres au niveau de la paroi vésicale dont la résection était impossible. L’exploration chirurgicale a permis l’extraction de nombreuses membranes rigides épousant les contours de la paroi vésicale. L’étude anatomopathologique retrouve des lésions ortho- et parakératosique et fortement papillomateux comportant des koïlocytes confirmant l’infection à l’HPV. Le bilan d’infection sexuellement transmissible (IST) (TPHA, VDRL, sérologie de chlamydiae, VIH) s’est révélé négatif. L’évolution avec un recul de 12 mois n’a pas montré de récidive vésicale. 3. Discussion La transmission du virus papillomateux humain (VPH) est essentiellement sexuelle. Les localisations vésicales sont toujours secondaires à des lésions urétrales par voie rétrograde. Wiedeman a rapporté le cas d’un ensemencement de la vessie par des condylomes vaginaux après cathétérisme vésical chez une patiente suivie pour vessie neurologique [2]. La symptomatologie clinique est peu spécifiques et peut inclure une hématurie macroscopique éventuellement associée à des troubles mictionnels irritatifs, une douleur suspubienne ou lombaire en cas d’atteinte urétérale. La présence des CA semble incriminer dans la rétention cristalline et pérennise l’infection urinaire facteur majeur de la lithogenèse. Rooshdiya a rapporté un cas similaire de CA de vessie révélé par des incrustations à répétition des sondes urétérales chez un patient suivi pour cancer du rectum avancé [1]. L’examen clinique doit comporter un examen complet des muqueuses anogénitales. À l’endoscopie, le CA vésical se présente comme une tumeur large, solide d’aspect verruqueux le plus souvent ou parfois peut être plane et difficile à visualiser surtout en présence d’une hématurie ou de calculs comme c’était le cas de notre patient. Le diagnostic est histologique et repose sur la qualité du prélèvement et renseignements

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fournis du fait de nombreuses similitudes histologiques (notamment avec le papillome inversé) [2–4]. Concernant le traitement, plusieurs agents intravésicaux ont été utilisés (podophylline, 5-fluorouracil, BCG thérapie) sans efficacité avérée. White a décrit le premier cas d’une résolution complète et sans récidive d’un CA de vessie après radio-chimiothérapie chez une patiente de 54 ans traitée pour cancer du canal anal [5]. Le traitement conservateur repose sur des résections itératives ou la vaporisation au laser si les lésions sont peu nombreuses. Cependant, en cas de gros volume tumoral ou de maladie extensive le seul recours demeure la cystoprostatectomie radicale avec un remplacement vésical [1–3,5]. Du fait de la rareté de cette localisation, l’histoire naturelle de cette affection est méconnue. L’évolution est indolente faite de récidives fréquentes et de fistules urocutanées nécessitant des gestes d’exérèses itératifs. Deux cas de dégénérescence de survenue tardive (10 à 15 ans) ont été rapporté : un cas de carcinome verruqueux en 2000 et un autre de carcinome épidermoïde en 2003 [6,7]. La cystectomie demeure le seul traitement en cas de maladie extensive réfractaire au traitement local. La surveillance est indispensable et de longue durée et le patient doit être clairement informé de cette surveillance très astreignante.

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D. Touiti a Y. Zoubir b A. Labraimi b a Service d’urologie, faculté de médecine et de pharmacie de Marrakech, université Caddi-Ayyad, hôpital Militaire Avicenne, Marrakech, Maroc b Service d’anatomo-pathologie, faculté de médecine et de pharmacie de Marrakech, université Caddi-Ayyad, hôpital Militaire Avicenne, Marrakech, Maroc ∗ Auteur

correspondant. Résidence Dream Garden, villa no 52, Sidi-Abderrrahmane-La-Corniche, Casablanca, Maroc. Adresse e-mail : [email protected] (K. Moufid) Rec¸u le 13 janvier 2012 Rec¸u sous la forme révisée le 16 mars 2012 Accepté le 16 avril 2012 Disponible sur Internet le 23 mai 2012

doi:10.1016/j.medmal.2012.04.010

Facklamia sourekii necrotizing gangrene 4. Conclusion

Gangrène à Facklamia sourekii

Le caractère insidieux du CA couplé à sa similitude histologique et la faible quantité de matériel prélevé sont l’origine d’un retard diagnostique et thérapeutique. Le traitement est chirurgical suivi d’une surveillance clinique et endoscopique régulière pour préserver le pronostic fonctionnel des voies urinaires. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] Lazarus J, Kaestner L. Intravesical condylomata accuminata in HIV positive patient. Can J Urol 2011;18(2):5663–5. [2] Wiedemann A, Diekmann WP, Holtmann G, Kracht H. Report of a case with giant condyloma (Buschke-Lowenstein tumor) localized in the bladder. J Urology 1995;153:1222–4. [3] Van Poppel H, Stessens R, de Vos R, van Damme B. Isolated condyloma acuminatum of the bladder in a patient with multiple sclerosis: etiological and pathological considerations. J Urol 1986;136:1071–3. [4] Gammon DC, Reed KA, Patel M, Balaji KC. Intraurethral fluorouracil and lidocaine for intraurethral condyloma acuminata. Am J Health Syst Pharm 2008;65(19):1830–3. [5] White R, Donnellan S, Leong T. Complete resolution of urinary bladder condyloma acuminatum following definitive chemoradiotherapy for anal cancer. BJU Int 2011;108(2):38–41. [6] Botella E, Burgues O, Navarro S. Warty carcinoma arising in condyloma acuminatum of urinary bladder: a case report. Int J Surg Pathol 2000;8:253–9. [7] Barber NJ, Kane TP, Conroy B, Britton JP. Condyloma acuminatum-like lesion of the urinary bladder progressing to invasive spindle cell carcinoma. Scand J Urol Nephrol 2003;37(6):512–4.

K. Moufid a,∗ N. Abbaka a

Soft tissue infections, without predisposing factors or lesions contributing to their pathogenesis, are increasingly common in our environment. In the era of antibiotics, it is not uncommon to find highly aggressive conditions such as necrotizing gangrene. Various microorganisms, both aerobic and anaerobic, can cause these infections. In most cases these infections are polymicrobial and synergistic associations are often observed. We present the case of an immunocompetent patient, with no significant medical history and predisposing factors for infections, who consulted in emergency after 2 days of intermittent fever, without any arthralgia and fatigue. He had not been exposed to antibiotics in the previous weeks. A 3-cm purplish lesion was observed on the inner side of the right thigh. A blood test yielded hyperleukocytosis at 22,000 IU/L and CRP greater than 50 IU/L. Two hours after hospital admission, the lesion grew progressively spreading the whole inner third of the thigh, perineum, genitals, and buttocks. The patient’s general condition worsened, requiring admission to the intensive care unit. An emergency CT scan allowed diagnosing soft tissue infection of the right leg extending to the perineum and abdominal wall. Emergency surgical debridement was undertaken through the fascia muscle; samples were collected for the microbiological analysis of soft tissues, and the wound was washed with oxygen peroxide. Series of blood cultures were made and an empirical carbapenem and linezolide treatment was initiated. Necrotizing gangrene extended in the following 12 hours, reaching the abdominal wall, the whole leg down to the ankle, the perineum, and the buttocks. Surgical debridement and washing were repeated. The patient required advanced life support with vasoactive drugs and mechanical ventilation, due to sepsis with multiple