Phéochromocytome et la maladie de Von Hippel-Lindau : apport de la biologie moléculaire

Phéochromocytome et la maladie de Von Hippel-Lindau : apport de la biologie moléculaire

480 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 467–485 et identifie son caractère ACTH dépendant : cortisol matinal 39ug/dl (N : 525), ACTH ...

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SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 467–485

et identifie son caractère ACTH dépendant : cortisol matinal 39ug/dl (N : 525), ACTH 97 pg/ml (N 0-46), cortisol matinal après DXM 1 mg 16ug/dl (N < 1,8 ug/dl), cortisol matinal après DXM 2mgx2 : 2,1ug/dl. Cette inhibition de l’axe corticotrope est plutôt en faveur de la Maladie de Cushing. Le 30/04/2014, pendant l’hospitalisation dans notre service, la patiente a présenté une douleur épigastrique d’apparition brutale. Le bilan biochimique (lipasemie, amilazurie) était en faveur d’une pancréatite aiguë. L’échographie abdominale n’a pas révélé les calculs biliaires peuvent expliquer la survenue de la pancréatite. La patiente a été transférée dans le Service de Gastro-Entérologie. Discussion Jusqu’à présent, la littérature médicale décrit quelques dizaines de cas d’hypercortisolisme exogène associés à une pancréatite aiguë. L’association de celle-ci au Syndrome de Cushing est beaucoup moins fréquente. Ce cas clinique ne peut pas établir une relation cause-effet hypercortisolisme endogène-pancréatite aiguë, mais soulève la souspicion d’un rôle favorisant ou déclanchateur. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.711 P579

Étiologie surprenante d’insuffisance surrénalienne chronique de l’adulte

A. Furmaniuk ∗ , L. Groza (Dr) , L. Demarquet , M. Klein (Pr) CHU Nancy, Nancy ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Furmaniuk) Introduction L’adrénoleucodystrophie liée à l’X (ALD) est une pathologie peroxysomale d’origine génétique avec une expression clinique essentiellement dans l’enfance. Elle provoque une accumulation des acides gras à très longues chaines (AGTLC) au niveau plasmatique et tissulaire ce qui entraîne une atteinte axonale, démyélinisante du système nerveux central et périphérique, une insuffisance surrénalienne et un hypogonadisme périphérique. Observation Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 65 ans suivi pour une myélopathie cervicale avec tétra-syndrome pyramidal évoluant depuis 2 ans et une thyroïdite de Hashimoto. Le patient présentait une altération de l’état général évoluant depuis 6 mois avec aggravation de la tétraparésie et apparition d’une mélanodermie. Hospitalisation pour suspicion d’insuffisance surrénalienne (collapsus, vomissements, hypoglycémie), confirmée par les dosages hormonaux, dans un contexte d’infection urinaire. Le bilan étiologique ne retrouvait pas d’argument pour une origine infectieuse ni tumorale. Il n’y avait pas d’anomalie morphologique surrénalienne à la TDM. La recherche des anticorps anti 21 hydroxylase était négative. Devant un tableau neurologique associé, réalisation d’un dosage des AGTLC qui retrouvait un profil compatible avec une ALD liée à l’X avec une augmentation des deux rapports molaires C24 :0/C22 :0 à 0,057 (VN 0,004-0,017) et C26 :0/C22 :0 à 1,17 (VN 0,57-1,01). Discussion L’ALD liée à l’X est une étiologie rare d’insuffisance surrénalienne chronique chez l’enfant. Elle devrait être discutée chez l’adulte, même âgé en présence de troubles neurologiques associés et en cas de la négativité du bilan auto-immun. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.712 P580

Profil clinico-biologique des incidentalomes surrénaliens non opérés : à propos de 39 cas

J. Bousselmi (Dr) ∗ , N. Mchirgui (Pr) , I. Oueslati (Dr) , K. Khiari (Pr) , Y. Lakhoua (Dr) , N. Ben Abdallah (Pr) Service de Médecine A- Endocrinologie- Hôpital Charles Nicolle- TunisTunisie, Tunis ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Bousselmi) Introduction Les incidentalomes surrénaliens non sécrétants sont surveillés. L’objectif était de relever au moment du diagnostic, les données initiales chez ces patients, proposés pour la surveillance.

Patients et méthodes étude descriptive, rétrospective de 39 cas d’incidentalomes surrénaliens colligés sur une période de 12 ans. Nous avons relevé les paramètres cliniques biologiques et morphologiques au moment de diagnostic, ainsi que les dosages hormonaux. Résultats L’âge moyen était de 57,8 ± 9,9 ans. 26 femmes e13 hommes. 25 étaient connus hypertendus. L’IMC moyen était de 28,2 ± 5,7 kg/m2 . L’échographie abdominale a précisé le siège de la tumeur dans 22 cas et La taille moyenne était de 26,7 mm. La TDM a été réalisée chez 37 patients (94,9 %). Elle a montré 50 masses (15 à gauche, 13 à droite, 11 bilatérale). La taille moyenne au scanner était de 25,5 ± 9,08 mm. Le dosage des dérivés méthoxylés urinaires a été réalisé chez tous les patients. Une augmentation isolée des normétanéphrines (1,5 × Normale) a été notée dans 2 cas. Le Cortisol de base a été dosé chez 34 patients. Dans aucun cas une rupture du cycle du cortisol n’a été objectivée. Le syndrome de cushing a été éliminé dans tous les cas. Le dosage de l’aldostérone et de la rénine était normal dans tous les cas. Discussion Les critères de non opérabilité et de surveillance des incidentalomes surrénaliens étaient leur caractère non sécrétant et une taille inférieure à 4 cm sans signes morphologiques de malignité ce qui est conforme à la littérature. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.713 P581

Devenir des masses surrénaliennes non opérés : à propos de 39 cas

J. Bousselmi (Dr) ∗ , N. Mchirgui (Pr) , I. Oueslati (Dr) , K. Khiari (Pr) , Y. Lakhoua (Dr) , N. Benabdallah (Pr) Service de Médecine A–Endocrinologie- Hôpital Charles Nicolle- TunisTunisie, Tunis ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Bousselmi) Introduction le suivi des incidentalomes surrénaliens ne concerne que les tumeurs non sécrétantes et bénignes. Il vise à contrôler le risque d’évolution vers la malignité ou l’hypersécrétion. Patients et méthodes étude descriptive, rétrospective concernant 39 cas d’incidentalomes surrénaliens colligés sur une période de 12 ans. Nous avons relevé à partir des dossiers médicaux, après 1 an, les données cliniques, biologiques, hormonales et radiologiques. Résultats après 1 an de suivi, tous les patients ont eu un examen clinique complet. Il était sans particularité sauf dans 5 cas. Onze patients avaient initialement un poids normal et aucun d’entre eux n’a développé de surpoids ou d’obésité. Pour les 16 patients non connus hypertendus ou diabétiques, la mesure de leur pression artérielle n’a pas montré de modification, et leur glycémie à jeun était inférieure à 1 gr. Parmi les 21 malades qui avaient initialement un bilan lipidique normal, un seul a développé une hypertriglycéridémie isolée. Un test de freinage minute a été fait chez 9 malades. Il était normal dans tous les cas. La taille de la masse est restée stable dans 24 cas. Elle a augmenté de plus de 1 cm dans 4 cas et sa nature est inchangée. Discussion après 1 an, aucun patient n’a eu d’évolution défavorable (dégénérescence) ni hypersécrétion hormonale et ceci a été démontré dans la littérature mais la surveillance à 1 an n’est pas suffisante, il faut au moins 5 ans de recul pour juger de l’évolution de ces incidentalomes surrénaliens. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.714 P582

Phéochromocytome et la maladie de Von Hippel-Lindau : apport de la biologie moléculaire A. Kassoul (Dr) a,∗ , A. Talbi (Dr) a , A. Chikouche (Pr) a , M. Ait Abdellah (Dr) b , K. Ouerdane (Dr) c , K. Beddar a , H. Boumaaza a , N. Zeraoulia a , F. Oukrine a , M. Ouatia a , L. Griene (Pr) a a Laboratoire de biochimie et de génétique moléculaire, université Alger I, laboratoire d’hormonologie, CPMC, Alger, Alger

SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 467–485 b Laboratoire de biochimie et de génétique moléculaire, université Alger I, Alger c Service d’endocrinologie, CPMC, Alger, Alger ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Kassoul)

Objectifs –Poser le diagnostic génotypique de la maladie de VHL chez des patients, cas index, présentant un phéochromocytome. Réaliser un dépistage présymptomatique chez les apparentés du cas index. Materiels et méthodes Notre étude a été réalisée sur dix sujets présentant un phéochromocytome (tous des cas index), dont deux appartenant à la même famille, provenant du service d’endocrinologie. L’ADN a été extrait par la méthode aux sels. L’analyse génotypique des trois exons du gène VHL a été réalisée par PCR et séquenc¸age direct sur ABI Prism 3130. Résultats nous avons retrouvé chez 4 cas index :- la mutation R82G chez le cas index 1 ; - la mutation R107G chez le cas index 2 et 3 ; - le variant V130G de signification inconnue chez le cas index 4. L’investigation des autres cas index est encore en cours d’étude. Discussion La présence de mutation du gène VHL chez les patients (âgés de 25 à 46 ans) a permis d’établir le diagnostic de certitude de la maladie VHL. les cas index ont comme manifestation clinique un phéochromocytome isolé, un seul cas index a en plus une tumeur neuroendocrine du pancréas. les apparentés des cas index bénéficieront ainsi d’un diagnostic présymptomatique afin d’instaurer une surveillance adéquate faisant appel à une équipe multidisciplinaire chez les porteurs de la mutation. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. Pour en savoir plus Genetic analysis of von hippel disease, Hum Mut 2010,31(5):521–37. GermlineVHLgene mutations in Hungarian families with von Hippel-Lindau disease and patients with apparently sporadic unilateral pheochromocytomas, Eur J Endocrinol 2009,161:495–502. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.715 P583

Difficultés thérapeutiques dans le traitement de l’hyperplasie congénitale des surrénales (HCS) : à propos d’un cas

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crinologues pédiatres et adultes, est nécessaire pour améliorer la prise en charge et prévenir d’éventuelles complications liées à la maladie et/ou à son traitement. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.716 P584

Insuffisance surrénalienne aiguë révélant un thymome : à propos d’un cas

S. Toujani (Dr) ∗ , F. Daoud (Dr) , L. Baili (Dr) , Z. Aydi (Dr) , B. Ben Dhaou (Pr) , F. Boussema (Pr) Service de Médecine Interne. Hôpital Habib Thameur. Tunis. Tunisie, Tunis ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : sana [email protected] (S. Toujani) Introduction Le thymome est une tumeur rare, bénigne ou maligne et dérivant de l’épithélium de la glande thymique. Le thymome est souvent asymptomatique et de découverte fortuite. Il peut être révélé lors d’exploration d’une maladie auto-immune essentiellement une myasthénie et plus rarement une insuffisance surrénalienne. Nous illustrons cette rare association à travers une observation. Observation Un patient âgé de 27 ans, sans antécédents pathologiques, hospitalisé pour une asthénie et des vomissements incoercibles évoluant depuis une semaine. L’examen clinique était sans anomalies en dehors d’une hypotension et d’une hyperpigmentation diffuse (du visage, des mamelons et des faces d’extension des deux membres supérieurs). Le bilan biologique a montré une hypoglycémie à 0,5 g/L, une hyponatrémie à 125 mmol/L et une hyperkaliémie à 5,5 mmol/L. La cortisolémie était basse associée à une augmentation du taux de l’ACTH. Le diagnostic d’insuffisance surrénalienne aiguë périphérique a été alors retenu. Le patient a été traité par hemisuccinate d’hydrocortisone avec une évolution clinico-biologique favorable. Le scanner thoraco-abdominal a montré une masse médiastinale antérieure et supérieure évoquant une masse thymique. L’IRM médiastinale a conclu à la présence d’une masse thymique de contours bosselés, en discret hyposignal T1 et T2 et évoquant en premier lieu un thymome. Une thymectomie était envisagée mais refusée par le patient. Conclusion Le thymome est une tumeur rare de l’adulte pourvoyeuse de pathologies auto immunes associées. La chirurgie est le traitement de choix et le facteur pronostique majeur est le stade initial de la tumeur et les possibilités de résection complète.

Z. Amrani Hannoudi (Dr) a,∗ , K. Lahlou (Dr) a , A. Tadmori (Dr) a , R. Zermouni (Dr) b , A. Gaouzi (Pr) b , F. Ajdi (Pr) a a Service d’endocrinologie diabétologie et maladies métaboliques, CHU Hassan II, Fès, Fès b Service d’endocrinologie, diabétologie, hôpital d’enfants, CHU IBN SINA Rabat., Rabat ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Z. Amrani Hannoudi)

Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Introduction L’HCS est une pathologie autosomique récessive héréditaire de la stéroïdogenèse. Le traitement par hydrocortisone doit être efficace pour obtenir une bonne freination de la sécrétion d’ACTH, mais ne doit pas être surdosé ni sous-dosé. Des variantes dans différents gènes, pourraient contribuer à la variabilité interindividuelle de la réponse aux glucocorticoïdes. Observation Enfant de 6 ans, suivie depuis la naissance pour bloc 21 hydroxylase compliqué de puberté précoce. L’évolution a été marquée par un mauvais contrôle thérapeutique, malgré l’augmentation des doses d’hydrocortisone jusqu’à 26,5 mg/m2. L’analyse de la courbe de croissance montre une accélération staturale à + 3 DS. L’examen clinique trouve un poids à +3 DS, une avance staturale à +3DS, des caractères sexuels secondaires stade III de Tanner et un bourgeon génital de 4/2 cm. Le bilan biologique trouve une 17 OH Progetérone et un taux de testostérone élevé. L’âge est osseux à 10 ans. Discussion L’évolution de l’HCS est marquée entre autres par une diminution du pronostic de la taille finale, un risque d’excès pondéral et des troubles de la fertilité. Le devenir à long terme de ces patients n’est pas encore optimal quoiqu’il soit amélioré grâce à la meilleure compréhension de la pathologie et à l’amélioration de la prise en charge, en particulier par le développement de nouvelles approches thérapeutiques notamment médicamenteuses, chirurgicale par la surrénalectomie bilatérale et thérapie génique. La collaboration entre endo-

A. Manolachie (Dr) a,∗ , A. Constantinescu (Dr) b , A. Fadur (Dr) a , I. Armasu (Dr) a , C. Rusu (Dr) c , E. Braha (Dr) c , M.C. Ungureanu (Dr) a , V. Mogos (Pr) a , C. Vulpoi (Pr) a a Hôpital Saint Spiridon - Endocrinologie, Iasi b Hôpital de récupération - Neurologie, Iasi c Hôpital St. Mary - Génétique, Iasi ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : adina [email protected] (A. Manolachie)

Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.717 P585

Adrénoleucodystrophie–même pathologie, différentes présentations

L’adrenoleucosystrophie (ALD) est une maladie liée à l’X caractérisée par une altération de bêta-oxydation des acides gras à très longue chaîne et dans les cas plus sévères par une démyélinisation inflammatoire cérébrale, une insuffisance surrénale et un décès précoce. Sept phénotypes ont été décrits avec une prévalence plus haute dans les formes cérébrales. Presentation Nous rapportons deux cas d’ALD avec évolution différente. Cas 1. Adelin, 11 ans, présente à partir de 10 ans une baisse cognitive progressive et des troubles neurologiques (troubles visuels, convulsions, tétraparésie lentement progressive), initialement diagnostiqué comme encéphalite subaiguë démyélinisante. L’évolution progressive a déterminé une reprise des investigation, qui ont confirmé une ALD (IRM spécifique, acides gras à très longue chaîne élevés). ACTH > 1250 pg/mL avec cortisol normal ont diagnostiqué une insuf-