29e Congrès national de médecine et santé au travail
cins du travail, services de santé au travail et CRAMIF, témoigne des évolutions du métier et des nouveaux modes de travail rendus possibles par les nouvelles réglementations. Elle nous semble un exemple d’action répondant aux priorités de la CRAMIF, de la CNAM, des DRTE et du Plan santé-travail.
Mesurage des niveaux d’exposition au bruit de 119 salariés avec la méthode des groupes d’exposition homogène. Un exemple de collaboration pluridisciplinaire
Conclusion Le nombre et la polyvalence des salariés expliquent le choix de la méthode des GEH. Le niveau sonore des tâches bruyantes est superposable aux résultats des anciennes cartes de bruit. Par contre les extrapolations de ces cartes de bruit à des niveaux sonores quotidiens pour les salariés sont très largement en dessous des valeurs que nous trouvons. Cette évaluation va faire l’objet en 2006 d’information des salariés lors de sessions collectives.
Pluridisciplinarité dans une câblerie du centre tunisien
S. LE BOISSELIER1, Y. ALBRECHT2, J. RINGEVAL1, M. WEBER1 1. AST 67 2. De Dietrich.
K. HADJ MABROUK, A. MANSER, H. BOUSLAH, H. MZABI NACEF, S. ROUATBI, A. BEN ABDELAZIZ, A. CHARRADA, J. MALCHAIRE
Objectif Déterminer l’exposition sonore de 119 salariés travaillant dans 4 ateliers de métallurgie selon la norme NF S 31 084 d’octobre 2002. Méthode Nous avons choisi un mesurage de contrôle avec analyse par fonction de travail. La constitution des groupes d’exposition homogène (GEH) s’est faite après analyse du travail et des évènements acoustiques au poste avec l’encadrement et quelques mesures exploratoires. Conformément à la norme, nous avons respecté le nombre de mesures et la durée totale minimum de mesurage en fonction de la taille du GEH puis validé l’homogénéité de chaque GEH. Les principaux événements acoustiques sont notés. Le matériel utilisé est un exposimètre de classe 2, le calibrage est effectué avant et après la mesure. Le matériel est étalonné depuis moins d’un an. Les résultats tiennent compte du calcul de l’incertitude due à l’échantillonnage et à l’appareillage de mesure et prennent en compte la durée effective de la journée de travail. C’est l’infirmière et le médecin qui interviennent sur le terrain et analysent les résultats. La technicienne a un rôle d’appui technique. Un rapport de mesurage est remis et commenté en CHSCT. Résultats Nous n’avons pas trouvé d’indicateurs de production pertinents mais le travail lors des mesures est représentatif de l’activité habituelle. Nous avons 6 GHE d’effectifs variant entre 10 et 25 salariés et 8 salariés isolés. L’incertitude due à l’échantillonnage est pour tous les GEH inférieure à 3,9. Les niveaux d’exposition sonore quotidiens vont de 82 à 104,5 dB(A). 402
Objectif Vérifier l’efficacité d’une stratégie ergonomique (SOBANE) par l’évaluation de la réduction de la fatigue visuelle et de la diminution du nombre de pièces défectueuses chez les opératrices dans une câblerie. Méthode Action de deux équipes de travail : une équipe de pilotage externe (épidémiologiste, ingénieur ergonome, médecins inspecteurs de travail et un physiologiste) et une équipe de travail sur terrain (agent qualité, agent entretien, opérateurs, chef de produit, responsable du service d’achat, chef de service travaux neufs, infirmier du travail…). Le médecin du travail est à la fois coordinateur, animateur et/ou acteur en fonction du problème abordé. Critère d’inclusion : opératrices à vision normale. Définition des variables : confort visuel (littérature), nombre d’erreurs (service de qualité de l’entreprise) et risque résiduel (stratégie SOBANE). Examen clinique complet (visiotest puis examen ophtalmologique) et questionnaire standardisé relevant, en plus des données socio-économiques, les plaintes relatives à un déficit ou fatigue visuelle. Intervention ergonomique en deux phases : étape d’observation : recueillir des informations concernant les conditions du travail et les sources de lumière (naturelles ou artificielles). Étape d’analyse avec évaluation chiffrée de l’exposition réelle des travailleurs, et recherche de mesures de prévention plus appropriées. Comparaison de toutes les variables avant et après l’intervention en dehors de tout biais de conjoncture. Comparaison de toutes les variables avant et après l’intervention en dehors de tout biais de conjoncture. Arch Mal Prof Env 2006
Conclusion Le travail en équipe pluridisciplinaire apportera toujours un regard différent et plus technique sur les conditions de travail.
Apport de la pluridisciplinarité dans l’évaluation d’une étude de terrain portant sur la prévention du risque TMS C. DONNAY1, R. KIEFFER2, M. KOEPFINGER2, M. CLEMADES2, P. VIX2, C. MENARD2, M. GONZALEZ1, A. CANTINEAU1 1. Service de Pathologie Professionnelle Strasbourg 2. SST Electricité de Strasbourg.
Objectif Montrer l’intérêt et l’apport d’une évaluation pluridisciplinaire d’une action de terrain, pilotée par un service de santé au travail (SST) autonome, portant sur l’évaluation et la prévention du risque TMS chez des monteurs-électriciens (M-E). Méthode Lors de la pré-étude, un groupe de travail composé de M-E, représentants hiérarchiques, moniteur prévention des risques liés aux activités physiques (PRAP), médecin du travail et médecin interne DES a ciblé les activités professionnelles à risques TMS. Les 9 visites de terrain ont été réalisées par le médecin et l’infirmière du travail. Les gestes et postures à risques ont été repérés, photographiés et/ou filmés ; les propositions Arch Mal Prof Env 2006
ER
d’amélioration, suggérées par les M-E, recueillies. L’ensemble a été présenté à l’ingénieur sécurité (IS), au moniteur PRAP et à la hiérarchie réunis en comité pour analyse et proposition d’actions de prévention. La synthèse a fait l’objet d’une restitution auprès de tous les M-E ainsi qu’en CHSCT.
Résultats Sur les six activités à risques TMS étudiées, le risque prépondérant est lié aux manipulations de charges lourdes (armoires électriques, tourets de câble…) et aux postures de travail (antéflexion, torsion du tronc). Des risques de tendinites du membre supérieur ont été retrouvés lors du dénudage ou rubanage des câbles (gestes répétitifs), lors d’utilisation d’outils manuels en force ou vibrants. Le SST par son intervention sur le terrain a apporté son expertise dans le maintien de la santé au travail en proposant avec les acteurs concernés des actions correctives, tel que le réaménagement du magasin par exemple pour l’aménagement collectif. Ces propositions ont été approuvées et mises en oeuvre par la hiérarchie selon un plan d’action. L’intervenant PRAP a élaboré avec l’aide d’un ergonome, une formation dirigée sur les risques professionnels constatés et illustrée par les photographies de l’étude. L’IS a relevé quelques manquements à la sécurité méconnus et a organisé une information de rappel sur le respect de certaines consignes de sécurité. Conclusion Suite à l’étude de terrain, des aménagements collectifs et individuels ont été proposés par les acteurs en santé au travail de l’entreprise et mis en oeuvre par la hiérarchie. L’approche pluridisciplinaire n’est pas nouvelle dans un SST autonome. Cependant le cadre réglementaire de la loi de modernisation sociale a renforcé les relations d’échanges entre les différents intervenants en santé au travail. Le médecin du travail, apparaît comme l’acteur privilégié pour dynamiser les actions pluridisciplinaires visant à préserver la santé, la sécurité des salariés et améliorer les conditions de travail.
Action pluridisciplinaire de prévention dans une entreprise de production en petit électroménager P. FAOUEN, M. SANGLERAT
Objectif Le contexte : 1. Les maux exprimés auprès du médecin du travail par les opérateurs, ainsi que l’analyse des 403
JEUDI 1
Résultats L’échantillon est formé de 41 ouvriers à majorité féminine (90.2 %), avec un âge moyen de 28.49 ± 4.59 ans. L’ancienneté moyenne au poste est de 2.68 ± 2 ans. 22 % des ouvriers sont très satisfaits de l’aménagement du poste du travail, 31,7 % sont satisfaits, 12,2 % peu satisfaits et 9,8 % non satisfaits. Avant l’intervention : le flou visuel (68 %), le prurit oculaire (39 %) ainsi que les céphalées (31,5 %), constituent les plaintes les plus fréquentes. En matière de qualité, le faux type de connexion, l’omission d’un câble et le défaut d’enrubannage représentent les erreurs les plus fréquentes avec des moyennes, par opératrices, respectivement de 13.5, 12.5 et 11. Après l’intervention : il y a une amélioration non significative du confort visuel des ouvriers. Cependant, l’inversion des fils, l’erreur dans le type de cosse et le défaut d’enrubannage, en matière de qualité, ont baissé d’une façon significative (p<0,05).
JUIN
Le point sur le développement de la pluridisciplinarité