Communications orales / La Revue de médecine interne 32S (2011) S45–S98
35,7 % (20/56) versus 18,9 % (7/37) respectivement ; p = 0,04 (test exact de Fisher). Conclusion.– Cette analyse préliminaire confirme l’association des [HCQ] basses avec l’activité du LES (à J0). Notre objectif principal n’est pas atteint mais l’analyse per-protocole est encourageante. Les analyses plus complètes sont en cours. 1 Les auteurs sont.– N. Costedoat-Chalumeau, L. Galicier, C. Francès, O. Aumaître, V. Le Guern, F. Lioté, A. Smail, N. Limal, L. Perard, H. Desmurs-Clavel, D. Le Thi Huong, B. Asli, C. Grandpeix, J. Pourrat, F. Ackermann, T. Papo, B. Brihaye, O. Fain, J. Stirnemann, G. Leroux, J. Cohen-Bittan, M. Jallouli, P. Cacoub, N. Zahr, J. S. Hulot, P. Lechat, L. Musset, J. C. Piette, Z. Amoura et le groupe PLUS. doi:10.1016/j.revmed.2011.03.086 CO 069
Étude PLUS : le taux sérique de 25(OH) D n’est pas prédictif du risque de poussée à six mois et n’est pas corrélé à la concentration sérique d’Hydroxychloroquine Y. Schoindre a , M. Jallouli a , P. Ghillani b , J.-C. Piette a , Z. Amoura a , J.-C. Souberbielle c , N. Costedoat-Chalumeau a a Médecine interne 2, hôpital Pitié Salpêtrière, Paris, France b Immunologie, hôpital Pitié Salpêtrière, Paris, France c Explorations fonctionnelles, hôpital Necker enfants malades, Paris, France Introduction.– Nous avons pu montrer (SNFMI, Dijon 2010), comme plusieurs études auparavant, que le taux sérique de 25hydroxyvitamine D (25 (OH) D) était corrélé à l’activité du lupus systémique (LS) évaluée par le SLEDAI (Systemic Lupus Erythematosus Disease Activity Index) sur une cohorte de 150 patients randomisés dans le cadre de l’étude PLUS (Plaquenil LUpus Systémique). L’objectif principal de ce travail complémentaire était de déterminer sur l’ensemble des patients randomisés dans le cadre de l’étude PLUS si le taux sérique de 25 (OH) D à M1 était prédictif de la survenue d’une poussée du LS au cours des six mois de suivi. L’objectif secondaire était de déterminer si le taux de 25 (OH) D était influencé par la concentration d’Hydroxychloroquine (HCQ). Patients et méthodes.– La 25 (OH) D a été dosée par technique radio-immunologique sur les sérums de tous les patients lupiques randomisés dans le cadre de l’étude PLUS. Les taux sériques moyens de 25 (OH) D ont été comparés entre le groupe qui a présenté par la suite une « poussée » et le groupe « sans poussée ». Le risque de poussée a été comparé entre le groupe présentant un taux de 25 (OH) D supérieur ou égal à 30 ng/mL et les groupes < 30 ng/mL et < 10 ng/mL. La relation entre la concentration sérique de 25 (OH) D et la concentration sanguine d’HCQ a été étudiée par des tests de corrélation. Résultats.– La population étudiée comportait 171 patients, dont un pour lequel nous n’avions pas de dosage de 25 (OH) D. Parmi les 170 patients restants, d’âge moyen 39,3 ± 11,0 ans, on comptait 85,2 % de femmes. La durée d’évolution moyenne du LS était de 11,0 ± 7,9 ans. Cinquante-cinq pour cent des patients étaient traités par corticothérapie, avec une posologie moyenne de Prednisone de 8,9 mg/j et 19 % des patients étaient traités par immunosuppresseurs (34 % en ayant rec¸u par le passé). Le SLEDAI moyen était de 1,8 ± 2,4. Le taux moyen de 25 (OH) D était de 20,6 ng/mL et seuls 18,2 % des patients (n = 31) avaient un taux supérieur ou égal à 30 ng/mL. Nous confirmons nos précédents résultats obtenus sur 150 patients avec à nouveau une corrélation entre le taux de 25 (OH) D et l’activité du LS mesurée par le SLEDAI le jour du dosage (R = – 0,18, p = 0,02). Le taux moyen de 25 (OH) D était de 21,2 ng/mL dans le groupe « sans poussée » versus 19,0 ng/mL dans le groupe « poussée » (p = 0,19). Un taux sérique supérieur ou égal à 30 ng/mL ne constituait pas un facteur protecteur vis-à-vis du risque de poussée par rapport à un taux < 30 ng/mL (OR = 0,9 [IC = 0,3–2,3]) ou un taux < 10 ng/mL
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(OR = 0,6 [IC = 0,2–2,1]). Il n’y avait pas de corrélation entre le taux sérique de 25 (OH) D et la concentration sanguine d’HCQ (p = 0,66). Conclusion.– Sur la cohorte de patients lupiques randomisés dans le cadre de l’étude PLUS, le taux de 25 (OH) D à M1 n’était pas prédictif de la survenue d’une poussée au cours des six mois de suivi. Des études interventionnelles sont nécessaires pour mettre en évidence un effet bénéfique de la vitamine D au cours du LS. Le taux de 25 (OH) D n’était pas corrélé au taux sanguin d’Hydroxychloroquine. Les auteurs de cet abstract sont : Y. Schoindre, M. Jallouli, P.Ghillani,L. Galicier, C. Francès, O. Aumaître,F. Lioté, V. Le Guern, N. Limal, A. Smail, J. Ninet,L. Perard, B. Asli, C. Grandpeix, L. Sailler, F. Ackermann, T. Papo, B. Brihaye, O. Fain, J. Stirnemann, G. Leroux, J.S. Hulot, P. Lechat, D. Le Thi-Huong, L. Musset, J.-C.Piette, Z. Amoura, J.-C. Souberbielle, N. Costedoat-Chalumeau et le groupe PLUS. doi:10.1016/j.revmed.2011.03.087 CO 070
Pneumopathie interstitielle diffuse associée au syndrome des antisynthétases : série de 60 patients I. Marie a , P.Y. Hatron b , S. Dominique c , P. Cherin d , L. Mouthon e , H. Levesque f , J.F. Ménard g a Département de médecine interne, CHU, Rouen, France b Service de médecine interne, hôpital Claude Huriez, Lille, France c Pneumologie, Chui Rouen, Rouen, France d Service de médecine onterne, groupe hospitalier Pitié Salpétrière, Paris, France e Service de médecine interne, hôpital Lariboisière, Paris, France f Département de médecine interne, CHU de Rouen, Rouen, France g Biostatistiques, CHU Rouen, Rouen, France Introduction.– La pneumopathie interstitielle diffuse (PID) représente une manifestation fréquente (50–10 %) et grave au cours du syndrome des antisynthétases. Patients et Méthodes.– Dans ce travail rétrospectif, nous avons analysé les caractéristiques de la PID chez 60 patients porteurs d’un syndrome des antisynthétases. Nous avons aussi comparé les caractéristiques de la PID chez les patients présentant un syndrome des antisynthétases comparés à ceux n’en ayant pas. Résultats.– Il s’agissait de 24 hommes et 36 femmes d’âge médian 54,5 ans ; 46 patients avaient une PM et 14 présentaient une DM. La PID précédait (n = 8), inaugurait (n = 40) et compliquait le cours évolutif de la myosite (n = 12). Le mode de présentation de la PID était : aigu (n = 10), progressif (n = 33) ou asymptomatique (n = 17). Le traitement de la PID faisait appel à : prednisone (n = 60), cyclophosphosphamide (n = 13), azathioprine (n = 24), mycophénolate mofétil (n = 6). L’évolution de la PID était marquée par une : guérison (n = 16), amélioration (n = 35) et aggravation (n = 9) ; la PID était responsable du décès dans quatre cas. Les caractéristiques significativement associées à la PID avec syndrome des antisynthétases comparés aux patients porteurs de PID sans syndrome des antisynthétases étaient la présence : d’une polymyosite (p = 0,002), d’une fébricule (p = 0,02), de mains de mécaniciens (p = 0,0000001), d’atteintes articulaires (p = 0,03), d’une toux (p = 0,02), de taux plus élevé de leucocytes (p = 0,02) et plus bas des CPK (p = 0,02), ainsi qu’un recours plus fréquent au mycophénolate mofétil (p = 0,03). En revanche, l’atteinte oesophagienne était moins fréquente dans le groupe ayant un syndrome des antisynthétases. Conclusion.– La PID est un élément pronostique majeur au cours du syndrome des antisynthétases. Elle est plus volontiers associée à une PM. Son mode de présentation est fréquemment celui d’une PID fébrile, se traduisant au scanner thoracique par un aspect de pneumopathie interstitielle non spécifique. doi:10.1016/j.revmed.2011.03.088