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Maladies gCnCtiques Depuis la 17 octobre, le numko verl All6 Gines mis en place par I’Association franpaise contre les myopathies (AFM) est devenu le num&o Axur : 0 80163 19 20. Ce service Mphonique de renseignementssur les maladies gMtlques esl destine aux mbdecins et au grand public. Conformkment g ce qu’elle avait annone il y a un an (voir Biofutur [I9951 144, 3234), I’AFM a Cgalement entrepris la diffusion en France, aupr&sdes mCdetins gCCralistes, de la brochureGInome et sant6. Pour plus d’informations, s’adresser a Emmanuelle Guiraud, AFM, 1, rue de I’lnternationale, BP 59, tvry cedex. TCI : 0169 47 26 26.
Coiloque Le premier rendez-vous annuel Marfan, place sous le patronage de Guy Drut, ministre de la Jeunesse et des Sports, aura lieu la samedi 30 novembre 1996 6 Paris. RCunissantde nombreux spicialistes de la maladie, il esl organis par I’Association frangaise du syndrome de Marfan (AFSM). AFSM, 13, allbe des Terrasses,77200 Torcy. TBI : 01 64 62 03 75. Fax : 01 60 05 79 10.
cipalement des virus. Alors que les sources de rkistance naturelle 1 ces agents pathog&nes au sein du genre Beta se r&lent trPs limitkes, la transformation g&Ctique de la betterave pourrait constituer un facteur important d’amtlioration. Malheureusement, la rCgCnCration de plantes B partir de cals s’avkre problkmatique et les mkhodes de transformation sent extrcmement lentes et difficiles g mettre en ceuvre. La production de plants de betteraves transginiques en 8 B 9 semaines par l’iquipe nkerlandaise de Robert Hall, en collaboration avec des chercheurs de la sociCtC britannique Zeneca, constitue h ce titre une importante avancke. Le protocole mis au point est bask sur l’utilisation des cellules de garde des stomates, seules cellules foliaires de la betterave ?I partir desquelles il est possible de prkparer des protoplastes totipotents. Ceuxci ont ktk transform& par de I’ADN nu en prkence de poly&hylPne glycol. 11s ont rCgCnCrC des plants de betterave transgkniques exprimant de manikre stable le g&e pat (phosphinotricine acCtyltransftrase) de rtkistance au glufosinate d’ammonium, la matitre active de nombreux herbicides, dont le Basta commercialisk par la sociCt6 AgrEvo. Ce gkne est transmissible ?I la descendance selon le mode mendilien. Ces rtkdtats dkgagent de nouvelles perspectives pour le dkveloppement rapide de variitis prisentant des caractiristiques agronomiquement intiressantes. (Nature Biotechnol 14, 1133-l 138) > R D Hall, Department of Cell Biology, DLO-Center for Plant Breeding and Reproduction Research (CRPO-DLO), PO Box 16, 6700 Wageningen, Pays-Bas. E-mail : r.d. hallQcpro.dlo.nl
DRiPANOCVrOSE
Une correction cibl6e La drkpanocytose est une anomalie hkrbditaire qui se caractkise par la prkence d’hkmoglobine S. La prCsence de cetce hCmoglobine anormale est due i la substitution, au niveau du sixikme codon, d’une adknine par une thymine dans le gkne codant la a-globine, mutation ponctuelle qui se traduit par le remplacement d’un acide glutamique par une valine. Les hkmaties des sujets porteurs de la mutation adoptent une forme en faucille caractkistique. Cette dkficience engendre chez les individus homo10 BIOFUTUR161 l Novembre1996
zygotes une anCmie himolytique souvent fatale avant I’ige adulte. A l’heure actuelle, seule la therapie gknique pourrait offrir une solution pour traiter cette maladie. Les approches actuellement Ctudites s’orientent vers I’addition d’une copie normale de l’allkle dkfectueux dans les cellules souches hCmatopokkiques. Des chercheurs de l’universitk Thomas Jefferson g Philadelphie proposent aujourd’hui une nouvelle approche. Elle vise g corriger l’alkle dCficient, p” par recombinaison homologue. Les chercheurs amkricains ont exploitk I’activitC ilevCe des hybrides ADN-AR%dans les rkactions d’appour pariement homologue construire un oligonuclkotide double brin chimke, SCl. L’un des deux brins est constituk de la skquence de I’all&le normal p”, longue de 25 pb. Afin de faciliter la recombinaison, cette skquence, qui recouvre le site de la mutation (allile p”), a iti modifiCe par insertion de rtsidus ARN de part et d’autre du sixikme codon. Le second brin est con&t& de la mime sequence de 2.5 pb non modifiie, mais placCe en orientation inverse, ce qui autorise la formation d’une structure duplex. La transfection de cultures de lymphocytes B, isok du sang d’un individu malade, avec cet oligonuclkotide permet de restaurer un alkle normal p” chez 10 % des cellules transfectkes. Des essais sent en tours chez l’animal. Si ces essais confirment les rksultats des tests in vitro, l’application g I’homme pourrait, selon grit Kmiec, ewe envisagCe dk 1997. Cette nouvelle approche pourrait condmre 1 I’avkement d’un nouveau type de thkrapie gtnique baste sur la correction du g&e dkfectueux et non plus sur l’addition d’un g&e normal, avec tous les risques que peut entrainer une telle insertion alkatoire dans le gtnome. Elle pourrait s’appliquer ?I d’autres maladies causkes par une mutation ponctuelle. Des Ctudes sont d’ailleurs en tours au Kimmel Cancer Center afin de transposer cette approche au traitement de la mucoviscidose. (Science 273, 1386-1389) > Eric B Kmiec, Department of Pharmacology, Kimmel Cancer Center, Thomas Jefferson University, 233 South 10th Street, Philadelphie, PA 19107, l&s-Unis.
MA!-ADIES ~~DIQj/~SCULAIRES
Rats et infarctus Dans la majori& des cas, l’infarctus est associk B l’hypertension et i
l’athkrosckose. Pourtant, certaines personnes sujettes B une forte hypertension ne dkclarent jamais d’infarctus. Une rksistance qui a conduit i soupconner l’existence d’une prkdisposition gkktique g cette affection cardiaque. Les travaux de chercheurs amtricains du Brigham and Women’s Hospital de Boston viennent aujourd’hui confirmer cette hypothgse. Klaus Linder et ses collkgues ont travail16 sur la descendance de deux IignCes de rats presentant une hypertension, l’une sujette g l’infarctus alors que l’autre y est rksistante. 11sont ainsi pu localiser trois QTL (quantitive trait loci) qui seraient impliqutk dans la survenue d’un infarctus chez le rat : l’un d’entre eux prkdisposerait ?+ l’infarctus alors que les deux autres exerceraient un r81e protecCeur. Ceci suggkre qu’il serait possible de repkrer dans le ginome des rkgions codant une prkdisposition i l’infarctus non 1iCe g l’hypertension. Une meilleure connaissance du dkterminisme gtnttique de l’infarctus permettrait g terme d’kablir des diagnostics et de proposer un traitement prkventif aux personnes g risque. Aux ktats-Unis, l’infarctus survient chez prk de 500 000 personnes chaque anrke, dont 150 000 cas mortels. (Genet Technol News 16 (8), 4) > Klaus Lindpainter, Cardiovascular Division, Brigham and Women’s Hospital, 75 Francis St-Thorn 1103, Boston, MA 02115, l?tats-Unis. Tbl :(1)6177328173,Fax :(1)617 732 7134. E-mail :
[email protected]. harvardedu
PAIJJDJSME
Pour qui sonne le glas... Les jours du tr?s controversk SPf66, vaccin contre le paludisme dkveloppi par le Colombien Manuel Pattaroyo, semblent do&avant comptks. En effet, alors que les pr& &dents essais realis& dans deux pays fortement impaludk, la Tanzanie et la Gambie, avaient montrk la protection partielle confkrke par le SPf66 (Biofutur [995] 141, lo), les rksultats des essais pratiquks au nord-ouest de la Thdilande sent encore plus dicevants. Pendant deux ans, 1 221 enfants vaccines soit avec le SPf66 soit avec un placebo, en l’occurrence un vactin recombini contre l’hkpatite B ont et& suivis. Si le SPf66 est bien irnmunog~ne, comme I’attestent les 73 % de stroconversion relevks, le titre des anticorps d&line en revanche rapidement au tours des neuf mois suivant la dernikre injec-
tion vaccinale. Au bout d’un an, seuls 28 % des sujets Ctaient encore seropositifs. Mais surtout, 379 cas de malaria ont tte comptabilises parmi les 1 221 enfants vaccines. Ces cas se repartissent quasiment a egaliti chez les enfants vaccines avec le SPf66 (195 cas) et chez ceux ayant regu le placebo (184 cas). Une repartition qui s’inscrit plutot en faveur d’une absence d’efficacite de la vaccination par le SPf66... De plus, contrairement aux essais colombiens qui suggeraient une plus grande protection chez les t&s jeunes enfants, les vaccinations thailandaises montrent que cette vaccination ne protege pas non plus cette population soumise au plus grand risque. L’avenir du SPf66 parait pour le moins compromis, a moins que la dernitre etude initiee en Afrique au debut de I’CtC 1996 sur des enfants de moins de I an n’apporte des rtsultats plus concluants. Ceux-ci ne devraient cependant pas Ctre disponibles avant la fin de I’annee prochaine. (The Lancet 348, 701707)
> F Nosten, Faculty of Tropical Medicine, Mahidol University, Bangkok, Tailande. WPME
Therapie anticancbreuse il I’essai La FDA a autorise la realisation d’essais cliniques portant sur un nouveau traitement du gliome. La therapie, qui a CtC Plaboree par des chercheurs de I’UniversitC de Californie (Los Angeles), vise a developper I’immunogtnicite de cette forme de tumeur cCr&rale. Les cellules du gliome se&tent du TGF-B (transforming growth factorBJ dont I’effet immunosuppresseur se traduit par une alteration de l’activite de l’interleukine-2 et du fonctionnement de son recepteur. Afin d’empecher cette action deletere, l’equipe amiricaine a choisi d’inhiber I’expression du TGF-B par une strategic antisens. Les experiences realisees chez des rats auxquels on avait administrt des cellules de gliome, ont d’ores et deja montre que l’injection intracrdnienne de cellules tumorales exprimant un ARN antisens du gene du TGF-j3 permet non seulement d’eliminer les cellules injectees, mais aussi les cellules tumorales residentes. Chez I’homme, les essais cliniques de phase I sont privus dans les mois a venir. Apres ablation chirurgicale de la tumeur, les cellules tumorales seront transfecttes par un vecteur
exnrimant 1’ARN antisens. irradiies puis reinjecttes chez les patients prealablement soumis a une radiotherapie classique. Bien que le traitement ait fait ses preuves chez le rat, une interrogation subsiste quant a I’opportunite de son application a l’homme. En effet, les rats ont Ctt trait&s avec I’ARN antisens cinq jours seulement apres I’injection des cellules tumorales. Une duree que I’on peut juger trop courte pour une extrapolation a des tumeurs bien Ctablies et secretant de grandes quantit& de TGF-B. (PNAS 93, 29092914) > Habib Fakhrai, The Sidney Kimmel Cancer Center, San Diego, Californie, hats-Unis. WC!!
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Sus airx Chlamydiae
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Don&es relationnelles en sciences sociales : objets, mCthodes et applications MOCOUTOV Andrbi (Saint-Pbtersbourg, DODIER Nicolas (INSERM U. 304, Paris)
PHASE I ’ LE POINT SUR . . . 11-12 MARS 1997 l LE VblNET
La bacterie Chlamydia trachomatis est un agent pathogene responsable de maladies sexuellement transmissibles, telles Puretrite chez l’homme ou la salpingite, chez la femme, qui peut entrainer une sterilite. Elle est egalement a I’origine du trachome, une forme de conjonctivite pouvant aboutir a la &cite. Alors que les vaccinations faisant appel a des batteries t&es demeurent inefficaces, des chercheurs de I’universite de Washington (Seattle) explorent une nouvelle voie exploitant une proteine majoritaire de la paroi bacterienne. Cette derniere - non citie, plusieurs demandes de brevets &ant en tours aux EtatsUnis, au Canada et en Europe - prisente a la fois des domaines sptcifiques et des domaines communs a differentes souches, caracteristiques intiressantes pour l’elaboration de strategies vaccinales. Le gene codant la proteine bacterienne a ttt isole et clone dans Escherichia coli, autorisant ainsi sa production en masse. D’aprts les essais in ho, un peptide de fusion contenant un segment specifique permet de stimuler la production d’un serum a titre ilevi. Toutefois, l’obtention d’un vaccin exploitable necessite encore la mise au point d’un systeme de dilivrance adapt6 aux muqueuses, un travail pour lequel les chercheurs americains semblent p&s a Ctablir des collaborations. (Genet Technol News
16, 8) > Linda C Clarke, Business Development Organization, Washington Research Foundation, 1107 NE 45th St, Ste 205, Seattle, WA 98105,&ts-Unis. T6l : (1) 208 888 3569. Fax : (1) 206 633 2981. Email :
[email protected]
Russie),
(PARIS)
Objectifs : Faire le point sur les theories des relations sociales auxquelless’articulent des methodesde traitement de don&s ayant pour caracteristique de s’adresser a des corpus importants mais peu formalises. Discuter les avantageset les limites de ces methodes, ainsi que les types de sources auxquelles elles sont particulierement ajustees. Constituer un lieu de discussion entre des chercheurs issus des differents domaines des sciencessocialeset de la Sante publique dans lesquelsse developpent ces outils : histoire sociale,sociologic, ainsi que les approchesvisant l’analysedes r&eaux sociaux. Public : Chercheurs, enseignants, thesards, ingenieurs de recherche relevant des sciencessociales,ainsi que de la Sante publique et de I’economie, confront& dans leur pratique de recherche a des corpus de don&es importantes mais peu formalis& Programme : Processusde generalisationsdans la rechercheen sciences sociales. Approche microhistorique et rapport aux sources. EnquCtes de terrain en sociologic et traitements qualitatifs de vastes corpus de don&es. Outils d’analyse de donneestextuelles.Methodesd’analysedes &eaux sociaux. Avec la participation de : L. BOLTANSKI(Paris, France), F. CHATEAURAYNAUD (Paris, France),E. CHIAPELLO(jouy-enJosas,France),N. DODIER(Paris,France),M. CRIBAUDI(Paris, France), H. LAGRANGE(Paris, France), A. MOUCOUTOV (St Petersbourg, Russie), Z. MOUTOUKIAS (Paris, France), M. SPREEN (Groningen, Pays-Bas) PHAsEH.MAiiWSLTE~
SJolJlts EN ocml3RE
1997 (PARIS)
Programme : Deux laboratoires enseigneront les techniques presenteesdans la phase I : Outil de traitement de don&es textueiles (logiciel Prospero) . Outils d’analyse de reseaux sociauxl Techniquesd’approche configurationnelle. Enseignantsde la phase II : F.CHATEAURAYNAUD, H. LAGRANGE, A. MOGOUTOV Selection : A i’issue de la phase I, un groupe de 10 personnes environ sera constitue parmi les participants.
Date lim ite d’inscription 13 janvier 1997
:
Renseignements et inscriptidn Ateliirs de formation INSERM lnstitut National de la Santeet de la RechercheMecficale 101, rue de Tolbiac l 75654 Pansl Cedex 13 Tel. : 01 44 23 62 05 l Fax : 01 44 23 62 93 E-mail:
[email protected]
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