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Pour une seringue à usage unique universelle
Pour ou contre l’heure d’été Il y a un an, le sénateur Roland Courteau attirait l’attention de la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie sur l’instauration depuis… 1976 de l’heure d’été, lui demandant s’il est dans ses intentions de vérifier si ce changement d’heure se justifie toujours et s’il sera décidé de son opportunité… en 2016. Transmise au ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, chargé des relations internationales sur le climat, la question a eu sa réponse ce 1er septembre.
Les seringues à usage unique devraient être généralisées, suggère Patricia Schillinger, sénatrice, au ministère des Affaires sociales et de la Santé. Chaque année, des millions de personnes sont contaminées dans le monde par des virus avec du matériel souillé. Selon l’OMS, près de 1,7 million de personnes ont été ainsi contaminées par le VHB, jusqu’à 315 000 par le VHC et 33 800 par le VIH. Chaque année, 16 milliards d’injections sont effectuées, environ 5 % sont des vaccins, 5 % servent à d’autres actes comme des transfusions et les 90 % restants des injections intramusculaires ou sous-cutanées pour administrer des médicaments. Dans bien des cas, selon l’OMS, ces injections ne sont pas nécessaires et pourraient être remplacées par des comprimés. Il faut non seulement utiliser de préférence les seringues à usage unique mais aussi réduire le nombre de piqûres superflues, pour réduire le risque d’infection. Et même si la majorité des cas survient dans les pays en voie de développement, nul n’est à l’abri. Qu’en pense le ministère.
Le système de l’heure d’été consiste à avancer l’heure légale de 60 minutes durant la période estivale par rapport au reste de l’année. Appliquée au Royaume-Uni et en Irlande depuis la Première Guerre mondiale et en Italie depuis 1966, l’heure d’été a été introduite dans les pays de l’Union européenne au début des années 1980 en réponse aux chocs pétroliers en vue de la maîtrise de la consommation d’énergie. En France, il a été établi par un décret du 19 septembre 1975. Actuellement, c’est la directive 2000/84/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 janvier 2001 qui fixe les périodes d’heure d’été. En application de l’article 5 de cette directive, un rapport sur les incidences de l’heure d’été sur les différents secteurs concernés a été publié en 2007 par la Commission européenne qui estime que le régime d’heure d’été tel qu’instauré par la directive reste approprié.
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Contrairement aux autres pays de l’Union européenne favorables à l’heure d’été, l’opinion publique française est plus nuancée. Selon la dernière enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC, 2012), 40 % des personnes interrogées souhaitent le maintien de l’heure d’été, 21 % sont indifférentes et 38 % y sont défavorables. Une nouvelle évaluation de l’impact de l’heure d’été en termes d’énergie, de gaz à effet de serre et de qualité de l’air, complétée par une revue des incidences économiques et sociétales, a été réalisée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) en 2015. Elle confirme l’économie d’énergie réalisée sur l’éclairage et sur la climatisation. Cette économie d’énergie est de l’ordre de quelques centaines de GWh répétée chaque année (205 GWh pour 2012). Le gouvernement reste « particulièrement attentif aux avis qui lui sont communiqués ». QQ
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J.-M. M.
Réponse : en France, comme dans les pays à niveau de vie comparable, les standards de qualité des soins reposent, pour les injections, sur l’emploi de matériel à usage unique, seringues et aiguilles. De fait, l’estimation du nombre de contaminations virales liées à des pratiques d’injections non sécurisées rapportée par l’OMS exclut les pays à haut niveau de revenus tels que ceux de l’Europe de l’Ouest, l’Amérique du Nord, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et certains pays du MoyenOrient où ce risque est considéré comme négligeable, compte tenu des pratiques de soins de ces pays. Toutefois, le problème des injections non sécurisées dans nombre de pays est pris en compte dans les recommandations sanitaires aux voyageurs, qui sont disponibles par exemple sur le site du ministère de la santé. De ce fait, rappelle le ministère, il est recommandé au voyageur de refuser tout geste s’il n’est pas sûr qu’il sera effectué avec du matériel neuf à usage unique, aiguilles et seringues notamment, et de se munir avant le départ, si besoin, de seringues et aiguilles à usage unique.QQ
J.-M. M. REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - NOVEMBRE 2016 - N°486//
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