Prédiction de la réponse à la radiothérapie par l’analyse longitudinale de paramètres de textures issus des tomographies coniques chez des patients atteints d’un cancer de la sphère ORL

Prédiction de la réponse à la radiothérapie par l’analyse longitudinale de paramètres de textures issus des tomographies coniques chez des patients atteints d’un cancer de la sphère ORL

806 Abstracts / Cancer/Radiothérapie 23 (2019) 800–840 globale médiane de 27 mois pour les cancers de stade T1 contre 14,5 mois ceux plus évolués (p...

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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 23 (2019) 800–840

globale médiane de 27 mois pour les cancers de stade T1 contre 14,5 mois ceux plus évolués (p = 0,046). En termes de contrôle local nous avons noté cinq récidives locales dont une seule apparue chez un patient irradié avec une dose supérieure à 60 Gy. En analyse multifactorielle, le taux de risque de décès était réduit de 80 % en cas de réirradiation avec une dose globale supérieure à 60 Gy (p = 0,072). Quatre patients ont déclaré une toxicité tardive aiguë de grade III. Il n’a pas été retrouvé de toxicité tardive de grade III ou plus. Conclusion Un traitement multimodal incluant une curiethérapie de rattrapage peut être une bonne option thérapeutique à visée curative chez des patients atteints d’une seconde lésion, ou une récidive en territoire irradié de l’oropharynx ou de la cavité buccale, au prix d’une toxicité acceptable. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

cliniques, radiomique et combiné, respectivement ; pour le volume primitif ganglionnaire : le modèle clinique (AUC : 0,74, p < 0,001) était plus performant que les deux autres. Sur la cohorte de validation, la radiomique avait le meilleur pouvoir prédictif pour le volume tumoral primitif (AUC = 0,64) tandis que la clinique était plus performante pour le volume ganglionnaire. Conclusion Il s’agit de la première étude décrivant une méthodologie de sélection longitudinale de radiomiques extraits de tomographies coniques de patients avec un cancer de la sphère ORL et évaluant leur valeur pronostique. Le modèle radiomique à la troisième semaine semble avoir un potentiel prédictif pour le volume tumoral primitif mais pas pour le volume ganglionnaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

https://doi.org/10.1016/j.canrad.2019.07.041

P016

Radiothérapie adaptative

Y a-t-il un intérêt à la replanification à mi-traitement au cours de la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité des carcinomes nasopharyngés ?

P015

Prédiction de la réponse à la radiothérapie par l’analyse longitudinale de paramètres de textures issus des tomographies coniques chez des patients atteints d’un cancer de la sphère ORL S. Sellami 1,∗ , M. Hatt 2 , D. Bouzid 2 , F. Lucia 1 , O. Pradier 1,2 , D. Visvikis 2 , U. Schick 1,2 1 Radiothérapie, CHRU de Brest hôpital Morvan, Brest 2 Latim, Brest, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Sellami) Introduction et but de l’étude Le but de ce travail était de décrire une méthodologie de sélection longitudinale de radiomique extraite des tomographies coniques embarquées de patients atteint d’un carcinome épidermoïde de la sphère ORL et d’établir une signature radiomique permettant de prédire la réponse thérapeutique à 3 mois. Matériel et méthodes Chez 102 patients (validation n = 68, entraînement n = 34), les volumes tumoraux primitifs et ganglionnaires issus de la planification ont été importés sur les tomographies coniques hebdomadaires. Quatre-vingt-huit radiomiques ont été extraits de chaque volume primitifs. Des courbes ROC ont été construites pour chaque radiomiques, sur chacunes des tomographies coniques afin d’évaluer leur pouvoir prédictif sur la réponse thérapeutique. Les radiomiques significatifs à chaque semaine ont été présélectionnés. Le plus petit changement détectable avec son intervalle de confiance à 95 % (IC95 %) a été déterminé (C = 1,96 × sd) pour chaque radiomique (SD = déviation standard des valeurs des calculs [tomographie conique 2 − tomographie conique 1]). Les différences absolues des calculs de [tomographie conique n − tomographie conique 1] ( radiomiques) ont été calculées. Les radiomiques présentant un changement au-delà de l’IC95 % chez plus de 10 % des patients ont été conservés. Une signature radiomique a été recherchée à la semaine durant laquelle se produisait le plus de changements. trois modèles ont été comparés : clinique, radiomique et combiné. Résultats et analyse statistique La signature radiomique a été établie à la semaine 3. Pour le volume tumoral primitif : les AUC (aire sous la courbe, prédiction de la réponse thérapeutique) étaient de 0,78 (p < 0,001), 0,71 (p = 0,006) et 0,74 (p < 0,001) pour les modèles

https://doi.org/10.1016/j.canrad.2019.07.042

W. Mnejja , H. Daoud ∗ , N. Fourati , M. Kallel , T. Sahnoun , W. Siala , L. Farhat , J. Daoud Radiothérapie, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Daoud) Introduction et but de l’étude La radiothérapie adaptative est un nouveau concept qui permet de tenir compte et intégrer les changements spécifiques à chaque patient apparus en cours de traitement dans la procédure thérapeutique. L’objectif de ce travail était de quantifier l’apport dosimétrique de la replanification à mi-traitement au cours de radiothérapie conformationelle avec modulation d’intensité (RCMI) des carcinomes nasopharyngés. Matériel et méthodes Quatre patients parmi 20 pris en charge par RCMI pour un carcinome nasopharyngé ont été inclus dans cette étude et ont bénéficié d’une deuxième optimisation à 38 Gy tenant compte des modifications anatomiques. La décision de refaire la planification a été prise pour un dépassement des contraintes de dose au niveau des structures neurologiques dans un cas, de majoration de la dose au niveau des parotides dans un cas et une détérioration de la couverture des volumes cibles prévisionnels avec un dose dans 95 % du volume inférieure à 95 % de la dose prescrite dans deux cas. Résultats et analyse statistique Pour le premier cas, après replanification, la dose maximale passait de 62 Gy à 55,93 Gy au niveau du tronc cérébral, de 54 à 35,49 Gy au niveau du nerf optique droit et de 61 à 56,54 Gy au niveau du nerf optique gauche. Dans le deuxième cas, les doses moyennes étaient réduites à 30,21 Gy au niveau de la parotide droite (37,9 Gy) et à 30,82 Gy du côté gauche (50 Gy) sans altérer la couverture des volumes cible prévisionnels. Pour les deux autres cas, la deuxième optimisation a permis d’améliorer la couverture au niveau des volumes cible prévisionnels sans augmenter celles des organes à risque. Le gain moyen était de 6,2 Gy pour le volume cible prévisionnel à bas risque, de 0,83 Gy pour le volume cible prévisionnel à risque intermédiaire et de 2,16 Gy pour le volume cible prévisionnel à haut risque. Conclusion La génération d’un nouveau plan de traitement à 38 Gy chez ces quatre patients a permis d’améliorer la couverture des volumes cible prévisionnels et de réduire les doses au niveau des organes à risque. Ce gain dosimétrique devrait être confirmé et validé sur le plan clinique par des essais prospectifs. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2019.07.043