A266 Discussion.— La panniculite lupique ou « lupus érythémateux profond » est une forme anatomoclinique rare. Elle est associée à un lupus érythémateux disséminé dans 10 % des cas. Le diagnostic est aisé lorsqu’il existe des lésions discoïdes associées ou un lupus érythémateux disséminé connu mais l’atteinte du derme profond et de l’hypoderme peut être isolée. L’aspect furonculoïde avec extension métamérique est exceptionnel. Elle est à rapprocher des 17 cas décrits dans la littérature par NAGAI de disposition linéaire des lésions parfois selon les lignes de Blaschko. Conclusion.— Notre cas souligne les difficultés diagnostiques de panniculites lupiques linéaires ou pseudo-infectieuses. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.335 P318
La préservation du capital vasculaire dans les maladies de système : rôle de l’infirmier F.-E. Lamchahab a,∗ , T. Bouattar b , A. Bezzaz b , B. Hassam a , L. Benamar b , F. Ezaitouni b , R. Bayahia b , N. Ouzeddoun b a Service de dermatologie-vénérologie, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc b Service de néphrologie, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Infirmier ; Information ; Maladie rénale ; Préservation ; Ponction veineuse Introduction.— Tout patient ayant une maladie chronique nécessitant des prélèvements sanguins répétés ou des traitements par voie veineuse ou susceptible d’évoluer vers l’insuffisance rénale chronique, doit bénéficier d’une stratégie de préservation de son réseau veineux. But du travail.— Déterminer le rôle de l’infirmier dans la protection du réseau veineux superficiel. Méthodes.— Étude transversale réalisée au mois d’avril 2010 à l’hôpital Ibn-Sina de Rabat ayant intéressé les infirmiers exerc ¸ant dans différents services prenant en charge des patients ayant des pathologies rénales chroniques ou une maladie générale susceptible de se compliquer d’atteinte rénale. Résultats.— Parmi les 80 infirmiers sollicités, 66 ont complété le questionnaire avec un âge moyen de 42,7 ± 11 ans et un sex-ratio à 0,7. L’ancienneté moyenne en soins était de 227,7 ± 116,7 mois. On note que 37 % des infirmiers n’étaient pas informés sur la préservation du capital veineux. Le membre supérieur droit était ponctionné dans 92,3 % des cas. Le site de ponction le plus utilisé était le dos de la main dans 84,6 % des cas. La dilatation des veines par le réchauffement était notée dans 63,3 % des cas, par passage d’alcool dans 54,5 % des cas et l’emploi du garrot était retrouvé dans 95,5 % des cas. Les Venojects étaient de 18 gauge dans 18,2 % des cas et de 21 gauge dans 81,8 % des cas. Les Intranules étaient de 18 gauge dans 78,8 % des cas et de 20 gauge dans 21,2 % des cas. Durant les six derniers mois avant l’étude, les complications au niveau du site de ponction étaient notées dans 41 % des cas. Discussion.— Les prélèvements sanguins et les cathétérismes veineux pour perfusions devraient être faits sur les veines du dos des mains ou sur les veines du poignet. Dans notre travail, le dos de la main était le site le plus utilisé. Les deux bras doivent être protégés de la même fac ¸on. La technique de prise de sang sur ces veines est simple : il faut d’abord dilater les veines par les moyens habituels et utiliser des aiguilles de petit calibre (gauge 20 à 24) avec prolongateur. La majorité des intranules et des épicrâniennes employées dans notre étude étaient de 18 gauge. Conclusion.— L’information et l’éducation du personnel paramédical sont obligatoires ainsi que l’utilisation des cathéters veineux de petit calibre afin d’assurer cette protection. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.336
JDP 2011 P319
Profil étiologique des purpuras vasculaires (55 cas) F. Frikha a , F. Maazoun a , M. Amouri b , M. Snoussi a , R. Ben Salah a , N. Saidi a , N. Kaddour a , H. Turki b,∗ , Z. Bahloul a a Médecine interne, hôpital Hedi-Chaker, Sfax, Tunisie b Dermatologie, hôpital Hedi-Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Infection ; Médicaments ; Purpura rhumatoide ; Purpura vasculaire Introduction.— Les purpuras vasculaires (PV), témoins d’une vascularite leucocytoclasique des petits vaisseaux du derme, traduisent soit l’existence d’une affection cutanée isolée, soit une manifestation clinique d’une maladie systémique, infectieuse ou néoplasique. L’objectif de cette étude est de déterminer le profil étiologique des purpuras vasculaires (PV) dans un service de médecine interne. Patients et méthodes.— Étude rétrospective incluant 55 patients ayant présenté un PV, colligés dans notre service de médecine interne entre 1996 et 2009. Le diagnostic étiologique reposait sur un faisceau d’arguments : anamnèse, clinique, examens biologiques et histologiques. Résultats.— Notre série comporte 34 femmes et 21 hommes âgés en moyenne de 44 ans (14—80 ans). Un diagnostic étiologique a été trouvé dans 72,7 % des cas. Les maladies systémiques constituaient l’étiologie la plus fréquente, trouvée dans 19 cas (34,5 %). Il s’agissait d’un purpura rhumatoïde (11 cas), d’un syndrome de Gougerot-Sjögren (5 cas), d’un lupus érythémateux systémique (2 cas), d’un syndrome de Churg et Strauss (1 cas). Une cause infectieuse était trouvée dans 10 cas (18 %) : hépatite (7 cas), poststreptococcique (1 cas), infection par le cytomégalovirus (1 cas) et parvovirus B19 (1 cas). Le PV était secondaire à une origine médicamenteuse dans 5 cas, à une vascularite systémique indéterminée dans 2 cas, et à une vascularite hypocomplémentémique de Mc Duffie dans 1 cas. La recherche de cryoglobulinémie était positive chez 10 patients. Dans 15 cas (27,2 %), le PV était d’origine indéterminée. Une corticothérapie était prescrite chez 16 patients, associée dans 2 cas à un traitement immunosuppresseur. L’évolution du PV était favorable dans la majorité des cas avec régression (19 cas) et disparition des lésions (17 cas). Discussion.— Les PV constituent une entité anatomoclinique rare. Les séries de vascularites cutanées publiées ont montré une grande diversité des modes de présentation clinique ainsi que des facteurs étiologiques, liée essentiellement au mode de recrutement. La répartition en termes de fréquence des différentes étiologies reste mal précisée dans la littérature. Dans notre étude, les étiologies étaient dominées par les maladies systémiques, essentiellement le purpura rhumatoïde. Conclusion.— Notre étude rapporte l’expérience d’un service de médecine interne dans le diagnostic des PV. Le problème essentiel posé au clinicien est de savoir si la vascularite cutanée est une forme réellement isolée dont l’évolution sera bénigne ou s’il s’agit de l’un des signes cliniques d’une vascularite systémique polyviscérale nécessitant une prise en charge spécifique. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.337 P320
Premier cas de nécrobiose lipoïdique ulcérée associée à un syndrome des antiphospholipides : efficacité des antivitamines K夽 A. De Masson a,∗ , M. Bezier a , J.-D. Bouaziz a , M.-D. Vignon-Pennamen b , M. Bagot a , M. Rybojad a a Dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France b Anatomie pathologique, hôpital Saint-Louis, Paris, France 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet.
Posters ∗
Auteur correspondant.
Mots clés : Antiphospholipides ; Antivitamines K ; AVK ; Nécrobiose lipoïdique ; Nouvelle manifestation clinique ; Syndrome des antiphospholipides ; Ulcère ; Ulcère de jambe Introduction.— La nécrobiose lipoïdique (NL) est une dermatose granulomateuse rare, fréquemment associée au diabète, dont le traitement est difficile. L’association au syndrome des antiphospholipides (SAPL) n’a, à notre connaissance, pas été rapportée à ce jour. Nous rapportons le cas d’une patiente présentant, en dehors de tout diabète, une NL chronique ulcérée, dans un contexte de SAPL. Un traitement par antivitamines K (AVK) a permis une amélioration nette des ulcérations. Observations.— Une patiente de 48 ans, tabagique, aux antécédents de fausse-couche spontanée, présentait depuis 8 ans, en dehors de tout diabète, des plaques brunâtres, atrophiques, ulcérées, prétibiales gauches, associées à la présence de lésions livédoïdes homolatérales de l’avant-pied. L’histologie de la plaque montrait un granulome palissadique dermique, compatible avec une NL, associée à une vasculopathie thrombosante des petits vaisseaux. Divers traitements successifs par dermocorticoïdes, corticothérapie générale, immunoglobulines intraveineuses (IgIV, 3 cures à 1 g/kg/mois) n’avaient montré aucune efficacité. Un traitement par hydroxychloroquine avait été interrompu en raison de la survenue d’une pustulose exanthématique aigue. Un traitement par infliximab 5 mg/kg avait été efficace mais stoppé après 6 cures en raison de l’apparition d’un lupus induit (polyarthralgies, FAN 1/1600e , IgG anti-DNA natif 494 UI, présence d’un anticoagulant circulant, hypocomplémentémie). Devant la survenue d’une occlusion d’une veine rétinienne périphérique, et la présence à deux reprises à un an d’intervalle d’anticorps anticardiolipines (IgG 22 UI/mL, IgM 234 UI/mL), le diagnostic de SAPL était retenu et un traitement par AVK débuté (INR cible entre 2 et 3), associé à de nouvelles cures d’IgIV (2 g/kg/mois). Quatre mois après, il était noté une cicatrisation de plus de 50 % des ulcérations. L’interruption des AVK et la poursuite des cures d’IgIV pendant 3 mois entraînaient alors une stagnation de la cicatrisation des ulcérations. Discussion.— Ce cas est original car la coexistence d’une NL ulcérée et d’un SAPL n’est pas rapportée dans la littérature. Il peut s’agir ici d’une association fortuite, mais la présence d’une vasculopathie thrombosante à l’histologie, de lésions livédoïdes homolatérales, et l’amélioration sous AVK, plaident pour une responsabilité au moins partielle du SAPL dans les lésions cutanées observées. D’autre part, par analogie avec la NL due à la microangiopathie diabétique, l’occlusion microvasculaire par les thrombi au cours du SAPL pourrait avoir favorisé la survenue d’une NL ulcérée. Conclusion.— Ce cas de NL ulcérée associée à un SAPL, avec efficacité des AVK sur les ulcérations cutanées, semble élargir le spectre des pathologies associées à la NL. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.338 P321
Granulome à corps étranger sur produit de comblement induit par l’omaluzimab A. Dammak a,∗ , E. Marinho b , B. Crickx a , B. Crestani c , V. Descamps a a Dermatologie, Bichat, Paris, France b Anatomopathologie, Bichat, Paris, France c Pneumologie, Bichat, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Granulome à corps étranger ; Omalizumab ; Produits de comblement Introduction.— Les nouveaux produits de comblements non permanents offrent de bons résultats esthétiques avec de rares effets secondaires. Nous rapportons un cas de réaction granulomateuse
A267 à l’acide hyaluronique et l’hydroxyapatite de calcium induit par omaluzimab prescrit pour un asthme allergique sévère. Observations.— Une femme de 50 ans présentait un œdème inflammatoire du visage apparu 2 semaines après une 1re perfusion d’Omalizumab pour un asthme allergique sévère et persistant corticodépendant. Cet œdème était initialement transitoire mais récidivait de fac ¸on plus marquée lors de la deuxième perfusion devenant persistant et défigurant. L’examen clinique montrait des nodules inflammatoires sensibles au niveau des paupières et des lèvres, sans fièvre ni d’adénopathie associée. La patiente avait rec ¸u plusieurs injections de produits de comblement depuis 2006 à ce niveau : acide hyaluronique (Teosyal® ) en 2006, 2008 et 2009, associé à l’hydroxyapatite de calcium (Radiesse® ) en 2008. Les examens biologiques et radiologiques à la recherche d’une sarcoïdose ou d’une tuberculose évolutive étaient négatifs. La biopsie cutanée montrait une réaction granulomateuse à corps étranger de type lymphohistiocytaire autour de microsphères monomorphes translucides et non biréfringentes. La patiente était traitée efficacement par une corticothérapie orale (1 mg/kg/j) pendant 15 jours associée à la doxycycline (100 mg//j) pendant 3 mois. Après 8 mois de recul, il restait une légère fibrose palpable. Discussion.— L’omalizumab (Xolair® ) est un anticorps monoclonal qui se fixe aux IgE circulantes et empêche leur fixation sur leurs récepteurs (FceRI). Devant la chronologie, sa responsabilité de l’omalizumab apparaît très probable. Le sevrage de la corticothérapie générale a pu participer à cette réaction. L’acide hyaluronique et l’hydroxyapatite de calcium sont des produits de comblement dégradables pour lesquels les réactions granulomateuses sont très rares. Selon l’aspect histologique, il s’agirait plutôt de granulomes associés l’hydroxyapatite. Classique avec l’interféron alpha cette réaction n’a pas encore été rapportée avec l’omalizumab. Elle pourrait être secondaire à une déviation de la voie TH2 en TH1 stimulant par les cellules effectrices cytotoxiques et favorisée par l’arrêt de la corticothérapie générale. Conclusion.— Cette observation est la première observation de réaction granulomateuse sur produit de comblement induite par l’omalizumab. Elle confirme la possibilité de formation des granulomes aux produits de nouvelles générations. Il apparaît important d’interroger les patients sur ces injections avant l’administration d’omalizumab et inversement les patients désireux d’injection de produits de comblement doivent être informés de ces risques. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.339 P322
Efficacité des immunoglobulines intraveineuses dans le traitement de la dermatite interstitielle granulomateuse R. Alghamdi a,∗ , V. Descamps a , L. Deschamps b , C. Bejar a , M. Steff a , E. Marinho b , B. Crickx a a Dermatologie, Bichat, Paris, France b Anatomopathologie, Bichat, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Dermatite interstitielle granulomateuse ; Gammapathie monoclonale ; Immunoglobulines intraveineuses Introduction.— La dermatite interstitielle granulomateuse avec arthrites (IGDA) est une maladie rare décrite initialement par Ackerman en 1993 avec des cordons linéaires sous-cutanés associés à des arthrites. Depuis, différents tableaux cliniques avec diverses associations et étiologies ont été rapportés. Observations.— Une femme de 81 ans s’est présentée avec l’apparition progressive des placards érythémateux, inflammatoires et prurigineux de la face, du tronc et des membres associée à micropapules des mains, qui évoluaient depuis 5 ans. Elle se plaignait également d’arthralgies qui évoluaient depuis plusieurs années.