Premier modèle humain de granulome à Candida albicans pour l’étude in vitro des interactions hôte–agent fongique

Premier modèle humain de granulome à Candida albicans pour l’étude in vitro des interactions hôte–agent fongique

Compte rendu de congrès/Proceeding of congress 75 fongique. Dans cette première étude, l’activité de ces nanoparticules chargées (NPs/VRZ et NPs/AMB...

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Compte rendu de congrès/Proceeding of congress

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fongique. Dans cette première étude, l’activité de ces nanoparticules chargées (NPs/VRZ et NPs/AMB) a été évaluée vis-à-vis de Candida spp. (C. albicans, C. krusei et C. parapsilosis) et d’Aspergillus fumigatus. Pour Candida spp., les CMI obtenues après traitement par le VRZ ou par les NPs/VRZ varient respectivement de 0,025  0,011 à 0,471  0,161 mg/mL et de 0,020  0,013 à 0,053  0,006 mg/mL. Pour quatre des cinq souches, les NPs/VRZ permettent de diminuer de sept à 14 fois les valeurs des CMI. Concernant les NPs/AMB, après 48 h d’incubation, pour toutes les souches, les CMI sont abaissées d’un facteur 2 à 5. Sur A. fumigatus, seules les NPs/AMB permettent d’obtenir des valeurs de CMI deux à trois fois plus faibles allant de 0,344  0,007 à 0,447  0,015 mg/mL contre 0,828  0,059 à 1,486  0,148 mg/mL pour l’AMB seule. Tout en augmentant la solubilité des antifongiques testés, ces nanoparticules permettent d’améliorer l’efficacité in vitro du VRZ sur Candida spp. et de l’AMB sur Candida spp. et A. fumigatus. L’intérêt de la structure PLA-PEG de ces nanoparticules devra être validé en termes de vectorisation et d’efficacité in vivo sur notre plateforme d’expérimentation animale dans les modèles murins de candidoses et d’aspergilloses. http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2012.12.018

Profil phénotypique de résistance aux antifongiques des souches de Candida isolées des services de réanimation du CHU de Rabat (Maroc)

W. Oudaina *, L. Boumhil, M. Iken, H. Naoui, B. Lmimouni ´ dicale, ho ˆ pital militaire Service de parasitologie et mycologie me d’instruction Mohammed V, Rabat, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]. Objectifs.— L’étude de la sensibilité des souches aux principaux antifongiques utilisés pour le traitement des candidoses invasives. Patients et me ´thodes.— Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle (février 2011 à septembre 2011). Elle a inclus toutes les levures issues de prélèvements divers (hémocultures et sites périphériques) provenant de patients hospitalisés dans les différents centres de réanimation. La culture et l’identification des souches de Candida étaient faites sur milieu d’isolement Candiselect1 et la sensibilité in vitro était réalisée par la technique des disques par diffusion en milieu gélosé. Re´sultats.— Durant la période de l’étude, 52 souches sont inclues dont 24 à partir des hémocultures, et 28 souches proviennent des autres sites périphériques. La répartition des souches isolées montre une prédominance de Candida non albicans (33 souches) par rapport au Candida albicans (19 souches). Les résultats de la sensibilité in vitro, des souches de Candida aux antifongiques, montrent des taux élevés de résistance vis-à-vis de la 5-flucytosine, le fluconazole et le voriconazole. Ces souches résistantes appartiennent dans 64 % des cas au genre C. glabrata et C. tropicalis. Conclusion.— Les changements de répartition des espèces de Candida et l’émergence de souches résistantes, notées chez le C. glabrata et le C. tropicalis, imposent une surveillance épidémiologique continue des candidoses afin de suivre l’évolution de leur distribution, et de caractériser leurs profils de sensibilité aux antifongiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2012.12.019

Cas groupes d’infections fongiques invasives à Geotrichum clavatum dans le sud ouest de la France a,*

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P. Chauvin , M. Picard , X. Verdeil , C. Recher , X. Iriart , L. Cavaille a, F. Huguet a, E. Bouvet a, M. Desnos a, S. Arnaud a, A. Valentin a, B. Marchou a, J. Ruiz a, J. Fillaux a, C. Roques a, J. Petit. a, R. Masson b, A. Gaschet b, L. Sanhes b, C. Miquel b,

A. Berry a, S. Cassaing a a Centre hospitalier universitaire de Toulouse, Toulouse, France b Centre hospitalier de Perpignan, Perpignan, France *Auteur correspondant. Adresses e-mail : [email protected], [email protected]. Les infections fongiques invasives à Geotrichum spp. sont rares et rapportées le plus souvent chez des patients immunodéprimés. Le genre Geotrichum spp. comprend une vingtaine d’espèces dont trois sont isolées chez l’homme : G. capitatum, G. candidum et G. clavatum. Nous rapportons ici des cas groupés d’infections fongiques invasives à G. clavatum chez sept patients de centres hospitaliers du Sud-Ouest (CH de Perpignan et CHU de Toulouse) durant la période de septembre 2011 à avril 2012. Il s’agissait de fongémies survenues chez des patients atteints d’hémopathie (six LAM, un lymphome T), en aplasie au moment de l’infection. L’identification de l’espèce G. clavatum a été confirmée par le CNRMA (Institut Pasteur, Paris). Les CMI (méthode E-test1) du voriconazole, posaconazole et amphothéricine B étaient comprises respectivement entre 0,094 et 0,19 mg/mL, 0,19 et 0,50 mg/mL, 1 et 1,5 mg/mL. Comme attendu, les CMI de la caspofungine ont révélé une résistance de l’espèce. Malgré l’instauration d’un traitement antifongique précoce, l’issue a été fatale pour tous les patients, le décès étant directement imputable à l’infection dans six cas sur sept. Dans un cas, une stérilisation des hémocultures a été obtenue sous bithérapie amphothéricine B liposomale/voriconazole. Au CHU de Toulouse, suite à la survenue de ces cas groupés, des mesures préventives ont rapidement été mises en place avec : — renforcement de la prophylaxie antifongique pour tous les patients en aplasie ou dès j1 d’une chimiothérapie aplasiante ; — recherche d’un portage digestif de Geotrichum spp. chez tout patient entrant ou dès le premier jour d’une neutropénie fébrile ; — réalisation d’hémocultures sur flacon Mycosis1 (BD) dès le premier épisode fébrile ; — retrait des produits laitiers de l’alimentation ; — fermeture et bio nettoyage renforcé des chambres des patients infectés ; — restriction des nouvelles admissions aux seuls patients non neutropéniques. La survenue rapprochée à la fois dans le temps et géographiquement de plusieurs cas, suggère une source commune de contamination. Localement, une investigation coordonnée par les équipes d’hygiène hospitalière des deux sites, en collaboration les services cliniques et le laboratoire de mycologie, a été mise en œuvre pour identifier l’origine de la contamination. Cette investigation a concerné des prélèvements alimentaires, environnementaux (air, eaux et surfaces), ainsi que des produits thérapeutiques mais elle est restée non contributive. La niche écologique de G. clavatum est mal connue et cette espèce est encore peu signalée dans les infections invasives chez l’homme. Cependant, il est possible que le nombre de cas soit sous-estimé étant donné la confusion possible avec G. capitatum. Après mise en place d’une prophylaxie antifongique, des mesures préventives et un bio-nettoyage renforcé, aucun nouveau cas n’est survenu même si la source de contamination n’a pas été élucidée. http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2012.12.020

Premier modèle humain de granulome à Candida albicans pour l’étude in vitro des interactions hôte—agent fongique

N. Alvarez-Rueda a,*, M. Albassier a, S. Allain c, F. Deknuydt c, F. Altare c, P. Le Pape a,b,* a ´ partement de parasitologie et de mycologie me ´ dicale, De ´ de Nantes, Nantes Atlantique universite ´ s, EA1155— universite ´ de pharmacie de Nantes, Nantes, France IICiMed, faculte

76 b Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU de Nantes, Nantes, France c ´ de Nantes, Nantes, CRCNA, Inserm U892, CNRS 6299, universite France *Auteurs correspondants.

C. albicans est une levure eucaryote polymorphique, faisant partie de la flore commensale chez l’homme. Toutefois, Candida est un pathogène opportuniste, car dans certaines situations, il peut entraîner l’invasion des muqueuses jusqu’à la dissémination systémique. Les candidoses chroniques, telles que les candidoses hépatospléniques et mucocutanées, se caractérisent sur le plan physiopathologique par la formation d’une réponse inflammatoire localisée et multicellulaire appelée granulome. Le granulome est défini sur le plan histopathologique comme une masse de cellules dense, comportant une zone centrale riche en macrophages infectés et les cellules géantes multinucléées entourés de lymphocytes T. L’activation de ces cellules va entretenir une inflammation chronique. Le déséquilibre entre les facteurs de virulence de C. albicans et la réponse immunitaire de l’hôte joue un rôle prépondérant dans la progression de la pathologie et la dissémination pathogène. Le rôle du granulome dans la physiophatologie des infections à Candida est mal connu dans la littérature. De modèles expérimentaux complexes permettant l’étude des infections chroniques à C. albicans dans le contexte de la persistance chez l’homme deviennent alors indispensables. Dans le laboratoire, nous avons mis au point un modèle in vitro de granulome fongique permettant d’étudier C. albicans dans des conditions physiopathologiques. Nous avons induit le recrutement de cellules mononucléées du sang périphérique autour des levures de C. albicans. Différents ratios d’infection monocyte : levure (MOI) ont été testés afin de déterminer les conditions optimales pour la formation de granulomes. Nous avons constaté une forte activité candidicide des phagocytes pendant les trois premiers jours après infection. Les MOI plus faibles de 200 :1, 400 :1 et 800 :1 ont conduit à un développement rapide de filaments de C. albicans. En revanche, à la MOI de 2000 :1, nous avons pu obtenir de granulomes établis entre le quatrième et le septième jour après infection. Seulement une faible proportion de granulomes ont échappé par la formation de filaments. Nous avons caractérisé la cinétique de formation du granulome par microscopie de balayage et confocal. D’autre part, la caractérisation cellulaire de populations présentes dans les granulomes établis par cytométrie en flux a montré que de lymphocytes CD4+, CD8+ et NK se trouvent dans la périphérie des granulomes. De plus, les polunucléaires neutrophiles (PMN) semblent avoir un rôle clé dans les stades précoces de la formation du granulome. Nous avons pu montrer pour la première fois que Candida est capable de persister et de se multiplier dans les granulomes in vitro, même en présence des cellules humaines immunocompétentes. Ces premiers résultats doivent nous conduire vers une meilleure compréhension de la persistance des infections fongiques chez l’homme. http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2012.12.021

Genotypage de Pneumocystis jirovecii par méthode MLST : combien et quels loci ? C. Maitte a, M. Leterrier a, P. Le Pape a,b, M. Miegeville a,b, F. Morio a,b,* a Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU de Nantes, Nantes, France b ´ partement de parasitologie et mycologie me ´ dicale, EA1155— De ´ de Nantes, Nantes Atlantique universite ´ s, IICiMed, universite ´ de pharmacie, Nantes, France faculte *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected].

Compte rendu de congrès/Proceeding of congress Des cas groupés de pneumonie à P. jirovecii (PCP) sont régulièrement décrits [1—3]. Dans ce contexte, un outil de typage moléculaire permettant une discrimination fiable des souches est indispensable. La méthode Multilocus Sequence Typing (MLST) est actuellement considérée comme le « gold standard » pour l’épidémiologie moléculaire de P. jirovecii et l’investigation des cas groupés. Cependant, aucun schéma ne fait l’objet d’un consensus [4]. L’objectif de notre étude était de déterminer le pouvoir discriminant de plusieurs loci afin de proposer un schéma simple et pertinent pour l’investigation des cas groupés de PCP. Les loci codant la DHFR et la DHPS ont été inclus afin d’évaluer la pression exercée par les sulfamides antiPneumocystis dans notre établissement. Trente-trois prélèvements respiratoires (n = 33 patients) positifs pour la recherche de P. jirovecii collectés entre 2006 et 2011 ont été analysés. Huit loci ont été étudiés : ITS1, 26S, mt26S, b-TUB, SOD, CYB, DHFR et DHPS. Le pouvoir discriminant de chaque locus a été déterminé grâce à la mesure de l’indice de Hunter (H) [5]. L’amplification et le séquençage de chaque locus ont pu être obtenus pour la très grande majorité des prélèvements cliniques. Le nombre de génotypes est apparu très variable d’un locus à l’autre. Dans notre étude, les loci ITS1, CYB et mt26S sont apparus comme les plus discriminants (H = 0,828, 0,794 et 0,751 respectivement.) étant capable de mettre en évidence 9, 7 et 4 génotypes respectivement parmi les 33 patients inclus dans l’étude. D’autres loci, comme bTUB, apparaissent peu discriminants du fait du nombre limité de sites polymorphes (deux génotypes, H = 0,517). Pour dix patients, la présence de plusieurs génotypes distincts de P. jirovecii dans le même prélèvement respiratoire a été constatée (n = 10, 30 %). Au total, la méthode MLST développée dans notre étude apparaît très performante et capable d’individualiser 32 génotypes multilocus parmi les 33 patients (deux patients non différenciés du fait d’un génotype multilocus incomplet pour l’un d’eux). Des résultats presque similaires ont été obtenus en utilisant un schéma simplifié reposant sur l’analyse de trois marqueurs seulement : ITS1 + CYB + mt26S (H = 0,996) ou SOD + CYB + mt26S (H = 0,980). Enfin, nous soulignons la faible prévalence des mutations de la DHFR et DHPS dans notre étude. Notre étude permet de proposer un schéma de MLST simplifié et fiable, utilisable en première intention pour l’investigation moléculaire de cas groupés de PCP et reposant sur l’analyse de trois loci seulement. ´ fe ´ rences Re [1] Le Gal. et al. Clin Infect Dis 2012. [2] Rabodonirina. et al. Clin Infect Dis 2004. [3] Gianella. et al. Transpl Infect Dis 2010. [4] Matos. et al. Future Microbiol 2010. [5] Hunter. et al. J Clin Microbiol 1988. http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2012.12.022

Le galactomannane comme marqueur d’aspergillose invasive : quel rationnel derrière les discordances observées et quelle confiance accorder aux résultats ?

F. Gay a,*, Z. Sbihi a, Z. Song a, D. Souville a, S. Horez b, C. Hennequin b, P. Ufat c, M.-H. Fievet d, A. Datry a a ´Service de parasitologie-mycologie, groupe hospitalier Pitie ˆ trie ` re, 47, boulevard de l’Ho ˆ pital, 75651 Paris cedex 13, Salpe France b ˆ pital Saint-Antoine, 184, Service de parasitologie-mycologie, ho rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75571 Paris cedex 12, France c ˆ le de sante ´ publique, groupe hospitalier Pitie ´ -Salpe ˆ trie ` re, 47, Po ˆ pital, 75651 Paris cedex 13, France boulevard de l’Ho d ´ -Salpe ˆ trie ` re, 47, boulevard de Pharmacie, groupe hospitalier Pitie ˆ pital, 75651 Paris cedex 13, France l’Ho *Auteur correspondant. Adresses e-mail : [email protected], [email protected].