VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S173–S213 S197 Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.069 D1-2
Premiers résultats de l’étude ANRS-CUBE : triple dépistage VIH-VHB-VHC par tests rapides à Paris V. Massari a,∗ , P. Chauvin a , N. Reydellet b , M. Jauffret-Roustide c , C. Rouzioux d , G. Pialoux e a Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique (IPLESP UMRS 1136), Paris, France b Le kiosque/ARCAT, Paris, France c Cermes 3, UMRS 988, Villejuif, France d Laboratoire de virologie (EA 7327), hôpital Necker-Enfants Malades, Paris, France e Service des maladies infectieuses et tropicales, hôpital Tenon, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V. Massari) Objectifs Évaluer l’acceptabilité et le bénéfice d’un dispositif combiné de dépistage rapide (TROD) VIH-VHB-VHC, de vaccination anti-VHB et de lien vers le soin. Ce dispositif associatif, médicalisé et communautaire s’adresse à trois publics prioritaires à Paris : les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH, au Checkpoint), les usagers de drogues dans un CSAPA (au 110 les Halles) et les travailleur(e)s du sexe (à El Pasaje Latino). Méthode Recherche interventionnelle multicentrique observationnelle avec suivi à 12 mois. Questionnaire auprès de l’ensemble des personnes volontaires. Résultats Seules les données du Checkpoint sont présentées ici. Du 1er juillet 2014 au 30 juin 2015, 3646 consultants y ont été inclus. Le taux d’acceptation est de 98,5 % (56 refus). Parmi les 2933 (86,6 %) individus ayant répondu au questionnaire, 78,7 % sont des HSH et 14,4 % sont bisexuels. Au cours des 12 derniers mois, 53,5 % ont eu des rapports anaux sans préservatifs, 11,2 % une IST, 18,8 % plus de 20 partenaires et 1,2 % ont pratiqué le Slam. Parmi les 71,6 % ayant un médecin traitant, 51,1 % n’ont jamais parlé du VIH avec lui ; 89,9 % ont déjà eu au moins un test VIH, 51,3 % un test VHB et 39,3 % un test VHC. Les taux de séropositivité sont respectivement de 1,4, 0,2 et 0,1 %. Seuls 301 des 1668 sujets éligibles à la vaccination (18,1 %) ont rec¸u une première dose de vaccin anti-VHB. Parmi les 66 séropositifs à l’un des trois virus, tous, sauf 7 consultants perdus de vue, ont accédé aux centres cliniques experts. Conclusion L’excellente acceptabilité chez les hommes au Checkpoint montre que l’offre correspond à une attente, notamment pour ceux qui n’ont jamais été dépistés pour les virus des hépatites et/ou qui n’ont jamais parlé du VIH avec leur médecin. La proposition immédiate de vaccination VHB a rencontré un succès moindre. Mots clés Dépistage ; Maladies infectieuses Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.070 D1-3
Une approche factuelle peut réconcilier les perspectives cliniques et de santé publique sur le dépistage R. Salmi a,b,∗ , G. Coureau a,b , M. Bailhache a,c , S. Mathoulin-Pélissier a,d Université de Bordeaux, Isped, centre Inserm U1219 Bordeaux Population Health, Bordeaux, France b Pôle de santé publique, service d’information médicale, Bordeaux, France c Pôle de santé publique, service d’information médicale, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France d Unité de recherche et d’épidémiologie cliniques, Inserm CIC1401, institut Bergonié, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Salmi) a
Introduction Le dépistage est la détection précoce d’une maladie latente par un test suivi d’une intervention supposée améliorer le pronostic. Les perspec-
tives cliniques et de santé publique sur le dépistage sont perc¸ues comme opposant l’intérêt des patients et de la population. Notre objectif est de proposer de réconcilier ces deux perspectives par une approche de médecine fondée sur les faits tenant compte des obstacles à l’évaluation des effets du dépistage. Méthode La perspective clinique repose sur l’observation d’un meilleur pronostic aux phases précoces et de patients ayant des occasions ratées d’intervention précoce. La perspective de santé publique considère l’acceptabilité et l’impact potentiellement négatif, notamment pour les personnes n’ayant pas la maladie. Une analyse méthodologique des limites du dépistage, dont deux biais jamais décrits auparavant, et des illustrations permettent d’illustrer comment la documentation des effets du dépistage est généralement incomplète mais pourrait réconcilier les deux perspectives. Résultats Nous avons répertorié sept limites et biais connus dans l’évaluation du dépistage : les phases latentes courtes, le biais d’anticipation, le surdiagnostic, la sélection par l’acceptabilité, les défauts de performance des tests en phase latente, le biais du diagnostic collant et le biais du lien glissant. Nous illustrons pour la première fois comment les progrès du traitement et de la prévention peuvent fausser les résultats d’essais randomisés évaluant l’efficacité du dépistage. Discussion Devant les difficultés à mener ces essais randomisés, les modélisations de l’impact du dépistage peuvent considérer les stratégies de dépistages complexes et simuler l’importance des biais. La réconciliation des perspectives cliniques et de santé publique est possible en considérant que les hypothèses cliniques sont des prérequis de l’approche de santé publique. En revanche, nous suggérons qu’une recommandation de dépistage ou la prescription d’un test est non éthique si tous les obstacles n’ont pas été considérés. Mots clés Dépistage ; Biais ; Méthodologie Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.071 D1-4
Utilisation de données de facturation des soins pour évaluer un programme de dépistage : faisabilité et résultats B. Vos a,b,∗ , A. Levêque a,b a École de santé publique, université libre de Bruxelles, Belgique b Centre d’épidémiologie périnatale CEpiP asbl, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Vos) Contexte La finalité du dépistage néonatal de la surdité est de prendre en charge précocement les enfants déficients auditifs. Un tel dépistage a été mis en place par les régions en Belgique, mais en Wallonie et à Bruxelles, aucune donnée n’a été collectée dans le programme sur la prise en charge des enfants, rendant impossible l’évaluation de l’atteinte de la finalité du programme. Objectif Analyser la faisabilité d’utiliser des données de facturation de l’assurance-maladie pour l’évaluation du programme de dépistage. Trois indicateurs ont été étudiés, parmi six cohortes annuelles de naissances (2006–2011) : l’âge médian (P25–P75) des enfants : i) lors de l’admission dans un centre spécialisé, ii) lors de la pose de prothèses auditives et iii) d’implants cochléaires. Résultats Les âges médians lors de l’admission dans le centre et lors de l’implant cochléaire ont diminué depuis 2006 (année d’instauration du programme en Wallonie et à Bruxelles). Par contre, l’âge médian lors de la pose de prothèses auditives reste stable. L’utilisation d’une base de données externe au programme a présenté plusieurs difficultés : i) l’identification des codes de facturation adéquats, ii) l’absence de données de diagnostic, iii) l’impossibilité de fusionner les bases de données de facturation à celles du dépistage, iv) l’impossibilité de distinguer les surdités néonatales (visées par le dépistage) de celles apparues ultérieurement (non visées par le dépistage), v) l’impossibilité d’identifier de quel programme de dépistage régional les enfants relèvent. Conclusion Malgré les difficultés rencontrées, il apparaît qu’il est possible d’utiliser des données de facturation de l’assurance-maladie pour évaluer l’atteinte finale du programme de dépistage néonatal de la surdité. Cependant, au vu des difficultés rencontrées, nous recommandons de collecter les données de l’ensemble du processus (dépistage, diagnostic et prise en charge) dans la base de données du programme.