Prévalence des anomalies morphologiques thyroïdiennes chez des femmes en âge de procréer

Prévalence des anomalies morphologiques thyroïdiennes chez des femmes en âge de procréer

Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352 SFE Poitiers 2017 Posters publiés Thyroïde夽 ...

401KB Sizes 0 Downloads 80 Views

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352

SFE Poitiers 2017 Posters publiés

Thyroïde夽

P079

Purpura thrombopénique immunologique et maladie de Basedow : à propos d’un cas Dr B. Arfaoui a,∗ , Dr A. Jaidane b , Dr C. Zouaoui b , Pr H. Ouartani b Hôpital militaire de Tunis, service de médecine interne, Tunis, Tunisie b Hôpital militaire de Tunis, service d’endocrinologie, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Arfaoui)

a

Introduction Le purpura thrombopénique idiopathique est la cause la plus fréquente des thrombopénies périphériques. Son association à une maladie de Basedow a rarement été rapportée. L’évolution de la thrombopénie dans ce cas est peu connue. Observation Patient âgé de 26 ans, est suivi depuis 6 ans pour purpura thrombopénique immunologique sous corticoïdes au long cours. Le patient a développé une exophtalmie. L’interrogatoire et l’examen physique ont révélé des signes de thyrotoxicose (amaigrissement, tachycardie, thermophobie) ; une exophtalmie bilatérale, un goitre homogène vasculaire. Le bilan biologique a montré un taux de FT4 élevé à 77 ng/L ; une TSH basse à 0,004 mUI/L. L’échographie cervicale a trouvé une hypertrophie thyroïdienne diffuse homogène et la scintigraphie était compatible avec une maladie de Basedow. Les anticorps antithyroïdiens étaient positifs. La NFS a montré une thrombopénie à 23 000 éléments/mm3 . Le diagnostic de maladie de Basedow a été retenu et le patient a été mis sous thiamazole. L’évolution était marquée par l’aggravation de la thrombopénie à 4000 éléments/mm3 d’où la nécessité de recourir au rituximab avec une stabilisation des chiffres de plaquettes aux alentours de 300 000–400 000 éléments/mm3 . Conclusion Plusieurs hypothèses ont été proposées pour expliquer l’association entre PTI et maladie de Basedow, en particulier, l’existence d’un désordre immunologique commun. Un PTI peut compliquer le cours d’une maladie de Basedow et doit être distingué des thrombopénies modérées associées aux hyperthyroïdies. Bien que l’évolution de la thrombopénie soit souvent favorable, il existe des cas comme le nôtre où le recours aux biothérapies est nécessaire. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.351 P080

Place de l’irathérapie dans le traitement de la maladie de Basedow Dr E. El Feleh a,∗ , Dr S. Mahjoubi b , Dr N. Bchir a , Dr A. Jaidane a , Pr A. Sellem b , Pr H. Ouertani a a Service d’endocrinologie hôpital militaire principal d’instruction, Tunis, Tunisie

夽 Résumés présentés lors du 34e Congrès de la Société franc ¸ aise d’endocrinologie Poitiers 2017.

0003-4266/$ — see front matter

b Service de médecine nucléaire hôpital militaire principal d’instruction, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : elfeleh [email protected] (E.E. Feleh)

Introduction La maladie de basedow (MB) est une des plus fréquentes maladies auto-immunes spécifiques d’organe. Le choix de la stratégie thérapeutique oscille entre la conservation et la destruction de la glande. Le but de notre travail était d’évaluer les résultats de l’I-131 comme une option thérapeutique dans la prise en charge de la MB. Méthode Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 70 cas d’hyperthyroïdie secondaire à une maladie de Basedow et traités par l’iode-131. Résultats Soixante patients (85,7 %) ont rec¸u une seule cure d’iode-131 à la dose moyenne de 12,34 ± 1,77 mCi alors que dix patients (14,3 %) ont nécessité une seconde cure avec une dose moyenne de 12 mCi après un intervalle moyen de 21 ± 13 mois. Au bout d’un suivi moyen de 7 mois après la première cure, une hypothyroïdie est constatée dans 77,1 % des cas, une persistance de l’hyperthyroïdie dans 10 % et une euthyroïdie dans12,9 % des cas. Les sujets ayant développé une hypothyroïdie étaient significativement plus âgés (39,83 ± 13,06 vs 37,75 ± 12,05 ans, p < 0,01), ayant des taux initiaux de FT4 plus bas (50,01 ± 21,52 vs 54,51 ± 18,69 pmol/L, p < 0,02), présentant un goitre moins volumineux (36,28 ± 8,14 vs 39,54 ± 7,99 mL, p = 0,03), ayant des taux d’anticorps anti-récepteurs à la TSH plus faibles (5,77 ± 6,79 vs 7,65 ± 8,38U/L, p = 0,05) et ayant rec¸u une dose d’iode plus élevée (13,81 ± 2,13 vs 11,30 ± 1,59 mCi, p = 0,02). Conclusion L’iode radioactif est un traitement simple, peu agressif et peu coûteux de l’hyperthyroïdie. Il a fait la preuve de son efficacité et de son innocuité. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.352 P081

Prévalence des anomalies morphologiques thyroïdiennes chez des femmes en âge de procréer Dr M.E.A. Amani a,∗ , Dr S. Amani b , Pr F. Chentli c EHU 1er Novembre 1954, Oran, Algérie b CHU Dr Benzerdjeb, Oran, Algérie c CHU Bab-El-Oued, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.E.A. Amani)

a

Objectifs Prévalence des goitres et des nodules thyroïdiens. Matériel et méthodes Travail prospectif, portant sur 270 femmes en âge de procréer, d’âge moyen = 30,3 ± 0,4 ans, de poids moyen = 65,9 ± 0,9 kg et d’index de masse corporelle moyen = 24,7 ± 0,3 kg/m2 . Ont été exclues de notre étude, les femmes tabagiques (tabagisme actif avoué) et celles suivies

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352 pour des affections thyroïdiennes ou prenant des médicaments interférant sur la thyroïde. Protocole d’étude Examen clinique, TSH, FT4, FT3, anticorps anti-TPO, anticorps anti-thyroglobuline, TSI, iodurie et échographie cervicale. Test statistiques Recueil des données sur EPI INFO 5.1. Résultats (Exprimés en médiane) : TSH = 1,8 mUI/L (0,0–28,4), FT4 = 14,6 pmol/L (7,0–30,3), FT3 = 4,9 pmol/L (0,1–9,2), iodurie = 227,0 ␮g/L (25–480), volume thyroïdien = 6,3 mL (2,4–36,7). Un volume thyroïdien normal a été retrouvé chez 266/270 femmes (98,5 %). Des nodules thyroïdiens ont concerné 75/270 cas (27,8 %). Ces nodules étaient supracentimétriques chez 22/75 patientes (29,3 %). Pour un total de 170 nodules thyroïdiens, 44,7 % siégeaient au niveau du lobe droit, 51,8 % au niveau du lobe gauche et 3,5 % au niveau de l’isthme. Nature des nodules : 26/170 (15,3 %) kystiques, 108/170 (63,5 %) tissulaires et 36/170 (21,2 %) mixtes. Échogénicité des nodules : 41/170 (24,1 %) isoéchogènes, 118/170 (69,4 %) hypoéchogènes et 11/170 (6,5 %) hyperéchogènes. Discussion Un volume thyroïdien normal a concerné 98,5 % des femmes et les nodules thyroïdiens ont été retrouvés dans 27,8 % des cas. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.353 P082

Influence du sexe du patient sur les caractéristiques cliniques, évolutives et pronostiques des cancers différenciés de la thyroïde Pr S. Hadjarab a,∗ , Pr N. Smail b , Pr S. Mimouni c a Service d’endocrinologie, centre Pierre et Marie Curie, Alger, Algérie b Service d’épidémiologie, CHU Mustapha, Alger, Algérie c Service d’endocrinologie, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Hadjarab) Les cancers différenciés de la thyroïde sont rares (moins de 1 % des cancers), ils sont largement dominés par les formes papillaires et ont en général un bon pronostic. Les hommes sont deux fois moins atteints que les femmes mais ont un taux de mortalité plus élevé. En revanche, le pourcentage de rechute est identique dans les deux sexes. Nous rapportons les résultats d’une analyse de 534 cas de cancer différencié de la thyroïde : 323 papillaires (60,4 %) et 211 vésiculaires (39,5 %) dont 441 femmes (82, 6 %) et 93 hommes (17,4 %). La comparaison des caractéristiques cliniques, évolutives et pronostiques de la maladie entre les deux sexes ne montre pas de différence significative pour l’âge moyen au diagnostic, la répartition des types histologiques, le stade TNM initial prédominant, le degré d’envahissement tumoral, Le taux de métastase et la survie globale. En revanche, l’envahissement ganglionnaire initial (24,7 % vs 13,3 %), les taux de rechute thyroïdienne (4,3 % vs 2,4 %) et d e récidive ganglionnaire (6,4 % vs 1,8 %) étaient significativement plus importants chez les hommes. Dans les limites de notre série, il apparaît clairement que le sexe du patient, s’il n’influence pas le taux de mortalité, semble avoir un impact sur la survenue des métastases ganglionnaire et des rechutes. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.354 P083

Carcinome vésiculaire de la thyroïde et métastase intra-thyroïdienne d’un cancer du colon : à propos d’un cas Dr M. Larbaoui a,∗ , Pr L. Brakni a , Dr A. Mimouni b , Pr E.M. Haffaf c , Pr S. Ould Kablia a a Service d’endocrinologie, hôpital central de l’armée, Alger, Algérie b Service de chirurgie générale de l’hôpital central de l’armée, Alger, Algérie c Service de médecine nucléaire de l’hôpital central de l’armée, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Larbaoui)

327

Le cancer de la thyroïde est rare, néanmoins, l’association de carcinome primitif et secondaire de la thyroïde reste exceptionnelle. L’association de cancer de la thyroïde et du côlon peut s’observer dans le cadre du syndrome de Gardner et du syndrome de Cowden à une fréquence de 0,6 %. Nous rapportons l’observation de la patiente R/A âgée de 60 ans, aux antécédents personnels de cancer du côlon avec métastases hépatique et pulmonaire, traitée par chirurgie et chimiothérapie, qui présente un nodule thyroïdien compressif suspect, d’où l’indication d’une thyroïdectomie totale. L’examen anatomopathologique retrouve un carcinome vésiculaire à cellules oncocytaires, avec images d’invasion capsulaire, à noter l’existence d’une infiltration néoplasique métastatique de type lieberkühnien en son sein. À l’immunohistochimie, les cellules tumorales thyroïdiennes expriment la TG et les cellules tumorales coliques expriment la cytokératine 20. Ce cancer est classé T4a N0 M0 à haut risque de récidive. Le traitement est complété par une irathérapie, avec foyers d’hyperfixation dans la région cervicale au balayage post-thérapeutique. Les métastases intra-thyroïdiennes sont le plus souvent secondaires aux cancers du rein, sein, mélanome et très rarement le côlon. Quatre-vingt pour cent de ces localisations secondaires sont mises en évidence dans les 3 ans qui suivent la prise en charge de la lésion primitive. Ces métastases semblent être favorisées par l’apparition d’un événement propitiatoire : adénome, thyroïdite lymphocytaire chronique, carcinome thyroïdien générant un micro-environnement favorable ce qui peut être le cas de notre patiente. Le pronostic dépend de la lésion primitive et du caractère uni- ou multiviscéral des métastases. Des survies prolongées au-delà de 10 ans ne sont pas exceptionnelles. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.355 P084

Hypothyroïdie centrale et rétinoïdes à propos de 3 cas

Dr O. Gilly ∗ , Dr R. Guintrand , Dr V. Cosma , Dr V. Taillard , Dr A.M. Guedj Service MME, CHU de Nîmes, Nîmes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (O. Gilly) Introduction Les rétinoïdes utilisés en dermatologique sont dérivés de la vitamine A, ils agissent sur les récepteurs nommés Retinoic Acid Receptor (RAR) et Retinoid X Receptor (RXR). L’activité transactivatrice de la T3l est médiée par l’hétérodimérisation du RXR et TR (récépteur aux hormones thyroïdiennes) qui va moduler la synthèse de sous-unité bêta de la TSH. Les rétinoïdes peuvent donc induire par ce biais des pathologies thyroïdiennes, nous rapportons 3 observations : ® – cas no 1 : homme 60 ans, mycosis fongoïde, traitement par Targretin 75 (bexarotène) 6 gel/j. Bilan à j7 hypothyroïdie centrale. Introduction l-thyroxine ® à 75 ␮g/j puis à 100 ␮g/j permettant de normaliser la T4L. Arrêt du Targretin décidé (faible efficacité et effets secondaires) ; ® – cas no 2 : homme 57 ans mycosis fongoïde traité par Targretrin 75 (6 gel/j). Apparition à j10 d’une hypothyroïdie centrale. Baisse du traitement à 4 gel/j : normalisation de la fonction thyroïdienne en 15 jours ; ® – cas no 3 : femme de 49 ans, eczema chronique traité par Toctino (Alitretinoïne) 30 mg/j, depuis 2 mois, bilan thyroïdien : TSH à 0,064 mUI/l (0,270–4,200), T4L à 8,7 pmol/L (12–22), Ac négatifs. IRM hypophysaire normale. Mise sous lévothyrox 50 ␮g, normalisation des hormones périphériques. Discussion Les rétinoïdes en tant qu’agoniste du RXR peuvent au niveau hypophysaire induire une inhibition de l’expression de la TSH. Cette atteinte est réversible. Elle n’impose pas l’arrêt du traitement mais une substitution permettant de normaliser la T4l. Conclusion L’hypothyroïdie centrale induite par les rétinoïdes doit être connue des endocrinologues et dermatologues pour une prise en charge et un suivi adapté. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.356