Gynécologie Obstétrique & Fertilité 31 (2003) 102–103
ANALYSE DE L’ACTUALITÉ Un bon registre et des statistiques insuffisantes Devenir néonatal des grossesses après stimulation de l’ovaire (Neonatal outcome in pregnancies from ovarian stimulation) B. Källen, P. Otterbald Olausson, K.G. Nyugren Obstet Gynecol 10 (3) (2002) 414–419 La Suède permet d’avoir recours à des registres nationaux auxquels personne n’échappe. Toutes les grossesses multiples entre 1995 et 1999 après stimulation ovarienne ont été recensées : elles sont au nombre de 4029 (FIV exclues) et ont été comparées aux 438 582 grossesses non stimulées durant la même période. Les jumeaux ont représenté 5,9 % des grossesses stimulées versus 1,2 % des grossesses non stimulées. Les triplés respectivement 0,5 % et 0,02 %. Évidemment, les réductions embryonnaires ne sont pas prises en compte. Les auteurs ont noté une augmentation des naissances prématurées, des enfants de petit poids à la naissance, des malformations génitales et des morts périnatales. Toutefois, ils estiment que les différences s’expliquent probablement si on rapporte ces complications à l’âge maternel, à la parité et à l’hyperfertilité. Mais les chiffres ne sont pas donnés avec précision. Cet article demeure très optimiste, sans apporter des statistiques précises et le problème du devenir des grossesses après stimulation ovarienne (en dehors de la FIV) demeure encore mal connu.
traitement médical associant un agoniste de la LHRH (Enantone®) à la tibolone (Livial®) et 60 ont subi une hystérectomie non conservatrice. Quarante femmes en bonne santé passant par une ménopause spontanée naturelle constituaient le groupe contrôle. Densité vertébrale et marqueurs du turn-over osseux ont été mesurés à l’entrée dans l’étude, à la fin du traitement médical et 12 mois plus tard, 12 mois après la chirurgie et 12 mois après la ménopause naturelle. La tibolone semble protéger l’os pendant les 12 mois de traitement par l’agoniste mais 12 mois plus tard la perte osseuse est aussi importante qu’après castration et significativement plus marquée qu’après ménopause naturelle. Commentaires : cet essai a sélectionné rigoureusement les patientes, avec apport contrôlé de calcium et supplémentation en vitamine D. Utiliser la tibolone en add-back thérapie était une idée séduisante pour réduire les symptômes climatériques tout en respectant l’efficacité de l’agoniste. Mais la tibolone ne fait que compenser l’hypoestrogénie sans influencer l’altération de la microstructure osseuse créée par l’agoniste. Les femmes soumises à un traitement par agoniste, avec ou sans add-back thérapie, doivent être considérées comme à risque d’ostéoporose et devraient être traitées d’emblée par les médicaments freinant la résorption osseuse. Les auteurs suggèrent d’autres études du turn-over osseux en postménopause, à distance d’un traitement par agoniste associé aux œstroprogestatifs ou aux biphosphonates.
J. Cohen
N. Homasson
Gynécologie Obstétrique & Fertilité 31 (2003) 102 PII: S 1 2 9 7 - 9 5 8 9 ( 0 2 ) 0 0 0 2 2 - X
Gynécologie Obstétrique & Fertilité 31 (2003) 102 PII: S 1 2 9 7 - 9 5 8 9 ( 0 2 ) 0 0 0 2 3 - 1
Tibo or not Tibo? Métabolisme osseux chez des femmes en postménopause traitées par agoniste de la LH-RH et Tibolone (Bone metabolism in postmenopausal women who were treated with a gonadotropin-releasing hormone agonist and Tibolone) S. Palomba, Mi. Morelli, C. Di Carlo, R. Noia, M. Pellicano, F. Zullo Fertil Steril 78 (1) (2002) 63–68 Il s’agit d’un essai clinique contrôlé, ouvert, prospectif. Ont été enrôlées 120 femmes en péri-ménopause, âgées de plus de 52 ans, présentant une pathologie myomateuse symptomatique. Soixante ont reçu pendant 12 mois un © 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Échec répété d’implantation : caryotype systématique ? Taux élevé d’anomalies chromosomiques chez les conjointes des couples ayant eu des échecs répétés d’implantation après fécondation in vitro (Increased frequency of female partner chromosomal abnormalities in patients with high order implantation failure after in vitro fertilization) A. Raziel, S. Friedler, M. Schachter, E. Kasterstein, D. Strassburger, R. Ron-El Fertil Steril 7 (3) (2002) 515–519 Les auteurs ont réalisé le caryotype de 65 couples ayant eu en moyenne 7,8 échecs d’implantation (de 6 à 16 cycles)