Prévalence du papillomavirus humain dans les papillomes naso-sinusiens ; à partir de 35 cas

Prévalence du papillomavirus humain dans les papillomes naso-sinusiens ; à partir de 35 cas

A24 Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28 R. G...

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A24

Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28

R. Glatre ∗ , E. Bequignon , I. Abd Alsamad , V. Pruliere-escabasse , A. Coste , H. De kermadec Centre hospitalier intercommunal, Créteil, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Les papillomes exophytiques représentent 30 à 50 % des papillomes des fosses nasales. Ils sont reconnus comme secondaires aux papillomavirus 6 et 11(HPV). Aucune forme floride n’est décrite dans la littérature. L’objectif est de décrire la prise en charge des papillomes exophytiques, y compris florides, de mettre en évidence d’éventuels facteurs de risque et de codifier leur thérapeutique. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les patients ayant un papillome exophytique sur une période de 10 ans. Pour chaque sujet a été analysé : (1) le symptôme ayant amené à la consultation ; (2) les antécédents ; (3) l’extension de la lésion au moment du diagnostic ; (4) le (ou les) traitement(s) réalisé(s) ; (5) l’analyse histologique avec la recherche de papillome inversé associé, de stigmates d’infection à HPV ou bien de dysplasie ; (6) l’apparition de récidive et leur prise en charge. Résultats Treize patients (8 hommes, 5 femmes), d’âge 35,9± 9 ans ont été inclus. Le mode de découverte le plus fréquent était l’obstruction nasale (6 cas, 40 %) suivi des découvertes fortuites lors d’endoscopies (3 cas, 23 %), des epistaxis (2 cas, 15 %) et les découvertes de tuméfaction (2 cas, 15 %). 8 patients avaient des antécédents de traumatisme ou de déviation septale, d’exposition à la poussière ou de prise de drogues ou médicaments par voie nasale. La localisation initiale prédominait sur le septum antérieur (6 cas, 40 %) et le vestibule nasal (5 cas, 33 %). Les formes étaient bifocales pour 2 patients et florides pour 3 patients. Le traitement initial était chirurgical pour 12 patients. Histologiquement il existait 2 associations au papillome inversé, 4 prélèvements dysplasiques et des stigmates d’infection virale à 6 reprises. La récidive survenait dans les 3 mois chez 3 patients (1 traité par azote liquide et 2 des patients ayant une forme floride). La reprise chirurgicale associée à une photothérapie au laser diode pour 2 cas a permi 1 guérison. Conclusion Les papillomes uni ou bifocaux sont d’exérèse simple et la récidive rare. Les formes florides posent des problèmes thérapeutiques. La confirmation des sérotypes HPV 6 et 11, identiques à ceux de la papillomatose laryngée, pourrait permettre d’appliquer aux formes florides les traitements de cette dernière, à ce jour mieux étudiés. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.069 60

Prévalence du papillomavirus humain dans les papillomes naso-sinusiens ; à partir de 35 cas

J. Lassave ∗ , G. Goldman , V. Trevillot , V. Costes , L. Crampette CHU Gui-de-Chauliac, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation L’implication de l’Human Papillomavirus (HPV) dans les papillomes naso-sinusiens reste débattue. Selon les études, environ un tiers des papillomes sont HPV+. Le rôle de l’HPV dans la transformation maligne reste également débattu. Nous avons voulu étudier la prévalence de l’HPV et tenter de le corréler aux récidives et aux transformations malignes. Matériel et méthodes Étude rétrospective descriptive d’un échantillon de 35 cas de papillomes naso-sinusiens, opérés de 1998 à 2013, au sein d’une population globale de 115 cas. Ces papillomes étaient de forme histologique variable : inversés, exophytiques, oncocytaires, mixtes, transformés en carcinome. Les prélèvements anatomopathologiques ont été réexaminés. La recherche d’HPV a été effectuée par PCR innoLIPA et par hybridation in situ (sonde Ventana).

Résultats Notre série se composait de 30 papillomes non transformés (23 formes inversés, 2 formes exophytiques, 1 forme oncocytaire et 4 formes mixtes) et 5 papillomes transformés (2 dysplasies sévères, 2 carcinomes transitionnels et 1 carcinome épidermoide). Parmi les 35 cas, 4 ont récidivé sur un mode bénin et 2 en dysplasie sévère. Sur la totalité de la série, l’HPV a été détectée dans 21 cas (60 %). Les génotypes de bas grade 6 et 11 représentaient 12 cas (75 %) ; les génotypes de haut grade 16 et 18 représentaient 3 cas (25 %). Parmi les 5 papillomes transformés, l’HPV a été détectée dans 4 cas (80 %) ; 3 cas étaient HPV 11, 1 cas HPV 18. Pour les 6 cas de récidives, l’HPV a été détectée dans 4 cas (67 %) ; il s’agissait d’HPV 11. Conclusion Cette étude montre une forte association entre les papillomes naso-sinusiens et l’HPV. Il reste dans notre étude comme dans la littérature un groupe de patient HPV négatif. Ceci pourrait être lié à un défaut de sensibilité de la détection de l’HPV ; une autre hypothèse, celle du « hit and run mecanism », est en faveur d’une phase d’induction suivie d’une phase quiescente durant laquelle l’HPV serait absent. La transformation ou la récidive pourraient être liées à une réinfection par un HPV, dans la littérature par un génotype de haut grade, alors que dans notre étude, il s’agissait d’un HPV de bas grade. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.070 61

Papillomes inversés naso-sinusiens et risque d’association à un cancer : à propos d’une série de 46 patients

M. Puechmaille ∗ , N. Saroul , Y. Pavier , I. Djennaoui , T. Mom , L. Gilain CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Le papillome inversé naso-sinusien est une tumeur bénigne caractérisée par son risque de récidives et par son association possible à un carcinome épidermoïde. L’objectif de notre étude était d’analyser de fac¸on rétrospective l’incidence d’association à un cancer à partir d’une série de 46 patients atteints de papillomes inversés et de déterminer dans cette série d’éventuels facteurs de risque d’association à un carcinome. Matériel et méthodes La série comprenait 46 patients atteints d’un papillomes inversés naso-sinusiens (PI) pris en charge de 1995 à 2013. 71 % des patients étaient de sexe masculin. L’âge moyen des patients au moment du diagnostic était de 59 ans (22–91). Le suivi moyen dans notre service était de 3,5 ans. L’évaluation diagnostique reposait sur l’examen nasofibroscopique, l’examen tomodensitométrique des sinus (TDM) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Le traitement était chirurgical dans tous les cas sauf un, le patient refusant toute chirurgie. La technique chirurgicale était une voie endonasale dans 88 % des cas. L’analyse anatomo-pathologique était éffectuée sur pièces d’exérèse sauf dans un cas (biopsie). Résultats La manifestation clinique la plus fréquente était l’obstruction nasale dans 74 % des cas. Dans 39 % des cas il existait des antécédents de chirurgie endonasale. Le site d’origine le plus fréquent était le sinus maxillaire. 21,7 % des patients (10/46) présentaient un carcinome associé avec respectivement 5 cas de carcinome épidermoïde (CE) invasif synchrone (10,6 %), 1 cas de CE métachrone (2,1 %), 3 cas de carcinome intra-épithélial (6,3 %) et un cas d’adénocarcinome (2,1 %). L’âge moyen des 10 patients était de 69 ans (46–91), 7 patients sur 10 étaient de sexe masculin. Aucun élément significatif dans l’historique des patients ne permettait de les différencier des PI non associés à un carcinome. Conclusion Sur 46 patients atteints d’un papillome inversé nasosinusien, 10 présentaient une association à un carcinome soit 21,7 %. La recherche de facteurs étiopathogéniques à l’origine de