Revue du rhumatisme 78 (2011) 530–533
Article original
Prévalence du surpoids chez les enfants et adolescents marocains atteints d’arthrite juvénile idiopathique夽 Amine Bouchra , Yousra Ibn Yacoub ∗ , Samira Rostom , Najia Hajjaj-Hassouni Service de rhumatologie (Pr N. Hajjaj-Hassouni), hôpital El-Ayachi, centre hospitalier universitaire de Rabat-Salé, Sale 11000, Maroc
i n f o
a r t i c l e
Historique de l’article : ´ 2011 Accepté le 1er fevrier Disponible sur Internet le 7 mai 2011 Mots clés : Arthrite juvénile idiopathique Surpoids Obésité
r é s u m é Objectif. – Notre objectif était d’estimer la prévalence du surpoids parmi les enfants et adolescents marocains atteints d’arthrite juvénile idiopathique (AIJ). Méthodes. – Cinquante-huit patients atteints d’AIJ selon les critères de l’International League of Association of Rheumatology (ILAR) ont été inclus consécutivement dans cette étude. L’âge médian des patients était de 11 ± 3,3 ans (écart 2–16). Le surpoids et l’obésité étaient définis par l’index de masse corporelle (apparié selon l’âge et le sexe et en référence aux courbes franc¸aises). Les données suivantes étaient colligées : âge, sexe, âge de début, durée de la maladie, sous-types d’AIJ, incapacité fonctionnelle (déterminée selon la version marocaine du Childhood Health Assessment [CHAQ]), activité de la maladie (évaluée avec une échelle visuelle analogique [EVA] de 0–10), nombre d’articulations douloureuses et gonflées, vitesse de sédimentation ainsi que le traitement médical et le statut socioéconomique des patients. Résultats. – Vingt-quatre patients (41,4 %) étaient en surpoids, 13 (22,4 %) étaient obèses et 21 (36,2 %) avaient un poids normal. Les patients avec un poids normal, obèses et en surpoids représentaient successivement 16,7 %, 33,3 % et 50 % des formes systémiques, 33,3 %, 8,3 % et 58,3 % des formes séronégatives polyarticulaires, 40 %, 40 % et 20 % des formes polyarticulaires séropositives, 36,4 %, 27,3 % et 36,4 % des formes persistantes oligoarticulaires, 75 %, 25 % et 0 % des formes extensives oligoarticulaires et 57,1 %, 0 % et 42,9 % des formes avec arthrites et enthésites. Dans notre étude, il n’y avait pas de rhumatisme psoriasique. Le surpoids et l’obésité étaient plus fréquemment observés chez les patients plus âgés (p = 0,01), avec une atteinte fonctionnelle significative (p = 0,04) et une maladie active (EVA augmentée) (p = 0,005). Il n’y avait pas de relation avec le sous-type d’AIJ ni avec le traitement par glucocorticoïdes (p = 0,451). Conclusion. – Environ plus de 60 % de nos patients étaient au moins en surpoids. Une atteinte fonctionnelle sévère et une maladie active sont les paramètres les plus corrélés au surpoids. Une meilleure prise en charge de l’activité de la maladie et de la capacité fonctionnelle pourrait être intéressante pour empêcher le surpoids chez l’enfant atteint d’AIJ. Plus d’études avec un plus grand nombre de patients semblent être nécessaires pour confirmer nos résultats. © 2011 Publié par Elsevier Masson SAS pour la Société Française de Rhumatologie.
1. Introduction Le surpoids chez l’enfant et l’obésité sont liés à des problématiques de conditions de vie [1,2]. Une activité physique insuffisante et une mauvaise alimentation sont les mécanismes principaux sous-jacents unanimement reconnus responsables de l’augmentation de la surcharge pondérale [3]. L’arthrite juvénile idiopathique (AIJ) est l’affection rhumatologique chronique la plus fréquente chez l’enfant et une cause importante d’incapacité à court et long termes [4]. Plusieurs catégories de critères de clas-
夽 Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc¸aise de cet article, mais la référence anglaise de Joint Bone Spine (doi:10.1016/j.jbspin.2011.02.001). ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y. Ibn Yacoub).
sification ont été utilisées pour identifier des entités cliniques distinctes qui pourraient correspondre à des maladies différentes. L’International League of Associations for Rheumatology (ILAR) a fourni la classification la plus récente [4]. Des sévères répercussions sur la croissance et une modification de la composition corporelle sont retrouvées chez les enfants atteints d’AIJ, notamment chez ceux traités par corticoïdes pour les formes systémiques [5,6]. Les problèmes psychologiques et physiques des enfants atteints d’AIJ peuvent augmenter le risque de surpoids [7]. Ainsi, une activité physique réduite consécutive à des atteintes articulaires et un traitement par corticoïdes peuvent augmenter ce risque [8]. Peu de données soulignent l’apparition d’un surpoids et évaluent son impact chez les enfants atteints de maladies rhumatologiques. L’objectif de notre étude était d’estimer la prévalence du surpoids chez les enfants et les adolescents marocains atteints d’AIJ.
1169-8330/$ – see front matter © 2011 Publié par Elsevier Masson SAS pour la Société Française de Rhumatologie. doi:10.1016/j.rhum.2011.03.010
A. Bouchra et al. / Revue du rhumatisme 78 (2011) 530–533
531
Tableau 1 Caractéristiques des patients (n = 58). Moyenne ± DS Âge (années) Sexe, nombre femmes/hommes Âge de début (années) Durée de la maladie (années) Échelle visuelle analogique (mm) Score de CHAQ
11 ± 32/26 (55,17 %/44,82 %) 7± 3± 50,3 ± 0,87 ±
Écart
3,3
[2–16]
3,4 2,4 8,71 0,68
[1–15] [1–12] [0,1,3]
Z scores pour le poids, la taille et l’indice de masse corporelle Poids Taille IMC
0,40 ± 1,25 0,11 ± 1,07 0,81 ± 1,1
Articulations douloureuses Articulations gonflées Corticoïdes oraux, n (%)
7,4 ± 2,6 5,61 ± 2,76 36(62 %)
[2–19] [1–14]
Dose de corticoïdes (mg/kg) Formes systémiques Formes persistantes oligoarticulaires Formes oligoarticulaires extensives Formes polyarticulaires séronégatives Formes polyarticulaires séropositives Arthrites et enthésites
15,11 ± 6,31 5,12 ± 4,37 00 13,08 ± 7,2 10,30 ± 4,35 5,21 ± 4,5
[1–30] [0–20] 00 [0–20] [10–20] [0–15]
Durée des corticoïdes (mois) Formes systémiques Formes persistantes oligoarticulaires Formes oligoarticulaires extensives Formes polyarticulaires séronégatives Formes polyarticulaires séropositives Arthrites et enthésites
39,31 ± 6± 00 25,31 ± 30,7 ± 15,06 ±
[10–90] [0–90] 00 [0–70] [11–36] [0–30]
25,14 2,91 12,44 14,2 8,73
CHAQ = Childhood Health Assessment Questionnaire ; IMC= Indice de masse corporelle.
2. Méthodes
[11]. Les valeurs seuils pour le surpoids et l’obésité se situaient respectivement au-dessus des 85e et 95e percentiles.
2.1. Patients Les patients atteints d’AIJ ont été inclus consécutivement dans cette étude transversale, du service de rhumatologie de l’Université de Rabat-Salé au Maroc sur une période de neuf mois (entre janvier 2006 et juillet 2007). Le diagnostic d’AIJ était fait à partir des critères ILAR révisés à Durban en 1998 [9]. Pour tous les patients, les parents ont donné leur consentement pour l’entrée dans l’étude. Celle-ci a été approuvée par le comité médical local d’éthique. Les patients ont été recrutés en consultation ou pendant leur hospitalisation. Pour tous les patients, les paramètres suivants étaient colligés : âge, sexe, âge de début, durée de la maladie et sous-type de la maladie. L’incapacité fonctionnelle était mesurée à l’aide de la version marocaine du Childhood Health Assessment Questionnaire (CHAQ) [10]. L’activité de la maladie était évaluée par l’échelle visuelle analogique (VAS) mesurée par le praticien (de 0 [très bon] à 10 [très mauvais]), nombre d’articulations sensibles au mouvement passif (écart 0–75) ; nombre d’articulations gonflées (écart 0–62) et vitesse de sédimentation (VS). Le traitement par glucocorticoïdes (dose et durée) était précisé. Le statut socioéconomique était déterminé en fonction du revenu mensuel des deux parents (moins de 1000 dirhams [DH], entre 1000 et 2000 DH, 2000 et 6000 DH, 6000 DH et 15 000 et plus de 15 000).
2.2. Mesures anthropométriques Le poids (kg) et la taille (cm) ont été mesurés et l’index de masse corporelle (IMC) (poids/taille2 ) a été calculé. Le surpoids et l’obésité était définis par l’IMC (apparié selon l’âge et le sexe, selon les courbes de poids franc¸aises compte tenu de l’absence de courbes marocaines). De nouvelles références internationales (The International Obesity Task Force [IOTF]) avec des seuils spécifiques par âge et sexe ont été utilisées pour définir le surpoids et l’obésité
2.3. Statistiques Le logiciel statistique (SPSS) version 13.0 a été utilisé pour l’analyse statistique. Les données des patients sont présentées en moyenne et déviations standard pour les variables continues et en fréquences et pourcentages pour les variables catégorielles. La taille, le poids et l’IMC ont été convertis en Z scores pour l’âge et le sexe. Nous avons utilisé le test de Kruskall Wallis pour les données non paramétriques pour comparer les scores médians entre les groupes et les niveaux socioéconomiques. Pour les variables qualitatives, des comparaisons ont été faites en utilisant le test Chi2 ou le test exact de Fisher. Le coefficient de corrélation de Pearson a été calculé et une analyse par régression logistique a été effectuée pour rechercher quels facteurs étaient liés au surpoids. Une valeur de p inférieure à 0,05 était considérée comme significative. 3. Résultats Cinquante-huit patients atteints d’AIJ ont été inclus dans cette étude transversale. Les caractéristiques des patients sont présentées dans le Tableau 1. La moyenne d’âge de nos patients était de 11,0 ± 3,3 ans (écart 2–16) et la durée moyenne de la maladie était de 3,0 ± 2,4 ans (écart 1–12). Vingt-quatre patients (41,4 %) étaient en surpoids, 13 (22,4 %) étaient obèses et 21 (36,2 %) avaient un poids normal. Les patients de poids normal, obèses et en surpoids représentaient respectivement 16,7 %, 33,3 % et 50 % des formes systémiques, 33,3 %, 8,3 % et 58,3 % des formes polyarticulaires séronégatives, 40 %, 40 % et 20 % des formes séropositives polyarticulaires, 36,4 %, 27,3 % et 36,4 % des formes persistantes oligoarticulaires, 75 %, 25 % et 0 % des formes extensives oligoarticulaires et 57,1 %, 0 % et 42,9 % des formes avec arthrites et enthésites (Tableau 2). Il n’y avait pas de rhumatisme psoriasique dans notre
532
A. Bouchra et al. / Revue du rhumatisme 78 (2011) 530–533
Tableau 2 Prévalence du surpoids et de l’obésité en fonction des sous-types d’arthrite juvénile idiopathique (n = 58).
Forme systémique d’arthrite juvénile idiopathique Forme polyarticulaire séronégative d’arthrite juvénile idiopathique Forme polyarticulaire séropositive d’arthrite juvénile idiopathique Forme persistante oligoarticulaire d’arthrite juvénile idiopathique Forme extensive oligoarticulaire d’arthrite juvénile idiopathique Arthrites et enthésites Rhumatisme psoriasique
Patients avec un poids normal (%)
Patients en surpoids (%)
Patients obèses (%)
6,7 3,3 40 36,4 75 42,9 0
50 8,3 20 36,3 0 0 0
3,3 8,3 40 27,3 25 57,1 0
Tableau 3 Prévalence du surpoids et de l’obésité en fonction des paramètres de la maladie.
Âge (années) Durée de la maladie (années) CHAQ VAS globale Corticoïdes mg/j
Poids normal
Surpoids
16 (6–16) 3 (1–12) 0,92 (0–1,6) 40 (5–60) 15 (0–30)
11 (7–15) 3 (1–8) 1,12 (0–2,35) 42 (10–70) 15 (0–30)
Obésité 10 (6–14) 2,50 (1–8) 1,20 (0,25–2,87) 50 (0,90) 12,5 (0–20)
p 0,01 0,88 0,04 0,005 0,73
CHAQ = Childhood Health Assessment Questionnaire, EVA= Échelle Visuelle Analogique. p <0,005 : statistiquement significatif.
étude. Le surpoids et l’obésité étaient plus fréquents chez les patients plus âgés (p = 0,01), avec atteinte fonctionnelle significative (p = 0,04) et maladie active (arthralgie sévère) (p = 0,005). Sinon, il n’y avait pas de corrélation significative entre l’augmentation du poids et le sexe, le sous type d’AIJ, le traitement par corticoïdes (dose et durée) (p = 0,73) ou le statut socioéconomique des patients (p = 0,24) (Tableau 3). 4. Discussion Dans notre étude, le surpoids et l’obésité semblent être plus fréquents chez les enfants marocains et les adolescents avec AIJ. Récemment, l’attention a été portée sur la relation entre surpoids et maladies rhumatologiques notamment après avoir montré le rôle des adipocytes dans l’inflammation [3]. L’AIJ est la maladie chronique rhumatologique la plus fréquente chez l’enfant [12,13]. Elle peut entraîner une incapacité et une dysfonction avec un impact significatif sur la qualité de vie chez l’enfant [14]. Les patients atteints d’AIJ, notamment ceux qui ont une forme polyarticulaire, peuvent présenter des anomalies nutritionnelles, probablement secondaires à un apport alimentaire inadéquat et à une augmentation des besoins en calories et en nutriments spécifiques [15,16]. Cela pourrait expliquer la fréquence des faibles poids dans l’AIJ, compris entre 4 et 46 % [15]. Cependant, le traitement par corticoïdes (qui sont des agents anabolisants) et les activités journalières limitées en raison de l’atteinte fonctionnelle dans l’AIJ, nous amènent à comprendre la survenue d’un surpoids chez les patients atteints de cette maladie [8]. De plus, l’AIJ et son traitement augmentent les anomalies de croissance staturo-pondérale, qui pourraient être à l’origine d’un IMC augmenté. Dans notre étude, la fréquence du surpoids pourrait en être la cause, mais l’augmentation de la fréquence de l’obésité chez l’enfant dans notre pays (2,7–6,8 % à cinq ans) pourrait également l’expliquer [1]. De plus, la fréquence du surpoids a doublé chez les enfants âgés de six à 11 ans et triplé chez ceux de 12 à 17 ans [2,3]. En fait, le poids du corps est régulé par de nombreux mécanismes qui maintiennent la balance entre les apports et les dépenses énergétiques [3,16]. Ainsi, tout facteur qui augmente l’apport énergétique ou diminue les dépenses énergétiques entraînera l’obésité à long terme [1]. Un mode de vie caractérisé par le manque d’activité physique et une inactivité excessive peut entraîner l’obésité chez l’enfant [1,2]. Dans notre étude, le taux d’obésité le plus élevé a été trouvé chez les patients qui présentaient une atteinte fonctionnelle et des arthralgies sévères. En effet, la forme polyarticulaire était la plus représentative dans notre groupe. Cette forme est un des facteurs
prédictifs les plus forts d’évolution et de pronostics défavorables dans l’AIJ [8]. Les patients qui ont une forme polyarticulaire d’AIJ ont généralement une incapacité plus importante avec gêne fonctionnelle qui pourrait expliquer la survenue d’un surpoids. Des études précédentes ont montré que les effets indésirables associés aux corticoïdes sont plus gênants dans les affections rhumatologiques chez le sujet jeune que dans les autres maladies [5,8]. L’obésité est l’un des effets indésirables les plus habituels chez le sujet jeune. Dans notre étude, il n’y pas de corrélation entre la dose et la durée de la corticothérapie et la survenue d’un surpoids. Dans une étude réalisée chez les adultes atteints de maladies rhumatologiques, Allanore et al. ont montré que le surpoids et l’obésité représentaient des comorbidités très fréquentes dans les maladies rhumatologiques, et indépendamment des corticoïdes. Dans notre étude, le statut socioéconomique des patients n’a pas influencé la survenue d’un surpoids [17]. Cela pourrait être expliqué par le fait que la plupart de nos patients avaient un revenu mensuel très similaire compris entre 1000 DH et 6000 DH. En conclusion, plus de 60 % de nos patients étaient en surpoids. Une atteinte fonctionnelle sévère et des arthralgies importantes semblent être les paramètres les plus corrélés à l’obésité et au surpoids. Le traitement et l’amélioration de l’état fonctionnel et de l’activité de la maladie chez les enfants atteints d’AIJ devraient être optimisés pour éviter le surpoids et l’obésité dans l’AIJ et ainsi éviter leurs complications. Des études supplémentaires avec un plus grand nombre de patients sont néanmoins nécessaires pour confirmer nos résultats. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] Dietz WH. Overweight in childhood and adolescence. N Engl J Med 2004;350:855–7. [2] Veugelers PJ, Fitzgerald AL. Prevalence of and risk factors for childhood overweight and obesity. CMAJ 2005;13:607–13. [3] Ebbeling CB, Pawlak DB, Ludwig DS. Childhood obesity: public-health crisis, common sense cure. Lancet 2002;360:473–82. [4] Ravelli A, Martini A. Juvenile idiopathic arthritis. Lancet 2007;369:767–78. [5] Simon D, Touati G, Prieur AM, et al. Growth hormone treatment of short stature and metabolic dysfunction in juvenile chronic arthritis. Acta Paediatr Suppl 1999;88:100–5. [6] Liem JJ, Rosenberg AM. Growth patterns in juvenile rheumatoid arthritis. Clin Exp Rheumatol 2003;21:663–8.
A. Bouchra et al. / Revue du rhumatisme 78 (2011) 530–533 [7] Janicke DM, Harman JS, Kelleher KJ, et al. Psychiatric diagnosis in children and adolescents with obesity-related health conditions. J Dev Behav Pediatr 2008;29:276–84. [8] Ansell B. M. Problems of corticosteroid therapy in the young. Proc R Soc Med 1968;61:281–2. [9] Ramsey SE, Bolaria RK, Cabral DA, et al. Comparison of criteria for the classification of childhood arthritis. J Rheumatol 2000;27:1283–6. [10] Rostom S, Amine B, Bensabbah R, Chkirat B, Abouqal R, Hajjaj-Hassouni N. Psychometric properties evaluation of the childhood health assessment questionnaire (CHAQ) in Moroccan juvenile idiopathic arthritis. Rheumatol Int 2009;2. [Epub ahead of print]. [11] Tremblay MS, Willms JD. Secular trends in the body mass index of Canadian children. CMAJ 2000;163:1429–33. [12] Stoeber E. Prognosis in juvenile chronic arthritis: follow-up of 433 chronic rheumatic children. Eur J Pediatr 1981;135:225–8.
533
[13] Gare BA, Fasth A. The natural history of juvenile chronic arthritis: a population based cohort study II outcome. J Rheumatol 1995;22: 308–19. [14] Amine B, Rostom S, Benbouazza K, et al. Health related quality of life survey about children and adolescents with juvenile idiopathic arthritis. Rheumatol Int 2009;29:275–9. [15] Chaud DM, Hil rio MO, Yanaguibashi G, et al. Dietetic and anthropometric assessment in juvenile rheumatoid arthritis patients. Rev Assoc Med Bras 2003;49:181–4. [16] Caetano MC, Ortiz TT, Terreri MT, et al. Inadequate dietary intake of children and adolescents with juvenile idiopathic arthritis and systemic lupus erythematosus. J Pediatr (Rio J) 2009;85:509–15. [17] Allanore Y, Assous N, Wipff J, et al. Forte prévalence de l’obésité et du surpoids au cours des rhumatismes inflammatoires. Rev Rhum 2006;73: 1143–4.