Profil de l’hyperparathyroïdie secondaire en dialyse

Profil de l’hyperparathyroïdie secondaire en dialyse

Communications affichées : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 282–319 significative. Toutefois, l’effet semble modeste et il n’y a pas de p...

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Communications affichées : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 282–319

significative. Toutefois, l’effet semble modeste et il n’y a pas de publication en pratique courante. La présente étude a pour objectif de mesurer l’impact de cinacalcet sur QV des dialysés. Patients et méthodes.– Une étude multicentrique de pharmacoépidémiologie sur HPT2 est en cours dans notre région. Ont été inclus tous les patients dialysés depuis plus de 3 mois chez lesquels le diagnostic d’HPT2 sévère (PTH > 500 pg/mL pour la première fois ou première prescription de cinacalcet) a été nouvellement posé entre décembre 2009 et mai 2012 (n = 305). QV était mesurée (KDQOL-SF) à l’inclusion, puis à 6 mois et à 1 an. Un score de propension prenant en compte les facteurs liés à la prescription de cinacalcet a été utilisé comme facteur d’ajustement. Une MANOVA a été réalisée pour comparer QV entre le groupe avec cinacalcet prescrit dans les 3 premiers mois (cina+) et le groupe sans prescription de cinacalcet (control). Résultats.– Cent-trois patients (33,8 %) ont rec¸u du cinacalcet. La calcémie (2,2 contre 2,2 mmol/L, p = 0,44) et la phosphorémie (1,8 contre 1,7 mmol/L, p = 0,36) étaient comparables dans les 2 groupes. L’aire sous la courbe ROC du score de propension est 0,73. Il n’y avait pas de différence sur les scores de QV à l’inclusion (score résumé physique, fardeau, effets, symptômes) entre les groupes cina+ et control, excepté pour score résumé mental (cina+ : 46,4 ± 7,5, control : 43,2 ± 8,3, p = 0,02). Tant en analyse bivariée qu’après ajustement sur le score de propension, l’évolution de QV de l’inclusion à 6 mois et à 1 an ne diffère pas statistiquement entre les groupes cina+ et control. Discussion et conclusion.– Les résultats de notre étude sont en cours de consolidation. La prescription de cinacalcet lors du diagnostic d’HPT2 ne semble pas associée à des variations de la qualité de vie au cours de la première année. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.279 AD086

Profil de l’hyperparathyroïdie secondaire en dialyse A. Cherkaoui , G. El Badaoui , M. Miftah , N. Ouzeddoun , F. Ezaitouni , R. Bayahia , L. Benamar Néphrologie - dialyse - transplantation, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc Introduction.– L’hyperparathyroïdie (HPT) secondaire est une forme fréquente de l’ostéodytrophie rénale. Ses conséquences osseuses et cardiovasculaires justifient une PEC individualisé en fonction de son type évolutif. Le but de l’étude est d’identifier les principales formes cliniques et évolutives d’HPT secondaire chez une population d’hémodialysé chronique (HDC). Patients et méthodes.– Étude rétrospective incluant tous les patients HDC du CHU Ibn Sina. Nous avons analysé les caractéristiques cliniques, biologiques, radiologiques (Rx squelette) avec une échographie cervicale (EC) et une scintigraphie au MIBI (SMIBI). Nous avons défini selon les KDIGO 2009 : la PTH entre 2 et 9 fois la limite supérieure des valeurs du laboratoire (VL), la calcémie, la phosphorémie et PAL selon les VL. Différents traitements (ttt) ont été prescrits : traitement conventionnel (TC) (supplémentation en Ca et en vit D native, les chélateurs calciques et non calciques), les analogues du calcitriol (AC) et la parathyroïdectomie (PTX). Aucun patient n’a bénéficié du ttt par les calcimimétiques. Résultats.– Cinquante et un patients sont colligés. L’âge moyen de nos patients est de 45 ± 10 ans. Après un suivi moyen de 5 ± 4 ans, 37 patients soit 72 % ont développé une HPT (PTH > 495 ng/mL). Nous avons identifié 4 formes : HPT adaptative avec une PTH augmentée, les PAL, les Rx du squelette et l’EC normaux (8 cas) ; HPT secondaire avec des PAL et une PTH élevées associé à des signes osseux, d’évolution favorable après TC et par AC (6 cas) ; HPT tertiaire avec hypercalcémie et présence d’un nodule à l’EC et à la SMIBI nécessitant la PTX (10 cas) ; HPT mixte s’améliorant partiellement avec le TC et les AC nécessitant une PTX en seconde intention (13 cas). Dix patients ont bénéficié d’une PTX 7/8 dont 6 ont déve-

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loppé une ostéopathie adynamique post-PTX. La récidive d’HPT est notée chez 2 patients. Discussion et conclusion.– L’HPT n’est pas homogène dans sa présentation clinico-biologique. Nous avons identifié 4 formes différentes dont la connaissance évolutives permet une prise en charge adaptée. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.280

Nutrition et métabolismes AD087

Le contrôle glycémique insuffisant est associé à un risque d’ostéopathie à un turnover bas chez les patients diabétiques hémodialysés chroniques A. Benziane a , R. Mbarga b , A. Fayard c , N. Fenet d , A. Fedorca b a Service de néphrologie-hémodialyse, centre hospitalier d’Arras, Arras, France b Service de néphrologie - dialyse, centre hospitalier d’Arras, Arras, France c Service d’endocrinologie, diabétologie et métabolisme, centre hospitalier d’Arras, Arras, France d Service de médecine polyvalente, centre hospitalier d’Arras, Arras, France Introduction.– La fréquence exacte de l’ostéopathie à turnover bas est difficile à préciser faute d’études histomorphométriques osseuses. Sa prévalence semble néanmoins en augmentation chez le diabétique dialysé, plus importante en DP qu’en HD. Les travaux menés par Yamamoto et al. [1] confirment un rôle potentiel des produits de glycation avancée dans la pathogenèse de l’ostéopathie à turnover bas et notamment dans l’ostéopathie adynamique chez les patients diabétiques hémodialysés chroniques. Patients et méthodes.– Vérifier dans un groupe de 17 patients diabétiques HDC (Gr I) contre un groupe témoin dialysé non diabétique de20 patients (Gr II) suivis jusqu’en décembre 2012, l’impact de l’hyperglycémie chronique (AGEs) sur le risque d’ostéopathie à turnover bas. Le Gr I est ajusté au Gr II par rapport à l’âge, au sexe, à l’ancienneté de l’HD, au bilan PO4 × Ca, aux paramètres nutritionnels et à la dose de dialyse. Trente pour cent de patients du Gr I rec¸oivent du CaCO3 contre 65 % dans le Gr II. Le Ca du bain de dialyse est de 1,50 mM/L dans les 2 groupes. Trente pour cent de patients de Gr I rec¸oivent de la vitamine D à dose réduite contre 62 % dans le Gr II. Il n’y a pas de prise de cincalcet chez les patients de Gr I. Résultats.– Chez les patients de Gr I on note une PTH basse contre Gr II (p < 0,001). Cette baisse est proportionnelle au taux d’HbA1c . Elle significativement plus élevée avec une HbA1c > 7 %. Par ailleurs, il existe une corrélation positive entre la baisse de PTH et l’HbA1c (p < 0,001). Les paramètres nutritionnels sont similaires dans les 2 groupes (IMC, albumine et nPCR). Les phosphatases alcalines totales ne sont pas différentes. Les Phosphatases Alcalines Osseuses sont significativement plus élevées dans le GR I (p < 0,01). Elles sont significativement corrélées au taux d’HbA1c (p < 0,003). Discussion et conclusion.– Le contrôle insuffisant d’HbA1c chez les patients diabétiques HDC pourrait avoir un effet prédictif d’hyporemodelage osseux lié à des taux élevés d’AGEs responsables d’un effet suppressif de PTH avec une diminution de sa réponse osseuse. Référence [1] Yamamoto T, et al. Am J Kidney Dis 2001. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.281