Profil des acides gras polyinsaturés plasmatiques : différences entre hommes et femmes

Profil des acides gras polyinsaturés plasmatiques : différences entre hommes et femmes

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 529–542 tée sur 12 gerbilles répartis en 2 groupes. Un groupe témoin (n = 6) soumis à une alime...

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SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 529–542 tée sur 12 gerbilles répartis en 2 groupes. Un groupe témoin (n = 6) soumis à une alimentation à forte teneur en fibres et un groupe expérimenté (n = 6) soumis à un régime hyperglucidique (75 % des hydrates de carbone). Au terme de l’expérimentation, l’examen histopathologique du pancréas des animaux expérimentés révèle d’importantes modifications morphologiques matérialisées essentiellement par l’hypertrophie et l’hyperplasie des îlots de Langerhans ainsi que la dilatation des capillaires sanguins. Conjointement à ces altérations structurales, ces mêmes gerbilles présentent une élévation du contenu pancréatique en MDA (témoignant d’une péroxydation lipidique) et une augmentation significative de l’activité des enzymes anti-oxydantes (GSH, SOD, CAT et GST) impliqués dans la défense radicalaire. Ces données nous laissent penser que Gerbillus gerbillus serait un modèle de choix pour l’étude de l’adaptation à l’insulinorésistance et/ou à la suralimentation. Mots clés Gerbille ; Alimentation ; Hydrates de carbone ; Pancréas ; Obésité ; Stress oxydant Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.855 P685

L’impact de la précarité dans l’obésité au CHU de Bordeaux

C. Loddo (Dr) ∗ , R. Amour (Dr) , A. Tabarin (Pr) , M. Monsaingeon (Dr) , B. Gatta-Cherifi (Pr) CHU Haut-Lévèque, Pessac, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Loddo) Si le lien entre l’obésité et la précarité a été à de nombreuses reprises observé, le retentissement de la précarité sur la prise en charge de l’obésité reste mal établi. Cent quarante patients obèses ont été inclus dont 87 ont été suivis. Le score EPICES (Évaluation de la Précarité et des Inégalités de santé pour les Centres d’Examens de Santé) a été utilisé pour définir la précarité à partir de la valeur seuil de 30. Nous avons recueilli des données anthropométriques, l’existence de complications métaboliques, le score d’activité physique et l’évolution après le suivi. Les résultats sont exprimés en moyenne ± écart-type. Les patients obèses précaires avaient un IMC plus élevé (43,8 ± 8,4 kg/m2 vs 40,9 ± 5,5 kg/m2 ; p = 0,02) et présentaient une obésité plus sévère (IMC maximal : 46,1 ± 8,6 kg/m2 vs 42,3 ± 5,2 kg/m2 ; p = 0,002) que ceux non précaires mais ils n’étaient pas plus compliqués. Le score EPICES n’était pas différent selon la durée du suivi. La perte de poids au cours de ce suivi était de 4,74 ± 4,92 % chez les patients précaires et de 4,66 ± 6,40 % chez les nonprécaires (p = 0,95). Le score d’activité physique avait tendance à être plus faible chez les patients précaires (6 ± 3 vs 8 ± 3 ; p = 0,08). La précarité ne doit pas être un frein à la prise en charge et nécessite d’être dépistée chez ces patients dont l’obésité est plus importante et potentiellement plus compliquée afin que leur prise en charge soit adaptée à leur environnement en terme de pratique d’activité physique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.856 P686

Profil des acides gras polyinsaturés plasmatiques : différences entre hommes et femmes M. Messedi a , M. Naifar (Dr) b , F. Haj Kacem (Dr) c , M. Turki (Dr) b , A. Lahiani (Dr) b , A. Elleuch (Dr) b , M. Abid (Pr) c,∗ , F. Ayedi (Pr) b a Unité de recherche 12ES17, bases moléculaires de la pathologie humaine, faculté de médecine de Sfax, Sfax, Tunisie b Laboratoire de biochimie, CHU Habib Bourguiba Sfax, Sfax, Tunisie c Service d’endocrinologie, CHU Hedi Chaker Sfax, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Abid)

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Objectifs Depuis plusieurs années, les acides gras poly-insaturés (PUFA) sont au cœur de l’intérêt de nombreuses équipes de recherche. Ces PUFA sont bio-synthétisés à partir de précurseurs à l’aide d’enzymes indispensables : les désaturases. On se propose d’étudier le profil des PUFA dans la population générale tunisienne et dégager les principales différences entre les 2 sexes. Patients et méthodes Quatre-vingt-dix-neuf sujets en bonne santé apparente ont été inclus dans l’étude. Ils ont bénéficié d’une enquête alimentaire, d’un examen clinique et d’un bilan métabolique comportant le dosage de la glycémie, bilan lipidique, CRP␮s, fibrinogen, homocysteine. Le dosage des acides gras a été effectué par chromatographie gazeuse. Résultats L’âge moyen de la population d’étude était 41,6 ± 10,7 ans. Il n’y avait pas de différence significative entre les 2 sexes concernant le régime alimentaire, l’âge, le poids, la tension artérielle et les chiffres de glycémie. Par contre, il y avait une différence significative concernant le taux des TG, HDL et le profil des PUFA plasmatiques. En effet, les hommes avaient un taux significativement plus abaissé, d’acide arachidonique (AA), d’acide docosahexanoique (DHA), d’acide docosapentanoic (DPA), oméga-3 totaux et du rapport Oméga6/3. La delta 5 désaturase était plus augmentée chez les femmes par rapport aux hommes. Conclusion Cette étude a montré que les femmes ont des taux supérieurs d’oméga 3 totaux plasmatiques par rapport aux hommes. Les données obtenues avec les modèles animaux étayent l’hypothèse selon laquelle les hormones sexuelles peuvent influer sur l’expression des désaturases, notamment au niveau hépatique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.857 P687

Une hypokaliémie prolongée

C. Cariou ∗ , D. Buliga (Dr) , C. Colmar (Dr) , A. Colobert (Dr) , O. Ionesco (Dr) , M. Priou-Guesdon (Dr) Hôpital Y. Le Foll, service d’endocrinologie et maladies métaboliques, St-Brieuc, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Cariou) Introduction La consommation de glycyrrhizine peut entraîner un excès apparent de minéralocorticoïdes (EAM). Nous rapportons le cas d’un homme ayant présenté une hypokaliémie sévère après l’arrêt de sa consommation d’apéritif anisé sans alcool. Observation Suite à un sevrage alcoolique, cet homme de 62 ans sans autre antécédent avait consommé quotidiennement 2 verres de boissons anisées et pris comme seul traitement naltrexone et acamprosate durant 10 mois, jusqu’à l’apparition de myalgies diffuses. Deux semaines après l’arrêt de la naltrexone et des boissons anisées, il a été hospitalisé devant une majoration des myalgies. Il ne présentait pas de trouble digestif. Il présentait à l’entrée une HTA à 190/100 mmHg, une hypokaliémie à 1,9 mmol/L, des CPK à 20 N, une alcalose métabolique, une kaliurèse à 40 mmol/L, une rénine et une aldostérone effondrées. La cortisolurie et les dérivés méthoxylés étaient normaux. Une supplémentation potassique transitoire et un traitement par amlodipine ont permis une normalisation clinico-biologique. Discussion L’acide glycyrrhizinique (métabolite actif de la glycyrrhizine) inhibe la 11 béta-hydroxystéroïde déshydrogénase de type 2, enzyme transformant le cortisol en cortisone. Le cortisol accumulé se lie au récepteur minéralocorticoïde et exerce un effet « aldostérone-like ». La rhabdomyolyse, secondaire à l’hypokaliémie, a pu être aggravée par la naltrexone. La survenue d’un tableau d’EAM après arrêt de la consommation de glycyrrhizine n’a pas été rapportée jusqu’à présent à notre connaissance. Ce retard à l’élimination de l’acide glycyrrhizinique est possiblement lié à son cycle entéro-hépatique. Une interaction de la naltrexone avec le métabolisme de l’acide glycyrrhizinique reste hypothétique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.858