Profil étiologique des exacerbations de BPCO : à propos de 230 cas

Profil étiologique des exacerbations de BPCO : à propos de 230 cas

20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 464 Diabète et hospitalisation pour exacerbation de BPCO A. Barry Mamado...

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20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 464

Diabète et hospitalisation pour exacerbation de BPCO A. Barry Mamadou 1,∗ , M. Porzio 1 , M. Canuet 1 , L. Kessler 2 , R. Kessler 1 1 Pneumologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France 2 Endocrinologie-diabétologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Barry Mamadou) Introduction Le diabète de type 2 est fréquent dans la BPCO (10,3—18,7 %) des patients. Cette comorbidité semble influencer la prise en charge des patients hospitalisés pour exacerbation. Notre étude a pour objectif de déterminer si la coexistence d’une BPCO et d’un diabète augmente la durée d’hospitalisation pour exacerbation. Méthodes Nous avons inclus rétrospectivement 29 patients non diabétiques hospitalisés pour exacerbation de BPCO en 2013. Nous avons apparié ces patients à 28 patients BPCO diabétiques (27 avec un diabète de type II, durée moyenne d’évolution du diabète : 7 ± 5 ans, HbA1c : 7,0 ± 1,2 %), également hospitalisés pour exacerbation. Les patients dans leur ensemble (n = 57) étaient âgés de 69 ± 10 ans avec 63 % d’hommes. Le tabagisme était de 57 ± 28 paquets-années. Du point de vue fonctionnel respiratoire : VEMS/CVF : 44 ± 12 %, VEMS (% théorique) : 37 ± 17 %. Résultats Le groupe des patients diabétiques était comparable au groupe des patients non diabétiques pour l’âge, le tabagisme, le VEMS (% théorique), le VEMS/CVF, la PaO2 et PaCO2 à l’admission. Les patients diabétiques avaient un index de masse corporelle plus élevé que les non diabétiques (29 ± 7 vs 22 ± 5 kg/m2 , p < 0,001) et leur créatininémie d’admission était plus élevée (93 ± 73 vs 61 ± 25, p = 0,034). Les comorbidités étaient plus fréquentes dans le groupe diabétique avec un index de Charlson à 6 (5—8) (médiane—IQR) vs 4 (4—5). La durée d’hospitalisation n’était pas significativement différente entre les 2 groupes (11 ± 7 pour les diabétiques vs 11 ± 11 pour les non diabétiques, NS). Six patients sont décédés au cours de l’hospitalisation dans le groupe diabétique vs 3 dans le groupe non diabétiques. Conclusion Malgré un index de comorbidités plus élevé, il ne semble pas y avoir de différence significative concernant la durée d’hospitalisation des patients BPCO diabétiques par rapport aux non diabétiques. La mortalité à court terme pourrait être plus importante chez les patients BPCO diabétiques hospitalisés. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.381 465

Profil étiologique des exacerbations de BPCO : à propos de 230 cas A. Marouani ∗ , R. Berarma , H. Khaber Setif, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Marouani) Introduction L’exacerbation de BPCO est définie comme une aggravation des symptômes cliniques existants ou apparition de nouveaux symptômes sans signes de gravité majeure. La décompensation est une exacerbation sévère pouvant mettre en jeu le pronostic vital, c’est la complication la plus fréquente de cette pathologie. Méthodes Étude rétrospective portant sur 230 cas de BPCO hospitalisés dans le service durant une période de 5 ans (2009—2014).

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Résultats Nous avons colligé 230 cas de malades présentant une BPCO, dont 79 % sont de sexe masculin. La moyenne d’âge est de 58 ans. L’intoxication tabagique est retrouvée chez 76 % des cas et la notion de combustion traditionnelle dans 35 % des cas. La cause de l’exacerbation de BPCO est : une infection bronchopulmonaire dans 68 % des cas, une décompensation d’une cardiopathie dans 14 %, une embolie pulmonaire dans 2 autres et un pneumothorax dans 21 % des cas. La durée moyenne d’hospitalisation est de 18 jours. Soixante-deux pour cent des patients sont au stade IV, 28 % au stade III du GOLD et 10 % au stade II. Tous nos patients ont bénéficié d’un traitement à base de : oxygénothérapie, bronchodilatateurs, corticothérapie inhalée, corticothérapie systémique de courte durée. Une antibiothérapie est instaurée chez 70 % de nos malades. L’évolution est favorable dans 76 % des cas. Conclusion Les exacerbations de BPCO augmentent la mortalité, accélèrent le déclin du VEMS et contribuent à la dégradation de la qualité de vie. Leur coût socioéconomique est par ailleurs très important. Les étiologies sont variées mais restent dominées par les infections bactériennes. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.382 466

La BPCO méconnue : à propos de 92 cas F. Keriou ∗ , S. Bioud , F. Houari , A. Boussahel Setif, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Keriou) Introduction La BPCO, une large population à traiter, des patients tous définis par des critères simples issus de recommandations nationales et internationales, au-delà de ce schéma simpliste persiste la difficulté pour les cliniciens à définir et à discerner chez les patients cette pathologie. Méthodes Étude rétrospective, descriptive allant de janvier 2014 jusqu’à juin 2015 concernant tous les malades BPCO admis dans le service, quelque soit leur motif d’admission. Résultats On a répertorié 134 patients présentant une BPCO authentique, l’âge moyen est de 52 ans (extrêmes 32—83 ans), on note une nette prédominance masculine à 83 %, le tabagisme actif présent dans 75 % des cas, avec d’autres facteurs de risque : tabagisme passif, aéro-contaminants professionnels parfois domestiques présents dans 43 % des cas. La BPCO était documentée à l’admission que dans 31 % des cas soit 42 cas, pour les 92 cas restants la BPCO est restée méconnue jusqu’à l’hospitalisation. Pour ces derniers, les motifs d’admission étaient les infections respiratoires basses (51 %), les PNO (32 %), TBC pulmonaire (03 %), embolie pulmonaire (3,2 %), néoplasie pulmonaire (21 %), exacerbation révélatrice (25 %). Après stabilisation, nos patients avaient bénéficié d’explorations fonctionnelles respiratoire et cardiovasculaire ayant révélé que la majorité de ces patients (72 %) présentaient une BPCO déjà avancée (stade III = 34 %, stade IV = 38 %). Conclusion La BPCO reste méconnue, sous-diagnostiquée, les écarts entre les recommandations et la pratique courante sont importants, modifier l’histoire naturelle de la BPCO nécessite avant tout d’établir le diagnostic précoce de la maladie, ce qui est primordial pour une prise en charge adaptée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.383