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Communications affichées / La Revue de médecine interne 32S (2011) S99–S191
le cas de la cirrhose biliaire primitive), il est connu sous le nom d’osteodystrophie hépatique. L’ostéoporose représente la complication la plus redoutable, sa fréquence varie entre 20 et 100% selon les séries. Ces désordres ont été rarement étudiés au cours des hépatites virales. Objectif déterminer la fréquence et les caractéristiques des désordres du métabolisme osseux au cours des hépatites virales B et C. Patients et méthodes.– Étude prospective, colligeant 32 patients présentant une hépatite virale B ou C. Chaque patient a bénéficié d’une ostéodensitométrie et d’un bilan phosphocalcique. On a étudié la prévalence de l’ostéoporose et de l’ostéopénie et les facteurs de risque associés. Les patients ayant une autre pathologie pouvant modifiée le métabolisme osseux ont été exclus. Résultats.– Il s’agit d’une étude prospective incluant 32 patients (huit femmes et 24 hommes), âgés en moyenne de 48,3 ans (19–77 ans). Sept patients étaient porteurs d’une hépatite chronique C (22 %) et vingt-cinq étaient porteurs d’hépatite chronique B (78 %) dont 88 % avaient un Ag Hbe négatif. Une cirrhose hépatique a été constatée chez 44 % des patients (child A : n = 4, child B : n = 7, child C : n = 5). Aucun patient ne prenait de supplémentation calcique, deux d’entre eux avaient des antécédents de fractures au niveau de l’avant bras et trois seulement avaient des antécédents familiaux d’ostéoporose. À l’étude osteodensitométrique, cinq patients avaient une ostéoporose (15,6 %), dix avaient une ostéopénie (31,3 %) et 17 patients avaient une densité osseuse normale. Les patients ayant une déminéralisation osseuse avaient respectivement un indice de masse corporelle et un taux d’albumine plus faible que les patients ayant une densité osseuse normale (26,3 VS 23 kg/m2 , p = 0,05) et (38,2 VS 33,2 g/l, p = 0,03). Il n’y avait aucune différence significative entre les deux groupes concernant la nature de l’hépatite, la durée d’évolution, le sexe, la cytolyse, la cholestase et la présence d’une cirrhose. Conclusion.– La déminéralisation osseuse doit être systématiquement recherchée au cours des hépatites virales vue qu’elle peut représenter un facteur supplémentaire de morbidité. doi:10.1016/j.revmed.2011.03.201 CA075
L’actinomycose pelvienne : un diagnostic à ne pas méconnaître M. Abid a , A. Amouri b , A. Guirat c , I. Byerouti d Chirugie viscérale, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie b Gastroentérologie, hôpital, Sfax, Tunisie c Gastroenterologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie d Chirugie viscérale, hôpital Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie
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Introduction.– L’actinomycose abdominopelvienne est une infection granulomateuse chronique peu fréquente, due à un bacille à Gram positif anaérobie du genre Actinomyces. Ce germe, habituellement saprophyte du tube digestif et des muqueuses génitales, peut néanmoins être responsable d’infections simulant une affection néoplasique. L’objectif de ce travail était de rappeler les difficultés diagnostiques que peut poser l’actinomycose pelvienne et d’en analyser les aspects bactériologiques, cliniques et thérapeutiques. Patients et méthodes.– Observation.– Nous rapportons trois cas d’actinomycose pelvienne, survenant chez trois femmes porteuses d’un intra-utérinancien, révélé par une masse pelvienne et diagnostiqués au décours d’une intervention chirurgicale : la première pour suspicion d’une tumeur ovarienne avancée avec métastase hépatique et les deux autres pour une tumeur de l’ovaire. Leur diagnostic était fait sur l’examen anatomopathologique d’une biopsie de la masse pelvienne dans la première et de la pièce d’ovariectomie pour les autres cas. Le traitement médical par antibiotiques au long cours a permis la guérison. Conclusion.– L’incidence de l’actinomycose pelvienne est en augmentation depuis les années soixante, en rapport avec l’utilisation
fréquente d’un dispositif intra-utérin. Le tableau clinique est non spécifique pouvant simuler un processus néoplasique. Ainsi le diagnostic d’actinomycose doit être évoqué devant toute masse abdominale d’apparence néoplasique. doi:10.1016/j.revmed.2011.03.202 CA076
Proposition systématique de dépistage du VIH dans un service de médecine interne B. Montoya a , A.-M. Simonpoli b , H. Ichou c , E. Mortier b Médecine interne, hôpital Louis-Mourier, Colombes, France b Service de médecine interne, hôpital Louis-Mourier, Colombes, France c Service de microbiologie, hôpital Louis-Mourier, Colombes, France
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Introduction.– La haute autorité de santé (HAS) recommande de proposer un test de dépistage du VIH à l’ensemble de la population générale âgée de 15 à 70 ans. Les services de médecine universitaire sont invités à participer à ce dépistage de masse même si l’évaluation de ces recommandations dans ce cadre hospitalier n’est pas établie. Patients et méthodes.– Entre juin et décembre 2010, après une sensibilisation des internes et des seniors sur les nouvelles recommandations de l’HAS, une étude de faisabilité couplée à un questionnaire réalisé par une technicienne d’études cliniques, sur les facteurs de risques et les circonstances antérieures de dépistage, a été réalisée dans un service de médecine interne universitaire. Le test a été réalisé selon la méthode habituelle par Elisa sur un prélèvement veineux. Chaque semaine, l’information concernant cette étude était rappelée aux internes et séniors. Résultats.– Cent soixante-dix-huit patients (93 femmes, âge médian 50 + 13,5 ans, extrêmes 18–70 ans) ont été choisis de fac¸on aléatoire. Quarante-cinq patients ont été exclus (30 séropositifs connus, neuf avec trouble de la conscience comas, six ne parlant pas le franc¸ais) et 17 ont refusé la réalisation du test (13 %). Parmi les 116 patients restant, 61 (53 %) n’ont jamais réalisé de test de dépistage, 101 (87 %) ont estimé ne pas avoir de facteur de risque (FDR). Parmi les 15 patients qui estimaient avoir des FRD, trois, seulement, n’avaient jamais été dépistés. Seuls 24 patients (21 %) n’ont pas eu d’occasion de dépistage au cours de l’année précédente tels qu’une consultation médicale, un bilan sanguin, une hospitalisation, etc.). Parmi les 116 patients qui ont accepté le test, 17 pensaient qu’il était inutile pour eux. Le test a finalement été réalisé chez les 61 (53 %) des 116 patients qui l’avaient accepté. Deux tests sont revenus positifs. Chez un patient, il s’agissait d’une rupture de suivi depuis deux ans d’une séropositivité découverte dix ans auparavant alors que chez l’autre, il s’agissait d’une découverte. Les deux patients étaient originaires d’Afrique sub saharienne. Discussion.– Malgré un rappel régulier auprès des médecins, juniors et seniors, la proposition systématique du test de dépistage rencontre encore des difficultés de faisabilité et d’acceptabilité dont la principale origine se situe plutôt chez les soignants. La découverte d’une séropositivité chez un patient venu pour une autre cause non liée, a été catalyseur pour proposer de fac¸on plus régulière ce test. Conclusion.– La mise en place d’une proposition systématique d’un test de dépistage du VIH est globalement acceptée par les patients hospitalisés dans un service de médecine interne. Outre, l’intérêt pour les patients de découvrir une infection plus précocement, cette démarche semble formatrice pour les médecins qui abordent plus facilement les différents facteurs de risque de cette maladie. doi:10.1016/j.revmed.2011.03.203 CA077
Un œdème du visage fort curieux M. Krim a , V. Salle b , A. Smail c , P. Duhaut d , J.-P. Ducroix d Medecine interne, hôpital universitaire d’Amiens, Amiens, France b Médecine interne, CHU Nord, Amiens, France
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