Résumés étaient comparés entre les patients apnéiques ayant fait un AVC et les patients sans SAS ayant fait un AVC. Le taux de faux négatif et les valeurs prédictives des questionnaires cliniques de dépistage de SAS étaient calculés. Résultats Soixante-sept patients âgés de 51,5 ± 8,6 ans (21 femmes, 46 hommes) et 34 témoins âgés de 49 ± 7,5 ans (12 femmes, 22 hommes) ont été inclus dans l’étude. Quatre vingt-cinq pour cent présentaient un SAS (défini par un index d’apnées-hypopnées supérieur à 5/h), ce qui était significativement supérieur à la prévalence de SAS chez les témoins (50 %). Les patients apnéiques rapportaient significativement plus d’antécédent d’hypertension artérielle, avaient un indice de masse corporelle plus élevé et faisaient significativement plus d’AVC d’origine déterminée que les patients ayant fait un AVC sans SAS. Le taux de faux négatif aux questionnaires cliniques de SAS était de 40 %. Pour les questionnaires de Berlin, d’Epworth et les critères de la SFLP, les valeurs prédictives positives étaient respectivement de 55 %, 71 % et 35 %. Conclusion La prévalence du SAS à la phase aiguë d’un AVC est élevée. Les questionnaires cliniques de SAS ne permettent pas de sélectionner correctement les patients à dépister. Du fait de l’enjeu particulier de santé publique que représente le sujet jeune, un dépistage systématique de SAS pourrait être proposé dans cette population en unité neurovasculaire. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2015.01.005 Poster 3
Protocole de l’étude S.AGES : étude de cohorte du syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil (SAOS) des sujets âgés Francis Martin 1,∗ , Fannie Onen 2 , Jean-Michel Chavaillon 3 , Hakki Onen 4 , Nicole Meslier 5 , Fréderic Gagnadoux 5 1 Centre hospitalier de Compiègne, Compiègne, France 2 CHU BICHAT, Paris, France 3 Centre hospitalier d’Antibes, Antibes, France 4 CHU de Lyon, Lyon, France 5 CHU d’Angers, Angers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Martin) Objectif L’objectif principal est de : décrire la population des patients atteints de SAOS âgés de 70 ans et plus, en France. Les objectifs secondaires sont : — de décrire la prise en charge diagnostique et thérapeutique de ces patients ; — d’estimer la mortalité à 1,3 4, 5. . . ans des patients, les comparer avec les patients d’âge inférieur à 70 ans, selon les données de la littérature ; — d’étudier l’observance et la tolérance des traitements ; — d’étudier l’évolution des comorbidités, la survenue d’incidents et accidents évolutifs (pathologies respiratoires, cardiovasculaires, chutes, troubles cognitifs. . .). Méthodes Population de l’étude : seront inclus dans l’étude tous les patients adultes (≥ 70 ans), ayant un SAOS, diagnostiqué par polygraphie ventilatoire ou polysomnographie, suivis par un pneumologue, ou un gériatre, ayant été informés des objectifs de l’étude, et ayant donné leur accord par écrit. Résultats Schéma de l’étude : S.AGES comprend plusieurs périodes : la constitution progressive de la cohorte et le recueil des données à l’inclusion (informations initiales et visite no 1), puis le
21 recueil des informations lors de chaque visite ultérieure. Les médecins investigateurs recenseront tous les patients répondant aux critères d’inclusion de l’étude et rempliront pour chaque patient exhaustivement les fiches en ligne via le site dédié. Conclusion L’étude S.AGES va permettre de décrire les caractéristiques des patients, âgés de plus de 70 ans, ayant un SAOS, de décrire les modalités de la prise en charge diagnostique et thérapeutique, d’évaluer leurs facteurs de risques spécifiques, et de constituer une cohorte pour étudier progressivement la morbidité et la mortalité de cette pathologie, dans cette catégorie de population. Déclaration d’intérêts Financements : Collège des Pneumologues de Hôpitaux généraux ; Institut de Recherche en Santé Respiratoire des Pays de Loire. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2015.01.006 Poster 4
Réponse temporelle du capteur de pression supra-sternale Guillaume Baffet ∗ , Cédric Freycenon , Julien Boissinot , Jean Pinguet Cidelec, Sainte-Gemmes-sur-Loire, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Baffet) Objectif Le capteur des sons trachéaux à électrets utilisé dans le CID102 permet l’analyse de la réponse de la pression suprasternale (PST) dans la bande de fréquence 0,1 Hz—10 Hz au prix, d’un déphasage important du signal. Ce défaut altère peu la détermination de la nature des apnées puisque la sensibilité est de 99,4 % et la spécificité 93,6 %. Pour supprimer ce retard et améliorer l’analyse du signal nous avons introduit un capteur spécifique de pression quasi statique dans le boîtier du capteur son. Méthodes Le capteur fournit une tension de 230 V pour une variation de pression d’un HP. Le signal analogique filtré dans la bande 0,02 Hz—4 Hz est converti sur 12 bits et stocké à 16 Hz avec les signaux du polysomnographe. La réponse du capteur est analysée automatiquement pour qualifier avec les sangles la nature des apnées. Un modèle mécanique à deux dimensions et à trois degrés de liberté — paramètres définissant l’abdomen, le thorax et le cou — schématise le comportement de la réponse du capteur. Résultats Contrairement aux sangles, le capteur de pression supra sternale fournit une mesure des efforts. Dans environ 50 % des cycles respiratoires la PST est une image assez fidèle de la pression oesophagienne. C’est le cas lorsque les muscles du cou ne travaillent pas, car l’intervention de ceux-ci entraîne une superposition de signaux de pression. La qualification des apnées par la PST lève les incertitudes liées à la lecture des sangles. Le signal cardiogénique accompagne systématiquement les phases centrales. Lors des apnées obstructives, l’opposition des efforts neutralise partiellement les déplacements, la mesure de la PST précise la prépondérance du thorax ou de l’abdomen. La catathrénie et son mécanisme d’obstruction, la déglutition sont interprétables par la PST. Conclusion La réponse temporelle du nouveau capteur de PST souligne le comportement de la base du cou et introduit un paramètre supplémentaire. Elle apporte donc des éléments de réponse aux mécanismes d’obstruction dans la respiration nocturne. La proximité du capteur avec les muscles du cou, auxiliaires à la respiration et sternaux complexifie la réponse basée sur le modèle à deux paramètres et la pression oesophagienne. Déclaration d’intérêts Cidelec. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2015.01.007