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Profil épidémio-clinique et facteurs associés à la dermatite séborrhéique chez l’adulte à Dakar A. Diop 1,∗ , A. Chairat 1 , M.T. Ndiaye 1 , B. Seck 1 , K. Diop 1 , S. Djiadie 2 , B.A. Diatta 2 , M. Ndiaye 2 , M. Diallo 2 , F. Ly 1 , M.T. Dieng 2 , A. Kane 2 , S.O. Niang 1 1 Dermatologie, hôpital institut d’hygiène sociale (IHS) de Dakar 2 Dermatologie, hôpital Aristide Le Dantec, université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal Introduction La dermatite séborrhéique (DS) est une dermatose chronique et récidivante. En Afrique, les études sur la DS sont très rares. L’objectif de notre étude était de déterminer le profil épidémio-clinique et les facteurs associés à la DS chez les adultes à Dakar. Matériel et méthodes Il s’agissait d’une étude transversale à visée analytique avec un recueil prospectif des données. Elle était effectuée du 1er avril au 30 septembre 2018 dans les services de dermatologie des hôpitaux IHS et Aristide Le Dantec, et à la consultation dermatologique de l’hôpital FANN. Était inclus, les patients âgés d’au moins 18 ans. Le diagnostic était clinique. Les variables étaient analysés grâce au logiciel Epi-info 7. Résultats Nous avions colligé 111 patients, soit une fréquence hospitalière de 1,61 %. L’âge moyen était de 33 ans et le sex-ratio de 0,2. Les célibataires représentaient 54 % et les mariés 42 % des cas. Les patients étaient élèves ou étudiants dans 32 % des cas, femmes au foyer dans 28 %. Il existait un stress dans 40,54 % des cas, une maladie de système dans 23,42 % et une atopie dans 21,62 %. La dépigmentation volontaire était notée chez 10,7 % des patientes. Le prurit était absent chez 53 %. Des squames étaient trouvées dans 88 % (n = 98) des cas. La topographie au cuir chevelu était trouvée dans 83,78 % des cas et elle était isolée dans 52 %. La localisation faciale était notée dans 47 %, et elle était isolée dans 15 %. Une acné était notée dans 14,4 %. La sérologie VIH était négative chez 97 % (n = 108) des patients qui l’avaient effectuée. Il existait une relation statistiquement significative entre la localisation au cuir chevelu et des facteurs comme le stress (p = 0,034), le genre féminin (p = 0,023), le statut de marié (p = 0,021) et l’existence d’une maladie de système (p = 0,048). La localisation faciale était liée au genre masculin (p = 0,0204). Conclusion La DS est relativement fréquente chez l’adulte, en dermatologie, à Dakar. Elle survient essentiellement chez la femme. Les facteurs associés à cette dermatose seraient l’état psychosocial, l’atopie et les maladies de système. Mots clés Dermatite séborrhéique ; Maladies de système ; Stress Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.378 P213
Psoriasis et absence au travail夽
M.-A. Richard 1,∗ , C. Paul 2 , E. Mahé 3 , H. Bachelez 4 , G. De Pouvourville 5 , J. Seneschal 6 , R. Aubert (Présidente) 7 , P. Joly 8 , Z. Reguiai 9 , L. Misery 10 , S. Heas 11 , K. Ezzedine 12 , J. Shourick 13 , C. Taïeb 14,15 , D. Jullien 16 1 Service de dermatologie, UMR 911 Inserm CRO2, hôpital Timone, Assistance publique—Hôpitaux de Marseille, centre de recherche en oncologie biologique et onco-pharmacologie, Marseille 2 Service de dermatologie, CHU de Toulouse, Hôpital Larrey 3 Service de dermatologie, centre hospitalier d’Argenteuil 4 Service de dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris 5 Économie de la santé, Essec Santé, Paris 6 Service de dermatologie, hôpital Saint-André, CHU de Bordeaux
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Association France Psoriasis, Paris Service de dermatologie, CHU de Rouen 9 Service de dermatologie, Clinique de Courlancy, Reims 10 Service de dermatologie, CHRU de Brest, hôpital Morvan 11 UFR APS, Rennes 2 12 EA Épidémiologie en Dermatologie et Évaluation des Thérapeutiques (EpiDermE), université Paris-Est Créteil (UPEC) 13 BioStatisticien, Paris Sud 14 Direction scientifique, EMMA, Fontenay-sous-Bois 15 Santé publique, hôpital Necker-Enfants—Malades, Paris 16 Service de dermatologie, CHU de Lyon, France 8
Introduction Selon l’étude Objectifs Peau, 11,2 % des patients psoriasiques ont déclaré avoir eu un arrêt de travail médical (ATM) en lien avec leur psoriasis. Dans les études, l’absentéisme se limite souvent à la quantification des ATM prescrits. Notre but était d’évaluer l’absentéisme annuel en lien avec le psoriasis, au travers des ATM, mi-temps thérapeutique (MTT), réduction du temps de travail (RTT) et jours de congés (JC) spécifiquement « posés » pour le psoriasis. Matériel et méthodes Un questionnaire digital (36 questions, 10 min) a été proposé à des patients psoriasiques : — vus en consultation par les auteurs ; — à l’issue d’un appel de l’association France Psoriasis ; — chez des patients atteints de psoriasis recrutés à partir d’un échantillon représentatif de franc ¸ais adultes constitué selon la méthode des quotas. N’ont été considérés comme évaluables que les sujets dont la dermatose avait été confirmée par un médecin. Le citère d’évaluation était la présence d’une perturbation du travail dans la population active (RTT, ATM, MTT, CA). Les analyses statistiques ont été faite par régression logistique univariée, puis multivariée, en sélectionnant les variables du modèle multivarié par méthode stepwise backward et forward. Résultats Étaient évaluables 2563 sujets parmi lesquels 1609, considérés comme actifs selon la définition du bureau international du travail, ont été retenus pour cette analyse. Il s’agissait de femmes dans 63 % des cas ; 30 % déclaraient avoir un rhumatisme psoriasique (RP). Du fait de leur psoriasis 2,98 % ont déclaré être en MTT, 10,3 % avoir bénéficié d’un ATM, 3,85 % avoir posé un JC et 8,64 % une RTT. Au total, 16,7 % des actifs (n = 269) ont déclaré une absence au travail en lien avec leur psoriasis. Les motivations des CA ou de RTT posés sont décrits dans le Tableau 1. Le sexe, les critères sociodémographiques l’ancienneté du psoriasis ne semblent pas avoir d’influence sur l’absentéisme. À l’inverse, la présence d’un RP (odd ratio [OR] = 2,31) semble avoir un impact sur l’absentéisme, de même que certaines localisations du psoriasis : atteinte des extrémités (OR = 1,58) ou de la zone génitale (OR = 1,6). Une analyse de sensibilité selon que le sujet a été diagnostiqué par un dermatologue, a été hospitalisé ou selon la nature du traitement a permis de confirmer les résultats en montrant des OR similaires quelle que soit la sous-catégorie évaluée. Discussion Avec 60 % environ d’actifs, nous sommes en ligne avec les données de l’INSEE. Nombreux seraient les patients à « prendre » du temps pour leurs soins sur leur temps de loisir (RTT, JC). Selon une récente étude (Malakof Mederic ; Nov 17), 43 % des ATM ne sont pas pris, 9 % des patients préférant poser un jour de congé. Conclusion Nos résultats confirment que la prise en charge de leur psoriasis, les RTT et JC sont une variable d’ajustement pour éviter les ATM. « Sacrifier » ses jours de RTT pour satisfaire le besoin d’être seul ou éviter le regard des autres confirme la dimension psychologique de l’impact du psoriasis et ses conséquences sur la vie professionnelle. Mots clés Absence au travail ; Psoriasis Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.379.
Posters Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
A243 Les auteurs déclarent ne pas avoir
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Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.379. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.379 P214
Psoriasis : prises en charge alternatives et complémentaires夽 M.-A. Richard 1,∗ , J. Seneschal 2 , C. Paul 3 , E. Mahe 4 , H. Bachelez 5 , G. De Pouvourville 6 , R. Aubert (Présidente) 7 , P. Joly 8 , Z. Reguiai 9 , S. Heas 10 , K. Ezzedine 11 , D. Jullien 12 , J. Shourick 13 , C. Taïeb 14,15 , L. Misery 16 1 Service de dermatologie, UMR 911 Inserm CRO2, hôpital Timone, Assistance publique—Hôpitaux de Marseille, centre de recherche en oncologie biologique et onco-pharmacologie, Marseille 2 Service de dermatologie, hôpital Saint-André, CHU de Bordeaux 3 Service de dermatologie, CHU de Toulouse, hôpital Larrey 4 Service de dermatologie, centre hospitalier d’Argenteuil 5 Service de dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris 6 Économie de la santé, Essec Santé 7 Association France-Psoriasis, Paris 8 Service de dermatologie, CHU de Rouen 9 Service de dermatologie, clinique de Courlancy, Reims 10 UFR APS, Rennes 2 11 EA Épidémiologie en Dermatologie et Évaluation des Thérapeutiques (EpiDermE), université Paris-Est Créteil (UPEC), Créteil 12 Service de dermatologie, CHU de Lyon 13 BioStatisticien, Paris Sud, Paris 14 Direction scientifique, EMMA, Fontenay-sous-Bois 15 Santé publique, hôpital Necker-Enfants—Malades, Paris 16 Service de dermatologie, CHRU de Brest, hôpital Morvan, France Introduction Selon l’étude Objectifs Peau de la Société franc ¸aise de dermatologie, la prévalence du psoriasis dans la population franc ¸aise adulte est de 4,42 %. L’organisation mondiale de la santé ne comptabilise pas moins de quatre cents médecines « complémentaires », « alternatives » ou « traditionnelles » (MAC). En 2015, 6115 médecins franc ¸ais ont déclaré un titre ou une orientation de médecine alternative et complémentaire. Un sur cinq de ces médecins exerce à l’hôpital. Quarante pour cent des Franc ¸ais auraient recours aux MAC, selon l’Ordre des médecins, avec une proportion qui augmente chez les personnes atteintes d’une maladie grave ou chronique. La grande majorité des MAC (91 %) concernent l’homéopathie, l’ostéopathie ou l’acupuncture, reconnues par l’Ordre des médecins. Notre objectif était de décrire le recours à ces pratiques de MAC, d’une part, et aux thérapies psychocorporelles (TPC) d’autre part, dans une pathologie chronique comme le psoriasis. Matériel et méthodes Un questionnaire digital (36 questions ; 10 minutes maximum) a été proposé à des patients psoriasiques : — vus en consultation par les auteurs ; — à l’issue d’un appel de l’association France Psoriasis ; — chez des patients atteints de psoriasis recrutés à partir d’un échantillon représentatif de franc ¸ais adultes constitué selon la méthode des quotas. N’ont été considérés comme évaluables que les sujets dont la dermatose avait été confirmée par un médecin. La question posée était simple pour être comprise par tous : « Au cours des 12 derniers mois, en raison de votre psoriasis, vous êtes-vous tourné vers des pratiques de médecine ou de soins dites alternatives ou complémentaires ? ». Des analyses descriptives ont été réalisées. Résultats Au total, 2682 sujets ont répondu au questionnaire ; 2563 étaient évaluables. Il s’agissait de femmes dans 60 % des cas,
d’âge moyen 49,4 ans ± 14,8. Un tiers (32 %) des répondeurs déclarait avoir eu recours au cours des 12 derniers mois aux MAC ou TPC et un quart (22,5 %) à au moins deux MAC ou TPC. Les thérapies psychocorporelles comme la méditation, le yoga et la sophrologie sont revendiqués comme intégrées dans leur prise en charge par respectivement 9,5 %, 8,6 % et 7,5 % des répondeurs. Les autres ressources sont décrites dans le Tableau 1. Discussion L’association de patient France Psoriasis alerte régulièrement les malades lassés par les traitements et la récidive à l’arrêt de ces derniers et qui sont séduits par des promesses alléchantes de traitements miracles sur les sites internet. La requête « psoriasis et huiles essentielles » sur Google propose plus de 600 000 réponses ! Le recours également fréquent aux thérapies psychocorporelles, qui ont des indications psychothérapiques (mais pas celle du psoriasis) peut s’expliquer par le retentissement psychique du psoriaisis, Conclusion Une meilleure information sur les limites des MAC et leurs risques (interactions médicamenteuses pour les plantes), un système de santé plus à l’écoute permettraient d’améliorer la prise en charge globale des patients psoriasiques. Mots clés Médecine alternative ; Psoriasis ; Thérapies psychocorporelles Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.380. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽
Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.380. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.380 P215
Évaluation de l’activité des dermatologues 5 à 7 ans après la fin de leur internat夽 N. Zitouni ∗ , J.P. Arnault , G. Chaby , C. Lok Dermatologie, CHU Nord Amiens, France Introduction D’après le rapport du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) de janvier 2018, l’effectif des médecins spécialistes médicaux augmente régulièrement mais celui des dermatologues diminue (3485 en 2017, 3328 en janvier 2018 et environ 3000 en 2019). La grande majorité des médecins nouvellement inscrits au CNOM ont un exercice salarié majoritaire. La dermatologie est considérée « en souffrance » concernant le mode d’exercice en libéral, avec une baisse de 7,7 % entre 2009 et 2015. Nous avons cherché à évaluer l’activité des dermatologues nouvellement formés en France (environ 90 par an), aucune donnée n’étant disponible à l’heure actuelle. Matériel et méthodes Il s’agit d’une enquête observationnelle transversale nationale interrogeant les dermatologues ayant fini leur internat depuis 5 à 7 ans avec l’aide du Collège des Enseignants en DermatologiE de France (CEDEF), qui a fourni les listes avec adresses e-mail. Un questionnaire anonyme de 30 questions a été adressé à ces dermatologues, portant sur leurs caractéristiques démographiques, leur statut, leur mode d’exercice et leur pratique quotidienne. Résultats Nous avons recensé 188 dermatologues concernés dont 89 % de femmes et 11 % d’hommes ; 172 ont pu être joints et 83 ont répondu, dont 93 % des femmes avec un âge moyen de 33,4 ans. Soixante-dix-huit pour cent ont fait un post-internat ; 54 % exercent dans une ville de centre hospitalo-universitaire et seulement 17 % en « désert médical ». La durée moyenne de remplacements était de 2,8 ans avant installation. La moitié faisaient ou envisageaient