Quantification de la cellularité et de l’œdème de part et d’autre des limites des anomalies IRM des gliomes diffus de bas grade : implications pratiques

Quantification de la cellularité et de l’œdème de part et d’autre des limites des anomalies IRM des gliomes diffus de bas grade : implications pratiques

424 Société de Neurochirurgie de Langue Franc¸aise. Réunion annuelle de Paris (26–28 novembre 2012) / Neurochirurgie 58 (2012) 409–450 Oral-OII1 Va...

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Société de Neurochirurgie de Langue Franc¸aise. Réunion annuelle de Paris (26–28 novembre 2012) / Neurochirurgie 58 (2012) 409–450

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Vaccin utilisé chez des patients atteints d’une récidive de glioblastome A. Stathopoulos a,b , G. Milbouw a,b , P. Glorieux a,b , C. Pretto a,b , P. Hantos a,b , F.M. Hofman a,b , T.C. Chen a,b , J.A. Carrillo a,b , V.E.J.C. Schijns a,b , D.A. Bota a,b a Arlon-Namur, Belgique b Los Angeles-Irvine, California, États-Unis Introduction.– La récurrence de gliomes malins après traitement standard est presque universelle. Le seul traitement « de seconde ligne » approuvé contre les gliomes malins est le bevacizumab (Avastin). Toutefois, tous les patients atteints de glioblastome finissent par rechuter même s’ils ont été traités avec le bevacizumab, et aucune autre thérapie efficace n’est disponible. ERC-1671 vise à stimuler le système immunitaire des patients en combinant des lysats et des cellules issues du glioblastome du patient traité et de trois autres glioblastomes hétérologues issus de patients différents. Matériel et méthode.– Des patients éligibles, âgés de plus de 18 ans et dont le diagnostique de la tumeur a été histologiquement confirmé comme étant un glioblastome malin de grade IV selon l’OMS, ont été traités selon le protocole approuvé par le comité d’éthique. Seuls les patients où les soins standards n’ont apporté aucun effet ont été traités. Les critères d’évaluation principaux sont la toxicité et la survie sans progression (SSP) à six mois de la tumeur, et les critères d’évaluation secondaires sont la survie globale (SG). Résultats.– À ce jour, quatre patients au total ont été enrôlés, aux Cliniques du Sud Luxembourg à Arlon, Belgique, et à l’UC Irvine Medical Center, États-Unis. Le KPS (Karnofsky Performance Status) moyen était 70 (50-80). Trois patients sont en vie. Une légère toxicité s’est manifestée chez deux patients sur quatre par des maux de tête de grade 2 et chez quatre patients sur quatre par un érythème local de grade 2 au niveau du site d’injection. Conclusions.– Selon les études les plus récentes, le taux de survie sans progression de la maladie à six mois est de 16 % pour les patients présentant une récidive de glioblastome pour lesquels le bevacizumab n’a pas fonctionné. Nos données préliminaires suggèrent qu’ERC-1671 (Gliovac) peut être un traitement plus efficace en combinaison avec d’autres agents de chimiothérapie dans ce cadre clinique. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.049 Oral-OII2

Les tumeurs fibreuses solitaires et hémangio-péricytomes des méninges : un seul et même spectre tumoral ? P. Compes , C. Bouvier , T. Adetchessi , H. Dufour , S. Fuentes , D. Figarella-Branger , P. Metellus Département de neurochirurgie, CHU de la Timone, AP–HM, Marseille, France Introduction.– Les tumeurs fibreuses solitaires des méninges et les hémangio-péricytomes sont des entités distinctes dans la classification OMS des tumeurs du système nerveux central alors qu’elles appartiennent au même spectre tumoral dans d’autres localisations. Par ailleurs pour ces tumeurs, il n’existe pas de facteurs pronostiques histologiques clairement définis. De manière à clarifier la relation entre tumeurs fibreuses solitaires et hémangio-péricytomes, et afin de trouver des facteurs pronostiques histologiques et immuno-histochimiques, nous avons réalisé une étude rétrospective sur une série de 72 patients. Matériel et méthode.– Les paramètres histologiques de 29 patients porteurs d’une tumeur fibreuse solitaire des méninges et de 43 patients porteurs d’un hémangiopéricytome méningé ont été analysés. L’analyse a porté sur l’hypercellularité, les aires collagéniques, les atypies cytonucléaires, la nécrose, le nombre de

mitoses par champ, l’adhérence vasculo-nerveuse définie par un engainement tumoral des vaisseaux ou des nerfs par la tumeur et l’infiltration cérébrale. Résultats.– Nous avons trouvé des éléments histologiques et immuno-histochimiques communs aux tumeurs fibreuses solitaires et aux hémangio-péricytomes. Les facteurs pronostiques histologiques les plus relevants dans toute la cohorte pour la survie sans progression et la survie globale en analyse univariée était l’hypercellularité, le fort index mitotique (supérieur à 5 par champ) et la nécrose. Sur ces bases, nous avons proposé un nouveau grading de ces tumeurs qui avait une valeur pronostique à la fois sur la survie sans progression et sur la survie globale en analyse uni- et multivariée. Concernant les facteurs pronostiques thérapeutiques, seul la qualité d’exérèse chirurgicale avait une valeur pronostique sur la survie sans progression et la survie globale en analyse univariée. Conclusions.– Les tumeurs fibreuses solitaires et les hémangiopéricytomes semblent appartenir au même spectre tumoral dans leur localisation méningée. La prise en charge de ces lésions doit prendre en compte à la fois le grade histologique mais également la qualité de l’exérèse chirurgicale de ces patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.050 Oral-OII3

Quantification de la cellularité et de l’œdème de part et d’autre des limites des anomalies IRM des gliomes diffus de bas grade : implications pratiques C. Guérin , J. Pallud , C. Deroulers , P. Varlet , C. Oppenheim , B. Grammaticos , M. Badoual , F.-X. Roux UMR 8165, laboratoire IMNC, CNRS, service de neurochirurgie, neuropathologie et neuroradiologie, université Paris-Sud, université Paris-Diderot, université Paris-Descartes, centre hospitalier Sainte-Anne, Paris, France Introduction.– La quantification des anomalies histopathologiques de part et d’autre des anomalies IRM semble être utile pour comprendre l’organisation spatiale des gliomes diffus de bas grade (GDBG) supra-tentoriels de l’adulte et pour développer des modèles biomathématiques réalistes capables de prédire l’évolution tumorale. Matériel et méthode.– Étude de corrélation à partir de biopsies stéréotaxiques étagées de GDBG : analyse quantitative de l’œdème et de la concentration cellulaire ; localisation des prélèvements biopsiques en fonction des anomalies T2/FLAIR en IRM. Résultats.– La concentration cellulaire globale et la concentration de cellules en cycle (MIB-1 positives) sont significativement supérieures dans les biopsies situés à l’intérieur (1189 ± 378 cell/mm2 ; 10 ± 12 cell/mm2 ) qu’à l’extérieur (740 ± 124 cell/mm2 ; 0,5 ± 0,9 cell/mm2 ) des anomalies IRM (p < 0,0001). Dans 62,5 % des cas, la fraction de cellules en cycle est maximale au pourtour des anomalies IRM. Pour les autres cas, la concentration de cellules en cycle augmente jusqu’au centre du GDBG. La fraction d’œdème est significativement supérieure à l’intérieur (45 ± 23 %) qu’à l’extérieur (5 ± 9 %) des anomalies IRM (p < 0,0001). Au pourtour des anomalies IRM, la fraction d’œdème est 20 % alors que celle des cellules tumorales est négligeable (1,5 %). Conclusions.– Les anomalies IRM sont corrélées à l’œdème et non à la cellularité, l’IRM en séquence T2 montrant la présence d’œdème induit par le GDBG et non directement les cellules tumorales. Le front de cellules étant en avance sur le front d’œdème, nous confirmons que l’IRM sous-estime l’extension spatiale des GDBG. L’existence d’un front de prolifération cellulaire au pourtour des anomalies IRM montre que la périphérie d’un GDBG est particulièrement active. Ces résultats confortent le concept de chirurgie de résection des GDBG maximaliste basée sur des limites fonctionnelles et non pas sur la seule imagerie. Enfin, ce travail permet

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de proposer un nouveau modèle bio-mathématique de GDBG dans lequel l’œdème joue un rôle majeur. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.051 Oral-OII4

L’olfaction après exérèse de méningiomes du tubercule sellaire ? Analyse quantitative et qualitative d’une série prospective P. Hannequin , A. Paviot , S. Derrey , S. Curey , J.-P. Marie , P. Freger , F. Proust Service de neurochirurgie et chirurgie ORL, CHU de Rouen, Rouen, France Introduction.– Respecter l’olfaction constitue un des défis de la résection micro-chirurgicale du méningiome du tubercule sellaire (MTS). Le but de notre travail était d’évaluer comparativement en pré- et postopératoire la fonction olfactive d’une série consécutive de patients opérés par voie inter-hémisphérique (IHS), de MTS. Matériel et méthode.– De novembre 2009 à avril 2012, une série consécutive et prospective de patients avec olfaction préservée était constituée. Étaient réalisés avant et après (six mois), une résection microchirurgicale par voie IHS : une imagerie en résonance magnétique (plus grand diamètre de la lésion), un score de Karnofsky (KPS), un examen ORL et une étude olfactométrique BIOLFA® . Cette dernière permettait d’établir un score quantitatif (seuil de perception de trois odeurs gradées selon neuf niveaux de concentration) et d’un score qualitatif (reconnaissance de huit odeurs). Le critère de jugement principal était l’évolution du score quantitatif en postopératoire. Les critères secondaires étaient : le score qualitatif, la qualité de l’exérèse sur IRM postopératoire et le score de Karnofsky postopératoire. Les données ont été analysées avec le test exact de Fisher. Résultats.– Notre population, composée de dix patients [âge moyen 47,5 ans, sex-ratio H/F : 0,25] se caractérisait par : un diamètre maximal moyen des tumeurs de 39,2 mm (extrêmes : 27–60 mm), une exérèse de grade Simpson II, un score moyen postopératoire du KPS significativement augmenté en postopératoire (94 vs 79) (p < 0,05). L’olfaction restait préservée chez huit des dix patients. Le score quantitatif moyen était de 18,2/27 en préopératoire et de 15,8/27 en postopératoire. Les scores qualitatifs moyens préopératoire et postopératoire étaient respectivement de 5,5/8 et 4,7/8. Conclusions.– La voie IHS permet, chez les patients sans anosmie malgré un MTS, de préserver une olfaction de qualité chez 80 % d’entre eux. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.052 Oral-OII5

Prise en compte des aires motrices négatives axonales dans la balance onco-fonctionnelle de la chirurgie des gliomes E. Mandonnet , I. Poisson , C. Madadaki , C. Habas , S. Froelich , B. George Hôpital Lariboisière, Paris, France Introduction.– Les aires motrices négatives (AMN) corticales ont été mises en évidence par stimulation électrique par Pennfield, puis Lüders. Plus récemment, des zones identiques ont été identifiées dans la substance blanche, lors de la résection de gliomes diffus de bas grade, conduisant à de nouvelles hypothèses physiologiques quant au fonctionnement des circuits cérébraux du contrôle moteur. L’objectif de cette étude était de déterminer comment la prise en compte de ces AMN peut contribuer à moduler l’extension de l’exérèse tumorale. Matériel et méthode.– Il s’agit d’une étude rétrospective dont les critères d’inclusion étaient : patients opérés en condition éveillée ; réalisation peropératoire d’une tâche motrice du membre

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supérieur et/ou inférieur controlatéral à la lésion ; obtention d’un ralentissement ou d’un arrêt complet du mouvement lors de la stimulation électrique directe à 60 Hz. Résultats.– Quatre patients remplissaient les critères de l’étude : trois hommes et une femme, âgés de 31 à 71 ans. Les tumeurs étaient toutes frontales, du côté dominant dans la moitié des cas. Il s’agissait de trois glioblastomes et d’un gliome diffus de bas grade. Aucune AMN n’a été mise en évidence lors de la cartographie corticale. En revanche, neuf AMN ont été localisées au niveau de la substance blanche, définissant les limites fonctionnelles postérieures et profondes de l’exérèse. Aucun patient n’a présenté de syndrome de l’aire motrice supplémentaire en postopératoire. Conclusions.– Le respect des AMN axonales détectées par électrostimulation semble prévenir la survenue d’un syndrome de l’aire motrice supplémentaire dans les suites postopératoires. On discutera comment prendre en compte ces résultats pour adapter le geste d’exérèse à chaque patient (résection « à la carte »), et optimiser ainsi le rapport bénéfice oncologique sur risque fonctionnel. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.053 Oral-OII6

Résultats et complications de la voie endoscopique endonasale trans-sphénoïdale après 248 cas d’adénomes hypophysaires non fonctionnels opérés E. Magro a , T. Graillon b , F. Castinetti c , P. Rakotozanany b , R. Gras b , H. Dufour b a Service de neurochirurgie, CHU de la Cavale Blanche, Brest, France b Service de neurochirurgie, CHU de la Timone, Marseille, France c Service d’endocrinologie, CHU de la Timone, Marseille, France Introduction.– L’étude des résultats et des complications de la voie d’abord endoscopique endonasale présente un intérêt pour les adénomes hypophysaires non fonctionnels du fait de leur taille et de leur extension latérale. Matériel et méthode.– Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 248 patients consécutifs opérés. Tous les patients présentaient un macro-adénome. Les patients perdus de vue ou au recul trop court pour juger de la qualité de l’exérèse ou du résultat endocrinien, ont été comptabilisés pour l’étude des complications. Résultats.– Résultats visuels : resté normal (21 %), normalisé (26 %), amélioré (36 %), inchangé (5 %). Aggravation visuelle (6,4 %) : transitoire (4,8 %), définitive (1,6 %). Cause : hématome intrasellaire (2,8 %), hématome suprasellaire (0,8 %), overpacking (1,6 %). Paralysie oculomotrice (ou sensation de diplopie) transitoire (2 %), définitive (0 %). Résultats endocriniens : resté normal (26 %), normalisé (10 %), amélioré (10 %), inchangé (40 %), aggravation (14 %). Diabète insipide (10,5 %) : transitoire (3,6 %) et définitif (6,9 %). Résection tumorale (jugée sur la dernière IRM) : exérèse complète (52 %), doute sur un résidu (14 %), résidu stable (17 %), résidu évolutif (5 %), recul trop court (12 %). Complications infectieuses et fuites de LCR : rhinorrhée (4 %), méningite (4,8 %). Complications vasculaires : plaie carotidienne (0,4 %), hémorragie sous arachnoïdienne et vasospasme symptomatique (0,4 %), épistaxis (2,4 %), avec méchage (quatre fois) et réintervention (deux fois). Complications rhinologiques : hyposmie (4,8 %) transitoire (3,4 %) et définitive (1,4 %), anosmie (1,3 %) transitoire (0,9 %) et définitive (0,4 %), rhinite croûteuse (0,4 %), sinusite (1,2 %). Hypoesthésie de la partie antérieure du palais (1,2 %). Mortalité (0,8 %). Conclusions.– Le diagnostic d’ANF est souvent fait au stade de macro-adénome compressif. Dans cette série, la voie ETS est assortie de résultats chirurgicaux et d’un taux de complications acceptables la rendant comparable à la technique sous microscope opératoire. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.054