Qu’attendre de l’imagerie ? Quelles images ? Quelle pertinence clinique ?

Qu’attendre de l’imagerie ? Quelles images ? Quelle pertinence clinique ?

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Supplément

Revue du Rhumatisme 78 (2011) S60-S65 Revue du rhumatisme

Le kaléidoscope des lombalgies 21es Entretiens du Carla Sorèze (Tarn) – 16 et 17 décembre 2010 À l’initiative de l’Observatoire du Mouvement

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Numéro réalisé avec le soutien institutionnel des Laboratoires Pierre Fabre

Vol. 78 Supplément n°2 ISSN 1169-8330

Qu’attendre de l’imagerie ? Quelles images ? Quelle pertinence clinique ? Anne Cotten Service de radiologie et imagerie musculosquelettique, MLIAL, CHRU de Lille, France

RÉSUMÉ Mots clés : Imagerie lombaire Articulation zygaphophysaire Lombalgies Articulation sacro-iliaque

Il n’existe pas de signe radiographique diagnostique ou pronostique de la lombalgie chronique. L’intérêt des radiographies réside dans l’élimination de causes spécifiques et le suivi éventuel du patient dans le temps. L’IRM permet la mise en évidence d’un type 1 de Modic, bien corrélé à la présence de douleurs. Cette imagerie paraît également prometteuse pour la détection d’autres anomalies (œdème des berges zygapophysaires, anomalies musculaires…). © 2011 Société Française de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

1.

Dégénérescence discale

1.1. Radiographies La dégénérescence discale se traduit par un pincement discal, des ostéophytes et une sclérose osseuse sous-chondrale [1]. Sa fréquence est similaire dans les populations lombalgiques ou non et augmente avec l’âge [2]. Elle ne paraît pas corrélée à une lombalgie. Dans certaines séries, le pincement discal, surtout sévère ou situé en L4-L5, serait le signe le mieux corrélé à une lombalgie [2].

1.2. IRM La dégénérescence discale se traduit, en pondération T2, par une diminution du signal et de la hauteur du disque, et par une perte de la différenciation entre le noyau pulpeux et l’anneau fibreux, parfois associée à des modifications morphologiques du disque : bombements et hernies discales. Ces signes ont été rapportés chez plus de la moitié des sujets asymptomatiques, notamment en L4-L5 et L5-S1 [3-7]. Leur présence n’est pas corrélée à celle des lombalgies [4,8]. Les hernies discales sont fréquentes chez les lombalgiques mais

aussi chez les sujets asymptomatiques, avec une prévalence corrélée à l’âge et à la situation basse du disque au rachis lombaire [5,6]. Il s’agit essentiellement de protrusions (prévalence de 20-36 %) [3,5,6]. Une seule série a rapporté une fréquence inhabituellement élevée (73 %) de hernies asymptomatiques [4]. Les extrusions discales sont rares, de même que les refoulements et compressions des racines nerveuses [4,6,7,10]. Ces hernies ne semblent pas prédictives du développement de lombalgies [4]. La dégénérescence discale, les bombements et les hernies discales de sujets asymptomatiques ne permettent pas de prédire la survenue d’une lombalgie ou sa durée sur une période de 7 ans [10].

1.3. Cas particulier de l’hypersignal T2 de la partie postérieure de l’anneau fibreux Rappelons les trois types de fissures décrits dans l’anneau fibreux, qui toutes augmentent avec l’âge [11] : • les fissures concentriques correspondent à des cavités en croissant situées entre les lamelles de l’anneau fibreux. Elles pourraient diminuer la résistance du disque à la compression et favoriser la survenue de fissures radiaires, mais ce n’est pas prouvé ;

* Correspondance. Adresse e-mail : [email protected] (A. Cotten) © 2011 Société Française de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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• les fissures transversales témoignent de la désinsertion des fibres de Sharpey sur le listel marginal. Fréquentes, notamment sur des disques non dégénératifs, elles seraient associées à une mobilité discale anormale, avec développement d’enthésophytes de traction ; • les fissures radiaires correspondent à la rupture des fibres intrinsèques des lamelles de l’anneau fibreux. Elles sont typiquement associées aux hernies discales, plus diversement aux bombements discaux. Les fissures de l’anneau fibreux ayant été impliquées dans les douleurs discogéniques, de nombreux travaux se sont intéressés à la présence d’un hypersignal T2 de la partie postérieure du disque, qui correspondrait à l’association de fissures concentrique et radiaire (Fig. 1) [12]. Mais des résultats de la littérature sont discordants : dans certaines séries [12-14], cet hypersignal T2 posséde une excellente spécificité et valeur prédictive positive (VPP) de reproduction des douleurs en discographie, mais pas dans d’autres [9]. En outre, la sensibilité de ce signe est très variable (26,7-81 %) [9,13]. Enfin, même si ce signe est plus fréquent chez les lombalgiques, il peut être observé chez des sujets asymptomatiques, avec des fréquences variant de 14 % à 56 % [5-8,15]. Plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer ces résultats contradictoires : • les hypersignaux T2 reflètent des lésions différentes (fissure radiaire ou concentrique, hernie de noyau pulpeux piégé, modifications myxoïdes dégénératives focales). En fait, en discoscanner, les fissures de l’anneau fibreux apparaissent comme des lésions bien plus complexes que la division en trois types [16] ; • un hypersignal T2 sur une hernie aurait plus de valeur (VPP : 87 %) qu’un hypersignal isolé (VPP : 53,2 %). Cependant, dans une série de sujets asymptomatiques [6], les fissures annulaires étaient très souvent associées à une protrusion discale ;

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• l’intensité de l’hypersignal T2 serait à prendre en compte. Un hypersignal T2 modéré s’observerait plutôt chez des sujets asymptomatiques, alors qu’intense il témoignerait d’une lésion « activée » et douloureuse [17]. Le rehaussement de cette zone après injection de gadolinium serait également un élément susceptible de traduire la présence d’un tissu de granulation ou une néovascularisation. Cependant, chez des sujets asymptomatiques [6], quasiment toutes les plages hyperintenses en T2 se rehaussent après injection de gadolinium ; • c’est plutôt l’interruption du complexe annuloligamentaire qui devrait être prise en compte, car très rarement observée chez les sujets asymptomatique [6]. Son corolaire est la fuite de contraste en discographie ; • cet hypersignal est à corréler au profil psychologique du patient… : la reproduction des douleurs en discographie serait fortement influencée par le résultat des tests psychométriques [15]. Signalons enfin que l’hypersignal T2 et les remaniements de type Modic sont rarement associés à un même étage [18]. L’hypersignal T2 s’observerait plus tôt dans le processus dégénératif discal et pourrait disparaître lorsque qu’apparaissent les types de Modic [18]. La valeur de cet hypersignal T2 reste donc, très incertaine.

2.

Modifications des plateaux vertébraux de type Modic

2.1. Définition [19] La moelle osseuse des plateaux vertébraux adjacents à un disque dégénératif peut présenter 3 types de modification de signal : • type 1 : hyposignal T1 et hypersignal T2, témoignant de la présence d’un tissu fibrovasculaire susceptible de se rehausser après injection de gadolinium (Fig. 2) ; • type 2 : hypersignal T1 témoignant d’une involution graisseuse de la moelle. Le signal est intermédiaire ou hyperintense en T2 ; • type 3 : hyposignal T1 et T2, qui témoignerait d’une fibrose peu vascularisée et d’une hyperostose marquée. Étant donné la fréquence des signaux mixtes dans les plateaux vertébraux, certains ont proposé d’y adjoindre les types I-2 et II-1 selon la prédominance du signal de type œdémateux ou graisseux [20]. Cependant la concordance interobservateur de ces stades supplémentaires est moins bonne que celle de la classification initiale de Modic [20].

2.2. Fréquence

Figure 1. Dégénérescence modérée des disques L3-L4 et L4-L5, qui présentent un hypersignal postérieur (séquence pondérée en T2).

Moins élevée que celle de la dégénérescence discale, on ignore à l’heure actuelle pourquoi certains disques dégénératifs sont associés à ces remaniements et d’autres pas. Chez les sujets lombalgiques, la fréquence de ces remaniements est de 19-50 % [9, 21]. Le type 1 a été rapporté chez 4 % des patients explorés pour un problème du rachis lombaire, 8 % des sujets après discectomie et 40-50 % des disques traités par chymopapaïne. Le type 2 est plus fréquent (16 % chez des patients explorés en IRM) [19].

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Figure 2. Remaniements dégénératifs pluri-étagés avec Modic 1 de plusieurs plateaux vertébraux (séquence pondérée en T2).

Ces remaniements peuvent également s’observer chez des sujets asymptomatiques [8]. Dans la série de Weishaupt [7], les fréquences étaient de 0-2 % pour le type 1, de 3-7 % pour le type 2, et de 0-2 % de type 3. Les fréquences étaient plus importantes dans une autre série : 25 % de type 2 et 13,5 % de type 1 [22]. Mais ici les anomalies de signal s’observaient volontiers à la partie antérieure du plateau vertébral et elles n’étaient pas nécessairement associées à une dégénérescence discale, ce qui rappelle la sémiologie de l’avulsion des fibres de Sharpey.

2.3. Corrélation avec les données cliniques Si les études regroupant les différents types de Modic donnent des résultats contradictoires, il n’en est pas de même pour celles qui les ont différenciés. Dans la série de Toyone [21], ceux qui avaient un type 1 étaient symptomatiques dans 73 % des cas, contre 11 % de ceux qui présentaient un type 2. Récemment, il a été rapporté [23] que la présence d’un type 1 était fortement prédictive d’une reproduction des douleurs en discographie (0,81). Ce signe était peu sensible (15 %) mais très spécifique (98 %). Cette association a été rapportée par d’autres [21, 24]. Le type 2 semble associé à une plus faible VPP de reproduction des douleurs (0,64) [23,25]. L’extension crâniocaudale des modifications de type Modic est peut-être un élément à prendre en compte : dépassant 25 % de la hauteur du corps vertébral, elle serait associée à une VPP de 100 % [9]. En thérapeutique, les injections intradiscales de corticoïdes ou les arthrodèses semblent plus efficaces sur les douleurs lorsque les plateaux vertébraux adjacents présentent des remaniements de type 1, mais ceci doit être confirmé par des études contrôlées [25].

2.4. Évolution dans le temps Ces signaux peuvent se modifier dans le temps [24,26]. Sur 2-3 ans, le type 1 peut présenter une conversion partielle ou complète en type 2, peut s’étendre ou rester inchangé [24].

Chez les patients qui s’amélioraient cliniquement, 66,7 % présentaient une conversion complète ou partielle en type 2, mais 26,6 % présentaient une majoration du type 1. Chez ceux qui s’aggravaient, 71,5 % présentaient une majoration du type 1, mais 21,4 avaient une conversion en type 2. Il existait donc une tendance à l’amélioration des symptômes avec la conversion en type 2, mais les résultats n’étaient pas statistiquement significatifs. Chez 17 patients présentant une amélioration clinique à 6 mois d’une arthrodèse rachidienne postérolatérale, 77 % des types 1 se transforment en types 2 et 23 % en types 0 [27]. Parallèlement, on a rapporté [28] qu’après arthrodèse postérolatérale, les remaniements des plateaux des rachis stables étaient de type 2 alors que la majorité des rachis instables présentait des types 1. À noter enfin qu’une hypermobilité segmentaire (translation > 3 mm) était objectivée sur des clichés en flexion-extension dans 70 % des Modic I contre 16 % des Modic II [21]. Ces éléments suggèrent que l’évolution vers un stade II témoigne de la stabilisation du processus dégénératif discal. Toutefois, même si le stade II paraît plus quiescent, il peut se transformer en stade I [26]. La classification de Modic semble donc présenter un intérêt clinique, mais ces remaniements restent peu souvent observés dans la pratique, notamment le type 1. Celui-ci serait associé à une expression clinique particulière (recrudescence des douleurs en fin de nuit et le matin) et pourrait témoigner d’un processus inflammatoire. Il pourrait être associé à 2 mécanismes non exclusifs : • microtraumatismes de l’os sous-chondral secondaires à une défaillance du disque intervertébral ou à une instabilité segmentaire ; • détérioration rapide du disque intervertébral (discopathie destructrice rapide) que l’œdème osseux pourrait précéder ou accompagner, mais ceci reste à démontrer.

3.

Hernies de Schmorl

La fréquence des hernies de Schmorl a été très diversement rapportée dans la littérature selon la méthodologie utilisée : 5-35 % en radiographies contre 19-76 % en IRM ou sur cadavres [2,29-31]. Ces hernies prédominent à la charnière thoracolombaire ; leur fréquence diminue en se rapprochant de la charnière lombosacrée [29]. Lorsqu’elles sont multiples au rachis lombaire, un contexte sportif intense est souvent retrouvé [31,32]. Elles peuvent affecter les deux plateaux vertébraux, essentiellement les deux tiers postérieurs [29,30]. Elles sont [31] ou non [2,33], rapportées avec une plus grande fréquence chez les sujets lombalgiques, mais leur très grande fréquence dans la population générale les font banaliser. Elles ne représentent pas par elles-mêmes un facteur de risque de lombalgies, d’autant qu’elles sont souvent associées à des remaniements discaux dégénératifs modérés [30]. En IRM, leur responsabilité dans des douleurs pourrait être incriminée lorsqu’un œdème de la moelle osseuse adjacente est observé [30, 34], probablement induit par des microfractures [30]. Ces hernies douloureuses seraient plus souvent de grande taille, situées à un seul niveau, et se rehaussent volontiers après injection de gadolinium [31,35,36]. Ces remaniements diminuent spontanément en 3-6, voire 12 mois [36].

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4.

Articulations zygapophysaires

Leur atteinte a été incriminée dans 5-15 % des lombalgies chroniques [37]. Leur évaluation radiographique étant peu reproductible [33], ces articulations ont surtout été explorées par l’imagerie en coupes. La prévalence de l’arthrose zygapophysaire est très importante chez les lombalgiques, mais n’est pas négligeable chez les sujets asymptomatiques (18-22 % en IRM) [7]. De plus, le nombre d’études montrant une corrélation entre les anomalies radiologiques et la réponse aux blocs est à peu près équivalent au nombre d’études rapportant une absence de corrélation [37]. La sévérité des remaniements dégénératifs est peut être à prendre en compte, la présence d’un œdème sous chondral en IRM également (Fig. 3). Celui-ci n’est pas rare (14 % pour Friedrich [38]) mais implique la réalisation de séquences pondérées en T2 avec suppression du signal graisseux pour être détecté. La corrélation entre ce signe et les douleurs des patients doit cependant être étudiée. Un épanchement intraarticulaire abondant serait également plus fréquent dans la population symptomatique [39].

5.

Anomalie de segmentation de la charnière lombosacrée

Les vertèbres transitionnelles lombosacrées sont fréquentes dans la population générale [40]. Outre l’intérêt de les détecter pour planifier un geste interventionnel, ces vertèbres ont été impliquées dans certaines lombalgies (« syndrome de Bertolotti ») par nombre d’auteurs [41-43], mais pas par d’autres [2]. Les symptômes pourraient résulter d’une surcharge ou arthrose de l’articulation diarthrodiale ou de l’articulation zygapophysaire controlatérale, mais également de l’instabilité et la dégénérescence précoce de l’étage discal et des articulations

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zygapophysaires sus-jacentes [41]. Une infiltration test de corticoïdes, notamment dans une diarthrodiale, peut être utile lorsque cette anomalie est incriminée dans la lombalgie [40] car les différentes techniques d’imagerie paraissent décevantes. Un œdème des berges de l’articulation diarthrodiale pourrait être recherché, puisqu’une hyperfixation scintigraphique de l’articulation anormale a été rapportée [42]. Cette cause potentielle de lombalgie reste cependant très débattue.

6.

Autres structures (liste non exhaustive)

6.1. Articulations sacro-iliaques Leur atteinte est incriminée dans les lombalgies basses, mais avec une fréquence variable [44, 45]. Le diagnostic clinique reste difficile et l’origine sacro-iliaque des douleurs repose volontiers sur un bloc, même si de faux positifs et négatifs de cette procédure ont été rapportés [44]. Des phénomènes de surcharge mécanique ou une ostéose iliaque condensante sont parfois notés, mais la corrélation avec les douleurs est incertaine.

6.2. Muscles postérieurs Les muscles postérieurs ont été sous-évalués en imagerie. Une fréquence plus importante d’œdème et d’atrophie des muscles paraspinaux [39] a été rapportée chez les lombalgiques.

6.3. Calcifications intervertébrales Les calcifications intervertébrales sont fréquentes mais ne semblent pas devoir être corrélées aux lombalgies [34].

6.4. Maladie de Baastrup Les radiographies montrent le contact interépineux et les remaniements chroniques des processus épineux. En IRM, une bursite interépineuse et parfois un œdème osseux ou des tissus mous adjacents peuvent être observés, mais cet examen n’est habituellement pas réalisé dans cette indication. L’intérêt de cette entité radioclinique réside surtout dans la discarthrose et arthrose zygapophysaire sévère souvent associée.

7.

Conclusion

Les radiographies continuent à être prescrites, mais leur intérêt pratique reste faible (éliminer une pathologie spécifique notamment). Certains signes IRM paraissent potentiellement utiles, mais peu souvent observés. L’analyse et la comparaison des différentes études IRM sont cependant difficiles en raison de protocoles variables (absence fréquente de suppression du signal de la graisse en pondération T2, absence d’analyse des structures postérieures, notamment musculaires…).

Déclaration d’intérêts Figure 3. Hypersignal sous-chondral de l’articulation zygapophysaire L4L5 (séquence pondérée en T2).

Aucun conflit d’intérêts.

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Références [1]

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