Quels paramètres psychologiques prédisent l’intention de don chez les jeunes ?

Quels paramètres psychologiques prédisent l’intention de don chez les jeunes ?

Transfusion Clinique et Biologique 26 (2019) S1–S33 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Symposia Symposia夽 S01 – Dons, do...

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Transfusion Clinique et Biologique 26 (2019) S1–S33

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com

Symposia

Symposia夽

S01 – Dons, donneurs, aspects psychosociologiques. Modérateurs : Bruno Danic (Rennes), Marc Germain (Québec)

Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

https://doi.org/10.1016/j.tracli.2019.06.236 S01-2

S01-1

Apports de l’ingénierie psychosociale pour la démarche de don Antoine Beurel 1,2,∗ , Florence Terrade 2 , Jean-Pierre Lebaudy 1 , Bruno Danic 1 1 Établissement franc¸ais du sang, Rennes, France 2 Université Rennes 2, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Beurel) Parmi les travaux développés en psychologie sociale, on observe entre autres un courant de recherches étudiant les mécanismes à l’origine des comportements prosociaux. Dès 1956, les premiers liens entre la médecine transfusionnelle et la psychologie sociale se nouent, avec le début de l’étude des motivations sous-jacentes au comportement de don. 60 ans après, ces recherches dites « fondamentales » et « appliquées » se sont largement développées, à tel point que nous avons désormais une compréhension théorique fine des leviers de l’engagement dans le don de sang, ainsi que des démonstrations expérimentales de méthodes nous permettant d’actionner ces leviers. La littérature propose ainsi différentes stratégies validées expérimentalement pour améliorer le recrutement des donneurs, leur fidélisation. Ces méthodes peuvent consister en des discours spécifiques lors des sollicitations des donneurs, des adaptations de l’environnement de collecte, etc. . . Elles visent soit à impacter l’expérience de don, soit à obtenir un changement de comportement du donneur, ou encore à effectuer un changement des déterminants du don. Pourtant, force est de constater que ces savoirs issus de la recherche en psychologie sociale ne sont pas (ou peu) déployés sur le terrain par les organisations pouvant en bénéficier. Dans cet article nous essaierons donc d’aborder la difficulté liée à l’application des savoirs fondamentaux et expérimentaux, et de mettre en lumière les implications pour les acteurs de la filière transfusionnelle. Nous présenterons alors la démarche d’ingénierie psychosociale et cognitive, et argumenterons sa pertinence pour répondre à cette problématique.

夽 Communications présentées lors du XXIXe Congrès national d’hémovigilance et de sécurité transfusionnelle (SFTS), Nantes du 18 au 20 septembre 2019.

1246-7820/

Quels paramètres psychologiques prédisent l’intention de don chez les jeunes ? Nathalie Callé 1,∗ , Camille Sanrey 2 , Candice Plainfossé 1 , Cécile Sénémeaud 3 1 Établissement franc¸ais du sang Hauts-de-France-Normandie, Caen, France 2 LaRAC (EA 602), université Grenoble Alpes, Grenoble, France 3 LPCN (EA 7452), université Caen-Normandie, Caen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Callé) Le recrutement de jeunes donneurs est un des enjeux stratégiques de l’Établissement franc¸ais du sang. Quels déterminants psychologiques différencient ces jeunes donneurs (18–24 ans) de ceux qui ne sont pas passés à l’acte ? La présente étude a pour objectif d’identifier les paramètres psychosociologiques qui représentent un frein au don de sang en comparant les jeunes non-donneurs aux jeunes primo-donneurs. Trois cents quarante-quatre participants (Mâge = 19,87, 285 F) ont répondu à un questionnaire mesurant les variables classiques de la théorie du comportement planifié (TPB, Ajzen, 1991 : attitude, norme subjective et contrôle comportemental) ainsi que les variables de la TPB étendue (i.e., auto-efficacité, norme personnelle et identité de rôle). L’analyse des résultats montre que (1) les donneurs présentent principalement un sentiment d’auto-efficacité et une identité de rôle plus élevés que les non-donneurs et (2) que ces mêmes variables, à savoir la confiance en sa propre capacité de faire un don et le fait de se « sentir donneur de sang » sont les plus forts déterminants de l’intention de donner chez ces derniers. Ainsi, ces deux variables sembleraient à renforcer puisque tout en étant déficitaires auprès des non-donneurs par rapport aux donneurs, elles sont également fortement prédictives de leur intention de don. Les opportunités pour les futures campagnes de sensibilisation au don de sang auprès de la population jeune (i.e., Sénémeaud et al., 2014 ; 2017) seront discutées. Intention de don ; Théorie du comportement planifié ; Non-donneurs ; Autoefficacité ; Jeunes Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.tracli.2019.06.237