Radiothérapie des gliomes de haut grade chez les patients de plus de 70 ans : étude rétrospective sur 80 patients, résultats et facteurs pronostiques

Radiothérapie des gliomes de haut grade chez les patients de plus de 70 ans : étude rétrospective sur 80 patients, résultats et facteurs pronostiques

Posters / Cancer/Radiothérapie 16 (2012) 524–581 une meilleure probabilité de contrôle local que ceux de plus 50 ans (89 % contre 77 %, p = 0,036). U...

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Posters / Cancer/Radiothérapie 16 (2012) 524–581

une meilleure probabilité de contrôle local que ceux de plus 50 ans (89 % contre 77 %, p = 0,036). Un résultat similaire était observé si on plac¸ait la limite d’âge à 60 ans (91 % contre 66 %, p = 0,0001). Un déficit neurologique n’était pas pronostique de la probabilité de contrôle local (83 % pour les patients ayant un déficit contre 72 % ; p = 0,09). Le pronostic des méningiomes de grade 2 était moins favorable que celui des méningiomes de grade 1 (probabilité de contrôle local de 33 % contre 92 %, p < 0,0001). Trop peu de patients avaient un état général dégradé pour faire une analyse statistique. Cinq patients ont souffert d’une toxicité aiguë de grade supérieur à deux. Conclusion.– Les résultats observés sont semblables à ceux de la littérature, avec des probabilités de contrôle local à un an, deux ans et cinq ans respectivement de 95 %, 85 % et 71,5 %. Les facteurs pronostiques de contrôle local étaient l’âge (< et > 50 ans, < et > 60 ans) et le grade du méningiome. La présence d’un déficit neurologique n’était pas un facteur pronostique de contrôle local. La radiothérapie des méningiomes intracrâniens cause peu de toxicité aiguë non gérable. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.145 P120

Radiothérapie des gliomes de haut grade chez les patients de plus de 70 ans : étude rétrospective sur 80 patients, résultats et facteurs pronostiques P. Dalloz a,∗ , J. Biau a , A.-F. Dillies a , X. Durando a , J.-L. Kemeny b , T. Khalil b , F. Kwiatkowski a , Y. Toledano a , P. Verrelle a a Centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand, France b CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Dalloz) Objectifs.– Analyse rétrospective monocentrique des facteurs influenc¸ant la survie des patients de plus de 70 ans traités par irradiation pour un gliome de haut grade. Patients et méthodes.– De janvier 2003 à juin 2011, 80 patients de 70 ans ou plus ont été traités pour un gliome de haut grade. L’âge médian était de 75 ans (70–88), et l’indice de Karnofsky médian de 70 % (30–100). Les tumeurs étaient dans 50 % des cas des glioblastomes, 40 % des gliomes de grade III et 10 % des gliomes de haut grade non précisé. Neuf pour cent des patients étaient de la classe recursive partitioning analysis (RPA) IV, 65 % V et 26 % VI. Dix pour cent des patients ont eu une exérèse optimale, 8 % une exérèse partielle, 74 % une biopsie seule et 8 % un diagnostic sur imagerie. Quarante-quatre pour cent des patients ont rec¸u une irradiation hypofractionnée et du témozolomide (TMZ), 34 % une irradiation de type de celle décrite par STUPP et al. et 16 % une irradiation hypofractionnée exclusive. L’irradiation hypofractionnée était de 30 Gy en dix fractions, puis un complément de dose délivrait 15 à 21 Gy en cinq à sept fractions chez 32 patients. Vingt-quatre pour cent des patients n’ont pas eu le traitement initialement prévu du fait de la toxicité ou d’une dégradation neurologique. Résultats.– La durée médiane de survie était de cinq mois pour l’ensemble des patients, 13,5 mois pour les patients de classe RPA IV, cinq mois pour ceux de la classe RPA V et 3,4 mois pour ceux de la classe VI. En analyse unifactorielle, un âge de moins de 75 ans (p = 0,048), une chirurgie optimale ou partielle (p = 0,033), et une irradiation hypofractionnée avec temozolomide ou un protocole de type de celui décrit par Stupp et al. (p = 0,003) apparaissent comme des facteurs de pronostic plus favorable Il n’y avait pas de différence significative entre un traitement du type de celui décrit par Stupp et al. et une irradiation hypofractionnée avec témozolomide (durée médiane de survie de six contre cinq mois, p > 0,05). En analyse multifactorielle, on retient une chirurgie complète ou partielle et l’addition de témozolomide à la radiothérapie, quel que soit son fractionnement, comme des facteurs pronostiques indépendants. Conclusion.– La survie des patients et l’absence d’influence du fractionnement de la radiothérapie sont en accord avec les données de

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la littérature. Cette étude suggère chez les patients âgés l’intérêt d’une chirurgie, même partielle, et de l’addition de témozolomide à la radiothérapie. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.146 P121

␣v␤3 et FGFR1 : facteurs de pronostic défavorable dans une phase I-II associant en primo-traitement le tipifarnib et la radiothérapie chez des patients atteints de glioblastome A. Ducassou a,∗ , E. Uro-Coste b , P. Verrelle c , T. Filleron d , V. Lubrano e , J.-C. Sol e , G. Favre f , A. Laprie a , C. Toulas f , É. Cohen-Jonathan Moyal a a Département de radiothérapie, institut Claudius-Regaud, Toulouse, France b Service d’anatomie pathologique, hôpital de Rangueil, CHU de Toulouse, Toulouse, France c Département de radiothérapie, centre Jean-Perrin, Clermont Ferrand, France d Bureau des études cliniques, institut Claudius-Regaud, Toulouse, France e Service de neurochirurgie, hôpital de Rangueil, CHU de Toulouse, Toulouse, France f Unité 1037, Inserm, CRCT, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Ducassou) Objectifs.– D’après les résultats de nos précédents travaux montrant l’implication de la forme farnésylée de RhoB dans la radiorésistance du glioblastome, un essai de phase II a été conduit, associant un inhibiteur de farnésyl transférase (tipifarnib) et la radiothérapie, chez des patients atteints d’un glioblatome. La valeur pronostique des protéines décrites précédemment par notre équipe comme contrôlant cette voie de signalisation a été analysée. Patients et méthodes.– Les patients inclus dans la phase II ont rec¸u 100 mg de tipifarnib deux fois par jour en continu, une semaine avant puis pendant toute la durée de la radiothérapie (60 Gy en 30 fractions). L’expression des intégrines ␣v␤3, ␣v␤5, FAK, ILK, FGF2 et FGFR1 a été étudiée en immuno-histochimie chez les neuf patients de la phase I traités à cette dose et les 27 patients de la phase II. Un score immunoréactif a été calculé, reflétant le pourcentage de cellules marquées et l’intensité du marquage. L’expression des différentes protéines a ensuite été corrélée à la survie des patients. Résultats.– La durée médiane de survie jusqu’à progression était de 23,1 semaines (95 %IC [intervalle de confiance à 95 %] = [15,4 ;28,2]), et la médiane de survie de 80,3 semaines (95 %IC = [57,8 ;102,7]). L’hyperexpression de FGFR1 (hazard ratio [HR] = 4,65 ; 95 %IC = [1,02 ; 21,21], p = 0,047) était corrélée avec la survie sans récidive. L’hyperexpression de FGFR1 (HR = 4,1 (95 % IC = [1,09–15,4] ; p = 0,036)) et ␣v␤3 (HR = 10,38 (95 %IC = [2,70 ; 39,87], p = 0,001)) est associée à une survie globale réduite. Conclusion.– L’association du tipifarnib avec la radiothérapie n’a pas montré pas de bénéfice en termes de survie sans progression en comparaison aux données historiques. L’hyperexpression de FGFR1 et ␣v␤3 étaient dans cette étude des facteurs indépendants de pronostic défavorable, suggérant que l’inhibition seule de la farnésylation de RhoB n’est pas suffisante pour contrôler la radiorésistance des glioblastomes, probablement du fait d’un échappement vers d’autres voies de signalisation. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.147