Radiothérapie externe conformationnelle des cancers de prostate localisés : corrélations dose–volume et toxicité anorectale

Radiothérapie externe conformationnelle des cancers de prostate localisés : corrélations dose–volume et toxicité anorectale

Abstracts / Cancer/Radiothérapie 11 (2007) 382–430 P076 Radiothérapie externe conformationnelle des cancers de prostate localisés : corrélations dose...

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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 11 (2007) 382–430

P076 Radiothérapie externe conformationnelle des cancers de prostate localisés : corrélations dose–volume et toxicité anorectale A. Duparc, L. Votron, B. Henriques De Figueiredo, J. Angles, J. Caron, P. Richaud Institut Bergonié, Bordeaux, France Objectif de l’étude. – Déterminer des critères cliniques, anatomiques et dosimétriques prédictifs pour la tolérance anorectale tardive d’un traitement à visée curatif par irradiation externe conformationnelle pour des patients atteints d’un cancer de la prostate localisé et plus spécifiquement : ● rechercher une corrélation entre les paramètres des histogrammes dose–volume et la toxicité rectale à long terme ; ● déterminer des valeurs seuils de dose d’irradiation, de longueur et de volume d’organe (rectum ou canal anal) pouvant être dans notre expérience des facteurs de prédiction de la toxicité à long terme ; ● mettre en évidence des facteurs favorisants les dysfonctions rectales chroniques. Patients et méthodes. – De novembre 2001 à avril 2004, 239 patients ont été traités à l’institut Bergonié par irradiation externe conformationnelle pour un cancer de la prostate localisé. Tous ces patients recevaient 46 Gy sur un premier volume comportant soit les ganglions pelviens, soit la prostate et les vésicules séminales, puis 24 à 26 Gy supplémentaires sur la prostate. Toutes les délinéations des volume cible anatomoclinique (CTV), volume cible prévisionnel (PTV) et organes à risque ont été réalisées par deux radiothérapeutes seniors. Tous les dossiers cliniques et techniques ont été revus individuellement, une délinéation du rectum et du canal anal refaite par un troisième radiothérapeute et les histogrammes dose–volume du canal anal et du rectum recalculés. Une évaluation clinique a été réalisée par la même personne (indépendamment du médecin en charge du patient) et la toxicité rectale à long terme mesurée selon l’échelle SOMA-LENT (subjective–objective–management–analytic–late effects of normal tissues) à deux et trois ans. La durée minimale de suivi était pour tous les patients de 24 mois. Résultats. – Les traitements de deux cent vingt-six patients étaient analysables avec une durée minimale de suivi d’au moins 24 mois. L’âge médian au moment de la prise en charge thérapeutique est de 69,8 ans (extrêmes 46,8–84,3). Les taux de survie sans récidive biochimique étaient de 93 % à deux ans et de 92,1 % à trois ans. Selon l’échelle SOMA LENT : ● à deux ans, le taux de rectorragie de grade 2 était de 23,1 %, celui de grade 3 de 3,5 % et celui de grade 4 de 0,4 %, ● le taux de toxicité gastro-intestinale de grade 1 était de 9,7 %, celui de grade 2 de 35 %, celui de grade 3 est de 9,3 % et celui de grade 4 de 1,8 % quelle que soit l’année de suivi. Les corrélations entre les histogrammes dose–volume et les complications anorectales seront présentées et les valeurs seuils définies. Nous avons également étudié les facteurs favorisants, liés au patient, qui peuvent inciter à adapter les seuils de contrainte de dose aux organes à risque. Conclusion. – Il est souhaitable que chaque institution traitant des cancers de prostate par irradiation conformationnelle définisse ses propres contraintes de dose aux organes critiques (et notamment au rectum et au canal anal) à partir de l’analyse de ses résultats qui prend en compte ses paramètres de délinéation des volumes cibles anatomocliniques et prévisionnels et la dose totale prescrite.

P077 Radiothérapie conformationnelle de 450 cancers localisés de la prostate (mai 1999 – mars 2007) : impact des troubles digestifs sur la qualité de vie après escalade de dose S. Guerif, B. Lavigne, A. Berger CHU, Poitiers, France

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Objectif de l’étude. – L’incidence de la toxicité digestive de grade 3 du RTOG (Radiation Therapy Oncology Group) après escalade de dose par radiothérapie conformationnelle à plus de 76 Gy est faible. L’escalade de dose peut entraîner un accroissement de la toxicités de grades I et II, non actuellement considérée comme cliniquement significative. Le score digestif du module PR25 de l’EORTC (European Organization for Research and Treatment of Cancer) en résumant la toxicité digestif est peut être une mesure plus sensible pour mettre en évidence un effet de la dose que la variable qualitative du RTOG. L’objectif de l’étude était la comparaison de l’impact de la toxicité digestive sur la qualité de vie entre deux groupes de patients : G1 sans escalade de dose (70), G2 avec escalade de dose (78, 80 Gy) Patients et méthodes. – Il a été fait mesure séquentielle prospective avant le traitement, à la fin de la radiothérapie et après le traitement (à 1 et 6 mois) puis annuellement (score digestif du RTOG et Score Digestif du module spécifique prostate PR25). Le critère de jugement était le score digestif PR25 à la fin traitement, à 1, 12 et 24 mois ; Les variables explicatives étaient le poids, l’âge, le T clinique, l’indice de performance OMS, le score de Gleason, le Score global Qol QLQC30, le score digestif initial PR25. Il a été réalisée une analyse de variance–covariance et 5 points a été pris à priori comme différence cliniquement significative sur le score digestif Résultats. – Quatre cent cinquante radiothérapies conformationnelles ont été réalisées entre mai 1999 et mars 2007 et 250 dossiers complets, sans perte de données de qualité de vie. Il y avait une différence significative en fin irradiation pour le score digestif de qualité de vie. Score Digestif PR25

Fin RT

1 mois

12 mois

24 mois

G1 Moyenne Écart-type

14,2 12,2

10,2 6,2

6,6 5,4

7,3 4,6

G2 Moyenne Écart-type

21,2 10,2

12,3 5,3

7,8 4,5

8 3,1

Conclusion. – L’incidence de la toxicité digestive et l’impact sur la qualité de vie ne dépendent pas de l’escalade de dose dans notre population sélectionnée en dehors de la mesure en fin de traitement. L’incidence des rectorragies n’a pas eu d’impact sur la qualité de vie des patients. Les facteurs liés à la toxicité digestive étaient les « comorbidités » (cardiopathies ischémiques, diabète) et un score digestif initial élevé.

P078 Confirmation de l’impact de la distension rectale sur la scanographie de planification sur le risque de récidive biochimique et clinique en cas de radiothérapie conformationnelle (RTC) prostatique T. Messai, R. Itti, M.-P. Polizzi, A. Bridier, P. Wibault, R. De Crevoisier Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France Objectif de l’étude. – En cas de radiothérapie conformationnelle prostatique, la distension rectale lors de la scanographie de planification augmente le risque de récidive biochimique et locale, dans l’expérience du MD Anderson Cancer Center (Houston) [1]. Le but du travail était de confirmer l’impact de la distension rectale dans une autre institution. Patients et méthodes. – L’étude a inclus 195 patients recevant une radiothérapie conformationnelle exclusive sans hormonothérapie pour un cancer localisé de la prostate. L’âge médian était de 70 ans (5083). Les tumeurs étaient de pronostic favorable (24 %), intermédiaire (44 %) ou défavorable (32%) (critères de D’Amico). La dose totale dans le volume cible prévisionnel (PTV) prostatique était de 70 Gy et elle était 46 Gy dans les vésicules séminales. La dose par séance était de 2 Gy à raison de 5 séances par semaine (49 % des patients) ou 2,5 Gy à raison de 4 séances par semaine (51 % des patients). Les marges entre les volumes cibles prévisionnel et anatomo-clinique