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Abstracts / Neurochirurgie 53 (2007) 414–434
Matériel - Méthode. – L’étude rétrospective a inclus 927 cas de GGII histologiquement prouvés possédant une IRM sans et avec injection lors du diagnostic histologique. La présence d’une éventuelle PDC (sur laquelle l’analyse histologique doit avoir porté) ainsi que ses caractéristiques ont été déterminées par deux investigateurs indépendants. La survie a été corrélée à la PDC et aux facteurs pronostiques reconnus (Pignatti, JCO, 2002). Résultats ou Cas rapporté. – Une PDC a été mise en évidence dans 143 cas (15,9 %) avec 93 PDC peu intenses, 50 PDC intenses nodulaires (sans jamais d’aspect de nécrose centrale), multiples dans 33 cas et évolutives sur des IRM successives dans 35 cas. Le suivi moyen post-thérapeutique est de 5,1 ans, 192 décès (21,7 %) ayant été observés. En analyse univariée, la présence d’une PDC, la présence d’une PDC « diaphane », leur multiplicité n’ont pas de valeur pronostique ; la présence d’une PDC nodulaire montrant une tendance péjorative est non statistiquement significative. En analyse multivariée, seuls le volume tumoral, l’oncotype et le franchissement de la ligne médiane sont des facteurs pronostiques indépendants de la survie. Une PDC évolutive (35 sur 56 cas disponibles) apparaît comme particulièrement évocatrice d’une dégénérescence maligne. Conclusion. – Dans cette série, 16 % des cas présentent une PDC lors du diagnostic histologique de GGII, proportion moindre par rapport à nombre de séries. Seule la présence d’une PDC nodulaire et, a fortiori, d’une PDC évolutive, semble revêtir une valeur pronostique pour les GGII. Ces critères doivent être pris en considération lors de l’intégration des données de l’imagerie dans le grading des gliomes.
O46 Radiothérapie stéréotaxique fractionnée des méningiomes du sinus caverneux. Expérience rémoise. À propos de 100 cas C.F. Litre, P. Colin, R. Noudel, P. Peruzzi, A. Bazin, B. Sherpereel, M.-H. Bernard, P. Rousseaux Service de Neurochirurgie, Hôpital Maison-Blanche, Reims, France Introduction. – La radiothérapie stéréotaxique fractionnée (RSF) combine l’avantage radiobiologique du fractionnement de dose à la précision de la condition stéréotaxique. Nous rapportons ici notre expérience sur le traitement des méningiomes du sinus caverneux. Matériel - Méthode. – Entre 1995 et 2006, nous avons suivi 100 patients présentant un méningiome du sinus caverneux. L’âge moyen des patients est de 56 ans. On retrouve 87 femmes (88 %), 13 hommes. Les signes d’appel les plus fréquents sont une diminution de l’acuité visuelle (48 %), une diplopie (48 %), une exophtalmie (28 %) et une atteinte du trijumeau (26 %). Trente-deux patients ont bénéficié d’une chirurgie première. Entre 45 et 55 Gy ont été délivrés à raison de cinq fractions de 1,8 Gy par semaine. Nous avons utilisé un cadre repositionnable Brainlab®. Tous les patients ont bénéficié d’un repérage scanner, puis IRM avec fusion des données et planning sur la console dosimétrique Brainlab®. Le traitement des patients a été réalisé sur un accélérateur linéaire Varian Clinac dédié avec collimateur micro-multilames Brainlab®. Résultats ou Cas rapporté. – Aucun effet secondaire lié à la RSF n’est à déplorer. Le suivi moyen est de 39 mois. Le taux de contrôle tumoral est de 96 %. Deux patients ont nécessité une intervention microchirurgicale à la suite de l’échec de la RSF. Au niveau des signes fonctionnels, on retrouve 93 % d’amélioration sur l’exophtalmie avec 65 % de patient guéris, 71 % d’amélioration sur la diplopie, une amélioration de 55 % des troubles visuels et 53 % d’amélioration sur les neuropathies du V. Conclusion. – La RSF permet un contrôle tumoral satisfaisant, qu’il s’agisse d’un traitement premier ou en association à une microchirurgie. Il s’agit d’une procédure sûre, avec peu d’effets secondaires. L’intérêt principal réside dans les très bons résultats fonctionnels. Cela n’empêche pas une approche combinée, microchirurgie et RSF, avec une réduction tumorale première en limitant les risques fonction-
nels. Enfin, il s’agit d’une tumeur d’évolution lente, pour laquelle un suivi très prolongé s’avère primordial.
O47 La stéréotaxie : 351 cas (expérience du service de Neurochirurgie du CHU de Casablanca, Maroc) K. Ibahioin, F. Flyou, F. Benkaddouss, M. Kerkouria, A. Aqqad, S. Riahi, S. Hilmani, A. Lakhdar, A. Naja, A. Sami, M. Achouri, A. Ouboukhlik, A. El Kamar, A. El Azhari a Service d’Anatomie Pathologique, CHU de Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Introduction. – La stéréotaxie est une procédure de chirurgie qui permet l’accès à certaines zones cérébrales profondes et/ou à des lésions multiples, et permet de guider une chirurgie à ciel ouvert. Le but de notre travail est d’exposer l’expérience débutante de notre service dans ce type de chirurgie ; elle comprend 351cas. Matériel - Méthode. – Série rétrospective de 351 malades opérés de 2000 à avril 2007. Résultats ou Cas rapporté. – Cette série comprend 345 cas de biopsie stéréotaxique de lésions cérébrale réalisées sous scanner, deuxbiopsies sous IRM cérébrale et cinq cas de chirurgie en condition stéréotaxique avec quatre cas de cavernomes et un cas de métastase. La moyenne de biopsie était de 4,75 biopsies par mois, l’âge moyen des patients était de 45,52 ans (5-84 ans) ; la série comprend 19 cas de stéréotaxie chez des enfants de moins de 14 ans. Le sexe masculin était prédominant. Sur le plan clinique, le syndrome d’hypertension intracrânienne était prédominant : 92,72 % des cas, un déficit moteur a été noté dans 34,50 % des cas et des troubles de conscience dans 10 % des cas. Dans 64 % des cas, le bilan comportait, en plus du scanner, une IRM cérébrale. Les lésions étaient multiples dans 30 % des cas, de siège supratentoriel dans 336 cas, et au niveau de la fosse cérébrale postérieure dans 11 cas. En ce qui concerne les résultats histologiques, ils étaient concluants dans 92,8 % des cas avec une prédominance des lésions gliales dans 62,25 % des cas, lymphomateuses dans 12 cas, et infectieuses dans 2,4 % des cas. On a eu cinq cas de saignements per-opératoire, 11 cas de convulsions après la procédure, cinq cas d’aggravations neurologiques et un décès. Conclusion. – Cette série représente l’expérience de notre service et ses particularités, malgré l’absence de biopsie extemporanée ou de scanner de contrôle.
O48 Chirurgie des schwannomes vestibulaires solitaires M. Kalamarides, A. Rey, A. Redondo, A. Bozorg-Grayeli, O. Sterkers Services de Neurochirurgie et ORL, Hôpital Beaujon, AP-HP, Université Paris 7, Clichy, France Introduction. – La chirurgie a toujours une place de choix parmi les possibilités thérapeutiques des schwannomes vestibulaires de toute taille. L’objet de ce travail est de présenter l’activité chirurgicale d’une équipe oto-neurochirurgicale et d’analyser les résultats fonctionnels pour éclairer au mieux les décisions thérapeutiques. Matériel - Méthode. – De janvier 2003 à juillet 2007, 435 patients ont été opérés d’un schwannome vestibulaire sporadique en équipe oto-neurochirugicale. La répartition des tumeurs en fonction de la taille a été la suivante : 9 % de stade I (intracanalaire), 45 % de stade II (inférieur à 15 mm dans l’angle ponto-cérébelleux (APC)), 25 % de stade III (de 15 à 30 mm dans APC) et 21 % de stade IV (supérieur à 3 cm dans APC). Résultats ou Cas rapporté. – La tumeur a été réséquée par voie sus-pétreuse dans 4 % des cas (tumeur intracanalaire avec audition utile), par voie rétrosigmoïde dans 20 % (tumeur inférieur à 20 mm dans l’APC, ne remplissant pas entièrement le conduit auditif interne avec audition utile) et par voie translabyrinthique dans 76 %. Une bonne fonction faciale postopératoire (grades I & II de la classifica-