Radiothérapie stéréotaxique par Cyberknife® dans les tumeurs hépatiques primitives et secondaires

Radiothérapie stéréotaxique par Cyberknife® dans les tumeurs hépatiques primitives et secondaires

Posters / Cancer/Radiothérapie 12 (2008) 713–753 747 Cas Clinique Extension tumorale à l’imagerie TDM/IRM Classification Kadish Traitement 4 O...

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Posters / Cancer/Radiothérapie 12 (2008) 713–753

747

Cas

Clinique

Extension tumorale à l’imagerie TDM/IRM

Classification Kadish

Traitement

4

Obstruction nasale Épistaxis Rhinorrhée purulente Tuméfaction gingivale Hypoacousie Obstruction nasale Épistaxis Obstruction nasale

Volumineuse masse tissulaire ostéolytique centrée sur le sinus maxillaire droit avec extension buccale, orbitaire et à la fosse nasale droite.

C

Chimiothérapie et radiothérapie

Masse nasale gauche de 28 × 39 mm entraînant un élargissement de la fosse nasale et un refoulement de la paroi interne de l’orbite gauche. Processus tumoral comblant les fosses nasales, détruisant la cloison nasale et s’étendant aux sinus maxillaire droit, frontal, sphénoïdal, à l’ethmoïde du même coté et à la partie interne de l’orbite.

A

Chirurgie et radiothérapie Chimiothérapie et radiothérapie

5 6

Épistaxis

C

doi:10.1016/j.canrad.2008.08.100 P099

Spécificités techniques de la protonthérapie des tumeurs oculaires au centre Antoine-Lacassagne O. Dubarbier a , C. Barnel a , M.-I. Peyrichon a , G. Angellier a , J. Hérault a , J.-P. Caujolle b , H. Mammar a a Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France b CHU Saint-Roche, Nice, France Objectif de l’étude.– La protonthérapie occupe une place de choix dans le traitement conservateur des mélanomes malins uvéaux. Cependant le logiciel de planification « EYEPLAN » se base sur un modèle théorique de l’œil ne correspondant pas exactement à l’anatomie du patient. On modifie ce modèle en utilisant un examen tomodensitométrique afin de faire correspondre les structures anatomiques au modèle informatique. Matériel et méthodes.– Depuis 1993, l’ensemble des patients traités au cyclotron biomédical du centre Antoine-Lacassagne bénéficie d’une scanographie dosimétrique permettant la reconstruction de l’œil dans les principaux plans. L’œil virtuel est ainsi modélisé en tenant compte de la position des clips nous renseignant la fixation du regard pendant la réalisation de la scanographie, de la longueur axiale et des diamètres verticaux et horizontaux. Le repositionnement du cristallin et de la papille par rapport aux clips est effectué à l’aide d’un outil informatique appelé New Initial Fixation (NIF) quand cela s’avère nécessaire. Une fois cette opération effectuée, le tracé de la tumeur peut être réalisé sur des relevés anatomiques exacts du patient et à partir d’images angiographiques fusionnées au modèle ainsi modifié. Résultats.– Cinquante pour cent des patients traités ont nécessité la réalisation d’une NIF. Cette technique de modélisation permet d’obtenir une meilleure appréciation des histogrammes dose–volume, notamment au niveau du pôle postérieur mais aussi du cristallin et ainsi de mieux prévenir les complications de type maculopathie, papillopathie, cataracte. Conclusion.– La protonthérapie des mélanomes malins uvéaux permet un taux de contrôle local de 94 % à 5 ans d’où l’importance de réduire le taux de complications radio-induites. Cette technique spécifique au centre Antoine-Lacassagne permet d’atteindre cet objectif tout en améliorant le pronostic visuel. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.101

pulmonaire synchronisée à la respiration. Après validation de notre méthode sur fantôme, celle-ci a été évaluée sur des images de patients. Matériel et méthodes.– Un algorithme de seuillage adaptatif SA, inspiré de Daisne et al. (Radiother Oncol 2003), a été développé pour la délinéation du volume tumoral en TEP au 18 F-FDG. Un fantôme contenant quatre sphères (1,0 à 19,3 mL) et remplies d’une même concentration de 18 F-FDG (18-fluorodésoxyglucose) a été utilisé. Quatre contrastes sphères/fond (2,1 à 9,0) ont été considérés. Un dispositif mécanique appliquait un mouvement périodique asymétrique aux sphères (amplitude 2 cm, direction craniocaudale, 15 cycles/min). Pour chaque contraste ont été réalisées sur une TEP Biograph une acquisition non synchronisée (ANS ) de trois minutes et une acquisition synchronisée (AS ) de 15 minutes (découpée a posteriori en cinq phases respiratoires de trois minutes) à l’aide du module de synchronisation respiratoire Anzai. Chez sept patients (11 lésions), des acquisitions ANS et AS ont été réalisées. La délinéation des hyperfixations a été effectuée à l’aide du SA sur les cinq phases de AS . Pour quantifier le mouvement, le volume d’occupation (VO) a été défini comme l’union de ces cinq volumes : VOS . Les images ANS ont aussi été délinéées en appliquant soit un seuil de 40 % du maximum de l’hyperfixation, soit une délinéation médicale manuelle, conduisant à la mesure des volumes VO40 % et VOM . Les performances des méthodes ont été évaluées en comparant ces volumes aux VO réels (VOR ) (E/VOR (mL) = VOX − VOR ) et l’erreur relative à VOS (E/VOS (%) = (VOX − VOS )/VOS ). Résultats.– Notre segmentation automatique appliquée aux AS permet une meilleure estimation des volumes d’occupation réels des lésions comparée aux délinéations manuelles ou utilisant un seuil fixe à 40 % (p < 0,01, ANOVA). Bien que présentant des écarts relatifs moindres avec VOS , les résultats sur patients suivent la même tendance que ceux sur fantôme. VOX

VOS

VOM

VO40 %

Fantôme (E/VR ) Fantôme (E/VS ) Patients (E/VS

−1,9 ± 4,0 mL N/A N/A

−9,2 ± 6,8 mL −47,9 ± 20,5 % −22,5 ± 24,7 %

−12,1 ± 7,8 mL −50,6 ± 9,9 % −43,9 ± 8,5 %

Conclusion.– La segmentation par SA permettra d’optimiser la délinéation des volumes à irradier dans le cas des tumeurs pulmonaires en mouvement. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.102

P100

Méthode de délinéation du volume cible tumoral en TEP au 18 F-FDG des tumeurs pulmonaires K. Doyeux a , A. Edet-Sanson b , S. Hapdey b , S. Vauclin a , A. Hitzel c , M. Guernou c , P. Vera b , B. Dubray d , I. Gardin b a Département imagerie moléculaire, LITIS EA 4108, université de Rouen–Siemens Medical Solutions, Rouen, France b Département de médecine nucléaire, LITIS EA 4108, université de Rouen–centre Henri-Becquerel, Rouen, Rouen, France c Département de médecine nucléaire, centre Henri-Becquerel, Rouen, France d Département de radiothérapie et physique médicale, LITIS EA 4108, université de Rouen–centre Henri-Becquerel, Rouen, France Objectif de l’étude.– Notre objectif était de développer une méthode de délinéation du volume cible en imagerie tomographique par émission de positrons (TEP)

P101

Radiothérapie stéréotaxique par Cyberknife® dans les tumeurs hépatiques primitives et secondaires H. Taste , D. Fuks , D. Peiffert , V. Beckendorf , V. Marchesi , A. Noël Centre Alexis-Vautrin, Vandoeuvre-lès-Nancy, France Objectif de l’étude.– Pour les carcinomes hépatocellulaires et les métastases hépatiques des cancers colorectaux, la chirurgie est actuellement le traitement de référence. La majorité des patients sont souvent inéligibles à ce traitement en raison d’une insuffisance hépatocellulaire, de la localisation des lésions ou des « comorbidités ». La radiothérapie stéréotaxique est un traitement de recours après contre-indication à la chirurgie et à la radiofréquence. L’objectif de ce travail était d’évaluer la faisabilité, la toxicité et la réponse tumorale du traitement de tumeurs hépatiques primitives et secondaires par Cyberknife® .

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Patients et méthodes.– De janvier 2007 à juin 2008, cinq patients, pour lesquels ni la chirurgie ni la radiofréquence n’ont été retenus après concertation pluridisciplinaire, ont été traités par Cyberknife® au centre Alexis-Vautrin. Quatre patients étaient atteints de métastases hépatiques d’un cancer colorectal et un d’un carcinome hépatocellulaire. Pour chaque patient, il a été implanté trois à quatre fiduciaires sous repérage scanographique. Il a été réalisé un système de contention à type de matelas à dépression en position de traitement puis une simulation. Trois patients, dont celui atteint du carcinome hépatocellulaire, ont rec¸u une dose de 60 Gy sur l’isodose 80 % en trois fractions sur huit jours (dose maximale de 75 Gy) ; et les autres ont rec¸u 37,5 Gy sur l’isodose 65 % en trois fractions sur dix jours, (dose maximale de 57 Gy). Il a été utilisé au cours de chaque séance un système de tracking, un de synchronisation sur la respiration du patient et le suivi de la cible grâce aux grains était utilisé. La réponse tumorale a été évaluée selon les critères Response Evaluation Criteria in Solid Tumors (RECIST). Résultats.– Les trois hommes et les deux femmes, d’âge médian de 73 ans (64–83) étaient en bon état général (indice de 1 selon l’OMS). Pour chaque patient, il s’agissait d’une lésion unique dont la taille moyenne était de 28 mm (25 à 30 mm). Le nombre moyen des faisceaux était de 168. Aucune complication sévère (de grade ≥ 3) n’a été notée. Des douleurs modérées, une asthénie chez deux patients et un épisode de vomissement chez un patient ont été observés. La durée médiane de suivi était de cinq mois (1–10). Le contrôle local a été obtenu dans 80 % des cas (réponse partielle chez deux patients, stabilisation tumorale chez deux). Un patient est décédé de poursuite évolutive. Conclusion.– Le Cyberknife® permet la prise en charge des tumeurs primitives et secondaires et doit donc s’inscrire dans l’arsenal thérapeutique au même titre que les autres traitements locaux. Il n’a pas été observé de toxicité importante, mais un suivi à plus long terme est nécessaire. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.103 P102

Expérience préliminaire de radiothérapie stéréotaxique par Cyberknife® H. Taste a , D. Peiffert a , V. Beckendorf a , V. Bernier a , V. Marchesi a , A. Noël a , G. Noël b , P. Maingon c , J.-F. Bosset d , M. Untereiner e a Centre Alexis-Vautrin, Vandoeuvre-lès-Nancy, France b Centre Paul-Strauss, Strasbourg, France c Centre Georges-Fran¸ cois-Leclerc, Dijon, France d Centre hospitalier Jean-Minjoz, Besan¸ con, France e Centre Fran¸ cois-Baclesse, Esch-sur-Alzette, France Objectif de l’étude.– Dans le but d’améliorer le contrôle local tumoral, développement de la radiothérapie stéréotaxique, elle offre la possibilité d’augmenter la dose au volume cible, tout en respectant les contraintes aux tissus sains, en améliorant la balistique (faisceaux multiples non coplanaires, système de tracking, radiothérapie guidée par l’image). Elle s’inscrit dans l’arsenal thérapeutique en cancérologie, intéressant pour les tumeurs non opérables ou en cas de réirradiation. Patients et méthodes.– De janvier 2007 à avril 2008, 58 patients ont été traités par Cyberknife® parmi les 97 dont les dossiers ont été étudiés (une autre option thérapeutique ayant été préférée, voire une abstention thérapeutique). Depuis fin février 2008, les localisations intracrâniennes métastatiques ont été retenues. Il s’agissait de 17 lésions pulmonaires, cinq hépatiques, trois rénales, six métastases osseuses, neuf encéphales, 12 cas divers. Pour chaque patient, une scanographie d’acquisition a été réalisée en position de traitement avec système de contention. Il a été posé des fiduciaires pour les lésions pulmonaires, hépatiques, rénales, ganglionnaires, prostatiques. Le logiciel de repérage X-Sight a été utilisé pour les localisations osseuses, ORL Un système de tracking synchrony a été utilisé à chaque séance, pour chaque patient. Il a été délivré une à trois séances par patient, de 8 à 20 Gy sur l’isodose 80 % par séance, soit une dose totale de 8 à 60 Gy sur l’isodose 80 %, la dose maximale était de 10 à 74 Gy. Une évaluation clinique et une imagerie ont été réalisées à trois et six mois, puis tous les six mois. Résultats.– Il y a eu des incidents pendant la pose de fiduciaires pour les localisations pulmonaires (concernant huit patients, un drain thoracique ayant été posé dans trois cas). Il n’y a eu aucune toxicité de grade 3. La taille des lésions était de 17 à 60 mm de plus grand axe. Ila été utilisé une moyenne de 150 faisceaux par séance Il a été observé une réponse complète, 11 régressions partielles des lésions, cinq évolutions régionales ou métastatiques, dix stabilités lésionnelles et

l’apparition d’un second cancer chez deux patients. Huit patients sont décédés. Conclusion.– Le traitement des tumeurs par Cyberknife® est réalisable, à visée curative en alternative à la chirurgie, solution en territoire déjà irradié, irradiation avec fortes contraintes de dose, intéressante pour localisation atypique. Il n’a pas été observé de toxicité immédiate de grade 3. Une sélection rigoureuse des patients est nécessaire. Les premiers résultats sont encourageants, mais un suivi à long terme est nécessaire. Les essais cliniques d’évaluation de cette nouvelle technique sont en place pour des tumeurs ORL et pulmonaires, et des métastases vertébrales, pour estimer le bénéfice de ce nouveau traitement. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.104 P103

Radiothérapie stéréotaxique robotisée des tumeurs hépatiques primitives ou secondaires par Cyberknife® : l’expérience nic¸oise K. Benezery , J. Thariat , P.-Y. Marcy , J. Castelli , J. Doyen , P.-Y. Bondiau Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France Objectif de l’étude.– Pour des patients atteints de lésions hépatiques primitives ou secondaires non opérables ou récidivantes, nous avons utilisé le système de radiothérapie stéréotaxique par Cyberknife® . Nous présentons les résultats chez nos premiers patients traités à ce jour. Patients et méthode.– Du 5 mars 2007 au 5 juin 2008, 19 patients atteints d’une ou plusieurs lésions hépatiques ont été traités par irradiation stéréotaxique robotisée (23 lésions au total). Il s’agissait de 14 métastases hépatiques (souvent prétraitées ou en récidive), de primitif colorectal dans 11 cas, mammaire dans deux, pulmonaire dans un, rénal dans un, deux hépatocarcinomes, une récidive sur tranche d’hépatectomie d’un cholangiocarcinome, une tumeur de la granulosa et un adénocarcinome peu différencié. Une dose prévisionnelle de 40 Gy en quatre fractions de 10 Gy a été prescrite. Résultats.– La dose prévue a été délivrée dans tous les cas. La tolérance immédiate des séances a été satisfaisante, avec une asthénie moins marquée pour les patients ayant au moins 24 heures entre deux séances. À la dernière mise à jour (20 juin 2008), 18 lésions ont été évaluées par scanographie ou IRM et étaient stables six mois après la dernière séance. Deux tumeurs ont progressé après une brève réponse. Sept tumeurs ont répondu partiellement à trois mois, réponse poursuivie à six mois (4/7 patients ont eu une évaluation à six mois à ce jour). Trois réponses complètes ont été enregistrées à six mois et à 11. Deux décès à distance du traitement (quatre et cinq mois) ont été enregistrés, sans causalité évidente avec le traitement. Conclusion.– La faisabilité et la très bonne tolérance du traitement par irradiation stéréotaxique robotisée hépatique se sont confirmées dans notre série de 19 patients, dont certains lourdement prétraités. Les premiers résultats sont encourageants, notamment chez les patients peu traités au préalable. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.105 P104

Métastases hépatiques et Cyberknife® : évaluation à six mois C. Louis a , S. Dewas b , X. Mirabel b , T. Lacornerie b , E. Lartigau b Service universitaire de radiothérapie-oncologie, CHU, Liège, France b Département universitaire de radiothérapie, centre Oscar-Lambret, Lille, France

a

Objectif de l’étude.– Le foie est le siège fréquent de maladies métastatiques. La radiothérapie stéréotaxique hépatique avec méthode de suivi respiratoire permettant de délivrer une dose importante dans un faible volume hépatique apparaît comme une solution séduisante à évaluer. Patients et méthodes.– Vingt-six patients, 18 hommes et huit femmes, ont été traités au centre Oscar-Lambret par Cyberknife® du 14 juin 2007 au 27 mai 2008. Le système de tracking Synchrony® a été utilisé avec mise en place de marqueurs radio-opaques systématiques. Les critères de sélection étaient : lésion secondaire hépatique non résécable/opérable de moins de 6 cm et chez un patient dont l’indice de performance était au plus de 2 selon l’OMS. La dose délivrée au volume cible est de 40 Gy en quatre fractions de 10 Gy (95 % du volume cible prévisionnel [PTV] recevait 40 Gy) ou 45 Gy (3/26) en trois fractions de 15 Gy (95 % du volume cible prévisionnel recevait 45 Gy).