Les tumeurs pleurales primitives

Les tumeurs pleurales primitives

A108 21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 231 Profil étiologique des pleurésies à liquide clair : à prop...

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21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017

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Profil étiologique des pleurésies à liquide clair : à propos de 106 cas W. Bourekoua ∗ , L. Laouar , K. Fezaa , S. Taright , M.T. Makhloufi Clinique des maladies respiratoires, CHU Mustapha, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : wafi[email protected] (W. Bourekoua) Introduction La pleurésie à liquide clair est un motif assez fréquent de consultation en pneumologie, ses étiologies sont diverses. De leur identification découle la prise en charge thérapeutique. Méthodes Nous avons analysé d’une fac ¸on rétrospective 106 dossiers de malades hospitalisés dans notre service pour pleurésie à liquide clair sur une période de 4 ans (entre janvier 2012 et décembre 2015). Nous nous sommes intéressés essentiellement à la répartition étiologique de cette entité et sa comparaison aux tendances mondiales actuelle. Critères d’inclusion : pleurésie à liquide clair exsudatif, critères d’exclusion : autres aspects du liquide pleural et transudat. Résultats Dans notre série, il y avait une prédominance féminine : 70 femmes contre 36 hommes avec une moyenne d’âge de 44 ans. Au total, 51 patients avaient des antécédents : diabète (18 cas), HTA (15 cas), tuberculose pulmonaire (10 cas), asthme (5 cas), néoplasie du sein (3 cas). La notion du tabagisme (actif ou passif) était retrouvée dans 38,57 % des cas. La douleur thoracique et la toux sèche étaient les maîtres symptômes amenant les patients à consulter (37,02 % et 22,10 % des cas respectivement). L’examen physique avait objectivé un syndrome d’épanchement pleural liquidien dans tous les cas, unilatéral dans 88,68 % et bilatéral dans 11,32 % des cas. Tous les patients avaient bénéficié d’une ponction pleurale exploratrice ramenant un liquide clair exsudatif dont l’analyse bactériologique a mis en évidence le BK dans 2,83 % des cas (3 cas) par la culture du liquide pleural, la cytologie était majoritairement lymphocytaire (75,4 %), elle était panachée dans 15,08 % des cas tandis qu’elle avait objectivé la présence de cellules malignes dans 9,52 % des cas. La biopsie pleurale réalisée chez tous les patients avait permis d’avoir une certitude diagnostic par l’analyse histologique des prélèvements dans 86,8 % des cas (dès le premier geste dans 68 % et après reprise dans 32 %). Le profil étiologique était comme suit : tuberculose pleurale confirmée (68,88 %) et présumée (7,54 %), néoplasie primitive ou métastatique (20,92 %), indéterminé (2,66 %). Le traitement était en fonction de l’étiologie. Conclusion Il ressorte de notre étude que la tuberculose demeure de loin l’étiologie la plus fréquente des pleurésies à liquide clair avec néanmoins une augmentation de la fréquence des pleurésies malignes ce qui est le cas en général dans les pays maghrébins. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Manuel algérien de lutte anti-tuberculeuse, édition 2011. EMC de pneumologie 2012. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.244 232

Apport du dosage du cholestérol et chlore pleuraux dans l’orientation étiologique des pleurésies M. Raoufi ∗ , A. Atmane , F. Elyassir , M. Laine , J. Benamor , J.E. Bourkadi Hôpital Moulay Youssef, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Raoufi) Introduction L’orientation étiologique des pleurésies repose sur l’analyse biochimique du liquide pleural (dosage des protides, lactate déshydrogénase). Ce travail essaye de montrer l’intérêt du

dosage du cholestérol total et du chlore pleuraux dans le liquide pleural et leur apport pour distinguer les exsudats des transsudats. Méthodes Nous avons réalisé une étude prospective à l’hôpital Moulay Youssef de Rabat concernant 50 patients se présentant au service d’exploration à l’hôpital Moulay Youssef à Rabat, entre mai et août 2016. Résultats L’âge moyen était de 35 ± 10 ans (37 hommes—13 femmes) 80 % des patients avaient une dyspnée d’effort lors de la présentation initiale. Trente pour cent des patients avaient un cas index dans leur entourage. Dix pour cent des patients avaient une cardiopathie documentée et qui étaient sous traitement diurétique. Tous les patients se sont présentés par une radiographie thoracique de face évoquant une pleurésie qui a été confirmée par une ponction pleurale. La pleurésie était unilatérale dans 75 % des cas, bilatérale dans 15 % des cas. Un dosage des protides, LDH, cholestérol et du chlore dans le liquide pleural a été réalisé chez tous les patients, ainsi que la réaction Rivalta. Soixante-quinze pour cent des patients qui avaient un liquide exsudatif (protides > 35 g/L, LDH > 200 UI/L) avaient un taux moyen du cholestérol pleural à 0,91 g/L, et un taux moyen du chlore pleural à 103 mmol/L. Quinze pour cent des patients qui avaient un liquide transudatif (protides < 25 g/L, LDH < 150 UI/L) avaient un taux moyen de cholestérol pleural à 0,3 g/L, et un taux moyen de chlore pleural à 102 mmol/L. Les patients ayant une cardiopathie sous traitement diurétique ont un taux moyen du cholestérol pleural à 0,6 g/L, alors que le taux moyen du chlore pleural chez ces patients était à 103 mmol/L, ces patients avaient un transsudat confirmé par les critères de light. Conclusion L’orientation étiologique des pleurésies repose sur l’analyse biochimique et cytologique du liquide pleural. Le dosage du cholestérol pleural apporte une aide considérable en matière de distinction entre transsudats et exsudats. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Hamal AB, Yogi KN, Bam N, Das SK, Karn R. Pleural fluid cholesterol in differentiating exudative and transudative pleural effusion. Pulm Med 2013;2013:135036. Guleria R, Agarwal SR, Sinha S, Pande JN, Misra A. Role of pleural fluid cholesterol in differentiating transudative from exudative pleural effusion. Natl Med J India 2003;16(2):64—9. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.245 233

Les tumeurs pleurales primitives L. Qassimi ∗ , H. Jabri , W. El Khattabi , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Qassimi) Introduction Les tumeurs pleurales primitives sont des tumeurs exceptionnelles. Méthodes Nous en rapportons neuf cas colligés au service des maladies respiratoires de l’hôpital 20-Août entre juin 2013 et juin 2016. Résultats Les manifestations thoraciques sont dominées par : les douleurs thoraciques et la dyspnée (9 cas). Une patiente était opérée pour une tuméfaction de la jambe. Les aspects radiologiques étaient : une pleurésie isolée (1 cas), ou associée à un épaississement pleural tumoral extensif (4 cas). Le diagnostic était posé par ponction biopsie pleurale dans cinq cas, et par biopsie transpariétale dans 4 cas. Ces tumeurs étaient primitives dans 8 cas et secondaire dans un seul cas. Les tumeurs primitives étaient : un synovialosarcome dans 4 cas, une tumeur fibreuse solitaire dans un seul cas, et 4 cas de mésothéliome pleural malin. Un traitement palliatif a été indiqué pour tous nos patients.

21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 Conclusion Nous insistons à travers ce travail sur la rareté de la pathologie, les difficultés diagnostiques et le pronostic réservé. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.246 234

Profil bactériologique des pleurésies purulentes F.Z. Khouchilia ∗ , H. Moubachir , H. Jabri , W. Elkhattabi , H. Afif Hôpital 20-Août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F.Z. Khouchilia) Introduction La pleurésie purulente constitue une urgence diagnostique et thérapeutique responsable d’une mortalité élevée (10 à 15 % des cas). Méthodes Nous rapportons une étude rétrospective de 128 cas de pleurésies purulentes colligées entre septembre 2007 et juin 2016. Résultats La moyenne d’âge est de 48 ans avec une prédominance masculine (70 %). Le diabète est retrouvé dans 11 % des cas, l’insuffisance rénale chronique dans 2 % des cas, la leucémie aiguë myéloïde et le lymphome gastrique dans 1 % des cas chacun. La symptomatologie est dominée par la douleur. La ponction pleurale a ramené un liquide franchement purulent dans 76 % des cas. Le germe en cause est isolé dans 27 cas (25 %), représenté par le pneumocoque dans 12 % des cas, le streptocoque dans 7 % des cas, les BGN dans 4 % des cas, le Pseudomonas aeruginosa et le bacille de Koch dans 2 % des cas chacun. Le staphylocoque méticillino-résistant est noté chez un seul patient suivi pour maladie d’Alport. La cytologie du liquide pleural a objectivé la prédominance des PNN dans tous les cas. Par ailleurs, la recherche du germe est non contributive dans 75 % des cas. Les étiologies sont dominées par les cocci Gram positif dans 61 % des cas, tuberculeuse dans 16 % des cas. L’évolution est favorable seulement dans 34 % des cas, marquée par le décès dans 4 % des cas. Ceci est corrélé à la présence d’un foyer septique à distance dans 13 % des cas, d’une pneumopathie sous jacente dans 30 % des cas, ainsi qu’un obstacle endobronchique dans 8 % des cas. Conclusion L’évolution des pleurésies est souvent favorable à condition que la prise en charge soit précoce et adéquate. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.247 235

Profil étiologique des pleurésies sérofibrineuses (à propos de 251 cas) H. Zahi ∗ , A. El Ismaili , A. El Moussaoui CHU Hassan II de Fès, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Zahi) Introduction Les pleurésies sérofibrineuses (PSF) sont des épanchements pleuraux exsudatifs riches en albumine et en fibrine, dont les étiologies sont multiples et variables en fonction des pays. Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective de 251 cas de PSF, pris en charge au service de pneumologie-CHU Hassan IIFès, entre 1 janvier 2013 et 15 août 2016, afin d’analyser le profil étiologique dans notre contexte. Résultats La moyenne d’âge de nos patients est 47 ans (17—90), un sex-ratio de 1. Un tabagisme actif est retrouvé chez 82 cas, l’antécédent de néoplasie dans 68 cas, de tuberculose dans 16 cas, 6 patients suivis pour des maladies systémiques. Les PSF sont symptomatiques dans 95 % des cas, dans le cadre de bilan de suivi d’une maladie dans 8 % des cas et de découverte fortuite dans 1,35 % des cas. Le maître symptôme est la dyspnée (88,54 %), suivie des dou-

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leurs thoraciques (85,48 %), l’altération de l’état général est notée chez 83,13 % de cas, la toux (79,60 %), et la fièvre chez (43,91 %). Les épanchements unilatéraux constituent 87,44 %, l’imagerie a révélé une pleurésie enkystée dans 16,85 % des cas, des anomalies associées dans 42,36 % des cas. La biopsie pleurale réalisée chez 250 patients était concluante dans 77,17 % des cas. Elle a été complétée par une thoracoscopie chez 21 patients. Dans 11,32 % des cas, le diagnostic est retenu sur les données de la fibroscopie, et du contexte général. Nous enregistrons 8 % des cas pour lesquels un diagnostic n’a pas pu être établi. Les étiologies retrouvées sont : les pleurésies métastatiques (55,69 %), la tuberculose (35,98 %), les maladies générales (8,33 %). En cas de pleurésie métastatique, le cancer bronchogénique a été le plus fréquent (34,72 %), suivi du sein (25,7 %) et des lymphomes (10,4 %), de l’ovaire (9,02 %), du col utérin (8,33 %), de la prostate (4,86 %), du pancréas (2,77 %), du rein (2,08 %), carcinome hépatocellulaire (2,08 %), et de la thyroïde (0,04 %). Conclusion La pleurésie sérofibrineuse est un motif fréquent de consultation dont l’exploration se base surtout sur la biopsie pleurale à l’aveugle permettant le plus souvent d’éviter la thoracoscopie dont le prix est plus onéreux. Les étiologies des pleurésies exsudatives restent dominées par l’origine tumorale même dans notre pays, suivies de la tuberculose. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.248 236

Expérience d’un hôpital régional tunisien dans la prise en charge du pneumothorax spontané : à propos de 50 cas N. Mkawouar 1 , J. El Ghoul 2,∗ , A. Bendayekh 3 , S. Sanaii 2 Service universitaire de pneumologie, Sfax, Tunisie 2 Service universitaire de pneumologie, Médenine, Tunisie 3 Service des urgences, Médenine, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. El Ghoul)

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Introduction Le pneumothorax spontané (PS) est une pathologie fréquente. Sa prise en charge nécessite un geste thérapeutique d’urgence dans la plupart des cas. Notre but est d’étudier le profil épidémiologique, étiologique ainsi que les modalités de prise en charge du PS dans notre région. Méthodes Étude rétrospective descriptive à propos de 50 patients hospitalisés dans notre institution pour PS durant une période de trois ans (juin 2013—août 2016). Résultats Il s’agit de 48 hommes et 2 femmes avec un âge moyen de 41 ans (extrêmes 18—90 ans), dont 88 % étaient tabagiques. La symptomatologie fonctionnelle était dominée par la douleur thoracique dans 94 %. Cinq patients avaient présenté une détresse respiratoire aiguë à l’admission. Le pneumothorax était total et complet dans 64 % des cas, de siège gauche dans la majorité des cas (76 %). Dans 38 cas, le pneumothorax était spontané idiopathique, alors qu’il était secondaire à un emphysème bulleux (6 cas), tuberculose pulmonaire (2 cas), BPCO (2 cas), mucoviscidose (1 cas) et asthme bronchique (1 cas). Une abstention thérapeutique avec repos strict étaient préconisés chez 11 patients avec un taux de succès de 63 % et une durée moyenne de retour du poumon à la paroi de 5,8 jours. L’exsufflation était indiquée d’emblée (3 cas) et après échec du repos (4 cas), avec un taux de succès de 28,5 %. Le drainage thoracique était préconisé de 1re intention chez 36 malades, et en 2e intention chez 5 malades après échec de l’exsufflation ou du repos avec une durée moyenne de drainage de 9,2 jours. Des complications à type d’emphysème sous-cutané et œdème à vacuo étaient observées respectivement chez 8 et 3 patients. L’évolution était favorable dans la majorité des cas. La récidive était survenue