Profil étiologique des tumeurs médiastinales primitives

Profil étiologique des tumeurs médiastinales primitives

A120 19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 369 Carcinome bronchique non à petites cellules : à prop...

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19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

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Carcinome bronchique non à petites cellules : à propos de 262 cas G. Soussi 1 , H. Racil 1 , A. Ayari 1 , S. Bacha 1 , S. Cheikh Rouhou 1 , A. Ayadi 2 , S. Hantous 3 , N. Chaouch 1 , A. Chabbou 1 1 Service de pneumologie (pavillon 2), H.A. Mami, Ariana 2 Service d’anatomie pathologique, H.A. Mami, Ariana 3 Service d’imagerie médicale, H.A. Mami, Ariana Introduction Le cancer bronchopulmonaire (CBP) représente la 1ère cause de mortalité par cancer. Le carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC) représente 80 % des CBP et est souvent diagnostiqué à un stade avancé. Objectif Établir le profil clinique, histologique et pronostique du CBNPC dans notre service et étudier la survie globale de nos patients. Patients et méthodes Après consultation de 353 dossiers consécutifs de patients (P) avec un CBP du 01/01/2008 au 31/12/2012, 262 P avec un CBNPC confirmé ont été identifiés. Résultats L’âge moyen des P (tous des hommes) était de 60,97 ans (tabagisme moyen à 52,4 PA). Le signe révélateur le plus fréquent était la douleur thoracique (60,7 %). Le délai moyen de consultation était de 104 jours (j). La fibroscopie bronchique était normale chez 25 % des P. Le diagnostic a été porté par biopsie bronchique (52,29 %), biopsie sous TDM (24,42 %), chirurgie (16,41 %) ou biopsie pleurale (7,25 %) avec un délai diagnostique moyen de 30,4 j. Le type histologique le plus fréquent était l’adénocarcinome (50 %). Les P étaient souvent à un stade IIIB ou IV (76,8 %). Le poumon était la localisation secondaire la plus fréquente (30,9 %). Vingt pour cent des P avait un PS ≥ 2. La chirurgie curative était possible chez 22 P. Trente et un P ont eu une chimiothérapie (CT) néoadjuvante, 15 P une CT adjuvante, 30 P une CT curative et 109 P une CT palliative. Cinquante-huit P ont eu une radiothérapie : curative (6,9 %), palliative (17,9 %) ; 10,3 % des P n’ont eu que des soins de support. La survie globale était à 702,82 j. Conclusion Le CBNPC est caractérisé par la diversité de ses paramètres cliniques, biologiques et anatomopathologiques. Son pronostic est sombre avec une survie ne dépassant pas les 2 ans. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.629

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Les métastases cutanées du carcinome bronchogénique A. Sebbar , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les métastases cutanées du carcinome bronchogénique sont rares, leur découverte à l’examen clinique constitue un élément de très mauvais pronostic dans l’évolution de la maladie. Nous rapportons 13 dossiers de carcinome bronchogénique avec métastases cutanées confirmées, colligés au service des maladies respiratoires au CHU Ibn Rochd de Casablanca. Il s’agissait de 12 hommes et une femme avec une moyenne d’âge de 53 ans. La symptomatologie était dominée par la toux, l’hémoptysie, la dyspnée et l’altération de l’état général. L’examen somatique trouvait des nodules multiples dans 10 cas et un nodule unique dans 3 cas. Les signes inflammatoires étaient retrouvés dans 4 cas et un nodule nécrotique surinfecté dans un cas. Le TDM thoracique a montré un processus tumoral distal dans 1 cas, un processus tumoral proximal avec des adénopathies médiastinales dans 8 cas et associé à une pleurésie dans 3 cas. La bronchoscopie a objectivé une tumeur bourgeonnante dans 6 cas, une infiltration tumorale dans 5 cas et une compression extrinsèque dans 1 cas. Le diagnostic de carcinome bronchogénique a été

confirmé par les biopsies bronchiques dans 6 cas, par la ponction biopsie transpariétale dans 5 cas et par la ponction biopsie pleurale dans 2 cas. La biopsie cutanée faite chez tous les malades a objectivé le même aspect histologique que la tumeur primitive : 8 cas d’adénocarcinome, 3 cas de carcinome épidermoïde, 2 cas de carcinome à petites cellules. L’évolution a été défavorable avec une moyenne de survie de 2 mois. Les métastases cutanées sont rarement observées dans les cancers bronchiques, leur confirmation constitue un tournant dans l’évolution de la maladie réservant le pronostic avec une survie ne dépassant pas quelques mois. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.630 371

Prise en charge des patients de plus de 80 ans souffrant d’un cancer thoracique : évaluation des pratiques M. Turpin 1 , A. Canellas 1 , E. Giroux-Leprieur 2 , J. Dumoulin 2 , F. Vinas 1 , A. Boudjemaa 1 , M. Sahut D’izarn 2 , I. Ben Hassen 1 , B. Housset 1 , S. Labrune 2 , I. Monnet 1 , T. Chinet 2 1 Service de pneumologie, CHI de Créteil, Créteil, France 2 Service de pneumologie, CHU Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt, France Peu de données sont disponibles sur la prise en charge des patients de plus de 80 ans atteints de cancer bronchopulmonaires (CBP). L’objectif de cette analyse rétrospective est de rapporter les caractéristiques et les modalités de prise en charge de l’ensemble des patients de plus de 80 ans suivis dans 2 services de pneumologie HU franciliens ente 2008 et 2013 pour un cancer thoracique. L’analyse porte sur les caractéristiques démographiques, le type de cancer, les modalités de prise en charge et la survie. Résultats Deux cent cinquante patients ont été inclus. L’analyse des cent premiers patients montre que l’âge moyen est de 83,4 ans, 78 % sont fumeurs ; 60 % ont un PS 0/1/2, le score moyen de Charlson est à 9,5. Dans 80 % des cas, il s’agit de cancer non à petites cellules, 12 % de cancers à petites cellules, 7 % de mésothéliome et 1 % de tumeurs neuro-endocrines. Quatre-vingt-trois pour cent des patients présentent une tumeur de stades III/IV au diagnostic. La recherche d’une mutation de l’EGFR, réalisée dans 44 % des CBNPC est positive dans 23 % des cas. Vingt-six pour cent des patients ne rec ¸oivent aucun traitement actif ; parmi ceux qui ont un traitement actif, il s’agit d’un traitement chirurgical, de radiothérapie et/ou de chimiothérapie dans respectivement 21 %, 23 % et 58 % des cas. Un décès lié à un traitement actif a été rapporté dans 3 cas. La survie médiane est de 9 mois. L’analyse des données de l’ensemble des malades de l’échantillon sera présentée. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.631 372

Profil étiologique des tumeurs médiastinales primitives S. Maiouak , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les tumeurs médiastinales primitives sont des tumeurs rares, d’étiologies diverses et de prise en charge délicate. Nous proposons une étude rétrospective étalée sur 11 ans, portant sur 31 cas de tumeurs médiastinales colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca. La moyenne d’âge était de 39,8 ans (27 à 68 ans), avec une prédominance masculine (61,4 %). Le tableau clinique était dominé par la dyspnée dans 26 cas, la

19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 douleur thoracique dans 23 cas et l’altération de l’état général dans 29 cas. Le téléthorax avait montré une opacité médiastinale dans 21 cas, une opacité à projection hilaire dans quatre cas, un hémithorax opaque dans trois cas, un aspect d’élargissement médiastinal, un aspect en lâcher de ballons et une pleurésie dans un cas chacun. La TDM thoracique avait révélé un processus tissulaire médiastinal dans 27 cas. La confirmation du diagnostic étiologique était apportée par la ponction biopsie transpariétale écho-guidée dans neuf cas, la médiastinoscopie dans cinq cas, le dosage des marqueurs tumoraux dans sept cas, et par la chirurgie diagnostique et thérapeutique dans 11 cas. Il s’agissait de tumeurs thymiques dans neuf cas, de tumeurs germinales non séminomateuses et de tératomes dans cinq cas chacun, de goitre plongeant et de séminome dans trois cas chacun, de schwanome dans deux cas, de choriocarcinome, de sarcome et de kyste pleuropéricardique dans un cas chacun. La chirurgie était indiquée chez 17 patients, et la chimiothérapie chez 14 patients. L’évolution était favorable dans 14 cas. Cinq cas étaient toujours suivis en oncologie et nous déplorons trois décès. Les tumeurs médiastinales primitives sont des affections rares, souvent malignes et de pronostic péjoratif. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.632 373

Carcinome bronchique non à petites cellules : y a-t-il une différence entre les formes proximale et distale ? G. Soussi 1 , H. Racil 1 , A. Hedhli 1 , S. Cheikh Rouhou 1 , S. Bacha 1 , A. Ayadi 2 , S. Hantous 3 , N. Chaouch 1 , A. Chabbou 1 1 Service de pneumologie (pavillon 2), H.A. Mami, Ariana 2 Service d’anatomie pathologique, H.A. Mami, Ariana 3 Service d’imagerie médicale, H.A. Mami, Ariana Introduction Jusqu’à ce jour, il n’y a pas de définition unanime sur le caractère proximal ou distal du carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC). Néanmoins, les profils clinique et évolutif de ces deux formes topographiques semblent distincts. Objectif Comparer les profils cliniques, anatomopathologiques et évolutifs du CBNPC dans ses formes proximale et distale. Patients et méthodes Nous avons consulté 253 dossiers de patients (P) présentant un CBNPC confirmé entre le 01/01/2008 et le 31/12/2012. Le CBNPC a été considéré distal s’il n’était pas visualisable endoscopiquement ou se situait au-delà de la LSD, le TI, la LSG et la LIG. Nous avons identifié 115 cas de CBNPC proximal (G1) et 129 cas de CBNPC distal (G2). Résultats L’âge moyen des P était comparable (61,4 ans vs 61,16 ans, p = 0,54), de même pour le tabagisme moyen (53,5 PA vs 51,2 PA, p = 0,6). L’hémoptysie était plus fréquente dans le G1 (39,5 % vs 27,1 %, p = 0,05). Les délais moyens de consultation étaient comparables (112,32 j vs 98,32 j, p = 0,12). Pour G2, une biopsie sous TDM était nécessaire dans 41,9 % des cas versus 10,5 % pour G1. Le délai diagnostique était plus long dans le G2 (25,41 j vs 37,86 j, p = 0,02). Le type épidermoïde était plus fréquent dans le G1 (35,8 % vs 24,8 %, p = 0,03). Il y avait une différence pour le statut T4 (82,25 % vs 62,79 %, p = 0,04) et le statut N0 (16,12 % vs 31,78 %, p = 0,01). La survie dans le G1 était de 632,89 j contre 742,89 j dans le G2 (p = 0,23). Conclusion Le diagnostic du CBNPC proximal est plus aisé avec un délai plus court, comparé à la forme distale. Le diagnostic topographique n’influe pas sur la survie et ne semble pas avoir un impact pronostique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.633

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Les tumeurs primitives de la paroi thoracique (à propos de 11 cas) S. Maiouak , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les tumeurs primitives de la paroi thoracique sont des tumeurs rares. Le but de notre travail est de tracer le profil clinique, radiologique et étiologique des tumeurs primitives de la paroi thoracique. Nous rapportons une étude rétrospective de 11 cas colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca sur une période de 16 ans. Il s’agissait de huit hommes et trois femmes. La moyenne d’âge était de 36,6 ans. La découverte était fortuite chez un patient. Le tableau clinique était dominé par la douleur thoracique dans neuf cas, et une masse pariétale dans huit cas. Le diagnostic était confirmé par biopsie de la masse dans huit cas et par ponction biopsie pariétale dans trois cas. La tumeur était d’origine ostéocartilagineuse dans six cas et aux dépens de parties molles dans cinq cas. La nature maligne était confirmée dans 10 cas. Il s’agissait d’un sarcome d’Ewing dans quatre cas, d’une tumeur d’Askin dans deux cas, d’une tumeur desmoïde, d’un chondrosarcome myxoïde, d’un leimyosarcome, d’un lymphome pariétal anaplasique et d’un adénocarcinome peu différencié dans un cas chacun. Le traitement était chirurgical dans deux cas, association radio-chimiothérapie dans un cas, et chimiothérapie seule dans six cas. L’évolution était bonne chez le patient ayant la tumeur desmoïde avec un recul de six ans, marquée par le décès dans six cas et quatre patients sont perdus de vue. Les tumeurs primitives de la paroi thoracique sont rares, caractérisées par la diversité de leur diagnostic étiologique. Elles sont de mauvais pronostic quand elles sont malignes ou étendues localement. Dans notre contexte, on souligne la fréquence des tumeurs malignes et le pronostic réservé de nos patients. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.634 375

Digital-PCR : un nouvel outil pour l’analyse des biomarqueurs de résistance aux inhibiteurs de tyrosine kinase de l’EGFR P.T. Tomasini , F.B. Barlesi , S.G. Garcia , L.O. Ouafik , P.M. Metellus , F.F. Fina AP—HM, Marseille, France Rationnel La résistance aux inhibiteurs de tyrosine kinase de l’EGFR (ITK-EGFR) est un axe clé de la prise en charge des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC). Notre équipe a étudié les facteurs de résistance aux ITK-EGFR par des techniques conventionnelles et montré la nécessité d’optimiser les techniques d’analyse qui doivent être plus sensibles et nécessiter le moins de matériel tumoral possible. La digital-PCR (dPCR) répond à ces critères. Nous présentons une étude de faisabilité de l’analyse en dPCR des facteurs moléculaires de résistance aux ITK-EGFR. Méthodes Les patients atteints de CBNPC métastatique avec mutation de l’EGFR résistants aux ITK-EGFR ont été sélectionnés. Nous avons analysé la mutation T790M de l’EGFR, l’amplification de MET et les mutations de PI3KCA par dPCR. Ces analyses ont été mises au point sur lignées cellulaires puis réalisées sur l’ADN tumoral des patients. Résultats Sur lignées cellulaires, aucune mutation n’a été mise en évidence pour le témoin négatif et des mutations ont bien été trouvées dans les lignées mutées. Onze patients ont été sélectionnés. Des mutations non trouvées en routine ont été mises en évidence. Des mutations ont été trouvées même dans de petits