Ratios thérapeutiques dans l’asthme : marqueur de qualité des soins ? Validation par une étude en officines, et utilisation dans des bases de prescription et de remboursement

Ratios thérapeutiques dans l’asthme : marqueur de qualité des soins ? Validation par une étude en officines, et utilisation dans des bases de prescription et de remboursement

S198 10e Colloque Données de santé en vie réelle / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 66S (2018) S197–S203 Conclusion Quel que soit le contex...

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S198

10e Colloque Données de santé en vie réelle / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 66S (2018) S197–S203 Conclusion Quel que soit le contexte (enquête en pharmacie, étude en médecine générale, base de l’Assurance maladie), une proportion importante de patients asthmatiques persistants est à ratio thérapeutique bas (de 29,6 à 49,6 %). Les trois études démontrent une relation entre ratios, contrôle de l’asthme, et exacerbations, et suggèrent l’intérêt d’interventions chez les patients à ratio bas. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.04.003 3

Fig. 2 Analyse de sentiments des principaux hashtags et mots-clés sur Twitter liés au diabète. (n = 300 000 Tweets, période avril–mai 2017). Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.04.002 2

Ratios thérapeutiques dans l’asthme : marqueur de qualité des soins ? Validation par une étude en officines, et utilisation dans des bases de prescription et de remboursement E. Van Ganse a,b,∗ , M. Nolin a , M. Ginoux a , M. Belhassen a PELyon, Université Claude-Bernard – EA HESPER, Lyon, France b Hôpital universitaire de la Croix Rousse, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Van Ganse)

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Contexte Dans l’asthme, le ratio thérapeutique, défini comme le rapport entre le nombre de délivrances de traitement de fond et le nombre total de délivrances de traitements de l’asthme sur une période de 12 mois, a été validé comme marqueur de qualité des soins dans les bases de remboursement américaines. Il a ainsi été démontré que les patients dont le ratio était ≥ 0,5 (« ratios élevés ») avaient une évolution de leur asthme plus favorable que les patients dont le ratio était < 0,5 (« ratios bas »). Objectif Nous avons voulu valider ce marqueur en France par une étude en officines, avant application à des données nationales de prescription, puis à des données de remboursement. Méthodes Une enquête conduite à partir de pharmacies d’officine a permis d’identifier 919 patients asthmatiques persistants. Pour chaque patient, les données de délivrance de traitement de l’asthme des 12 derniers mois ont été chaînées au score ACT de contrôle de l’asthme. Le pourcentage d’asthmatiques dans chaque groupe a été calculé, ainsi que la moyenne des scores ACT. Une seconde étude a été conduite sur 4587 patients asthmatiques persistants identifiés dans la base de prescription LPD. Les ratios ont été calculés à partir des ordonnances. La distribution des patients a été calculée, ainsi que la fréquence moyenne des prescriptions de corticoïdes oraux (CO) et d’antibiotiques (AB) dans chaque groupe. Une troisième étude a été conduite sur 1812 patients asthmatiques persistants identifiés dans les bases de remboursement de l’Assurance maladie (EGB). La distribution des ratios a été décrite, ainsi que la fréquence moyenne des hospitalisations pour asthme dans chaque groupe. Résultats L’étude en pharmacie a retrouvé 49,6 et 37,4 % des patients dans les groupes à ratio bas et élevé, respectivement. Le contrôle de l’asthme ACT était insuffisant dans 66,4 et 47,1 % des patients, respectivement. L’étude de la base de prescription a montré que 29,6 et 44,8 % des patients avaient un score bas et élevé, respectivement. Sur 12 mois, 36,1 et 55,7 % des patients à score bas avaient rec¸u des CO et des AB, contre 30,4 et 53,0 % des patients à score élevé. Enfin, dans l’étude EGB, 36,8 et 45,9 % des patients avaient un score bas et élevé, respectivement. Les taux annuels d’hospitalisation pour asthme étaient de 2,10 et de 0,24 % dans les groupes à ratio bas et élevé, respectivement.

Vaccins anti-HPV et risque de pathologie thyroïdienne chez les jeunes filles âgées de 13 à 17 ans C. Collin a,∗ , S. Miranda a , C. Chaignot b , A. Poidvin c , P. De-Boissieu a , A. Weill b , M. Zureik a , R. Dray-Spira a a Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), pôle épidémiologie des produits de santé, Saint-Denis, France b Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CnamTS), Paris, France c Assistance publique–Hôpitaux de Paris, CHU Robert-Debré, endocrinologie pédiatrique et diabétologie, et centre de référence des maladies endocriniennes rares de la croissance, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Collin) Introduction Dans une étude précédente sur les risques de maladies auto® ® immunes associés aux vaccins HPV Gardasil et Cervarix basée sur les ® données Sniiram, une augmentation du risque de thyroïdite après Cervarix a été rapportée. Cependant, seuls les cas de thyroïdite ayant donné lieu à une hospitalisation ou une ALD avaient été considérés. Cette nouvelle étude vise à explorer ce signal, en améliorant l’algorithme d’identification de cas incidents de thyroïdite auto-immune prises en charge en hospitalier ou en libéral. Méthodes Les filles affiliées au Régime général, sans antécédents de pathologie ou suivi thyroïdien et âgées de 13 à 16 ans entre le 01/01/2008 et le 31/12/2012 ont été incluses. Les cas incidents de thyroïdite ont été identifiés à partir des codages PMSI, des ALD ou d’indicateurs de prise en charge en ville (dosages hormonaux, auto-anticorps, imagerie, médicaments spécifiques). Le risque de survenue d’une thyroïdite a été comparé entre les filles vaccinées et non vaccinées par un modèle de Cox avec l’âge comme échelle de temps et la vaccination anti-HPV dépendante du temps, ajusté sur l’année d’inclusion, la zone de résidence, la CMU-C, le recours aux soins et les autres vaccinations pendant le suivi. Résultats Parmi 2 166 961 filles incluses (âge moyen à l’inclusion : 13,5 ans ; ® ® suivi moyen : 21 mois), 37,3 % ont été vaccinées (Gardasil 93 %, Cervarix 7 %) et 4558 cas de thyroïdite ont été identifiés (dont 95 % à partir des données ® de ville). En analyse principale, le Gardasil était associé à une augmentation faiblement significative du risque de thyroïdite (HRa 1,12, IC 95 % 1,04–1,21) ; ® le Cervarix était associé à une augmentation non significative du risque de thyroïdite (HRa 1,19, IC 95 % 0,93–1,51). Discussion/Conclusion Le risque de thyroïdite apparaît légèrement augmenté ® ® après vaccination par Gardasil mais pas par Cervarix . Toutefois, le phénomène de causalité inverse pourrait expliquer cette association, avec un recours au système de soin dans le cadre du suivi des adolescentes menant à la vaccination mais également à l’identification de pathologie sous-jacente comme la thyroïdite. Mots clés Vaccins HPV ; Thyroïdites ; Pharmacoépidémiologie ; Données de remboursement Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.04.004